Documentation sociale

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Réponses 11 à 20 sur un total de 246

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Le scénario d’une traversée houleuse : le placement familial d’adolescents auteurs de violences sexuelles

Article de Sonia Corré, Pascal Roman, Vincent Estellon

Paru dans la revue Dialogue, n° 235, mars 2022, pp. 137-152.

Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, Placement, Abus sexuel, Adolescent, Accompagnement, Famille d'accueil, Adaptation, Recherche-action, Échec, Rupture, Placement familial, Kaës (René)

Au sein du service de placement où exerce en tant que psychologue le premier auteur de cet article a été développée une recherche longitudinale qui vise à explorer le fonctionnement psychique des adolescents auteurs de violences sexuelles et les modalités de leur accompagnement éducatif et thérapeutique. L’article propose de se centrer sur leur placement en famille d’accueil, la dynamique relationnelle témoignant des particularités des liens tissés avec les premiers objets. La présentation de la situation de Nicolas mettra en exergue les difficultés, malentendus et usures qui semblent illustrer un scénario qui se répète et qui conduit à la rupture. Les auteurs ouvrent une réflexion, dans une perspective psychodynamique, pour tenter de comprendre les mouvements psychiques à l’œuvre du côté de l’adolescent, notamment sur un plan intersubjectif, dans la perspective développée par René Kaës, et invitent à s’intéresser aux adaptations nécessaires au sein des dispositifs éducativo-thérapeutiques d’accompagnement.

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J'aurais dû dire non : aspects du discours de l'agresseur sexuel sur mineur

Article de Jérôme Hetté

Paru dans la revue Le Journal des psychologues, n° 395, mars 2022, pp. 60-62.

Mots clés : Justice-Délinquance, Abus sexuel, Violence, Agresseur, Mineur, Désir, Refus

Pour qui travaille auprès de patients auteurs de violences sexuelles, la clinique nous conduit fréquemment à les entendre exprimer une incapacité de dire « non » au désir supposé de la victime les concernant. Ce discours interroge à la fois sur la projection de leurs désirs non reconnus, mais aussi sur leur accès difficile à la subjectivation, tant pour eux‑mêmes que pour leur victime. Les propos relayés ici en témoignent.

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De la nécessité d’un travail du traumatisme auprès des auteurs de violences sexuelles

Article de Carine Malichier

Paru dans la revue Le Journal des psychologues, n° 394, février 2022, pp. 61-66.

Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Traumatisme, Abus sexuel, Honte, Culpabilité, Psychothérapie

Si la plupart des personnes ayant subi des violences sexuelles dans leur enfance n’ont pas tous pour destin de devenir agresseurs sexuels à l’âge adulte, l’inverse n’est pas toujours vrai. Mais comment prendre en compte ce traumatisme dans la psychothérapie, alors que ces patients ont souvent mis en place tout un panel de mécanismes de défense ? Comment les aider à se reconnaître eux-mêmes comme victimes des violences subies dans le passé et prendre ainsi conscience de leur responsabilité dans celles qu’ils ont infligées ? Engager un travail sur la honte et la culpabilité semble être ici un levier thérapeutique intéressant.

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La haine de soi et de l'autre : psychanalyse de la stigmatisation

Livre de Alberto Eiguer, édité par Dunod, publié en 2022.

Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Stigmatisation, Haine, Concept, Psychanalyse, Psychosociologie, Philosophie, Subjectivité, Image de soi, Identité, Représentation sociale, Comportement social, Relation, Groupe, Exclusion sociale, Automutilation, Intergénérationnel, Norme, Famille, Maltraitance, Violence conjugale, Abus sexuel, Service social, Prise en charge

