Documentation sociale

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Réponses 111 à 120 sur un total de 296

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Clinique institutionnelle : les figures de l’agir

Article de Céline Attard, Jean Louis Pedinielli

Paru dans la revue Dialogue, n° 232, juin 2021, pp. 147-163.

Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, Enfance en danger, Institution, Transfert, Violence, Famille, Relation d'aide, Travail social, Prise en charge, Relation travailleur social-usager, Établissement social et médicosocial

Les auteurs développent une réflexion sur la clinique de l’agir dans l’institution en charge de protéger l’enfance. Ils soutiennent l’idée que le professionnel se trouve acteur malgré lui engagé par l’agir dans la relation dite d’accompagnement. Ainsi est envisagé le déploiement de mouvements transférentiels au sein de la prise en charge dont l’analyse constitue un support privilégié à la restitution du sens de l’agir. L’agir est appréhendé, au-delà de sa dimension économique, comme signifiant d’une impasse psychique. L’idée centrale se situe dans l’exploitation de cette symbolique de l’agir ; possible à travers un travail d’analyse spécifique qui permet la restauration de la dimension thérapeutique de l’institution.

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L’enfant exposé aux violences conjugales : une maltraitance destructrice et insidieuse

Article de Claire Metz, Daria Silhan

Paru dans la revue Dialogue, n° 232, juin 2021, pp. 115-134.

Mots clés : Enfance-Famille, Violence conjugale, Enfant, Psychologie du développement, Maltraitance, Victime, Fille, Garçon, Recherche clinique, Parole

L’enfant exposé aux violences conjugales est encore trop peu considéré comme victime directe de ces violences, malgré les études réalisées en France et en Amérique du Nord. Les auteures ont mené une recherche qualitative clinique auprès de huit enfants témoins de violences conjugales durant leur petite enfance, accueillis avec leur mère dans deux structures dédiées, afin d’étudier leur fonctionnement psychique en leur proposant le test projectif du Patte-Noire. L’intérêt de cette étude réside dans le fait de recueillir la parole de l’enfant, alors que les recherches internationales sont souvent basées sur des questionnaires adressés à la mère. Les résultats révèlent l’intériorisation précoce de modalités relationnelles violentes et pointent l’importance d’un accompagnement sur le versant psychologique de l’enfant et du (des) parent(s).

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Clinique et soins psychiques des enfants exposés aux violences intrafamiliales

Article de Emmanuelle Bonneville Baruchel

Paru dans la revue Dialogue, n° 232, juin 2021, pp. 95-113.

Mots clés : Enfance-Famille, Violence, Famille, Traumatisme, Enfant, Insécurité, Carence affective, Psychothérapie

De nombreux enfants sont confrontés à des violences intrafamiliales de forme, nature et origine différentes. Elles peuvent susciter des vécus émotionnels susceptibles de constituer des expériences traumatiques et avoir des effets délétères à long terme sur leur développement et leur vie psychique, particulièrement lorsqu’elles sont répétées et subies à un âge précoce. Inscrit principalement dans le référentiel de la métapsychologie psychanalytique, cet article propose une présentation de la clinique des troubles relationnels qui peuvent mettre en danger ou en échec l’offre de soins psychiques. À partir de cas cliniques issus de la pratique en hôpital de jour puis en réseau libéral de l’auteure, psychologue clinicienne et psychothérapeute, cet article propose des pistes d’aménagement du dispositif et du projet thérapeutique afin de soutenir la relance des processus et des fonctions psychiques demeurés en latence et le traitement élaboratif des expériences traumatiques.

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Enfant maltraité, en danger et protégé : état des lieux de la recherche récente en France (2018-2020)

Article de Gilles Séraphin

Paru dans la revue Dialogue, n° 232, juin 2021, pp. 75-93.

