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Dans une perspective de rétablissement, la remédiation cognitive vise à améliorer durablement les processus cognitifs (attention, mémoire, fonctions exécutives, cognition sociale et métacognition), parfois lourdement impactés dans certaines pathologies psychiatriques. Son efficacité repose sur un cadre thérapeutique précis, adapté à chaque patient en fonction de ses capacités et de ses objectifs. Malgré son intérêt incontestable en termes de qualité de vie pour l'usager, elle reste insuffisamment développée sur le territoire. Repères théoriques et pratiques.
Article de Michel Dugnat, Frédérique Ginoux Froment, Jokthan Guivarch, et al.
Paru dans la revue Empan, n° 111, septembre 2018, pp. 14-21.
Mots clés : Petite enfance-Périnatalité, Santé mentale, Périnatalité, Psychiatrie, Psychiatrie infantile, Parentalité, Technicien de l'intervention sociale et familiale, PMI, Psychologie, Prévention, Soin, Royaume-Uni
La santé mentale et la psychiatrie périnatales commencent enfin à être reconnues comme devant être la priorité des priorités en matière de psychiatrie en général et de pédopsychiatrie en particulier. Dans une période où la psychiatrie est la variable d'ajustement de la médecine, de la chirurgie et de l'obstétrique, où la pédopsychiatrie devient la variable d'ajustement de la psychiatrie de l'adulte, il y a fort à faire pour cela. Mais les enseignements de l'expérience britannique peuvent être transférés partiellement en France. Cet article pose les bases de l'action pour la création de l'Alliance française pour la santé mentale périnatale (AFSMP) qui prendra part à l'Alliance internationale pour la santé mentale périnatale.
Un des enjeux d'une équipe de psychiatrie périnatale en maternité : accompagner de manière personnalisée les futurs parents avec des troubles psychiatriques et les bébés confrontés aux décompensations psychiatriques de leur mère en post-partum. Comment se positionner et se coordonner pour être à la fois dans la protection du bébé et dans l'alliance avec ces futurs parents ? Notre parti pris a été de nous placer du point de vue du bébé, qui va raconter sa propre histoire. Position sans doute critiquable, mais nous avons voulu tenter ainsi de faire ressentir l'intensité de ce que vivent ces bébés et ce qu'ils nous font partager au niveau émotionnel.
Article de Walter Hesbeen, Jacky Merkling, Rocco di Vincent, et al.
Paru dans la revue Santé mentale, n° 230, septembre 2018, pp. 23-81.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Relation soignant-soigné, Altérité, Soin, Approche clinique, Relation interpersonnelle, Psychiatrie, Analyse de la pratique, Transfert, Violence, Prévention, Temps intermédiaire, Vie quotidienne, Psychiatrie infantile, Savoir, Compétence
La relation de soins se présente comme une attention particulière à autrui, par laquelle s'expriment l'intérêt que l'on porte à une personne et la reconnaissance de sa singularité. Cette relation soignante ne repose pas sur une technique de communication particulière. Il s'agit plutôt d'une disposition d'esprit spécifique qui s'ajuste à la réalité psychique du sujet. Le soignant s'appuie sur des savoirs expérientiels, mais aussi sur sa propre créativité. Dans un contexte où les professionnels dénoncent une perte de sens de leur pratique, comment réinvestir l'aspect relationnel des soins ?
Dans les schizophrénies, habiter ne va pas de soi. L'accompagnement au logement est donc déterminant pour le maintien des patients dans la communauté. Cet accompagnement parfois difficile et infructueux doit être considéré à la lumière d'une clinique de l'habiter, pour penser l'inscription dans un "chez soi". Par ailleurs, face aux retentissements de la maladie sur le fonctionnement quotidien, les soignants peuvent s'appuyer sur les outils de la réhabilitation psychosociale, en particulier ceux de la remédiation cognitive.
En psychiatrie, le MOHOST (Model of Human Occupation Screening Toll), utilisé en ergothérapie, permet de préciser le profil occupationnel des patients, puis de définir des objectifs personnalisés en accord avec leurs valeurs et habitudes, en lien avec leur environnement.
Toutes les pathologies psychiatriques sont surreprésentées en prison, et un quart des détenus souffrant de troubles psychiatriques présentent une comorbidité addictive. Face à une pénalisation accrue de la folie, quels sont les enjeux éthiques et cliniques pour la psychiatrie ? Comment soigner et penser la rencontre avec l'autre dans des contraintes d'espace et de temps maximales ? Comment établir des frontières claires avec le judiciaire pour négocier les conditions du soin psychique ?
Fruit de la créativité et de l'inventivité des soignants, les activités occupent une grande place dans les soins en psychiatrie, mais elles paraissent parfois relever du "bricolage clinique". Comment les envisager au quotidien et sur quelles bases théoriques ? Comment en définir le cadre ? Comment évaluer leur impact thérapeutique sur le plan individuel et collectif ? Qu'elles soient thérapeutiques ou occupationnelles, ces activités grâce à une relation médiatisée, ouvrent des espaces de rencontres et de transformations.
Paru dans la revue Santé mentale, n° 226, mars 2018, pp. 15-19.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Injonction thérapeutique, Décision de justice, Consultation médicale, Psychiatrie, Méthode, Hypnose, Infirmier psychiatrique
Comment entrer en relation avec une personne soumise à une obligation de soin ? A partir d'outils empruntés à la communication hypnotique, une clinique infirmière du lien peut se déployer. L'objectif est l'apprentissage, parfois, la rééducation, d'une autonomie relationnelle.
En psychiatrie, le médicament reste une préoccupation majeure pour les patients comme pour les soignants. Plutôt que de focaliser sur l'observance et les changements de comportements, l'objectif de la psychoéducation est de transmettre un ensemble de stratégies, où chaque usager peut se positionner comme codécideur de son traitement, pour une meilleure adhésion au sens du "plein accord". Ce qui suppose une réelle évolution du modèle traditionnellement paternaliste de la relation soignant-soigné.