Documentation sociale

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Réponses 11 à 20 sur un total de 22

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Du contrat de poids au contrat moral : modèle de prise en charge de l'anorexie mentale à l'adolescence

Article de Pierre Dumont, Daniel Terral, Dominique Fénéon

Paru dans la revue Psychotropes, vol. 27, n° 1-2, 2021, pp. 133-148.

Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Anorexie, Adolescent, Psychiatrie infantile, Relation soignant-soigné, Hospitalisation, Équipe pluridisciplinaire, Clermont Ferrand

Cet article décrit le fonctionnement d’une équipe pluridisciplinaire de pédopsychiatrie dans l’accompagnement d’adolescents hospitalisés pour anorexie mentale sévère. Laissant tomber le contrat de poids au profit d’un « contrat moral », notre modèle de prise en charge invite le patient et le soignant à faire l’expérience d’une rencontre intersubjective hédoniste nécessaire pour dépasser les illusions et les dénis communs. Nous verrons comment notre positionnement, libéré de certaines « contraintes » et « privations », permet aux adolescents dits anorexiques d’accepter un retour de l’ordre naturel des choses dans la sécurité et le plaisir.

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Le partenariat entre l'école et la pédopsychiatrie au service de l'enfant dit "hyperactif" ou comment un élève indiscipliné devient un élève handicapé. Quelques questions éthiques

Article de Stéphanie Ronchewski Degorre

Paru dans la revue La Psychiatrie de l'enfant, vol. LXII, n° 2, juin-décembre 2019, pp. 369-393.

Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Enfant, Hyperactivité, Élève, École, Norme sociale, Test, Psychiatrie infantile, Éthique

À l’heure où l’école s’interroge sur son autorité face à l’indiscipline grandissante de ses élèves, la pédopsychiatrie enregistre une hausse des cas diagnostiqués hyperactifs. Entre un élève un peu turbulent et un enfant reconnu porteur du « handicap » nommé par le DSM-V « TDAH » (trouble du déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité), il n’y a pas de confusion possible, mais entre ces deux extrêmes il existe des variations qui interrogent en son cœur le passage du normal au pathologique. Si un certain nombre de situations demeurent problématiques, la création d’un partenariat entre l’institution scolaire, la pédopsychiatrie et les organismes relevant du sanitaire et social encourage un tel diagnostic à l’aide de tests qui, comme le test de Conners, visent à quantifier des écarts de comportement. Ainsi l’enseignant ayant recours à ces questionnaires se fait « auxiliaire paramédical », en retour de quoi les autorités médicales, sanitaires et sociales apportent une réponse où le médecin lui-même peut être placé en position de « conseiller pédagogique ».

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Approche sensorielle du psychotraumatisme auprès de jeunes enfants victimes de l'attentat de Nice du 14 juillet 2016 : de la réactivité à la régulation

Article de Valérie Bonnard Couton, Sarah Raymond, Sandrine Bedu, et al.

Paru dans la revue La Psychiatrie de l'enfant, vol. LXII, n° 2, juin-décembre 2019, pp. 351-367.

Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Psychiatrie infantile, Traumatisme, Enfant, Terrorisme

Le 14 juillet 2016, la ville de Nice a été le théâtre d’une attaque terroriste d’une extrême ampleur. Cet événement traumatique collectif a nécessité la mise en place en pédopsychiatrie d’un dispositif de soins spécifique au psychotraumatisme, adapté à une population de jeunes enfants. L’impact du « trouble de stress post traumatique » (TSPT) sur le plan neurocognitif, émotionnel et sensorimoteur venant bousculer la course développementale des jeunes enfants, une réponse thérapeutique rapide a été nécessaire. Un groupe thérapeutique à médiation sensorielle a ainsi été créé afin de relancer le processus d’intégration et de régulation sensorielle dans ce contexte d’effraction développementale liée au psychotraumatisme.

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"Je m'appelle Antoine". Accompagner un nouveau-né confronté à la décompensation puerpérale de sa mère

Article de Ludivine Franchitto

Paru dans la revue Empan, n° 111, septembre 2018, pp. 76-81.

Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Psychiatrie infantile, Maternité, Nourrisson, Dépression post-partum, Périnatalité, Psychiatrie, Relation enfant-mère, Hospitalisation

Un des enjeux d'une équipe de psychiatrie périnatale en maternité : accompagner de manière personnalisée les futurs parents avec des troubles psychiatriques et les bébés confrontés aux décompensations psychiatriques de leur mère en post-partum. Comment se positionner et se coordonner pour être à la fois dans la protection du bébé et dans l'alliance avec ces futurs parents ? Notre parti pris a été de nous placer du point de vue du bébé, qui va raconter sa propre histoire. Position sans doute critiquable, mais nous avons voulu tenter ainsi de faire ressentir l'intensité de ce que vivent ces bébés et ce qu'ils nous font partager au niveau émotionnel.