Mots clés : Enfance-Famille, Maltraitance, Enfant maltraité, Protection de l'enfance, Recherche, Enfance en danger

La présente publication développe et actualise l’article « La recherche sur la protection de l’enfance en France : État des lieux et enjeux » paru dans Kwartalnik Pedagogiczny/The Pedagogical Quarterly (Séraphin, 2019). Se fondant sur les recherches les plus récentes (livres, articles, thèses… publiés entre 2018-2020) portant sur l’enfance en danger et sa protection en France, elle analyse les thèmes émergents ou toujours d’actualité en les regroupant en plusieurs sujets : mieux appréhender le phénomène de maltraitance et mieux identifier les victimes ; les besoins, le bien-être, le respect des droits et la prise en compte du contexte de vie de l’enfant ; le système de protection et son pilotage ; des dispositifs de protection diversifiés, analyser le parcours de l’enfant ; de la participation à la co-construction ; la question du statut et de l’identité ; une évolution qui suit les évolutions de la société : l’exemple des écrans et du numérique ; un renouvellement de la recherche par des études comparatives et des préoccupations éthiques.

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La maltraitance dans la relation mère-fille… ou la répétition du « meurtre d’un enfant » à l’adresse d’un Autre

Article de Yolande Govindama, Alexandre Ledrait

Paru dans la revue Dialogue, n° 232, juin 2021, pp. 57-74.

Mots clés : Enfance-Famille, Enfant maltraité, Relation enfant-mère, Fille, Maltraitance, Répétition, Jouissance, PJJ, Psychanalyse, Traumatisme, Fantasme, Transfert, Loi, Infanticide

Cet article aborde, à partir de la répétition des maltraitances sur enfant dans la relation mère-fille, la fonction du processus de cette répétition selon la théorie freudienne et lacanienne dans un dispositif de soin dans le cadre de la PJJ. Une vignette clinique met en évidence que l’insistance de la répétition du fantasme d’infanticide dans la généalogie féminine ne se réduit pas à la narration du traumatisme infantile mais devient une interrogation à l’adresse du Grand Autre pour se définir comme sujet désirant, différent, afin de se soustraire à ce fantasme. Si cette demande sous-jacente à cette répétition n’est pas entendue par les professionnels, les institutions qui sont mis à l’épreuve, dans le transfert et le contretransfert, au profit de la fonction victimaire chez le sujet, les réponses apportées dans la réalité ne pourront que contribuer à assurer la jouissance mortifère de ce dernier dans la transgression, mettant en échec la fonction symbolique de la Loi. Les auteurs montrent, à travers l’efficacité du transfert et de la fonction symbolique de la Loi, que la psychanalyse sans divan peut s’adapter à une clinique du réel, clinique qui peut parfois réinterroger la théorie.

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Consentir à l’inceste : un oxymore

Article de Jean Luc Viaux

Paru dans la revue Dialogue, n° 232, juin 2021, pp. 39-55.

Mots clés : Enfance-Famille, Inceste, Consentement, Père, Fratrie, Abus sexuel, Loi, Violence, Mineur

Le consentement et le discernement seraient-ils dans l’inceste le gage qu’il n’y a pas de violence ? À lire la loi française telle qu’elle est et à entendre la défense de beaucoup de parents incestueux, la soumission du sujet incesté à leur entreprise serait la preuve d’une non-violence. Or, l’inceste est violence quelle que soit la façon dont les actes sexuels qui le réalisent sont commis parce que l’inceste ne se réduit pas à l’illégalisme de l’acte sexuel. Les cas cliniques et judiciaires dans lesquels l’allégation d’inceste consenti a été énoncée montrent que l’inceste n’est en fait jamais consenti pour ce qu’il est concrètement : un acte sexuel entre deux personnes interdites de mariage, mais qu’il est toujours une violence absolue dont la mentalisation ne vient que longtemps après. Ce que les victimes ont pu croire, même après révélation des actes, c’est que leur place d’enfant et la relation à celui qui les agresse passent par la confusion entre désir sexuel et désir de lien, la notion d’inceste étant indicible.

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De l’anticipation conjugale périnatale au moment de la naissance d’un premier enfant

Article de Charlène Guéguen

Paru dans la revue Dialogue, n° 231, mars 2021, pp. 23-39.

