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Les impasses thérapeutiques dans la phobie scolaire de l’adolescent

Article de Emmanuelle Boë

Paru dans la revue La Psychiatrie de l'enfant, vol. LXIII, n° 1, janvier-mai 2020, pp. 93-114.

Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Adolescent, Phobie, Scolarité, Autisme, Rythme, Sécurité

La phobie scolaire de l’adolescent confronte régulièrement le clinicien à une singulière résistance aux thérapeutiques entreprises, qu’elles soient ambulatoires ou institutionnelles. Pour contourner cette impasse, nous proposons de considérer l’école non seulement comme le lieu des apprentissages, ou celui qui symbolise la séparation d’avec la mère, mais également comme un synchronisateur externe de rythmicités. Au travers d’une situation clinique, nous explorons le registre autistique de fonctionnement qui se déploie chez un adolescent lorsqu’il est confronté à la question scolaire. Nous émettons l’hypothèse que des défaillances répétées dans l’accordage rythmique, des microtraumatismes précoces ayant empêché qu’un rythme de sécurité s’installe dans la relation primaire, entretiennent une strate autistique de la psyché, réglée sur un rythme mécanique. Les bouleversements pubertaires, en modifiant le rapport au temps qui s’est construit dans l’entrelacs des rythmes, ravivent les traumatismes dysrythmiques précoces. Une discontinuité, une rupture dans la synchronisation externe (vacances scolaires, arrêt maladie, etc.) peut alors déclencher l’éclosion des troubles. La co-création d’une enveloppe rythmique sécurisante va alors constituer à la fois un préalable et une amorce du lien thérapeutique.

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Sémiologie sensorielle dans les troubles du spectre autistique : revue de la littérature

Article de Virginie Cruveiller

Paru dans la revue La Psychiatrie de l'enfant, vol. LXII, n° 2, juin-décembre 2019, pp. 455-470.

Mots clés : Handicap-Situations de handicap, Autisme, Sens, Développement sensoriel, Toucher, Vue, Ouïe

On constate aujourd’hui un intérêt croissant pour la sensorialité dans les troubles du spectre autistique (TSA), bien que les signes sensoriels aient longtemps été considérés comme secondaires par rapport aux autres éléments de la sémiologie autistique. Nous proposons une revue de la littérature sur ce sujet, basée sur trois types de sources : articles scientifiques portant sur des études cliniques empiriques, études de films familiaux et écrits autobiographiques de personnes autistes. Après un rappel de la place des signes sensoriels dans la nosographie de l’autisme, nous examinons les données épidémiologiques disponibles sur ces signes (prévalence, spécificité, valeur prédictive, corrélation avec les autres éléments du syndrome) avant de détailler chaque modalité sensorielle et de présenter les profils fonctionnels qui en résultent. Il apparaît que ces signes sont fréquents, corrélés en intensité à la sévérité du tableau clinique, et complexes par leur variabilité inter- comme intra-individuelle. Ils peuvent concerner toutes les modalités sensorielles, sous forme d’hypo- ou d’hyperréactivité, associée à une recherche ou à un évitement de sensation. Cela justifie qu’on prenne ces éléments en compte dans l’évaluation et la prise en charge des patients. En outre, ces particularités apparaissent souvent dès la première année de vie chez le bébé à risque autistique, ce qui pose la question de leur possible utilisation comme outils de dépistage et suggère que le traitement des flux sensoriels pourrait intervenir précocement dans la cascade de troubles neuro-développementaux ultérieurs.

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Pour une conception intersubjective des théories de l'esprit dans l'autisme : résultats d'une recherche-action en méthodologie qualitative

Article de Marion Thevenet, Régine Machabert, Nicolas Georgieff

Paru dans la revue La Psychiatrie de l'enfant, vol. LXII, n° 2, juin-décembre 2019, pp. 395-416.

Mots clés : Handicap-Situations de handicap, Enfant, Autisme, Théorie, Recherche-action, Méthodologie, Relation enfant-parents, Image mentale

Nous laissant surprendre par la singularité de la rencontre avec des enfants présentant un « Trouble du spectre autistique » (TSA) sans déficience intellectuelle, nous avons souhaité interroger le concept de « Théorie de l’esprit » (Theory of Mind, ou ToM), déjà complexifié par certains auteurs comme ToM d’autrui co-substantielle d’une auto-ToM, ou ToM de soi (Georgieff et Speranza 2013). Nous avons mené une recherche-action auprès de sept familles d’enfants avec TSA âgés de 6 à 10 ans. Notre posons comme hypothèse que certaines manifestations autistiques ne sont pas expliquées par un déficit en ToM de l’enfant mais par un inter-fonctionnement spécifique des ToM entre parents et enfant, ce que nous proposons de nommer « inter-ToM ». Nous avons alors construit un double dispositif clinique associant une psychothérapie inspirée des thérapies basées sur la mentalisation pour les enfants et un espace d’observation et d’accompagnement des représentations parentales pour leurs familles. Une recherche en méthodologie qualitative par IPA (Interpretative Phenomenological Analysis) a été réalisée. Elle a mis en évidence que, dans un dispositif donné, il était possible d’observer certaines modifications des ToM des parents d’enfant avec autisme et de permettre une modulation de ces représentations parentales. Selon nous, ces données permettent de complexifier les notions de ToM en précisant leurs caractères inter-intentionnels, dynamiques et non figés, ainsi que leurs potentialités de changements intersubjectifs.