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Autour du patient hospitalisé en pédopsychiatrie : de vagues en vagues…

Article de Elisabeth Dive, Valérie Boucau, Patrick Kaisin, et al.

Paru dans la revue Thérapie familiale, vol. 38, n° 3, septembre 2017, pp. 255-276.

Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Psychiatrie infantile, Enfant, Histoire familiale, Représentation sociale, Appartenance sociale, Fratrie, Réseau, Thérapie familiale, Approche systémique, Belgique

Durant leur hospitalisation dans l’unité de soins « Mosaïque » de l’hôpital pédopsychiatrique La Petite Maison, les jeunes patients sont accompagnés par l’équipe de soins dans un travail de déconstruction/reconstruction des représentations qu’ils se font de leur histoire familiale et de leurs différents liens d’appartenance. Ce travail repose sur un certain nombre de postulats et de convictions de l’équipe de soins qui composent ce que l’on peut appeler l’« exposé raisonné » de celle­-ci. Il n’est pas sans conséquence pour les fratries des patients et le réseau qui les prend en charge ! L’article présente les éléments principaux qui définissent et constituent cet exposé raisonné, les enjeux du travail sur les fratries des patients et leur(s) réseau(x) ainsi que les conditions à mettre en place pour activer la collaboration et le soutien de celui-­ci. Deux exemples cliniques et des interviews des partenaires du réseau présents dans ces situations illustrent le propos.

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Mise en oeuvre d'un dispositif psychothérapeutique transculturel dans un service de pédopsychiatrie

Article de Gilbert Coyer

Paru dans la revue La Psychiatrie de l'enfant, vol. LIX, n° 2, juin-décembre 2016, pp. 575-616.

Mots clés : Enfance-Famille, Santé mentale-Souffrance psychique, Immigration-Interculturalité, Psychothérapie, Cadre thérapeutique, Psychiatrie infantile, Interculturel, Médiation, Enfant de migrant, Ethnopsychiatrie

Cet article décrit les différentes étapes qui ont amené à la mise en œuvre d’un dispositif psychothérapeutique transculturel dans un service de pédopsychiatrie de la région parisienne. Il s’agissait d’organiser des consultations familiales rassemblant les professionnels engagés dans les suivis des enfants et des familles en présence d’un médiateur interculturel, interprète de langue, mais surtout des coutumes – traduisant à la fois les usages des familles pour l’équipe et ceux de l’équipe pour les familles. Cette réciprocité des traductions, adossée sur une symétrie des rencontres entre les familles et les équipes de suivi, et leur insertion dans le dispositif plus global de prise en charge dans ce service de pédopsychiatrie, a permis de conférer à ces consultations en présence d’un médiateur « interculturel » la dimension d’une médiation psychothérapeutique dans un cadre « transculturel ».

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La paranoïa et l'enfant, de la psychiatrie adulte à la psychiatrie de l'enfant : la paranoïa, un concept fructueux

Article de Yann Craus, Bernard Golse

Paru dans la revue La Psychiatrie de l'enfant, vol. LIX, n° 2, juin-décembre 2016, pp. 475-536.

Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Paranoïa, Enfant, Psychiatrie infantile, Psychose, Concept, Approche clinique, HISTORIQUE, Théorie, Analyse comparative

Absente de la littérature pédopsychiatrique et des classifications internationales contemporaines en psychiatrie adulte, l’entité paranoïa mérite une attention particulière en psychiatrie de l’enfant. Une étude épistémologique élargie, convoquant histoire de la psychiatrie et réflexion critique sur l’évolution des concepts cliniques, relève l’intérêt de conserver une place de choix à la paranoïa dans la poursuite des efforts pour comprendre les pathologies psychotiques. À partir de l’époque moderne de la psychiatrie, le concept clinique de paranoïa a attendu tout le XIXe siècle avant de trouver sa forme achevée dans la conception de Kraepelin au sein de son 6ème traité. Dès le début de son étude des maladies mentales dans les années 1930, Lacan lui a donné une place centrale dans le champ des pathologies psychotiques, avec une première tentative d’articulation entre la clinique classique et les débuts de la psychanalyse. Promue troisième entité par Kraepelin aux côtés d’une part de la démence précoce devenue par approximation schizophrénie, et d’autre part de la psychose maniaco-dépressive devenue plus largement bipolarité, la paranoïa entretient des liens étroits de chevauchements et de fines distinctions avec ces deux mastodontes, sans leur être réductible. Ses accointances ne s’arrêtent pas aux pathologies psychotiques : les pathologies de l’humeur les débordent largement, et des traits de caractère ou de personnalité lui sont directement affiliés. À la manière d’une trame distendue invisible, elle infiltre l’ensemble de l’édifice classificatoire. La lecture critique des classiques et des nosographies fait correspondre effacement de l’entité paranoïa, abandon des références psychanalytiques pour aborder les troubles mentaux et avènement des sciences cognitives. Or la pédopsychiatrie semble résister à cette évolution. Quid de la paranoïa en psychiatrie de l’enfant ? Questionner, à partir d’un cas, ce concept clinique au sein du développement de l’enfant tente de contribuer à la compréhension des premiers mouvements de la vie psychique, à la suite des hypothèses de Melanie Klein ainsi que des élaborations de Bernard Golse et René Roussillon à propos de la naissance de l’objet.