Mots clés : Enfance-Famille, Couple, Parentalité, Grossesse, Autorité parentale, Psychologie, Relation triangulaire

Pour le couple, le devenir parent représente une métamorphose du lien conjugal impliquant une crise intrapsychique chez chacun des parents. L’auteure a étudié la réorganisation du lien conjugal à l’œuvre ainsi que la qualité de l’investissement de la parentalité du quatrième mois de grossesse aux trois premiers mois de l’enfant. Elle met en avant l’émergence d’une anticipation conjugale périnatale définie comme la capacité des conjoints, pendant la grossesse, à appréhender le processus de crise intersubjective inhérente aux transformations à venir dans leur lien conjugal. L’anticipation conjugale périnatale vient mettre en exergue l’existence d’une forme de représentation de triadification précoce, qui peut être considérée comme un indicateur de la qualité de l’investissement parental et d’une évolution favorable de la dynamique conjugale.

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La parentification au sein des séparations parentales conflictuelles. Le cas de Marie

Article de Sophie Arnaudeau, Emilie Berdoulat

Paru dans la revue Dialogue, n° 231, mars 2021, pp. 177-195.

Mots clés : Enfance-Famille, Séparation, Conflit, Parentification, CMP, Aliénation, Rôle, Divorce, Prise en charge, Soin, Relation enfant-parents, Histoire familiale, Fille, Psychothérapie

Au sein des séparations parentales conflictuelles, l’enfant peut adopter un rôle de parent. La parentification est une conséquence fréquente de ces situations. L’article présente le cas clinique d’une jeune fille de 12 ans illustrant l’articulation entre sa situation familiale et le phénomène de parentification. Marie est prise en charge en centre-médico-psychologique suite à une injonction de soin émise par le juge des enfants. Au sein de la séparation conflictuelle de ses parents, elle apparaît comme la soignante et la confidente de sa mère. Elle cherche à aider cette dernière par divers moyens tels que le soutien moral, le rejet du père ou encore la rupture de liens avec sa famille. Des programmes éducatifs mandatés par les tribunaux, des programmes de prévention ou des discussions avec les parents dans les écoles sembleraient pertinents afin de diminuer la parentification.

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Infertilité secondaire et libre réalisation de l’arbre généalogique ou comment explorer les enjeux de la filiation et du désir d’enfant chez la femme gabonaise

Article de Carelle Vanessa Koumba, Claudine Veuillet Combier

Paru dans la revue Dialogue, n° 231, mars 2021, pp. 159-176.

Mots clés : Enfance-Famille, Désir d'enfant, Généalogie, Stérilité, Médiation, Croyance, Culture, Procréation médicalement assistée, Psychanalyse, Maternité, Statut social, Culpabilité, Patriarcat, Parentalité, Gabon

L’article interroge, à travers une vignette clinique, le désir d’enfant et l’infertilité secondaire en étant à l’écoute des enjeux inconscients et des représentations socioculturelles gabonaises. Il repère comment le recours à l’AMP n’exclut pas l’adhésion aux croyances traditionnelles de la malédiction. La recherche s’appuie sur une méthodologie qualitative et intègre la libre réalisation de l’arbre généalogique. L’utilisation de la médiation projective permet d’investiguer les liens familiaux, conjugaux et la place fantasmatique de l’enfant dans l’espace généalogique. L’analyse souligne, sur le plan intrapsychique, une conflictualité œdipienne non résolue. Elle pointe le passage obligé par la maternité pour accéder à un statut social valorisé soutien de l’identité féminine.

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Migration familiale forcée et travail de somatisation en situation de longue attente : une étude clinique

Article de Théodore Onguene Ndongo, Daniel Derivois

Paru dans la revue Dialogue, n° 231, mars 2021, pp. 139-158.

Mots clés : Immigration-Interculturalité, Traumatisme, Maladie psychosomatique, Subjectivité, Migration, Contrainte, Corps, Souffrance psychique, Guerre, Exil, Psychanalyse

La migration familiale forcée est un parcours émaillé de moments d’attente plus ou moins longs. Dans cette attente, il arrive que le corps engage un travail de somatisation permettant au sujet migrant de passer de la survie à la reprise en main progressive de sa subjectivité. À partir du suivi d’une jeune femme ayant été contrainte de migrer de l’Afrique du Nord à la France dans un contexte de violence politique et présentant des manifestations somatiques, la réflexion porte sur la manière dont le corps vient signifier cette exigence de travail et sur la manière dont les premiers affects bruts permettent d’entendre la mise en mouvement des processus de pré-élaboration de la souffrance psychique et du trauma.

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