Hier comme aujourd'hui les humains manifestent du mépris de l'autre, inconnu ou différent. Ils peuvent le dévaluer, discriminer, négliger, haïr. Le sujet haï peut s'identifier à celui qui le rejette en attaquant son moi. Alors, son amour pour soi, sa croyance en soi et son narcissisme déclinent. Mais pourquoi le regard d'autrui devient-il aussi vital au point que l'identité de la personne en est tributaire ? Et pourquoi le sujet ne réussit-il pas à développer un regard intérieur autonome ? Les liens premiers seraient-ils à l'ordre du jour, et la haine de soi, l'écueil majeur ? Alberto Eiguer met en lumière les ressorts de la haine de soi et de l'autre, ses conséquences psychiques et psychosociales, autour de 4 axes : - Haine par l'autre : l'identité de celui qui opère la haine peut beaucoup nous affecter, par son degré d'amitié ou sa place d'autorité, tutélaire.
La haine est sans nuances, sans appel. - Haine de l'autre : elle est moins personnalisée que la haine par l'autre ; c'est la haine qui fait mal, pas autant l'acteur. - Haine par soi : il s'agit là d'une prise en compte intime d'être dans l'erreur, d'avoir commis une offense, d'avoir une prédisposition mauvaise et, de ce fait, d'être " nocif " envers le monde ou soi-même. - Haine de (pour) soi : elle est alimentée par la haine d'autrui.
Le sujet ne parvenant pas à exprimer son hostilité envers l'autre, il la détournerait sur soi. Ce live décortique les méandres complexes de la haine de l'autre et de soi, et propose une analyse éclairée et accessible à la fois avec un abondant matériel clinique. Les cliniciens y trouveront des éléments pour affûter leur diagnostic et leur prise en charge pour faire évoluer le regard du stigmatisé sur lui-même : du sentiment de honte à la pudeur ; de la culpabilité à la responsabilité ; du narcissisme blessé au narcissisme trophique ; du souhait de vengeance à la revanche.

Prise en charge pédopsychiatrique proposée aux adolescents auteurs de violences sexuelles en France

Article de L. Audouin, J. Da Costa, M. Frère, et al.

Paru dans la revue Neuropsychiatrie de l'enfance et de l'adolescence, vol. 69, n° 8, décembre 2021, pp. 435-440.

Mots clés : Psychiatrie infantile, Adolescent, Abus sexuel, Crime sexuel, Prise en charge

Les données et recommandations actuelles relatives à la prise en charge des auteurs de violences sexuelles concernent essentiellement les adultes de sexe masculin. Il existe à ce jour peu de structures spécialisées et de professionnels formés à la prise en charge des adolescents auteurs de violences sexuelles (AAVS). Or, une meilleure connaissance des dispositifs de soin proposés aux AAVS permettrait une meilleure prise en charge par les professionnels de santé. Cet article a pour but de présenter les principaux modèles de prise en charge pédopsychiatriques des AAVS proposés en France.

Mémoire et personnes âgées

Article de Nathalie Debertrand, Philippe Thomas, Danièle Valentin, Lynn Vivier Foucart

Paru dans la revue Soins gérontologie, n° 150, juillet-août 2021, pp. 9-29.

Mots clés : Grand âge-Vieillissement, Abus sexuel, Amnésie, Déficience cognitive, Développement cognitif, EHPAD, Conte, Émotion, Expertise, Génération, Interaction, Lecture, Lien social, Maladie d'Alzheimer, Médecine générale, Mémoire, Personne âgée, Prise en charge, Soin, Vieillissement

Quand la mère est absente : souffrance des liens mère-enfant

Livre de Hélène Romano, édité par Odile Jacob, publié en 2021.

Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, Mère, Maternité, État dépressif, Souffrance, Relation enfant-mère, Maltraitance, Violence conjugale, Carence affective, Maltraitance psychologique, Abus sexuel, Inceste, Infanticide, Prise en charge, Résilience, Traumatisme, Repère, Évaluation

Comment expliquer que certaines femmes peinent ou ne parviennent pas à devenir des mamans, c'est-à-dire des figures d'attachement protectrices pour leurs enfants ? Dans quelles circonstances cette défaillance maternelle peut-elle conduire à des actes graves de négligence, d'abus ou de maltraitance ? Quelles conséquences pour tous ces enfants qui grandissent en ne pouvant pas compter sur leur mère et qui en souffrent ? Et, surtout, comment les aider à guérir de leurs blessures et à se construire malgré tout pour vivre pleinement leur vie ? Dans cet ouvrage, Hélène Romano aborde, avec bienveillance mais lucidité, la question dérangeante des violences maternelles, quelle qu'en soit la forme, afin de nous aider à mieux comprendre et soigner la souffrance des liens qui peut exister entre un enfant et sa mère.

