Documentation sociale

Vous êtes étudiant, professionnel, enseignant, documentaliste, chercheur en travail social ?
Accédez ici à tous les outils de PRISME vous permettant de chercher de la documentation et de suivre une veille documentaire spécialisées dans le secteur des sciences sociales et de l'action sociale.

Réponses 11 à 20 sur un total de 39

Votre recherche : *

Le bien-être au travail conçu et ressenti par les salariés japonais. Convergences et divergences avec les salariés français et américains

Article de Sophie Szymkowiak, Jordan Creusier

Paru dans la revue Revue internationale de psychosociologie et de gestion des comportements organisationnels, vol. XXVII, n° 68, 2021, pp. 101-125.

Mots clés : Travail-Emploi, Psychologie du travail, Travail, Salarié, Bien-être, Analyse comparative, Management, Culture, Japon, France, Etats Unis d'Amérique

La controverse au sujet de l’universalité du bien-être au travail est à l’origine de cette étude. Tant qu’elle n’est pas assurée, la validité externe des pratiques managériales recommandées pour la main d’œuvre occidentale est sujette à caution. Nous cherchons plus précisément à savoir si la conception générale, mais aussi la manière dont les salariés japonais ressentent le bien-être au travail, sont différentes de celles de leurs homologues occidentaux. Le cas des salariés japonais est pour ce faire comparé à celui des salariés américains et français. L’hypothèse générale est que la conception du bien-être au travail est similaire en orient et en occident tandis que son ressenti – exprimé par les combinaisons originales de ses dimensions constitutives – est contingent. Pour la tester, une approche statistique centrée sur les variables puis sur les personnes est réalisée. Les résultats obtenus auprès de 612 salariés japonais tendent à conforter notre hypothèse. Si les dimensions constitutives du bien-être au travail sont similaires à celles observées en occident, certains regroupements de salariés opérés en fonction de la manière dont ils combinent ces dimensions sont en revanche spécifiques. Ces profils originaux sont ceux dominés par a) la compatibilité des différents temps sociaux, b) par la qualité des relations aux collègues et au manager, et enfin, c) par des rapports favorables aux temps sociaux et à l’environnement matériel de travail. Ainsi, les pratiques managériales préconisées pour développer toutes les dimensions du bien-être du personnel occidental pourraient ne pas être efficaces dans les établissements employant un personnel japonais.

Accès à la version en ligne

Pertes et deuil des acteurs de la digitalisation : le cas de l’automatisation des caisses dans la grande distribution suisse

Article de Bertrand Audrin, Eric Davoine, Jean Claude Métraux

Paru dans la revue Revue internationale de psychosociologie et de gestion des comportements organisationnels, vol. XXVII, n° 68, 2021, pp. 31-54.

Mots clés : Travail-Emploi, Changement, Automatisation, Psychologie du travail, Organisation du travail, Perte, Deuil, Management, Employé, Commerce, Productivité, Identité professionnelle, Lien social, Suisse

Cette étude mobilise le cadre conceptuel du deuil et des pertes pour comprendre les réactions des acteurs organisationnels dans un contexte de changement digital. La recherche empirique se base sur une double étude de cas auprès des deux leaders du marché de la grande distribution suisse ayant mis en œuvre des systèmes d’encaissement automatique (technologies en libre-service), avec un corpus de 8 entretiens avec des managers, 12 entretiens avec des caissières et 75 entretiens avec des clients. L’étude permet d’identifier différents types de pertes perçues par les trois groupes d’acteurs concernés par la digitalisation. Alors que les managers vont surtout concevoir le changement numérique avec une perspective de gains de productivité, les employé.e.s et les client.e.s expriment des pertes symboliques susceptibles de déclencher des processus de deuil : des pertes d’identité et de repères professionnels, des pertes de relation et de qualité d’interaction, ainsi que des pertes de sens liées au changement d’image ‘modernisée’ et ‘rationnalisée’ des coopératives de la distribution suisse et de la qualité de lien associée à l’échange commercial. Cette perspective permet une meilleure compréhension de ce que signifie le changement numérique pour différentes catégories d’acteurs. En intégrant les clients à titre d’« employés partiels », nous identifions les enjeux spécifiques de cette catégorie d’acteurs dans le changement digital. Sur la base de notre analyse, nous pouvons recommander d’intégrer plus systématiquement des parties prenantes comme les clients dans les processus de sensemaking du changement digital.

Accès à la version en ligne

Quelles pratiques de reconnaissance au travail entre les mains des managers ? Comprendre les attentes et variables affectant les perceptions des collaborateurs

Article de Alexis Roche

Paru dans la revue Revue internationale de psychosociologie et de gestion des comportements organisationnels, tome XXVI, n° 67, 2021, pp. 51-79.

