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Observance et vécu des traitements de substitution aux opiacés dans le milieu professionnel : étude auprès de patients suivis en CSAPA

Article de Arnaud Trabuc

Paru dans la revue Psychotropes, vol. 24, n° 3-4, 2018, pp. 37-47.

Mots clés : Toxicomanie-Addictions, Opium, Traitement de substitution, Insertion professionnelle, Travail, Biographie, Stigmatisation, CSAPA

Diverses études ont cherché à comprendre le vécu des patients sous TSO mais aucune ne semble cibler le milieu professionnel. Nous avons donc réalisé une étude qualitative à visée exploratoire à partir de patients suivis à l’hôpital Marmottan, centre spécialisé en addictologie situé à Paris. L’objectif était double : explorer l’observance en milieu professionnel des traitements de substitution aux opiacés et le vécu de ces thérapeutiques dans ce contexte. Les thèmes abordés lors des entretiens se sont regroupés autour de cinq axes : les effets des traitements ressentis au travail, la peur du manque, « en parler ou ne pas en parler ? », la peur de la stigmatisation, le sentiment de décalage parmi les « normaux ».

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Et Dieu créa le travail

Article de Michel Hautefeuille

Paru dans la revue Psychotropes, vol. 24, n° 3-4, 2018, pp. 11-19.

Mots clés : Toxicomanie-Addictions, Travail, Conditions de travail, Définition, Addiction, Prise en charge

Dans le monde du travail, force est de constater que l’état
de santé des entreprises et l’état de santé des salariés ne sont pas
forcément compatibles et encore moins complémentaires. Dans nos
consultations, nous sommes frappés par les témoignages de véritable
maltraitance subie par les salariés sur leur lieu de travail, que ce soit à travers la gestion des espaces, des tâches ou des équipes. L’étymologie du terme « travail » permet d’éclairer d’un jour intéressant ce qui semble être des caractéristiques si particulières au travail. Dans ce milieu pathogène, il est important de faire le diagnostic différentiel entre trois tableaux cliniques : le salarié qui travaille
et qui est lui-même addict à quelque chose, le salarié qui se dope pour pouvoir faire face à la performance qui lui est demandée (véritable conduite de dopage), et enfin le salarié dont l’objet de l’addiction est le travail, le workoolique. Autant de tableaux qui méritent des prises en charge adaptées.

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Maternité et toxicomanie : influence des problématiques maternelles et du syndrome de sevrage néonatal sur l'investissement de l'enfant

Article de Anaëlle Bazire

Paru dans la revue Psychotropes, vol. 24, n° 2, 2018, pp. 73-99.

Mots clés : Toxicomanie-Addictions, Grossesse, Mère, Maternité, Addiction, Toxicomanie, Sevrage, Nourrisson, Traitement de substitution, Relation enfant-mère

Les processus psychiques en jeu dans le devenir mère sont porteurs d’une potentialité transformatrice de la problématique addictive. Ceux-ci peuvent notamment favoriser un réaménagement des relations objectales permettant une décentration de l’objet-drogue et l’investissement de l’enfant réel progressivement reconnu dans son altérité. Nos observations, issues de notre clinique en CSAPA et d’un travail de recherche auprès de femmes enceintes et jeunes mères consommatrices d’opiacés et/ou sous traitement de substitution aux opiacés, mettent en évidence que les possibilités d’un tel investissement ne sont pas équivalentes pour toutes les femmes et reposent sur leur capacité à progressivement intégrer et élaborer, d’abord, les changements psychiques et corporels induits par l’état de grossesse et la présence de l’autre en soi, puis les problématiques remobilisées par la régression induite par les soins au bébé. Cela reste toujours fragile et est bien souvent influencé par le syndrome de sevrage néonatal et la dynamique conjugale, pouvant conduire à une reprise des consommations de toxiques.

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Etre et avoir un corps dans l'alcoolisme : approche psychopathologique et perspectives cliniques

Article de Isabelle Boulze Launay, Alain Rigaud

Paru dans la revue Psychotropes, vol. 24, n° 2, 2018, pp. 23-35.

Mots clés : Toxicomanie-Addictions, Corps, Alcoolisme, Psychanalyse, Étude de cas

Nous traiterons du vécu corporel dans l’alcoolisme (corps sous tension, à l’abandon, sans vie...) comme la conséquence d’un impossible jeu entre rêve et réalité, une articulation problématique entre schéma corporel et image inconsciente du corps, et enfin une difficulté pour l’alcoolique à capter son image dans le regard de l’Autre. À partir d’un cas clinique, nous décrirons en quoi l’attention particulière au corps par le thérapeute peut être un moyen d’inviter à un nouveau nouage entre le corps et la parole. Le thérapeute en tant que garant du pacte de la parole et du langage serait alors mis en position de tenant lieu de l’Autre, proche d’une fonction paternelle symboligène.

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La mythomanie dans une perspective addictologique : le mensonge comme pharmakon

Article de Journiac Kevin, Viviane Rohart

Paru dans la revue Psychotropes, vol. 24, n° 2, 2018, pp. 5-22.

Mots clés : Toxicomanie-Addictions, Mythomanie, Addiction, Identité, Étude de cas

Le changement de paradigme effectué dans le DSM-5 nous conduit à envisager les troubles compulsifs/impulsifs par le prisme de l’addiction. Le but de cet article est de présenter la valeur clinique de l’usage de l’objet-mensonge en addictologie et de proposer l’hypothèse d’un lien de parenté avec l’objet-drogue. Il s’agit de mettre en lumière les fonctions du mensonge, à la fois poison et remède, en fonction du niveau d’intensité et du mode de consommation. Chez le mythomane, le mensonge est un pharmakon de substitution d’une identité primordiale défaillante.

