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Réponses 11 à 20 sur un total de 42

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Le conte créatif. Méthodologie thérapeutique pour les enfants victimes de traumatisme psychique

Article de Marie Christine Gryson Dejehansart

Paru dans la revue Dialogue, n° 235, mars 2022, pp. 117-136.

Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Conte, Traumatisme, Identité, Viol, Identification, Résilience, Enfant, Thérapie, Imaginaire, Psychanalyse

La méthodologie exposée dans cet article a été élaborée voici plus de vingt ans pour et avec les enfants victimes de viols, l’ampleur des dégâts psychiques ayant été révélée par l’expertise judiciaire. La démarche théorique s’inspire de la phénoménologie des modes d’expression du sujet qui s’avèrent être à la fois révélateurs et moteurs thérapeutiques du trauma. La démarche pratique renvoie au constat de l’adéquation universelle du conte avec la mentalité infantile, tricotant un espace de fiction transitionnelle, facteur de résilience. L’expérience de création de contes avec les enfants victimes d’agressions psychocorporelles a objectivé les indicateurs de destruction et corrélativement les indicateurs de reconstruction psychique de l’identité. Cette méthode propose dix ancrages thérapeutiques à partir de balises narratives dûment décryptées. La thérapie par le conte créatif est applicable à toute autre problématique traumatique, en collectif ou en individuel.

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Sentiment d’urgence et expérience émotionnelle de la rencontre avec l’objet primaire

Article de Olivia Pinto

Paru dans la revue Dialogue, n° 225, septembre 2019, pp. 175-192.

Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Urgence, Relation d'aide, Transfert, Contre-transfert, Écoute, Téléphone, Violence conjugale, Psychologie clinique

C’est au cours de sa pratique de l’écoute dans un service de téléphonie sociale dédié aux victimes de violences conjugales que la question du sentiment d’urgence est venue interroger l’auteur. Comment aider l’autre à penser et continuer soi-même à penser quand le sentiment d’urgence éprouvé par cet autre vient sidérer sa propre pensée ? En appui sur les mouvements transférentiels et contretransférentiels lors de cinq entretiens uniques, l’article montre que le sentiment d’urgence vécu comme menaçant l’équilibre interne du sujet viendrait rejouer, à la lumière de la théorie de la pensée de Bion, le « vécu catastrophique » : expérience émotionnelle de la première rencontre avec l’objet primaire que l’écoutante, telle une mère « apte à rêver », viendrait limiter et transformer en expérience de frustration tolérable nécessaire à l’émergence de la pensée.

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Porosité des appartenances et incestualité dans les équipes en institution

Article de Christophe Bittolo

Paru dans la revue Dialogue, n° 224, juin 2019, pp. 39-60.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Santé mentale-Souffrance psychique, Psychiatrie, Analyse de la pratique, Travail d'équipe, Inceste, Supervision, Groupe d'appartenance, Équipe soignante, Transfert, Contre-transfert, Transmission, Rouchy (Jean Claude)

À partir d’une clinique d’analyse des pratiques et de supervision d’équipe, cette présentation se propose d’explorer les situations dans lesquelles une équipe soignante est confrontée à une confusion des espaces et des registres, entre le familial et le professionnel. Cette confusion est analysée à la lumière des rapports entre « groupes d’appartenance primaire et secondaire », selon les conceptions de Jean-Claude Rouchy, et de la dynamique singulière et propre à chaque équipe entre ces appartenances. L’auteur pose l’hypothèse que dans un certain nombre de ces situations l’histoire de la structure est marquée par un moment de confusion des espaces auquel a participé une figure d’autorité et qui s’est institué comme un organisateur psychique du travail d’équipe. À partir d’une illustration clinique, trois mouvements participant à cette confusion sont dégagés : l’effacement d’une narration des origines, l’inversion des logiques primaire/secondaire et l’incestualité.

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Le repas familial thérapeutique auprès des adolescentes souffrant d’anorexie mentale : quels apports cliniques lors de l’hospitalisation ?

Article de Marc Antoine Podlipski, Jordan Sibeoni, Bojan Mirkovic, et al.

Paru dans la revue Dialogue, n° 223, mars 2019, pp. 153-170.

Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Anorexie, Repas, Thérapie, Adolescent, Relation soignant-soigné, Alimentation, Hospitalisation, Famille, Rite

Cet article décrit l’utilisation par une équipe de soins spécialisée dans la prise en charge des adolescentes souffrant d’anorexie mentale d’un repas familial thérapeutique. La scène de table propose constamment un récit animant les protagonistes partageant le repas. L’hypothèse de travail initiale est que, dans ce récit, cet espace et ce moment singulier, il y a une fécondité potentielle sur un plan clinique avec l’observation, la participation ou encore la reprise de ce temps particulièrement sensible lors d’une hospitalisation pour un épisode d’anorexie mentale. Prenant appui sur un cas clinique ainsi que sur plusieurs entretiens menés auprès d’infirmières ayant participé à ce programme, les auteurs discutent les apports d’ordre psychologique de cette pratique et les nouvelles postures soignantes qu’elle implique.

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Violences gigognes dans les espaces interne, de couple, familial et sociétal : de la subjectivation en contexte tunisien mutant

Article de Meriem Mokdad Zmitri

Paru dans la revue Dialogue, n° 223, mars 2019, pp. 133-151.

Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Psychanalyse, Couple, Société, Culture, Violence, Tradition, Thérapie de couple, Thérapie familiale, Inconscient, Conflit, Tunisie

Le courant intersubjectiviste en psychanalyse a imposé une représentation nouvelle du travail de subjectivation prenant en considération un sujet triple : de l’inconscient, du lien et de la culture. Dans le contexte tunisien actuel, les liens intersubjectifs se nouent et dénouent au gré d’une inévitable confrontation entre tradition et hypermodernité, ce qui met à rude épreuve identités et liens. Les couples et familles tunisiens sont affectés par des mutations vertigineuses politiques et sociales occasionnant des violences polymorphes. Cet article propose de montrer, vignette de couple à l’appui, comment la subjectivation ne peut se dérouler et se défaire de violence sans mettre en résonance conflits individuels, familiaux et sociétaux. C’est ainsi qu’il revient à la thérapie psychanalytique de couple et de famille d’accompagner la quête de nouveaux repères en minimisant le risque violent.

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Variation sur l’imprévisible. « Elle a petite une sœur de 10 ans… »

Article de Florence Bécar

Paru dans la revue Dialogue, n° 223, mars 2019, pp. 125-132.

Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Corps, Contre-transfert, Littérature, Thérapeute, Inceste

Il arrive que l’imprévisible fasse violemment irruption en se manifestant physiquement, paralysant la capacité même de pensée du clinicien qui se trouve anéantie par l’inintelligible : par ce qui ne peut être entendu.
Devant l’irreprésentable d’un vécu hors humanité – hors loi fondamentale régissant les liens entre les humains –, c’est le corps qui prend le relais de la pensée. Ce contretransfert comme incorporé avertit le clinicien d’une irréfragable transgression, d’un hors pensée ne pouvant, à l’instar de la mort, s’inscrire dans la psyché. Le concept de registre originaire élaboré par Piera Aulagier (1975) permet de rendre compte de ce qui, non représenté, ne peut être métabolisé. Dans le récit qu’on va lire, c’est d’abord le corps de la clinicienne qui métabolisera ce qui ne peut l’être par la jeune personne reçue en consultation.

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« C’est un accident ! On ne pouvait prévoir que cela arriverait »

Article de Florence Baruch

Paru dans la revue Dialogue, n° 223, mars 2019, pp. 109-124.

Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Enfance-Famille, Fécondation, Grossesse, Thérapie, Pulsion de mort, Génération, Secret, Entretien, Décision, Périnatalité, Psychanalyse

« C’est un accident ! » C’est à partir de cette phrase récurrente, entendue comme une apostrophe marquant le début d’entretiens individuels ou conjugaux à propos d’une grossesse impromptue, que l’auteur va questionner ce caractère dit imprévu de cette fécondation-là, à ce moment-là pour ce couple-là. Un temps d’arrêt, de sidération, comme si cette fécondation venait, dans une certaine temporalité, interroger les liens intersubjectifs tant pour chaque membre du couple que pour le couple lui-même. Les histoires familiales y sont convoquées et les alliances inconscientes remaniées ou tout du moins, elles affleurent dans le néo-groupe lors de ces rencontres. Ces entretiens aboutissent parfois à une demande de thérapie individuelle ou conjugale. Ces fécondations impromptues seraient-elles un symptôme venant visiter l’histoire du couple ?