Mots clés : Travail-Emploi, Reconnaissance, Travail, Management, Recherche-action, Rémunération, Conditions de travail, Salarié, Psychologie du travail

La reconnaissance est un macro-concept transdisciplinaire à la sémantique complexe qui mérite d’être éclairé. Dans le contexte du travail, on observe une demande visible croissante de reconnaissance et les crises que nous vivons renforcent ce besoin. Le sujet est d’autant plus important qu’il est en lien avec des thématiques sociales et économiques contemporaines majeures : RSE, burnout, bore-out, stress, souffrance au travail, diversité, qualité de vie au travail, risques psycho-sociaux, sens au travail, rotation du personnel, absentéisme, accidents du travail et de nombreux items de la motivation. Face à ces enjeux et à la multiplicité des représentations de la reconnaissance, les managers se retrouvent perdus et mal formés aux pratiques de reconnaissance. Cet article s’intéresse aux pratiques de reconnaissance mobilisables par les managers. Les résultats se basent sur deux cas d’organisations (industrie et service) dans lesquelles a été effectuée une recherche-intervention. L’article fait une synthèse théorique sur le sujet de la reconnaissance et expose dans les résultats des exemples pour passer de la théorie à la pratique. Il permet ainsi aux chercheurs comme aux praticiens de mieux comprendre le concept de reconnaissance, ses représentations multiples, et les pratiques mobilisables dans les organisations. Il éclaire également sur l’impact du contexte d’exécution de pratiques sur les perceptions de reconnaissance, de mépris et de déni. La poursuite des travaux sur d’autres organisations et un approfondissement des variables affectant les perceptions sont autant de pistes à approfondir sur un concept central pour le management des Hommes.

Accès à la version en ligne

La souffrance au travail conséquence d’un management paradoxant : cas des enseignants chercheurs et des soignants dans le cadre du New Public Management en Tunisie

Article de Amel Bouderbala, Sinda Ben Sedrine Doghri

Paru dans la revue Revue internationale de psychosociologie et de gestion des comportements organisationnels, tome XXVI, n° 67, 2021, pp. 23-49.

Mots clés : Travail-Emploi, Souffrance psychique, Travail, Psychologie du travail, Management, Résilience, Chercheur, Équipe soignante, Risques psychosociaux, Recherche, Tunisie

Cet article vise à comprendre, dans une perspective de sens (perte / quête / construction), comment réagissent les acteurs au système de management paradoxant qui mène à la souffrance au travail. L’étude a eu lieu dans le contexte post révolution tunisien avec pour cas deux activités professionnelles : enseignants chercheurs en université et soignants en hôpital, relevant d’organisations publiques gérées dans le cadre du New Public Management. L’objectif est de générer une modélisation mettant en évidence, dans une perspective de sens, les interactions de ce management paradoxant avec les dimensions du travail (être, avoir et savoir-faire) et les mécanismes mobilisés par les acteurs en réaction à cette souffrance. Il s’agit de cerner, à la fois, les singularités du vécu des individus et les constantes transversales de ces activités. La recherche est qualitative, exploratoire et se situe dans le paradigme interprétativiste. Vingt entretiens semi-directifs ont été menés et les résultats de l’analyse de contenu montrent une évolution quasi similaire de la souffrance pour les deux activités caractérisées par une résilience acquise, active, voire, préventive. La résilience, concept ayant émergé abuctivement dans cette recherche, fait notamment référence aux notions de capacité dynamique et de préservation des ressources à travers une démarche salutogénique.

Accès à la version en ligne

Proposition d’une typologie des stratégies de comportements managériaux en présence de faits religieux au travail. Résultats d’une étude exploratoire dans le contexte français

Article de Olivier Guillet

Paru dans la revue Revue internationale de psychosociologie et de gestion des comportements organisationnels, vol. XXVI, n° 66, 2021, pp. 189-220.