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L'évolution à long terme d'un cas de psychose infantile. Plaidoyer pour la réhabilitation du terme de "psychose"

Article de Hélène Lazaratou, Aggeliki Mouselimi, Nafsika Tsipa, et al.

Paru dans la revue La Psychiatrie de l'enfant, vol. LXII, n° 1, janvier-juin 2019, pp. 19-35.

Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Oralité, Psychose infantile, Nosographie, Schizophrénie, Autisme, Évolution, Approche clinique, Boulimie, Diagnostic

Dans ce travail, les auteurs présentent le cas clinique de Mme M., patiente reçue pour la première fois à l’âge de 7 ans, suivie en psychothérapie pendant deux ans et revue à l’âge de 30 ans. Pour l’étude de ce cas, le travail s’est centré sur deux axes. Le premier axe est psychodynamique. Il permet de faire une lecture des troubles en appui sur la notion d’ « oralité » qui s’est déployée tout au long de la vie de la patiente et ceci en grande partie en lien avec la qualité de la relation à l’objet maternel. Le deuxième axe est nosographique. On discute ici l’utilité du concept de « psychose infantile », terme rencontré uniquement dans la nosographie française. Dans les travaux anglo-saxons, le terme « troubles du spectre autistique » regroupe tous les tableaux cliniques graves de l’enfance. L’évolution de Mme M. vers la schizophrénie prouve la nécessité du diagnostic différentiel entre les deux concepts cliniques qui correspondent à des fonctionnements psychiques très différents.

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L'utilisation des indices de développement de l'Echelle Vineland avec l'enfant autiste et ses parents : entre évaluation et remaillage des liens

Article de Faty Traoré, Didier Drieu, Anne Boissel, et al.

Paru dans la revue La Psychiatrie de l'enfant, tome LXI, n° 2, juin-décembre 2018, pp. 343-375.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Autisme, Soutien à la parentalité, Méthode, Évaluation, Relation enfant-parents

Nous rendons compte ici d’une expérience de notre clinique institutionnelle avec des enfants souffrant de troubles du spectre autistique en hôpital de jour. Notre objectif princeps est de trouver un accompagnement psychologique en s’appuyant sur l’évaluation par la VABS (Vineland Adaptive Behavior Scales) qui soit en adéquation avec les préoccupations des parents et des soignants, ce afin de les accompagner au mieux dans une démarche compréhensive des effets des troubles sur l’enfant et les liens. Nous avons recueilli grâce à la double passation de l’échelle auprès des parents et des soignants référents leurs représentations sur les troubles de l’enfant, mais aussi sur ses compétences et ses ressources potentielles en émergence. Nous illustrons comment la VABS joue un rôle de médiation sur le suivi institutionnel d’une fillette atteinte de trouble envahissant du développement. Les résultats obtenus mettent en évidence des possibilités d’évolution de notre pratique clinique selon une approche intégrative et plurielle de la prise en charge institutionnelle et, en particulier, dans l’accompagnement des parents d’enfants atteints de troubles du spectre autistique.

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Constructions répétitives et figures de l'effacement dans la thérapie d'enfants autistes

Article de Corinne Liozon, Anne Brun

Paru dans la revue La Psychiatrie de l'enfant, tome LXI, n° 2, juin-décembre 2018, pp. 247-268.

Mots clés : Handicap-Situations de handicap, Autisme, Enfant, Thérapie, Jeu, Interaction

Les autismes considérés comme des troubles majeurs de l’intersubjectivité soumettent les dispositifs de soins à de constants ajustements du fait des comportements répétitifs de ces enfants. À partir de séquences cliniques d’une thérapie d’enfant, cet article propose de présenter la répétition et ses effets transféro-contre-transférentiels comme un rouage essentiel dans l’aménagement des modes de présence du thérapeute en séance, par une lecture résolument intersubjective des productions répétitives des enfants autistes. Le processus thérapeutique s’amorce fréquemment par la mise en place de premiers jeux, nommés « jeux rythmiques de construction-sensorimotrice », qui racontent en acte – par une « narraction » – les fluctuations du rapport à l’objet. La co-construction d’un langage sensori-moteur entre l’enfant et le thérapeute apparaît en effet comme la clé de voûte d’un mouvement d’investissement de l’objet présent, détour par l’autre indispensable à la subjectivation des éprouvés corporels. Ces jeux de constructions sensorimotrices constituent un levier essentiel du processus thérapeutique, par la relance d’un lien intersensoriel et intersubjectif. Cet article vise à construire une modélisation du processus thérapeutique articulant les figures de l’effacement, au centre de la dynamique transféro-contre-transférentielle, à l’émergence de diverses formes de constructions sensorimotrices : les constructions sensorimotrices autarciques, les constructions sensorimotrices inclusives et les constructions sensorimotrices partagées. Un tableau synthétique est présenté en conclusion dans une perspective d’évaluation de l’évolution de ces constructions sensorimotrices au cours du travail thérapeutique.