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La surprise et le changement en thérapie familiale

Article de Michel Delage

Paru dans la revue Dialogue, n° 223, mars 2019, pp. 47-68.

Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Thérapie familiale, Changement, Métaphore, Approche systémique, Créativité, Stratégie, Émotion, Attachement, Insécurité, Transfert, Contre-transfert

La surprise est par essence déstabilisante et on peut penser que le thérapeute a besoin de s’en prémunir. Pourtant, il existe de bonnes surprises. Celles-ci peuvent alors ouvrir au changement. Parfois elles se manifestent dans le processus thérapeutique, sans avoir été cherchées par le thérapeute. Mais plus intéressantes sont les surprises qui s’inscrivent dans un travail spécifique. C’est ce qui est présenté dans ce texte dans une optique systémique. L’auteur rappelle d’abord la finalité et les principes des thérapies stratégiques, qui ont visé la suppression des symptômes par l’attaque de leur fonction en utilisant des interventions paradoxales. Mais il est surtout question ici de l’utilisation thérapeutique de la surprise dans une approche constructive qui se veut une ouverture à la vie émotionnelle. Celle-ci est abordée à travers des exemples cliniques, aussi bien sous l’angle de l’intersubjectivité dans la famille que sous l’angle des résonances qui peuvent s’établir entre le thérapeute et l’ensemble familial.

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C'est pas du jeu ! Quand des adolescents défient la logique de l'usage d'un serious game de simulation familiale

Article de Xanthie Vlachopoulou, Sylvain Missonnier

Paru dans la revue Dialogue, n° 222, décembre 2018, pp. 41-52.

Mots clés : Enfance-Famille, Santé mentale-Souffrance psychique, Adolescent, Médiation, Technologie numérique, Jeu vidéo, Identité, Soin, Outil, Thérapie, Famille, Psychiatrie, Hospitalisation, Conflit, Relation enfant-parents, Expérience

Aujourd'hui, l'immersion des adolescents dans la réalité virtuelle est devenue une composante essentielle de leur propre construction identitaire et de son déploiement au sein de l'univers familial et scolaire. Dans le meilleur des cas, l'avatar s'inscrit dans une zone ludique source de rêverie désirante et de tâtonnement créatif subjectivant. Dans les maisons de soin qui accueillent des adolescents, les médiations numériques gagnent du terrain, que ce soit sur un mode éducatif ou soignant. Sur ce terrain, des serious games spécialisés ont récemment fait leur apparition. Dans cet article, l'usage de l'un d'entre eux, Clash Back, est examiné, notamment à partir d'une expérience clinique sur plusieurs mois, et sa valeur thérapeutique est questionnée. En effet, un outil thérapeutique en soi n'existe pas mais dépend du cadre théorico-clinique qui sous-tend son utilisation et en permet le développement processuel. De plus, la mise à l'épreuve de ce serious game par les adolescents vient confirmer que les techniques ne suivent pas toujours la logique de leur créateur mais bien plutôt celle de la logique de son usage, parfois étonnante et éloignée de l'intention initiale.

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Interventions psychologiques d’urgence auprès des victimes d’attaques terroristes

Article de Jean Michel Coq

Paru dans la revue Dialogue, n° 221, septembre 2018, pp. 89-102.

Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Traumatisme, Souffrance psychique, Urgence, Terrorisme, Victime, Prise en charge, Violence, Soutien psychologique, Groupe de parole

Cet article décrit les dispositifs psychologiques d’urgence mis en place en France pour prendre en charge les rescapés des attaques terroristes. Ceux-ci comprennent une prise en charge immédiate des victimes, temps d’étayage et de soutien, suivie quelques jours après d’un débriefing ou d’un groupe de paroles. L’auteur rappelle les conséquences psychologiques de l’effraction traumatique, puis rapporte des exemples d’interventions, tant dans l’immédiateté que dans les jours qui suivent. La première action psycho-thérapeutique initiée par ces dispositifs d’urgence est indispensable, mais une attention à plus long terme doit se poursuivre. En effet des troubles psychotraumatiques chroniques peuvent se déclencher chez des rescapés plusieurs années après l’attentat, en particulier lorsqu’un autre se produit, comme cela est illustré par un cas.

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