Mots clés : Travail-Emploi, Travail, Religion, Management, Laïcité, Entreprise, Typologie, Comportement

Le fait religieux – bien qu’étant une problématique ancienne en France – est devenu une question intéressant de plus en plus la recherche académique en GRH. Cette recrudescence des recherches portant sur cet objet de recherche ne doit d’une part pas masquer l’absence d’une définition stabilisée du fait religieux et de sa manifestation. De nombreuses définitions et typologies du fait religieux ressortent en effet de la littérature. De même, l’analyse de la littérature permet de ressortir 6 comportements possibles du manager face au fait religieux au travail pouvant être regroupés par type de management. Le recueil de données a été réalisé par entretiens semi-directifs (16 entretiens) et l’analyse de contenu avec le logiciel NVivo. Nous complétons ainsi la littérature à travers la prise en compte de l’intention du manager qui implique en effet de distinguer plusieurs comportements s’exprimant pourtant de la même manière. Cette recherche vise ainsi à produire une grille d’intelligibilité permettant une meilleure compréhension des comportements, et ainsi permettre aux managers d’élargir leur éventail d’options comportementales face au fait religieux et de mieux en saisir les ressorts. Il va ici s’agir de se positionner sur les faits religieux non transgressifs – ces derniers permettant au manager d’avoir une certaine marge de manœuvre dans son action. Cette recherche peut contribuer à la formation des managers et au développement de leurs compétences pour faire face à ces problématiques nouvelles pour l’entreprise. Elle s’inscrit alors dans l’une des fonctions de l’enseignement supérieur : l’identification puis la diffusion des pratiques de management inclusives.

Accès à la version en ligne

Éveiller à l’éthique pour former des managers inclusifs

Article de Maria Giuseppina Bruna, Abderrahman Jahmane

Paru dans la revue Revue internationale de psychosociologie et de gestion des comportements organisationnels, vol. XXVI, n° 66, 2021, pp. 57-89.

Mots clés : Travail-Emploi, Management, Travail, Éthique, Entreprise, Valeur sociale, Altérité, Inclusion

La notion d’éthique au travail fait appel à une axiologie qui enfante toute une vision du monde. De celle-ci découle une conception des responsabilités incombant à l’entreprise envers ses parties prenantes. Empiriquement fondé, cet article interroge les représentations et les perceptions de l’éthique au travail partagées par une cohorte d’apprenants en Cycle Master d’une Grande École française en management. Le corpus est constitué de 155 Rapports d’étonnement Éthique & RSE réalisés par ces apprentis-managers dans le cadre de leurs alternances ou stages curriculaires. Le traitement des données a articulé une analyse manuelle de contenu et l’usage des logiciels lexicographiques ALCESTE et IRAMUTEQ. Les résultats dévoilent que, en dépit d’une législation encadrant la conduite des affaires et constitutionnalisant les Droits de l’Homme et de l’Environnement et malgré une pression institutionnelle, médiatique et citoyenne croissante, la mise en œuvre des engagements sociétaux des entreprises laisse parfois à désirer. Certes, de bonnes pratiques ont été révélées en matière d’égalité femmes-hommes et d’inclusion sociale, de développement durable et de QVT (sources d’étonnement positif). Des pratiques outrageuses (au droit et à l’éthique) ont, néanmoins, été recensées (sources d’étonnement négatif) : elles donnent à voir un double décalage entre, d’une part, promesses et programmes et, de l’autre, plans d’action et pratiques effectives. Elles dévoilent, en outre, l’hystérésis des comportements organisationnels. Le paradigme interprétatif proposé fait appel à un double cadrage renvoyant à l’éthique au travail ainsi qu’à une lecture lévinassienne des enjeux de reconnaissance de l’altérité et de Justice en milieu professionnel.

Accès à la version en ligne

Les directeurs de musées français : mutation des activités et des pratiques managériales

Article de Corinne Baujard, Joëlle Lagier

Paru dans la revue Revue internationale de psychosociologie et des gestion des comportements organisationnels, vol. XXVI, n° 65, 2020, pp. 5-23.

Mots clés : Travail-Emploi, Culture-Loisirs, Musée, Directeur d'établissement, Changement, Activité culturelle, Évolution, Management, Profession

Depuis une vingtaine d’années, les musées connaissent de profondes mutations. Le recul des financements publics les contraint à développer leurs ressources afin de diversifier l’offre culturelle auprès des visiteurs nationaux et internationaux. Les projets muséographiques multiplient les partenariats publics ou privés dans un environnement concurrentiel. Ces mutations entraînent une interrogation sur le métier de directeur au sein de l’institution muséale et de la gouvernance du patrimoine. Comment les directeurs de musées parviennent-ils à faire face aux transformations suscitées par la mutation institutionnelle ? Une exploration conduite auprès de cinq grands musées français, qui a été complétée par des matériaux documentaires selon une comparaison internationale, révèle que la fonction scientifique évolue vers une affirmation managériale, face à des attentes éducatives et sociales du public de moins en moins homogènes.

Accès à la version en ligne

Quand le sens prime sur l’expérience. Une étude longitudinale des relations synchroniques et diachroniques entre succès objectif de carrière et schémas de carrière

Article de Jean Pralong

Paru dans la revue Revue internationale de psychosociologie et des gestion des comportements organisationnels, vol. XXVI, n° 65, 2020, pp. 127-144.

