Documentation sociale

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Réponses 111 à 120 sur un total de 959

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"Quelle est votre demande ?" : résistances éthiques à l’activation

Article de Valentine Duhant

Paru dans la revue Les Politiques sociales, n° 3 & 4, décembre 2021, pp. 27-35.

Mots clés : Travail social : Métiers, Insertion professionnelle, Déontologie, Travailleur social, Éthique, Bénéficiaire, Contrôle, Demande sociale, Aide sociale, Bruxelles

Cet article analyse la mise en œuvre de l’activation au sein du département de l’insertion socioprofessionnelle d’un CPAS bruxellois, à partir d’exemples issus d’une recherche ethnographique. Il montre que, contrairement à la majorité de la littérature sur la mise en œuvre des politiques publiques, des résistances éthiques à l’activation permettent une mise en œuvre capacitante de celle-ci. En effet, le CPAS étudié a structuré son organisation interne sur la base de la notion de « demande » du bénéficiaire. Bien qu’elle soit issue du programme politique de la présidente du CPAS et de la vision des responsables de département, cette notion constitue une ressource éthique et discursive pour les travailleurs sociaux, qui la mobilisent pour justifier le fait de ne pas recourir à la contrainte envers les bénéficiaires, et pour les protéger du « contrôle » inhérent aux politiques d’activation.

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Les incasables

Article de Nicolas Rabain, Jean-Christophe Maccotta, Julie Kristeva, et al.

Paru dans la revue Adolescence, tome 39, vol. 2, n° 108, juillet-décembre 2021, pp. 251-432.

Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Adolescent, Jeune en difficulté, Radicalisation, Marginalité, Lien social, Définition, Incasable, État limite, ITEP, PJJ, Violence, Décrochage scolaire, Inceste

En abordant les nouvelles formes de destructivité chez les adolescents dits « incasables », les auteurs soutiennent un abord pluridisciplinaire des soins. Selon eux, il est crucial de tenir compte non seulement de leurs symptômes, mais aussi de leurs parcours, de leurs carences et de leurs entraves, sans oublier leurs désirs et leurs fantasmes. Ainsi pourront-ils conserver une trace des capacités de contenance et d’élaboration des adultes qu’ils auront rencontrés dans leur parcours de soin.

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Développement de la psychomotricité en Algérie : étude à partir d’un centre psychopédagogique en Kabylie

Article de Mélie Boymenu, Taieb Ferradji, Florent Vincent

Paru dans la revue L'Autre, vol. 22, n° 3, juillet-septembre 2021, pp. 340-351.

Mots clés : Handicap-Situations de handicap, Autisme, Psychomotricité, CMPP, TSA, Enfant, Algérie

En Algérie comme en France, l’autisme est une préoccupation nationale de santé publique. En situation humanitaire, entre octobre 2018 et juin 2020, une étude exploratoire autour de la psychomotricité et l’autisme est menée par une psychomotricienne, rédactrice de cet article, dans un centre psychopédagogique (C.P.P). Celui-ci se situe dans une région montagneuse en Kabylie où l’accès aux soins est compliqué. Cette étude vise à comprendre comment développer la psychomotricité dans le C.P.P auprès des enfants TSA (Troubles du Spectre de l’Autisme). Au travers d’entretiens téléphoniques, une étude préliminaire permet de comprendre l’histoire de la psychomotricité en Algérie. À cette étude s’articule l’analyse des notes de terrain couplée à la réalisation d’un focus group auprès des professionnels du centre.

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L'enfant "agent" dans la coparentalité postséparation conjugale : enjeux et perspectives de la bidirectionnalité dans les relations parents-enfants

Article de Alexandra Stolnicu, Jan de Mol, Stephan Hendrick

Paru dans la revue Thérapie familiale, vol. 42, n° 3, septembre 2021, pp. 185-202.

