Documentation sociale

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Quand l’enfant révèle un abus sexuel : le vécu du couple, ses fonctions et conséquences

Article de A. Gallo, C. Wertz, A. Blavier

Paru dans la revue Neuropsychiatrie de l'enfance et de l'adolescence, vol. 64, n° 8, décembre 2016, pp. 498-507.

Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, Abus sexuel, Couple, Parentalité, Enfant, Conjoint

Cette étude a pour objectif principal d’explorer les difficultés rencontrées par le couple conjugal et parental lorsqu’il apprend que l’un de ses enfants a été abusé sexuellement. Cet abus peut être intra- ou extrafamilial. Le vécu du couple est un domaine qui mérite d’être davantage investigué car nous savons combien la souffrance des parents influence l’état de santé mentale de l’enfant et peut alimenter voire maintenir les symptômes de ce dernier.

« Radicalisation djihadiste » et psychiatrie de l’adolescent

Article de M. Ludot, R. Radjack, M.R. Moro

Paru dans la revue Neuropsychiatrie de l'enfance et de l'adolescence, vol. 64, n° 8, décembre 2016, pp. 522-528.

Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Justice-Délinquance, Intégrisme, Islam, Religion, Adolescent, Psychiatrie, Identité, Précarité

La « radicalisation djihadiste » reste un sujet d’actualité brûlant, en ce milieu d’année 2016. Ce phénomène interpelle de nombreux spécialistes, parmi lesquels les sociologues, qui ont mis en évidence une diversification des méthodes de recrutement terroriste ces dernières années. Un nouveau profil de jeunes « radicalisés » émerge : celui de jeunes de classe moyenne, sans origine musulmane, qui se convertissent à l’islam avant de s’engager radicalement pour certains d’entre eux, venant ainsi rompre avec leur filiation.

Hortense et la question féminine

Article de J. Huet, O. Ouvry, M. Revol

Paru dans la revue Neuropsychiatrie de l'enfance et de l'adolescence, vol. 64, n° 8, décembre 2016, pp. 508-514.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, TRANSSEXUALISME, Chirurgie, Identité sexuelle, Psychologie, Sujet, Souffrance psychique, Féminité, Genre

La clinique des patients transsexuels nous fait considérer que ce qui fait l’homme ou la femme n’est pas qu’une histoire d’anatomie mais relèverait davantage d’une construction singulière pour chaque sujet. La transformation hormono-chirurgicale (THC), quand elle est bien indiquée, permet incontestablement de soulager une part importante de souffrance chez ces personnes en les ré-assignant dans le sexe désiré.

Visualiser l’esprit de l’enfant : une généalogie de l’image en pédopsychiatrie

Article de F. Rietmann

Paru dans la revue Neuropsychiatrie de l'enfance et de l'adolescence, vol. 64, n° 7, novembre 2016, pp. 473-480.

Mots clés : Enfance-Famille, Santé mentale-Souffrance psychique, HISTOIRE, Généalogie, Psychiatrie infantile, Enfant, Image, Vidéo, Culture, Sciences humaines et sociales, Recherche, Cinéma, Pensée

Au cours des quarante dernières années, la vidéo est devenue un outil quasi quotidien pour la recherche et la clinique pédopsychiatriques. L’omniprésence des images en mouvement pose cependant des questions complexes d’un point de vue philosophique et historique : comment savoir ce qu’il se passe dans l’esprit du petit enfant ? En proposant une généalogie des images qui s’appuie à la fois sur l’histoire des sciences et sur l’histoire du cinéma, cet article tente de montrer comment serait née l’idée que l’observation vidéo pourrait permettre d’émettre des hypothèses sur ce que « pense » l’enfant. Les pratiques actuelles ont pour origine la conjonction de deux mouvements qui se développent à la fin du XIXe et au début du XXe siècles : l’essor des études sur l’enfant et l’intérêt scientifique croissant pour l’image en mouvement. Cette conjonction a contribué à l’émergence de deux traditions visuelles qui transmettent des conceptions culturelles sur l’enfant aujourd’hui encore et font dans ce sens partie de la construction d’une fiction sur l’esprit de l’enfant.

Déni de grossesse et accouchement sous X à l’adolescence : quels liens ?

Article de P. Desaunay, F. Guénolé, G. Andro, et al.

Paru dans la revue Neuropsychiatrie de l'enfance et de l'adolescence, vol. 64, n° 7, novembre 2016, pp. 455-463.

Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Enfance-Famille, Déni, Grossesse, Adolescent, Accouchement sous X, Dépression post-partum