Mots clés : Travail-Emploi, Cadre, Évolution de carrière, Expérience, Cognition, Auto-évaluation, Management

Le succès objectif de carrière est un concept central dans l’étude des trajectoires car il permet de caractériser des positions respectives de plusieurs individus et d’en rechercher les déterminants. La notion de schéma de carrière permet de proposer des hypothèses fructueuses pour expliquer ces différences de succès objectif de carrière. Cependant, on sait encore peu de choses sur les effets de rétroaction entre succès objectif de carrière et schémas de carrière. Pour progresser, ce texte présente une étude longitudinale et quantitative menée sur un échantillon de 582 cadres français durant quatre années. Elle permet de tester les effets du temps sur les relations entre les variables. Les résultats confirment que quatre schémas de carrière identifiés par des travaux antérieurs déterminent le succès objectif de carrière de façon synchronique. Ils révèlent que les schémas de carrière sont déterminés par le succès objectif de carrière. Cette influence apparait diachronique et synchronique. Le lien entre schémas de carrière et succès de carrière est expliqué par l’existence d’une boucle structuro-fonctionnelle.

Accès à la version en ligne

Les émotions en actions : la mise en vigilance des policiers de primo intervention

Article de Hélène Monier, Eric Henrion, David André

Paru dans la revue Revue internationale de psychosociologie et des gestion des comportements organisationnels, vol. XXVI, n° 65, 2020, pp. 107-126.

Mots clés : Travail-Emploi, Police, Risques psychosociaux, Réduction des risques, Compétence professionnelle, Émotion, Management, Formation

Le nombre dramatique de suicides chez les policiers depuis début 2019 a conduit le gouvernement et les syndicats de policiers à considérer les risques psychosociaux (RPS) dans ce secteur ainsi que ce phénomène suicidaire, comme des urgences nationales. Les métiers de primo intervention sur la voie publique comportent d’importantes exigences émotionnelles impliquant des émotions de valence et d’intensité variables. Pour faire face à ces exigences, les ressources individuelles et collectives des primo intervenants sur la voie publique ont intérêt à être explorées, conscientisées, verbalisées. Face au poids des exigences émotionnelles, quelles sont les ressources dont disposent les policiers ? Quel est le rôle des instances de formations, du management et de la Gestion des Ressources Humaines (GRH) dans l’intégration, la mobilisation, et le développement de leurs compétences émotionnelles ? Cette recherche explore et définit une notion absente dans la littérature en comportements organisationnels : la mise en vigilance, et explicite le rôle des instances de formations des corps d’encadrement et de direction dans l’élaboration managériale de zones de régulation du travail et de préparation cognitive et physique à l’action, en situation de travail. Nos résultats soulignent la nécessité de reconnaissance des exigences émotionnelles du travail, facteurs de RPS, par les professionnels de la fonction RH et les fonctions de management, ainsi que la préservation de la santé des effectifs et la sécurité d’intervention, en permettant aux policiers de pratiquer et d’affûter cette indispensable ressource individuelle et collective qu’est la mise en vigilance.

Accès à la version en ligne

Cartographie des significations de l’expression « bon manager » : contribution à une clarification des présupposés idéologiques d’une confusion

Article de Bernard Guéry

Paru dans la revue Revue internationale de psychosociologie et des gestion des comportements organisationnels, vol. XXVI, n° 65, 2020, pp. 25-40.

Mots clés : Travail-Emploi, Management, Idéologie, Représentation sociale, Sémantique, Concept

Ce travail contribue à clarifier le sens d’une expression employée très couramment dans le langage managérial, sans faire l’objet d’une relecture critique étayée. L’expression « bon manager » est analysée ici à partir d’un corpus de 50 publications francophones en sciences de gestion dans les revues partenaires du CAIRN. L’objectif est de manifester les présupposés idéologiques de l’emploi de cette expression. Six familles de significations possibles sont mises en lumière, en fonction du statut cognitif de l’expression, d’une part, et de son caractère relatif, d’autre part. Ainsi, l’expression n’a pas la même signification selon que l’expression renvoie à une « réalité » ou à une représentation, selon que la « bonté » du « bon manager » est absolue ou relative, selon qu’elle est relative à une situation ou à la perception qu’on en a. Nous montrons dans ce travail que « l’idéologie managériale » aurait un intérêt à entretenir la confusion entre ces familles de sens qui lui permet d’exiger l’excellence de la part des managers, en faisant prendre une fiction normative pour une réalité descriptive, à l’image de Stakhanov.

Accès à la version en ligne