Mots clés : Enfance-Famille, Autorité parentale, Relation enfant-parents, Séparation, Témoignage, Recherche, Comportement

L'objectif de notre article est d'enrichir la compréhension de l'évolution de la coparentalité postrupture conjugale. En essayant de comprendre "le rôle de l'enfant dans la qualité de la relation coparentale après la séparation parentale", nous avons analysé le témoignage de huit professionnels habitués à intervenir auprès des familles en situation de coparentalité hautement conflictuelle (HC). L'analyse thématique théorique (Braun et Clarke, 2006) nous a permis d'approfondir nos précédents résultats (Stolnicu et Hendrick, 2019) au regard des connaissances théorico-cliniques mais aussi du savoir d'expérience des experts. Nos résultats visent à promouvoir la conceptualisation des processus familiaux impliqués dans l'évolution de la coparentalité à travers une meilleure compréhension du caractère bidirectionnel des relations parents-enfants.

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Emprise dans le couple et dans la famille

Article de Alessandra Duc Marwood, Véronique Regamey

Paru dans la revue Thérapie familiale, vol. 42, n° 3, septembre 2021, pp. 247-263.

Mots clés : Enfance-Famille, Emprise, Famille, Couple, Approche systémique, Victime, Contrôle, Violence conjugale, Enfant, Relation enfant-mère, Estime de soi

Dans notre expérience, ce qui permet, en tant que professionnel.le, d'aider les victimes à se libérer de l'emprise conjugale et familiale est la bonne connaissance des étapes et des mécanismes de l'emprise. Nous les exposons dans cet article en présentant d'une part comment ce type de relation s'installe dans un couple et d'autre part comment il a un impact sur l'estime de soi et l'autonomisation de jeunes ayant grandi auprès d'un parent auteur.e d'emprise. Nos propos sont illustrés par une vignette clinique.

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Accueil et clinique de crise : conceptualisation d'un processus au coeur des soins en santé mentale

Article de Mathilde Meriaux, Stephan Hendrick, Jennifer Denis

Paru dans la revue Thérapie familiale, vol. 42, n° 3, septembre 2021, pp. 225-245.

Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Soin, Santé mentale, Accueil, Relation soignant-soigné, Rencontre, Recherche, Concept, Approche clinique, Accueil d'urgence, Hôpital psychiatrique

L'accueil constitue l'amorce de tout processus thérapeutique. Cet instant fugace convoque les espoirs et les craintes des protagonistes de la relation de soin, mobilise les préjugés, amorce la dynamique transférentielle, provoque - ou pas - les résonances, et ouvre ou ferme les portes d'une possible rencontre. Malgré toute l'importance de ce premier instant qui balisera la rencontre, l'accueil fait relativement peu l'objet d'études approfondies. Notre recherche part de la question suivante : "Qu'est-ce qu'accueillir dans le champ de la santé mentale ?". Elle vise à proposer une conceptualisation en explorant le sens donné par des professionnels au sein de services d'urgences psychiatriques. L'analyse par théorisation enracinée (Glaser et Strauss, 1967) a permis de dégager quatre catégories conceptuelles : (1) processus singulier ; (2) intentionnalité ; (3) entre je(u) ; (4) ritualisation de l'accueil.

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"De la déviance à la variance" : une brève histoire de la recherche sur les foyers post-divorce

Article de Quentin Bullens

Paru dans la revue Thérapie familiale, vol. 42, n° 3, septembre 2021, pp. 203-223.

Mots clés : Enfance-Famille, Divorce, Séparation, Recherche, Approche historique, Famille recomposée, Idéologie, Déviance, Littérature, Beau-parent, Relation enfant-parents, Approche clinique

"De la déviance à la variance", nous empruntons cette formule à Neyrand (2001) parce qu'elle résume en quelques mots l'évolution de la recherche à propos des foyers post-divorce. Elle-même, sans aucun doute, tributaire de l'évolution sociale. Nous proposons ici de discuter les grandes tendances qui ont fait la recherche sur les foyers post-divorce depuis la seconde moitié du XXe siècle jusqu'à nos jours. Après avoir connu une mise en avant des déviances de ces foyers, il est aujourd'hui essentiel d'en comprendre les variances. Au passage, nous questionnons ici la perte de sens de l'approche par comparaison déficitaire et le danger des recherches issues de la clinique.

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Santé critique 2

Article de Maud Gelly, Audrey Mariette, Laura Pitti, et al.

Paru dans la revue Actes de la recherche en sciences sociales, n° 239, septembre 2021, pp. 4-81.

