Documentation sociale

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La prosodie de l'enfant à l'interface de la musique et de la parole

Article de Karine Martel, Chantal Caracci, Marie Thérèse Le Normand

Paru dans la revue Enfance, vol. 72, n° 4, octobre-décembre 2020, pp. 451-473.

Mots clés : Petite enfance-Périnatalité, Fœtus, Nourrisson, Acquisition du langage, Musique, Parole, Rythme, Psychologie du développement

La musique et la parole sont des signaux sonores complexes, basés sur les mêmes configurations acoustiques que sont la durée, l’intensité et la hauteur, qui suivent plusieurs niveaux d’organisation : la morphologie, la phonologie, la sémantique, la syntaxe et la pragmatique pour la parole ; le rythme, la mélodie, et l’harmonie pour la musique. L’une des composantes les plus saillantes de la musique est sa dimension mélodique, résultant d’un ensemble de variations de « hauteur » sonore – corrélat perceptif de la fréquence – intervenant au fur et à mesure qu’un morceau se déroule. De même, pour la parole, l’une des composantes les plus saillantes est la mélodie qui, combinée au tempo et au timbre de la voix, forme une véritable partition musicale. En nous appuyant sur les données de la littérature, nous nous demanderons dans quelle mesure ces deux systèmes de communication, parole et musique, s’appuient sur des phénomènes prosodiques communs, partagés ou distincts que perçoit le bébé dans le milieu utérin et au cours de son développement. Dès le 3e trimestre de grossesse, le fœtus est déjà capable de percevoir des rythmes qui reposent sur une organisation temporelle très régulière s’apparentant à ceux de la musique. Ensuite, le nouveau-né présente des capacités de perception de la parole relatives à des indices communs à la musique tels que l’accentuation, le rythme, le débit et les pauses. Parallèlement, le langage que les adultes adressent au bébé aide le nourrisson non seulement à parfaire ses connaissances sur les formes prosodiques du babillage, des mots et des phrases de sa langue maternelle mais aussi à exprimer ses émotions dans les aspects pragmatiques du langage.

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L'introduction des textures dans la période de diversification alimentaire en France

Article de Leslie Lemarchand, Mélanie Carnault, Sophie Kern

Paru dans la revue Enfance, vol. 72, n° 4, octobre-décembre 2020, pp. 527-548.

Mots clés : Petite enfance-Périnatalité, Alimentation, Prévention sanitaire, Nourrisson, Apprentissage précoce, Comportement alimentaire

Les recommandations de santé publique concernant l’ordre et l’âge d’introduction des textures au cours de la période de diversification alimentaire ne sont pas toujours précises et les connaissances sur l’application des préconisations sont peu documentées scientifiquement. La création du questionnaire « Inventaire des Conduites Alimentaires – ICA » pour lequel plus de 800 réponses ont été recueillies et analysées nous a permis de rendre compte des pratiques alimentaires mises en place dans les foyers français au stade de la diversification alimentaire. Deux résultats majeurs ressortent de cette étude. Le premier concerne les âges d’introduction (âge auquel un comportement émerge au sein de la population) et de consommation courante (âge auquel un comportement est observé chez plus de 75 % de l’échantillon) qui, en lien avec le développement des habiletés oro-motrices, varient selon les textures : les textures liquides et mixées sont introduites avant 4 mois alors que les autres textures le sont à partir de 5 mois. Par ailleurs, la chronologie suivante est observée pour les âges de consommation courante : la texture mixée est consommée par plus de 75 % des enfants à 6 mois, les liquides à 8 mois, les semi-solides à 10 mois et les solides à 14 mois. Le deuxième résultat confirme l’existence d’une fenêtre temporelle optimale pour l’introduction des aliments complémentaires qui se situerait autour de 10 mois.

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Maternage et politiques d'intervention précoce au Royaume-Uni. Biologisation et reproduction des inégalités de genre, de classe et de race

Article de Rosalind Edwards, Val Gillies

Paru dans la revue Revue des politiques sociales et familiales, n° 135, 2ème trimestre 2020, pp. 6-19.

Mots clés : Petite enfance-Périnatalité, Maternage, Inégalité, Classe sociale, Attachement, Genre, Parentalité, Nourrisson, Neurosciences, Royaume Uni de Grande Bretagne et d'Irlande du Nord

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Développement du savoir-faire corporel durant la première année de vie du bébé

Article de Lisa Jacquey, Jacqueline Fagard, Kevin O'Regan, et al.

