Le statut d’adulte est-il compatible avec celui de handicapé mental ? Persistent autour du handicap mental des représentations infantiles qui parasitent ces démarches et fixent souvent ces personnes dans des positions où le statut d’adulte semble inaccessible malgré les efforts des professionnels qui les accompagnent. Pour s’extraire de ces contradictions dans lesquelles usagers et professionnels peuvent s’enfermer, est-il possible de dépasser la seule référence adulte pour considérer le sujet dans une continuité où sa temporalité n’est pas soumise à cette seule assignation ?

Il s’agit ici de signaler que l’écriture, qui est une mise en lettres des mots auxquels on songe, fait toujours coupure dans la routine de la parole. Cela peut servir aux éducateurs qui sont trop pris par l’urgence répétée et ne savent pas comment, à plusieurs, en réduire les excès.

À partir d’une commande d’un article, un projet de collaboration entre l’université Jean-Jaurès et l’Institut Saint-Simon a été imaginé et mis en place. Ce projet avait pour but de tisser un lien entre travail social et écriture. Des étudiants du master création littéraire ont animé trois séances d’atelier d’écriture pour des étudiants éducateurs spécialisés. Le thème était celui du portrait. Le portrait, objet éminemment littéraire et omniprésent également dans le travail social. Ces ateliers, lieux de rencontre et de convergence, ont permis aux étudiants de réfléchir à la subjectivité de l’auteur et du lecteur.

Aujourd’hui, une dichotomie entre les attentes des employeurs et celles des professionnels de terrain apparaît en ce qui concerne la formation professionnelle continue. Un retour sur ses fondements, et ceux du métier d’éducateur spécialisé, amène à comprendre l’actualité de ce sujet. Les éducateurs doivent connaître les transformations et ce qu’elles engendrent, afin de ne pas les subir mais de s’en saisir pour continuer à participer à l’évolution du travail social et lui conserver ses attributs.

La professionnalité des jeunes éducateurs est mise à mal par des formations portant essentiellement sur la formation théorique, les stages étant découplés des contenus de formation et ne les alimentant que très peu. Une autre logique est possible avec un centrage sur la découverte des pratiques de terrain, accompagnée par des séquences de formation articulées avec les questions rencontrées. Cela nécessite des stages longs et de qualité, et des formateurs qui articulent leurs apports avec les questions rencontrées dans la pratique.

La quotidienneté comme support de formation. Cet article propose de repenser les espaces d’activités pour en faire des lieux auto-formatifs à la fois pour les professionnels mais aussi pour les usagers. Penser un faire ensemble, c’est avant tout penser un cadre dans lequel on se risque à la différence mais surtout à la ressemblance. La relation est parfois mise à mal et reste pourtant l’enjeu majeur des pratiques sociales et éducatives, il faut alors penser des brèches dans les espaces institutionnels pour rendre possible la rencontre.

Étudier les modalités de professionnalisation à l’œuvre dans les établissements de formation en travail social, tel a été l’objet d’un groupe de travail national Unaforis. Cet article en présente les travaux. À l’heure des réformes des formations, repérer les critères pédagogiques permettant d’approcher un réel processus d’acquisition de compétences pour les futurs travailleurs sociaux permet de renouveler nos représentations de l’alternance intégrative.

Dans le contexte d’une évolution de l’architecture des formations en travail social, le métier d’éducateur de jeunes enfants va connaître des transformations liées à sa reconnaissance de niveau II. Il existe un véritable danger d’édulcoration et de perte des identités professionnelles pour tous les métiers éducatifs et sociaux (EJE, ES, ETS, ASS, CESF). Une question se pose pour la petite enfance : sera-t-elle soluble dans un travail social généraliste, rationnel, techniciste, déniant la dimension clinique et la place centrale de la relation au quotidien avec l’enfant et sa famille ?

Guidé par une éthique professionnelle bâtie sur un ensemble de valeurs, le travailleur social par-delà les frontières inscrit sa démarche d’aide dans un registre humaniste. Partagées par de nombreux professionnels de terrain à travers le monde, ces valeurs communes rassemblent et mettent en lumière le sens même de leurs actions. L’éthique professionnelle s’accompagne alors d’apports théoriques et de savoirs appris afin de « renforcer l’humanité de la société en développant l’humanité de ceux qui ont des difficultés à la faire valoir » (Conseil supérieur du travail social, 2009).

En France, le champ social est traversé par des questions identitaires et des difficultés apparaissent autour de l’identification de références communes allant au-delà d’une pluralité de métiers complémentaires. Interrogés sur les missions, les savoirs et la méthodologie inhérents au travail social, des récurrences apparaissent dans les témoignages des professionnels de ce secteur à travers le monde. Le détour par l’international à travers l’identification et l’analyse de ces repères constitue alors un moyen de se décentrer et apporte des pistes de réflexion au débat national.