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La marchandisation, un processus aux multiples facettes. Enseignements à partir du secteur de l’aide à domicile en France

Article de Amélie Artis, Florence Gallois

Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 4, novembre-décembre 2023, pp. 47-69.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Aide à domicile, Secteur privé, Économie, Politique sociale, Politique de l'emploi, Financement, APA, Concurrence, Privatisation, Rémunération, Monnaie

L’usage de la notion de marchandisation est souvent flou et multiforme. Cet article cherche à mieux spécifier la marchandisation en construisant et opérationnalisant une grille d’analyse prolongeant les travaux de K. Polanyi et d’A. Ebner. Il s’appuie sur l’analyse de l’aide à domicile en France, un secteur initialement constitué d’associations et organisations publiques. Cela permet de démontrer que la marchandisation est un processus progressif qui prend plusieurs dimensions cumulatives qui sont la commodification, c’est-à-dire la transformation en marchandise associée à l’introduction d’échanges monétaires, la privatisation, avec l’entrée d’agents privés ayant un objectif d’accumulation, et la marchéisation associée à l’introduction de règles de marchés.

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Discipliner les associations d’aide et leurs publics par le « marché » : les conséquences de la marchandisation sur la prise en charge de migrant·es précarisé·es

Article de Agnès Aubry

Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 4, novembre-décembre 2023, pp. 213-233.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Association, Prise en charge, Migration, Précarité, Action humanitaire, Gestion, Finances publiques, Concurrence, Politique sociale, Travail, Bénévolat, Aide sociale, Suisse

En Suisse, les logiques de marché qui imprègnent les politiques sociales et migratoires redéfinissent les contours de l’action associative auprès des migrant·es précarisé·es. Les associations d’aide sont mises en concurrence pour obtenir des mandats publics et nouer des partenariats public-privé. Ces partenariats les rendent dépendantes des pouvoirs publics qui prônent une diminution des coûts de l’accueil et de l’assistance, et une prise en charge inspirée du workfare. À partir d’une enquête ethnographique menée entre 2016 et 2019, l’article montre comment la marchandisation de l’assistance aux migrant·es précarisé·es réduit la marge de manœuvre des associations opératrices et façonne les contours de l’aide qu’elles déploient. Ces associations sont conduites à s’approprier des logiques assistancielles fondées sur la mise au travail gratuit des publics aidés. Dès lors, ce sont à la fois les associations, mais aussi les migrant·es précarisé·es, qui sont soumis·es à la « discipline du marché ».

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Mettre en concurrence par le partenariat : les associations face à la promotion institutionnelle des consortiums

Article de Anaïs Bertron

Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 4, novembre-décembre 2023, pp. 89-109.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Insertion professionnelle, Association, Partenariat, Entreprise, Concurrence, Coopération, Compétition, Mission locale pour l'emploi, Centre social

Cet article traite de la marchandisation des associations en s’intéressant à une pratique qui semble s’y opposer : le partenariat. En lançant le Plan d’investissement dans les compétences (PIC) en 2019, le ministère du Travail appelle les associations à se réunir et à porter des projets en « consortium », pour enrayer la tendance à la concurrence entre opérateurs. Cependant, alors qu’ils sont incités à coopérer, les acteurs associatifs sont gouvernés par des modalités qui créent de la concurrence entre eux. En ouvrant des appels à projets dits « expérimentaux » à l’ensemble des associations, les promoteur·rices du PIC font pression sur le service public de l’emploi, notamment les missions locales, pour renouveler les pratiques professionnelles et l’offre de formation. L’analyse de cette politique publique permet ainsi de montrer comment le recours aux logiques marchandes, à la fois la mise en concurrence et l’appel au partenariat, est un mode de gouvernement des associations. Et l’incitation à se regrouper en consortium, dans un objectif d’efficacité et de rationalisation de l’action publique, apparaît comme une modalité supplémentaire de la marchandisation publique des associations.

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Une mise en marchandise du service d’accompagnement des personnes en situation de handicap : une remise en cause du travail bien fait par les professionnelles

Article de Anne Le Roy, Emmanuelle Puissant

Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 4, novembre-décembre 2023, pp. 71-87.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Accompagnement, Personne handicapée, Politique économique, Législation, Association, Action sociale et médicosociale, Organisation du travail, Tarification, Établissement social et médicosocial

Cet article montre comment les évolutions des politiques publiques ont mené à une marchandisation des services associatifs dans le champ du handicap, comprise par un double processus de mise en marché et de mise en marchandise, fruit d’évolutions structurelles de régulation, de financement et d’organisation du secteur. La mise en marchandise du service s’opère en s’appuyant sur une définition du travail et du service en forte tension avec la définition portée par les salariées accompagnant les personnes en situation de handicap dans les associations. L’article expose ces deux conceptions idéal-typiques en coexistence et en tension dans les associations.

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Genre et stéréotypes : où en est-on aujourd'hui ?

Article de Patrice Pierrat, Marc Lecoultre, Kévin Diter, et al.

Paru dans la revue Les Cahiers du travail social, n° 104, octobre 2023, 124 p..