Processus de changement chez des adolescents auteurs d’agirs violents sexuels : apport des épreuves projectives

Article de Pascal Roman

Paru dans la revue La Psychiatrie de l'enfant, vol. LXIV, n° 1, janvier-juin 2021, pp. 189-209.

Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Adolescent, Crime sexuel, Abus sexuel, Changement, Test, Test de personnalité, Analyse comparative, Méthode, Projection, Psychothérapie, Rorschach (Test de)

Cet article présente les résultats d’une étude exploratoire portant sur les processus de changement des adolescents auteurs de violences sexuelles qui bénéficient d’une prise en charge psychothérapeutique. La méthodologie repose sur une démarche de type longitudinale, avec un recueil de données issues des prises en charge groupales et de la passation d’épreuves projectives à deux temps du traitement. Les données projectives de neuf adolescents font l’objet de cet article (Rorschach et TAT proposés à huit mois d’intervalle en moyenne). L’analyse qualitative de ces données est conduite à partir de cinq axes, établis à partir de la littérature, dans la perspective de l’École de Paris. Les résultats montrent l’existence de potentiels de changements avérés, même si contrastés selon les différents axes d’analyse. L’intrication entre les processus de changement mobilisés dans le traitement psychothérapeutique et le processus d’adolescence mérite d’être souligné, ainsi que la fragilité narcissique marquée dont témoignent ces adolescents.

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Consentir à l’inceste : un oxymore

Article de Jean Luc Viaux

Paru dans la revue Dialogue, n° 232, juin 2021, pp. 39-55.

Mots clés : Enfance-Famille, Inceste, Consentement, Père, Fratrie, Abus sexuel, Loi, Violence, Mineur

Le consentement et le discernement seraient-ils dans l’inceste le gage qu’il n’y a pas de violence ? À lire la loi française telle qu’elle est et à entendre la défense de beaucoup de parents incestueux, la soumission du sujet incesté à leur entreprise serait la preuve d’une non-violence. Or, l’inceste est violence quelle que soit la façon dont les actes sexuels qui le réalisent sont commis parce que l’inceste ne se réduit pas à l’illégalisme de l’acte sexuel. Les cas cliniques et judiciaires dans lesquels l’allégation d’inceste consenti a été énoncée montrent que l’inceste n’est en fait jamais consenti pour ce qu’il est concrètement : un acte sexuel entre deux personnes interdites de mariage, mais qu’il est toujours une violence absolue dont la mentalisation ne vient que longtemps après. Ce que les victimes ont pu croire, même après révélation des actes, c’est que leur place d’enfant et la relation à celui qui les agresse passent par la confusion entre désir sexuel et désir de lien, la notion d’inceste étant indicible.

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Abus sexuels : comment la clinique des auteurs vient en aide aux victimes

Article de Florence Calicis

Paru dans la revue Thérapie familiale, vol. 42, n° 2, juin 2021, pp. 89-111.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Abus sexuel, Inceste, Pédophilie, Répétition, Thérapie, Approche systémique, Prise en charge, Honte, Culpabilité, Victime, Identité sexuelle, Enfant maltraité, Thérapie familiale, Traumatisme, Image de soi

La pratique clinique avec les auteurs d’abus sexuels se révèle riche d’enseignements utiles à l’accompagnement thérapeutique des victimes. Je voudrais ici nuancer certaines idées reçues et m’affranchir d’une vision manichéenne auteurs-victimes qui s’avère contre-productive sur le plan clinique. Diaboliser l’agresseur, présenté comme entièrement mauvais, n’aide pas la victime à élaborer ses pénibles sentiments de honte et de culpabilité, aussi infondés soient-ils, en partie liés à la relation complexe et ambivalente qui a pu se nouer entre eux. Des pistes cliniques intégrant cette complexité seront suggérées.

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