Paru dans la revue Enfance, n° 2, avril-juin 2020, pp. 175-192.

Mots clés : Petite enfance-Périnatalité, Apprentissage précoce, Psychomotricité, Développement cognitif, Corps, Développement sensoriel, Nourrisson, Fœtus

Cette revue de la littérature propose d’examiner de quelle manière le savoir-faire corporel du bébé s’affine au cours de la première année de vie, en décrivant ce développement à travers l’exploration du corps et l’exploration de l’environnement physique. Ce développement précoce pourrait participer à l’acquisition par le bébé d’un sens de l’agentivité (sense of agency) et d’un sens du corps propre (body ownership). Le développement du savoir-faire corporel, par son statut de précurseur d’une connaissance plus approfondie du corps et de soi, jouerait un rôle essentiel dans le développement sociocognitif et psychomoteur de l’enfant.

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Origine et développement de la musicalité

Article de Colwyn Trevarthen, Carla Aimé, Mathilde Le Covec, et al.et al.

Paru dans la revue Enfance, n° 1, janvier-mars 2020, 148 p..

Mots clés : Petite enfance-Périnatalité, Jeune enfant, Nourrisson, Musique, Voix, Développement cognitif, Psychologie du développement, Chant, Émotion, Biologie, Rythme, Imitation, Relation enfant-parents, Son, Apprentissage précoce, Petite enfance

La musicalité. Le mot déjà se touche comme le velours mélodique d’un poème de Verlaine. Mais derrière cette douce sonorité se cache un concept à multiples paramètres : tempo, pitch, prosodie, acoustique, pattern, mélodie, harmonie, voix, instrument. Il implique des aires cérébrales spécifiques et un carrefour soigneusement décrit par Luciano Fadiga : l’aire de Broca. Ainsi que l’annonce Maya Gratier dans son introduction, il s’agit d’une ressource naturelle. Elle est là. Il suffit de la prendre en compte et de l’exploiter pour le plus grand bénéfice du partage émotionnel, de la synchronisation interpersonnelle, de la mémoire, et… de l’accès à la pratique de la musique. Car la musicalité, lorsqu’elle est éduquée, est le support de nombreuses compétences cognitives et sociales, et d’un riche apprentissage culturel. Il s’agit d’un champ interdisciplinaire ouvert récemment aux investigations scientifiques et aux expériences éducatives. Le champ est au début de ses promesses dont ce numéro, mené par Maya Gratier avec des développementalistes et musicologues passionné(e)s, offre une vision ciblée sur la très jeune enfance. Colwyn Trevarthen nous fait l’honneur d’exprimer son option pionnière sur le rôle de la musicalité dans le développement de l’intersubjectivité, concept dont il est le créateur et qui influence les théories les plus récentes sur la dynamique du développement.
Que la musicalité soit première, avant la musique dont elle est l’origine, et que les très jeunes bébés y soient sensibles et puissent l’analyser et la vivre dans l’émotion qu’elle crée, sont les grands enseignements de ce numéro tout particulièrement dédié aux développementalistes – chercheurs, enseignants et éducateurs de la petite enfance.

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Petite enfance : art et culture pour inclure

Livre de Christelle Haussin, Sylvie Rayna, Marie Nicole Rubio, Paulette Séméria, et al., édité par Erès, publié en 2019.

Mots clés : Petite enfance-Périnatalité, Jeune enfant, Art, Culture, Intégration, Discrimination, Exclusion sociale, Nourrisson, Livre pour enfant, Parents, Danse, Lecture, Etablissement d'accueil du jeune enfant, Bibliothèque, Créativité, Banlieue, Photographie, Crèche, Débat, Centre social, Assistant maternel, Intergénérationnel, Famille, Cuisine, Fête, EHPAD, Formation professionnelle, Stage, Paris, Drancy, Alpes maritimes, Seine Saint Denis, Cagnes sur mer

Oui, dès la petite enfance, l’art et la culture contribuent au bien-être, au bien vivre-ensemble, à la prévention des inégalités et des discriminations ! Éveil artistique, démocratisation de la culture et inclusion riment bien ensemble, comme le montrent les expériences des auteurs à la crèche, au centre social, en bibliothèque, à l’école maternelle, chez l’assistante maternelle, au pied d’immeubles, au fond d’une vallée…
Des professionnelles de la petite enfance, des formatrices, des étudiantes, des lectrices, des artistes et des parents se mobilisent pour favoriser l’accès au beau, au patrimoine, à la création, au monde. Et cela, chez tout un chacun, les tout-petits, leurs familles - d’ici et d’ailleurs -, les personnes âgées aussi, les plus isolées, démunies, exclues. Pour davantage d’égalité et d’humanité partout, et en particulier dans les territoires parfois oubliés.