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« Papa, Maman, bobos… »

Article de Marie Rajablat, Vésiane de Truchis Ramière

Paru dans la revue Empan, n° 102, juin 2016, pp. 85-91.

Mots clés : Enfance-Famille, Jeunesse-Adolescence, Santé mentale-Souffrance psychique, Hospitalisation, Parentalité, Psychiatrie infantile, Relation enfant-parents, Maintien du lien, Adolescent

L’unité Esquirol est une unité d’hospitalisation à temps complet pour enfants et adolescents. Notre travail inclut une juste et nécessaire proximité avec les familles. Pour ces jeunes patients, famille rime avec famille d’origine, famille recomposée, décomposée, adoption, famille d’accueil, services sociaux, etc. Alors comment transformer l’accueil de ces jeunes et leurs parents en une rencontre nouvelle et créatrice où chacun a une place et où la proximité des êtres devient moins insoutenable ?

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La question du diagnostic en psychiatrie infanto-juvénile

Article de Emmanuel de Becker, Anne François, Philippe Kinoo, et al.

Paru dans la revue La Psychiatrie de l'enfant, vol. LVIII, n° 2, décembre 2015, pp. 571-594.

Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Psychiatrie infantile, Diagnostic, Devenir, Classification, Évolution

La question du diagnostic en psychiatrie infanto-juvénile Dans le vaste champ de l’aide et des soins à l’égard de l’enfant et de l’adolescent, les questions liées au diagnostic transcendent souvent les aspects de prises en charge et de liens thérapeutiques ainsi que les multiples échanges entre professionnels concernés. Le diagnostic pédopsychiatrique est un processus dynamique, modifiable et momentané, les organisations pathologiques étant pour la plupart en transformation permanente. De manière spécifique et en fonction du processus développemental, la thématique du diagnostic en pédopsychiatrie renvoie plus à la question du risque évolutif qu’à la question d’un état pathologique en soi. Les aspects de la continuité des troubles mentaux de l’enfance à l’âge adulte représentent en effet un véritable enjeu développemental. Deux points de vue s’opposent dans la littérature. Le premier, en lien avec un prédéterminisme, estime que les trajectoires sont toutes tracées, l’incertitude reposant dans le diagnostic ; concrètement, il s’agit de repérer de manière précoce des individus à risque parce qu’ils sont porteurs d’un trouble qu’il faut traiter. Le second point de vue considère que les trajectoires ne sont pas déterminées mais sont en réécriture permanente ; ici, le risque ne se situe plus au niveau du diagnostic mais du pronostic, dans un souci de prévention et non de prédiction. L’article propose les réflexions de quatre cliniciens psychiatres infanto-juvéniles sur cette thématique, à la lumière de leur pratique et de leurs échanges.

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Le concept du TDAH et la France de 1890 à 1980 : l'instabilité ou le village gaulois d'Astérix ?

Paru dans la revue La Psychiatrie de l'enfant, vol. LVIII, n° 2, décembre 2015, pp. 609-663.

Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Classification, Psychiatrie infantile, Évolution, HISTOIRE, Hyperactivité, XIXEME-XXEME

Le concept d’« instabilité mentale » développé par des médecins français entre 1887 et 1910 est rarement mentionné, et souvent ignoré. Les textes de cette période montrent que l’« instabilité mentale » correspond au concept actuel de TDAH (Trouble du déficit de l’attention avec hyperactivité), et a été introduite depuis 1887 sous l’impulsion de Bourneville à l’Hôpital Bicêtre à Paris, à partir de ses observations sur des enfants et des adolescents qui avaient été décrits comme des « anormaux » et placés dans des institutions médicales et éducatives. En complétant les observations de Bourneville au début du 20ème siècle, Paul-Boncour et Philippe ont décrit de manière plus précise l’« instabilité mentale » comme une entité pathologique spécifique comportant des symptômes évoquant la triade classique du TDAH parmi une population d’écoliers « anormaux ». Les différents modèles de l’« instabilité » de Dupré (1913), Heuyer (1914), Wallon (1925) et Abramson (1940) se sont intéressés à l’impact de l’immaturité du développement cérébral lié à des composantes motrices, cognitives et affectives. L’« instabilité » a été, à partir des années 1950, appréhendée par la majorité des psychiatres français en prenant en considération les principes sémiologiques de la métapsychologie freudienne et en s’intéressant aux dimensions de l’inconscient et au sens des conflits psychiques. L’impact du paradigme psychanalytique et l’intégration progressive récente des modèles neurobiologiques a conduit à une approche française originale durant la seconde partie du 20ème siècle tenant compte des facteurs psychiques et affectifs sous-jacents aux symptômes attentionnels et comportementaux.

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