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Genre, Stéréotype, Adolescent, Adulte, Handicap, École, LGBT, Relation femme-homme, Égalité, Jeune enfant

Si le genre a longtemps pu être considéré, parmi les sciences humaines et en France notamment, comme le « parent pauvre » de ces disciplines, il convient de souligner ces dernières années un vif regain d'intérêt pour une notion qui, pour complexe et délicate qu'elle puisse être, reste un levier privilégié dès lors qu'il s'agit d'étudier les rapports entre les hommes et les femmes dans une société donnée.
Qu'ils ou elles soient sociologues, psycho-sociologues ou philosophes, nombreux.ses sont les chercheur.se.s à avoir emboîté le pas des « gender studies » anglo-saxonnes qui questionnent de longue date l'identité sexuée, son acquisition et son évolution dès les premières années de la vie. Une des hypothèses à ce « silence assourdissant » qui a longtemps prévalu tient peut-être au fait qu'il semble difficile d'évoquer le genre ( ... ) de façon dépassionnée.
Pour autant, il n'est à l'heure actuelle plus grand monde, dans les sciences humaines comme dans les sciences dures, pour ne pas admettre que le genre n'est pas inné, qu'il ne « coule pas de source », mais qu'il dépend en grande partie d'une construction, d'une socialisation et d'une éducation. Si certaines particularités physiques (au demeurant parfois « ambiguës») font que l'on naît garçon ou fille, c'est bel et bien à partir de la naissance et au contact de nos pairs que nous le devenons réellement.
( ... ) Le genre, entendu comme un ensemble de comportements et d'attitudes attendus par la société selon que l'on est né fille ou garçon, est avant tout affaire d'apprentissage. Les parents, mais également les professionnels de l'éducation et de la petite enfance, en sont souvent (et parfois malgré eux) les premiers « promoteurs ».
( ... ) Alors comment lutter ? Depuis quelques années, nous assistons à une « déconstruction » du genre. Qu'elles soient transgenres, non-binaires, agenres ou bigenres, de nombreuses personnes revendiquent le droit de ne plus être définies comme spécifiquement homme ou femme. De la même manière, le mouvement LGBTQIA+ plaide pour la reconnaissance et la liberté de choisir son orientation sexuelle, en dehors de toute norme imposée.
( ... ) Une société « agenrée » est-elle envisageable, et si oui, comment peut-elle advenir ? C'est à ces questions que les contributions de ce numéro, qu'elles soient issues de recherches formelles ou fassent part de retours d'expérience, vont tenter d'apporter des éclaircissements.

Mieux comprendre l’attachement insécure : les îlots de désorganisation

Article de Gwenaelle Persiaux

Paru dans la revue Le Journal des psychologues, n° 406, septembre-octobre 2023, pp. 63-68.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Attachement, Insécurité, Approche clinique, Adulte

Intégrant la réalité de certains comportements dissociatifs transitoires aux stratégies d’attachement insécures, le concept d’« îlots de désorganisation » proposé par l’auteure apporte une nuance nouvelle à la catégorisation classique des quatre styles d’attachement. Identifier ces zones de vulnérabilité, souvent inquiétantes, et y mettre du sens, permet au patient de s’apaiser, de sortir du jugement et d’améliorer ses relations. Illustration à travers les cas de Laurence et de Marc.

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Annonce de surdité et accompagnement parental : dire « sourd » ou reconnaître l’entendement d’un sujet ?

Article de André Meynard

Paru dans la revue La Nouvelle revue - Education et société inclusive, vol. 2023/2, n° 96, juillet-septembre 2023, pp. 11-26.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Surdité, Enfant, Annonce du handicap, Parents, Accompagnement, Parentalité, Langage, Langue des signes, Communication, Exclusion sociale, Inclusion, Évolution

L’inscription en langage pour tout humain ne relève pas uniquement de l’acoustique mais concerne également le visuel, le gestuel et le tactile. En ce sens, les garçons et filles Sourds nous enseignent par leur entendement et leur prise de parole précoce possible dès lors qu’ils rencontrent des langues gestuelles. Langues qui les attirent et leurs parlent car porteuses des dimensions désirantes qui seules nous humanisent. Qu’en est-il pourtant du dispositif d’accompagnement parental et de cette notion d’enfant sourd qui s’inscrivent dans la dominante d’un texte culturel pour lequel il n’est de parler et d’entendre possibles que par le son ? En quels termes s’effectue d’ordinaire l’annonce de surdité ? Au travers de quelles croyances expertes ininterrogées ? Questionner le déni culturel omniprésent dans de tels dispositifs s’avère une nécessité éthique qui dévoile une imposture scientiste ayant des effets performatifs délétères.

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L’usage du numérique pour les apprentissages des collégiens dyslexiques : le cas des tablettes tactiles numériques et de l’application S.

Article de Marie Leclère, Christine Vidal Gomel, Marie Hoarau

Paru dans la revue La Nouvelle revue - Education et société inclusive, vol. 2023/2, n° 96, juillet-septembre 2023, pp. 267-284.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Élève, Dyslexie, Difficulté scolaire, Apprentissage, Technologie numérique, Outil, Développement cognitif, Lecture, Livre, Audiovisuel, Écoute

En partant du cadre des activités avec instruments, cet article présente les résultats d’une recherche conduite à l’occasion de l’introduction de l’application S. dans les collèges français. Il s’attache à interroger l’usage de cette application sur une tablette numérique par des collégiens diagnostiqués dys afin de vérifier s’il peut contribuer à un objectif d’inclusion. En conclusion, cet article discute de l’intérêt de ce type d’application pour favoriser le développement de ces élèves.

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