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Emergences du langage en psychothérapie. Des écholalies aux dialogues internes, vers un langage plus adressé et communicatif

Article de Chantal Lheureux Davidse

Paru dans la revue La Psychiatrie de l'enfant, vol. LXI, n° 1/2018, janvier-juin 2018, pp. 45-65.

Mots clés : Handicap-Situations de handicap, Autisme, Acquisition du langage, Psychothérapie, Traumatisme, Trouble du langage

Le groupe de recherche sur les émergences du langage de la CIPPA (Coordination internationale de psychothérapeutes psychanalystes et membres associés s’occupant de personnes autistes) a mis en valeur des conditions qui favorisent l’émergence du langage chez des personnes autistes ainsi que des formes d’apparition du langage. À la suite de travaux précédents, cet article vise à repérer l’impact sur les émergences du langage, de l’évocation dans un cadre psychothérapique de contextes traumatiques et de ruptures lorsque ceux-ci avaient été difficiles à élaborer auparavant. De nombreux enfants autistes qui se mettent à parler peuvent traverser une phase d’écholalie. Quand un début de différenciation commence à exister, les écholalies cèdent la place à des dialogues internes. Des écholalies et des dialogues internes précédent parfois un langage plus adressé et communicatif. Le passage par des dialogues avec des objets prépare à des échanges avec un environnement plus humain.

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L'évaluation de l'enfant en centre de ressources autisme : analyse de récits de parents par la théorisation ancrée

Article de Emmanuel Dambille, Bérangère Rousselot Pailley, Paola Velasquez, et al.

Paru dans la revue La Psychiatrie de l'enfant, vol. LX, n° 2/2017, juin-décembre 2017, pp. 305-327.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Autisme, Annonce du handicap, Parents, Diagnostic, Évaluation

Les Centres de Ressource Autisme (CRA) ont été créés afin de répondre à la demande des familles de bénéficier d’une évaluation diagnostique conforme aux connaissances actuelles sur les troubles envahissants du développement, et respectant les recommandations de la Haute Autorité en Santé. Le diagnostic d’autisme ou de trouble envahissant du développement est ainsi annoncé par une équipe différente de celle qui suit l’enfant. Dans ce travail, nous nous sommes intéressés à la manière dont les parents vivent l’annonce d’un diagnostic porté par une équipe experte, celle du centre diagnostic de l’hôpital Necker, rattaché au Centre de Ressource Autisme Ile de France (CRAIF).

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Emergences du langage et narrativité

Article de Armelle Le Barral

Paru dans la revue La Psychiatrie de l'enfant, vol. LX, n° 2/2017, juin-décembre 2017, pp. 239-250.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Autisme, Acquisition du langage, Corps, Thérapeute

Le langage s’inscrit dans le corporel. Les patients autistes, sensibles à l’attention du thérapeute à leur langage corporel, vont développer des expressions métaphoriques sur leur vécu corporel et sur la relation. De la mise en lien par des commentaires, au récit, le thérapeute introduit progressivement une narrativité dans sa relation avec son patient autiste. Cette narrativité du thérapeute soutient l’émergence de celle du patient depuis un langage corporel préverbal jusqu’au langage verbal. Elle relance la narrativité parentale souvent mise à mal par la sidération provoquée dans l’entourage de l’enfant par la symptomatologie autistique. Les émergences du langage verbal s’accompagnent d’utilisation d’appuis tant que la sécurité de base n’est pas acquise.

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"Madame Jean", une parentalité à l'épreuve de l'autisme

Article de Gaëlle Rozenberg, Cécile Peyssonnel, Philippe Marchois, et al.

Paru dans la revue La Psychiatrie de l'enfant, vol. LX, n° 2/2017, juin-décembre 2017.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Autisme, Parentalité, Soins à domicile, Relation équipe éducative-famille

Le SEPAD (Service d’éducation précoce à domicile) est un dispositif de soins à domicile s’adressant à des enfants porteurs de troubles sévères du développement. L’originalité du dispositif réside en la proposition d’un accompagnement éducatif individuel à domicile, centré sur le jeu comme médiateur de la rencontre, et s’étayant sur le travail pluridisciplinaire institutionnel. Cet article interroge les effets transférentiels suscités par la singularité de ces rencontres individuelles à domicile, soutenues par le travail d’équipe dans l’institution. L’exemple clinique proposé est celui d’un enfant autiste et de ses parents, dont les interactions particulières font naître chez son éducatrice puis au sein de l’équipe un fantasme de maltraitance. Ces modalités relationnelles s’entendent comme un moyen de lutte des parents contre la sidération psychique provoquée par les troubles autistiques de leur enfant. L’alternance entre le travail éducatif individuel à domicile et les consultations familiales dans le service permettent d’accompagner cette parentalité mise à l’épreuve de l’autisme.

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