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Les expériences précoces, de la conception jusqu'à trois ans : quel impact psychopathologique à l'échelle de la vie ?

Article de Joanna Smith

Paru dans la revue Le Journal des psychologues, n° 362, novembre 2018, pp. 52-55.

Mots clés : Petite enfance-Périnatalité, Santé mentale-Souffrance psychique, Expérience, Développement, Psychopathologie, Nourrisson, Enfant

Les avancées des neurosciences au cours des trente dernières années nous permettent de mieux appréhender le développement cérébral précoce. On sait aujourd’hui que cette période est cruciale pour le développement des bases du rapport au monde, à l’autre et à soi‑même. Cet article se penche sur l’une des perspectives psychothérapeutiques permises par ces découvertes : l’intégration du cycle de la vie (ICV).

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Soutenir le développement du nouveau-né prématuré : l'exemple du programme NIDCAP, une nouvelle philosophie de soins centrée sur l'enfant et sa famille

Article de Sandra Lescure

Paru dans la revue Empan, n° 111, septembre 2018, pp. 55-61.

Mots clés : Petite enfance-Périnatalité, Prématurité, Soin, Développement, Nourrisson, Attachement, Cerveau, Relation enfant-parents, Affectivité, Trouble du comportement, Environnement, Hospitalisation

Jusque dans les années 2000, les progrès ont été manifestes dans la prise en charge des nouveau-nés prématurés. Cependant, le suivi de ces enfants nous a permis de mettre en évidence des difficultés développementales neuromotrices, neurosensorielles mais également cognitives et comportementales. La recherche des facteurs de risque de ces difficultés de développement a permis de comprendre l'impact de l'environnement sensoriel mais aussi psychoaffectif sur le cerveau immature du nouveau-né prématuré. Les soins de développement sont une nouvelle philosophie de soins intégrant l'environnement au sens large dans la prise en charge des nouveau-nés prématurés. Ils comprennent des stratégies environnementales mais également comportementales. Le NIDCAP (Programme néonatal individualisé d'évaluation et de soins de développement) est un programme de soins de développement complet, validé scientifiquement, qui permet par une approche individualisée de diminuer le stress des nouveau-nés prématurés et de mieux soutenir leur développement. En réintégrant la famille dans les unités de soins, le NIDCAP redonne aux parents leur rôle auprès de leur bébé hospitalisé.

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Observation de bébés et recherche médicale

Article de Jeanne Pourrinet

Paru dans la revue Empan, n° 111, septembre 2018, pp. 62-68.

Mots clés : Petite enfance-Périnatalité, Observation, Nourrisson, Hospitalisation, Relation enfant-parents, Symptôme, Recherche médicale, Développement, Maladie génétique, Sens, Psychanalyse, Alimentation, Toulouse

L'article porte sur l'observation de bébés de moins de 6 mois, dans le cadre d'une recherche, à Toulouse, au Centre national de référence du syndrome Prader-Willi. La recherche porte sur l'action de l'ocytocine dans l'hypotonie majeure et la difficulté de succion et déglutition de ce syndrome. L'observation se concentre sur les interrelations des parents avec leur bébé au cours de ces dix jours d'hospitalisation, la reprise et la transmission de ce travail avec l'équipe hospitalière concernée.

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Environnement neurotoxique, une pandémie silencieuse ?

Article de Catherine John

Paru dans la revue Empan, n° 111, septembre 2018, pp. 100-105.

Mots clés : Petite enfance-Périnatalité, Nourrisson, Cerveau, Vulnérabilité, Développement, Maladie, Environnement, Neurologie

La multiplicité et le sérieux des études neuro-toxicologiques ne permettent plus de ne pas tenir compte de l’impact sur le cerveau du petit d’homme d’innombrables substances auxquelles, dans son état de dépendance absolue, il ne peut se soustraire. Si les capacités d’adaptation physiologiques de l’humain sont immenses, elles peuvent également être débordées par la multiplicité des agressions.
Parler de la vulnérabilité des bébés, c’est donc aussi l’aborder sous l’angle des expositions multiples et permanentes aux toxiques environnementaux, dont bon nombre interfèrent sur le développement précoce du système nerveux, avec des conséquences irréversibles.

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