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La consommation à risque de cannabis à l’adolescence : une « huile » aux rouages de la subjectivation ?

Article de Thibaud Gravrand

Paru dans la revue Psychotropes, vol. 24, n° 1, 2018, pp. 39-54.

Mots clés : Toxicomanie-Addictions, Adolescent, Cannabis, Consommation, Risque, Psychisme, Séparation, Narcissisme, Objet transitionnel, Identité

Sous l’effet de la puberté, l’adolescence réactualise et suractive l’élaboration du processus de séparation et d’individuation, amenant à redynamiser le narcissisme et la relation d’objet, à requestionner le rapport à soi, à l’autre et au monde. Face à ce processus de subjectivation, l’usage « à risque » de cannabis, à travers différentes caractéristiques positives qu’il faut reconnaître
pour comprendre cette propension des jeunes à consommer, semble se présenter comme une certaine réponse à différents niveaux à cette réorganisation psychique. Objet sensoriel et affectif, pansement psychique par ses vertus anxiolytiques et antidépresseurs, objet transitionnel et transactionnel, la consommation de cannabis, lorsqu’elle reste festive et irrégulière, semble tenter de contribuer à l’élaboration de cette identité en construction.

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Femmes et dealers. Une recherche de terrain au sein du deal de classes moyennes bordelais

Article de Sarah Perrin

Paru dans la revue Psychotropes, vol. 24, n° 1, 2018, pp. 15-37.

Mots clés : Toxicomanie-Addictions, Trafic de drogue, Femme, Rôle, Classe sociale, Stratégie, Genre, Police, Risque, Violence, Abus sexuel, Personnalité, Compétence, Bordeaux

Cet article propose d’étudier les situations de femmes socialement insérées dans le deal de stupéfiant bordelais. Être une femme dans le deal implique plusieurs avantages : cela permet de tirer parti de stéréotypes positifs et d’avantages sexués à la fois dans l’achat, la vente de stupéfiants et face à la police. Mais c’est aussi s’exposer à de nombreux risques. En tant que minorité sexuée au sein d’un milieu social perçu comme dangereux, les femmes
doivent sans cesse prendre garde à ce que leur genre ne soit pas perçu comme un facteur de vulnérabilité physique et psychologique. Elles doivent faire face à une menace diffuse de violence et courent plus souvent le risque de se faire escroquer. Elles mettent donc en place des stratégies pour être reconnues comme des membres à part entière de cette activité illicite. Elles ressentent également un double décalage, du fait de leurs positions à cheval sur plusieurs univers sociaux : le monde des stupéfiants et les autres sphères légitimes de leurs vies sociales.

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Attitudes et croyances soignantes envers des aînés mésusant d’alcool : enquête hospitalière par questionnaire auprès de 315 agents

Article de Pascal Ménecier, Lydia Fernandez, Michael Pichat, et al.

Paru dans la revue Psychotropes, vol. 24, n° 1, 2018, pp. 55-76.

Mots clés : Toxicomanie-Addictions, Enquête, Alcool, Alcoolisme, Personne âgée, Hôpital, Équipe soignante, Médecin, Infirmier, Attitude, Croyance, Savoir

Le mésusage d’alcool de sujets âgés est peu considéré, bien que sa prévalence ne décroisse que peu avec l’âge. Ce décalage peut autant relever de difficultés de repérage que de difficultés de prise en considération, possiblement reliées à des attitudes soignantes peu favorables. Afin d’évaluer les croyances et attitudes de soignants hospitaliers envers des sujets âgés mésusant d’alcool et
préciser les variables qui les modulent, une enquête par questionnaire a été menée auprès de 698 médecins et infirmiers de 8 établissements de santé, à propos de leurs représentations, attitudes et connaissances autour du mésusage d’alcool après 65 ans. Les 315 questionnaires exploités (taux de réponse : 45 %), retrouvent que plus de 90 % des agents déclarent soigner des aînés mésusant d’alcool. Les soignants se disent alors majoritairement (75 %) à l’écoute ou disponible, 39 % aidants ou compétant, 32 % mal à l’aise, évitant ou fuyant, et 7 % agressifs, répressifs ou moralisateurs. Les déclarations d’abord positives sont ensuite remises en cause au fil des réponses et recoupements. Les attitudes les plus positives sont associées aux meilleurs niveaux de connaissance, aux expériences d’avoir côtoyé un proche mésusant d’alcool ou d’être soi-même consommateur d’alcool.

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La prévention de l’engagement des jeunes dans les trafics, un nouveau champ du travail social ?

Article de Vincent Benso

Paru dans la revue Psychotropes, vol. 24, n° 1, 2018, pp. 9-14.

Mots clés : Toxicomanie-Addictions, Trafic de drogue, Argent, Jeune, Prévention

Loin des présupposés qui entourent le trafic de drogues (argent facile, belles voitures…), la recherche en sciences sociales dresse un tableau peu reluisant de la vie des trafiquants : bas revenus et risques élevés… Autant de leviers de prévention possibles pour des acteurs de terrain confrontés à l’attraction qu’exercent les réseaux sur les jeunes.

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