Mots clés : Santé-Santé publique, Santé publique, Sociologie, Médecine, Parcours professionnel, Recherche en sciences sociales, Quartier, Pouvoir, Urgence médicale, Gens du voyage, Discrimination, Maladie professionnelle, Risque professionnel, Salarié, Québec (Province du), France, Ile de France

- La santé publique comme objet sociologique : Trajectoires de recherche, productions scientifiques et configurations institutionnelles / Maud Gelly, Audrey Mariette, Laure Pitti
- Faire de la médecine et de la santé un objet de sociologie générale : Entretien avec Patrice Pinell
- Venir à la sociologie par la santé publique, faire de la santé publique en sociologue : Entretien croisé avec Cécile Fournier, Gabriel Girard
- Subvertir la médecine, politiser la santé en quartiers populaires : Dynamiques locales et circulations transnationales de la critique sociale durant les années 1970 (France/Québec) / Audrey Mariette, Laure Pitti
- La racialisation des patient·e·s « roms » par les médecins urgentistes : Invisibilisation des précarités et révélation des ambitions professionnelles / Dorothée Prud’homme
- Dispensé·e·s d’être malades : Les travailleur·euse·s des toutes petites entreprises (coiffure, restauration, bâtiment), des salarié·e·s jamais malades ? / Fanny Darbus, Émilie Legrand

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Les réseaux personnels en France ont-ils changé ? Une comparaison entre 2001 et 2017

Article de Guillaume Favre, Michel Grossetti

Paru dans la revue Revue française de sociologie, n° 62-2, avril-juin 2021, pp. 167-208.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Lien social, Réseau, Technologie de l'information et de la communication, Classe sociale, Société, Rencontre

La réplique en 2017 d’une partie d’une enquête réalisée en 2001 permet d’étudier l’évolution des réseaux de relations interpersonnelles en France sur une durée de seize ans. Les résultats sont convergents avec ceux d’études comparables effectuées dans d’autres pays, et en particulier aux États-Unis. Alors que, dans les années 2000, divers auteurs pronostiquaient des évolutions majeures des réseaux personnels, ceux-ci se révèlent remarquablement stables dans leur composition comme dans leur structure. On n’observe ni une réduction de leur taille ni des changements massifs dans leur composition (part des relations familiales, professionnelles, de voisinage, etc.). On note néanmoins des changements parallèles à certaines évolutions de la société française (élévation des niveaux d’études, augmentation de l’âge au premier enfant, périurbanisation, etc.) : une évolution des contextes de création des relations pour les 18-30 ans et les plus de 60 ans, une croissance de l’entre-soi des catégories sociales les plus diplômées, et une diminution de la densité des réseaux dans les espaces ruraux.

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Des trajectoires professionnelles qui ramènent au milieu social d’origine : une analyse de la contre-mobilité en France en 2015

Article de Marta Veljkovic

Paru dans la revue Revue française de sociologie, n° 62-2, avril-juin 2021, pp. 209-251.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Emploi, Parcours professionnel, Reproduction sociale, Classe sociale, Sociologie, Genre

Un demi-siècle après l’introduction du concept de « contre-mobilité » par Roger Girod, cet article se propose de renouveler son intérêt pour la sociologie de la stratification sociale. En s’appuyant sur l’enquête « Formation et Qualification Professionnelle » de l’Insee (1970, 1993, 2003, 2014-2015), cette étude confirme, tout d’abord, la persistance du phénomène de « contre-mobilité » dans le contexte français. Les données révèlent ainsi que, en 2015, environ un homme mobile sur quatre et une femme mobile sur cinq, par leur mobilité de carrière, retournent de fait à leur position sociale d’origine, après s’en être seulement temporairement éloignés lors du premier emploi. Pour la plupart moins éduqués et moins souvent issus de familles homogames que les individus n’ayant jamais quitté leur milieu social d’origine, les individus contre-mobiles et leurs familles semblent ainsi présenter des caractéristiques sociales différentes de celles des individus immobiles issus du même milieu social qu’eux. Ces résultats invitent à analyser les voies et les temporalités différenciées de la reproduction sociale en fonction des fractions de classe qu’elles séparent et des inégalités de genre qu’elles contribuent à exacerber.

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