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Interventions en autisme : évaluations et questionnement

Article de B. Chamak

Paru dans la revue Neuropsychiatrie de l'enfance et de l'adolescence, vol. 63, n° 5, août 2015.

Mots clés : Handicap-Situations de handicap, Autisme, Intervention psychosociologique, Évaluation, Méthode

Cet article a pour objectif de faire le point sur les recommandations nationales et internationales concernant les méthodes d’intervention en autisme et d’analyser la littérature scientifique qui traite des modes d’évaluation de ces méthodes. Dans un contexte d’incertitude et de polémique, cette mise au point vise à interroger les discours sur l’efficacité des interventions comportementales intensives précoces et d’explorer les limites des applications de l’evidence-based medicine. Si la qualité des dernières études réalisées pour démontrer l’efficacité des méthodes comportementales intensives est jugée supérieure aux précédentes et indique qu’elles peuvent avoir une action positive sur certains jeunes enfants autistes, les effets à long terme restent inconnus. Compte tenu des données produites sur le devenir des adultes autistes, dont les deux-tiers restent dépendants, et du pourcentage très élevé de personnes autistes à qui sont prescrits des médicaments, les améliorations ne sont pas perceptibles, même dans les pays qui utilisent ces méthodes depuis de nombreuses années. Les annonces triomphalistes pour une méthode ou un traitement miracle sont donc à relativiser compte tenu de la complexité de la problématique autistique, de l’hétérogénéité des cas, des évaluations à court terme et pour des enfants souvent très jeunes.

Le modèle de Denver (Early Start Denver Model). Une approche d'intervention précoce pour les troubles autistiques

Article de C.M. Schröder, E. Florence, A. Dubrovskaya, et al.

Paru dans la revue Neuropsychiatrie de l'enfance et de l'adolescence, vol. 63, n° 5, août 2015, pp. 279-287.

Mots clés : Handicap-Situations de handicap, Autisme, Modèle, Intervention psychosociologique, Prévention, Communication, Jeune enfant

Le modèle de Denver (Early Start Denver Model [ESDM]) est une approche qui intègre des concepts développementaux, relationnels, comportementaux et d’apprentissage, afin de proposer une intervention particulièrement adaptée aux très jeunes enfants, dès l’âge de 12 mois. En partenariat avec les parents, l’ESDM vise à sortir l’enfant avec TSA ou « risque autistique » de sa « privation sociale » et à relancer les processus de développement altérés. Conçu comme un modèle naturaliste, transposable dans tous les environnements naturels, il vise à stimuler de manière intensive l’engagement social, l’imitation et la communication. Sur la base d’une évaluation trimestrielle du profil de développement de chaque enfant, un programme d’intervention individualisé est élaboré. L’ESDM est une des seules approches validées par une étude randomisée et contrôlée et recommandée par la Haute Autorité de la santé. Les questions en suspens concernent : (1) le nombre d’heures hebdomadaires nécessaire pour une application efficace de l’ESDM ; (2) les modalités d’application (en individuel/en petit groupe) ; (3) et le profil d’enfants pouvant bénéficiant au mieux de cette approche. À titre d’exemple, nous rapportons ici les résultats d’une étude portant sur 16 enfants avec troubles autistiques intégrés pendant au moins un an dans un programme d’intervention précoce basé sur les principes de l’ESDM. Nous avons observé des améliorations significatives dans des domaines pivots de l’autisme (l’attention conjointe, la communication, la relation affective, l’expression émotionnelle…) et globalement une homogénéisation de leurs compétences. Cependant, les profils évolutifs diffèrent d’un enfant à l’autre, notamment en fonction du retard de développement initialement présent.

L’utilisation addictive des jeux vidéo est-elle une solution adaptative à la perception de soi et à la symptomatologie dépressive des jeunes adolescents (11–14 ans) ?

Article de S. Gaetan, P. Therme, A. Bonnet

Paru dans la revue Neuropsychiatrie de l'enfance et de l'adolescence, vol. 63, n° 4, juin 2015, pp. 251-257.

Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Toxicomanie-Addictions, Addiction, Adolescent, État dépressif, Image de soi, Jeu vidéo

Cette étude permet d’affiner notre compréhension du processus addictif. L’avatar permettrait une « re-construction de soi », rehaussant la perception que le sujet a de lui-même dans le monde virtuel, et réduisant ainsi sa souffrance. En contre partie, un écart se crée avec l’environnement quotidien, renforçant la symptomatologie dépressive et la conduite addictive. Néanmoins, des questions émergent concernant le lien entre le joueur et son avatar, mais également concernant l’impact des différents formats de jeux vidéo sur ce processus.