Les adolescentes représentent une proportion importante des femmes accouchant sous X en France, et ces accouchements font suite, le plus souvent, à des grossesses déniées. Nous présentons trois situations d’adolescentes ayant accouché sous X, suivies en psychiatrie périnatale pendant leur grossesse dès la levée d’un déni partiel pour deux d’entre elles, et en post-partum immédiat d’un déni quasi-total pour la troisième. Des mécanismes de défense persistent après la découverte de la grossesse chez ces trois adolescentes, parfois au-delà de l’accouchement. Ces grossesses sont vécues comme une difficulté pour ces adolescentes et également pour leurs parents, dans des contextes familiaux de souffrances psychologiques anciennes ou de relations troublées. Nous discutons les conséquences du déni sur les processus psychiques de la grossesse, et supposons que la durée longue du déni pourrait modifier la relation d’objet de la femme enceinte au fœtus. Après la levée du déni, de nouvelles pensées de l’adolescente, en lien avec la réalité de l’enfant ou les réactions parentales, favoriseraient la mise en œuvre de nouveaux mécanismes de défense. Nous discutons la place de ces mécanismes de défenses et de l’agir dans le choix de l’accouchement sous X à l’adolescence, en regard du libre arbitre et de l’autonomie de décision. Dans la perspective du processus de séparation–individuation de l’adolescence, ces grossesses fortuites pourraient être perçues comme risquant d’entraîner une rupture brutale des liens entre l’adolescente et sa famille. L’accouchement sous X permettrait alors de maintenir intactes les relations et le statut de chacun au sein de la famille. Au cours des suivis que nous proposons après la découverte d’un déni de grossesse, le souhait exprimé par certaines femmes d’accoucher sous X introduit une réflexion éthique dans l’espace de la consultation.

Groupes d’anorexiques, groupes de parents : penser le trouble ensemble et autrement

Article de C. Mille

Paru dans la revue Neuropsychiatrie de l'enfance et de l'adolescence, vol. 64, n° 7, novembre 2016, pp. 41-426.

Mots clés : Anorexie, Groupe thérapeutique, Parents, Famille, Adolescent

Divers dispositifs d’accompagnement des patient(e)s anorexiques et de leurs familles sont proposés par les équipes de soins. Les groupes de parents et les thérapies familiales sont les plus courants, les groupes de patient(e)s sont moins répandus mais depuis quelques années ont été mis en place des groupes multifamiliaux associant plusieurs familles et plusieurs patient(e)s à des fréquences variées. Nous tenterons de rendre compte d’un « montage » peu décrit dans la littérature que nous avons mis en place au CHU d’Amiens depuis quelques années : un groupe de parents et un groupe d’adolescents anorexiques sont ainsi réunis successivement et alternativement un samedi matin par mois avec un même thérapeute qui assure un rôle de go-between , mais aussi de facilitateur de pensée du trouble. Les notes prises dans l’après-coup des rencontres offrent un matériau permettant de mettre en valeur les axes de réflexion qui circulent dans chaque groupe et parfois d’un groupe à l’autre à la demande des participants. Les adolescent(e)s reprennent certes à leur compte les stéréotypes largement utilisés pour caractériser leurs symptômes, mais parviennent secondairement à forger d’autres représentations plus inédites ou moins « avouables » du piège anorexique. Ils/elles souhaitent que leurs parents prennent conscience de leur accrochage nostalgique à l’enfance et de leur propension excessive à répondre aux attentes de leurs proches venant faire obstacle à leurs revendications adolescentes. Par contre, l’évocation de la fierté tirée de leur volonté inflexible et de la poursuite d’un idéal de minceur auquel les autres ne parviennent pas à accéder est plus difficilement transmissible. Les parents se soutiennent mutuellement, font d’abord état du bouleversement survenu dans la vie familiale depuis l’éclosion de cette maladie qui leur semble venue de nulle part, avant de pouvoir questionner timidement leurs principes éducatifs, leurs propres adolescences sans vagues, voire même le culte de l’esprit de famille et la position sacrificielle qu’il implique.

Pour quels motifs les jeunes s’engagent-ils dans le djihad ?

Article de D. Bouzar, M. Martin

Paru dans la revue Neuropsychiatrie de l'enfance et de l'adolescence, vol. 64, n° 6, octobre 2016, pp. 353-359.

Mots clés : Intégrisme, Jeune, Adolescent, Motivation, Religion, Islam, Propagande

Les travaux sur l’étiologie de la radicalisation en lien avec l’islam abordent cette dernière sous différents angles. Cette recherche propose une analyse des motifs d’engagement radical, sous-jacents au projet de départ chez Daesh, pour 809 jeunes suivis en désembrigadement par le Centre de prévention, de déradicalisation et de suivi individuel (CPDSI). Cette association, mandatée par le Ministère de l’intérieur comme cellule mobile nationale, pour transmettre sa méthode expérimentale de déradicalisation aux équipes anti-radicalité des préfectures, a accompagné ces jeunes entre 2014 et 2016, suite à leur arrestation à la frontière par la police ou à l’intervention des parents pour les empêcher de partir. Une analyse qualitative des informations recueillies dans le cadre des prises en charge a mis en évidence sept motifs distincts d’engagement relevant tous d’une recherche d’idéal et/ou d’une fuite du monde réel, en plus d’une catégorie transversale concernant les jeunes possiblement suicidaires. Des événements de vie spécifiques se sont avérés associés à chaque motif d’engagement. L’analyse des premières vidéos et supports de propagande conservés par les jeunes a permis en outre d’identifier l’adaptation du discours des rabatteurs à la sensibilité particulière de chacun et apporte un éclairage sur les leviers d’embrigadement opérants pour chaque motif d’engagement.

Le sujet du risque

Article de E. Debarbieux

Paru dans la revue Neuropsychiatrie de l'enfance et de l'adolescence, vol. 64, n° 6, octobre 2016, pp. 349-352.

Mots clés : Risque, Harcèlement moral, Contrôle, Répression, Violence, École, Vulnérabilité, Seine Saint Denis