Documentation sociale

Vous êtes étudiant, professionnel, enseignant, documentaliste, chercheur en travail social ?
Accédez ici à tous les outils de PRISME vous permettant de chercher de la documentation et de suivre une veille documentaire spécialisées dans le secteur des sciences sociales et de l'action sociale.

Réponses 101 à 110 sur un total de 281

Votre recherche : *

Les "moments MNA", espaces-temps transitionnels

Article de Jean Luc Prades

Paru dans la revue Les Cahiers de l'Actif, n° 540-541, mai-juin 2021, pp. 165-204.

Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, Mineur non accompagné, Accompagnement, Travail social, Entretien, Enquête, Rupture, Lien social, Autonomie, Traumatisme, Conflit de loyauté

La complexité de la prise de décision dans le cadre du placement en protection de l’enfance en France

Article de Aziz Essadek, Adèle Assous, Djamila Rezgui, et al.

Paru dans la revue La Psychiatrie de l'enfant, vol. LXIV, n° 1, janvier-juin 2021, pp. 211-228.

Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, Enfant placé, ASE, Décision, Politique sociale, Intérêt de l'enfant, Droits de l'enfant, Coordination des services sociaux, Loi 2016-297 du 14 mars 2016, Loi 2007-293 du 5 mars 2007

Reposant sur le triptyque de l’Aide Sociale à l’enfance (ASE), l’autorité judiciaire et du secteur associatif habilité, la décision de placement a plusieurs origines. La politique publique de protection de l’enfance énoncée dans la loi du 14 mars 2016 et les réformes en cours en ont modifié l’approche et les différentes étapes. L’ambivalence et les conflits de loyauté de l’enfant « associé aux décisions qui le concernent selon son degré de maturité » (L.112-3, Loi no 2016-297) et/ou les processus subjectifs des professionnels peuvent aussi l’influer. « L’intérêt supérieur de l’enfant » qui n’est plus exclusivement sous la tutelle du père, la mère et l’État ayant progressivement conquis leurs places, est une notion récente. Cependant un nombre, sans cesse grandissant, d’enfants ne peut plus être accompagné de manière adaptée. La coordination interinstitutionnelle est complexe. La loi du 5 mars 2007 tente d’y remédier (Jonard, 2013). Dans ce souci de linéarité, nous insisterons sur la complexité des prises de décisions, les mécanismes qui les sous-tendent et leurs conséquences possibles, ainsi que la volonté des intervenants dans les pratiques.

Accès à la version en ligne

La sécurité affective et le bien-être des enfants confiés : une analyse du vécu du placement à la lumière de la théorie de l’attachement

Article de Emmanuelle Toussaint, Fabien Bacro

Paru dans la revue La Psychiatrie de l'enfant, vol. LXIV, n° 1, janvier-juin 2021, pp. 171-187.

Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, Enfant placé, Émotion, Séparation, Attachement, Témoignage, Stratégie, Sécurité, Affectivité

Cette étude s’intéresse au moment où le placement prend effet en prenant appui sur les témoignages des enfants eux-mêmes. Elle a pour objectifs de décrire les émotions éprouvées par les enfants au moment de la séparation et de l’accueil dans un nouveau lieu de vie telles qu’ils peuvent eux-mêmes les rapporter, et d’explorer les stratégies adaptatives mises en œuvre par les enfants pour faire face à la séparation. 15 enfants âgés de 10 à 18 ans ont été interrogés dans le cadre d’entretiens semi-directifs. Les données ont été traitées quantitativement et qualitativement avec le logiciel d’analyse sémantique Tropes et avec le scénario « Emotaix », qui permet de recenser et de catégoriser le lexique émotionnel présent dans les récits. L’analyse des résultats montre que les enfants ressentent majoritairement des émotions à valence négative au moment du placement. Les émotions les plus saillantes s’articulent autour de quatre catégories : l’anxiété, le mal-être et le trouble, le bien-être étant proportionnellement beaucoup moins représenté. À la lumière de la théorie de l’attachement, cette étude permet d’améliorer notre compréhension de l’expérience faite par les enfants au moment où le placement prend effet et de formuler des préconisations visant à mieux les accompagner.

Accès à la version en ligne

Clinique institutionnelle : les figures de l’agir

Article de Céline Attard, Jean Louis Pedinielli

Paru dans la revue Dialogue, n° 232, juin 2021, pp. 147-163.

Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, Enfance en danger, Institution, Transfert, Violence, Famille, Relation d'aide, Travail social, Prise en charge, Relation travailleur social-usager, Établissement social et médicosocial

Les auteurs développent une réflexion sur la clinique de l’agir dans l’institution en charge de protéger l’enfance. Ils soutiennent l’idée que le professionnel se trouve acteur malgré lui engagé par l’agir dans la relation dite d’accompagnement. Ainsi est envisagé le déploiement de mouvements transférentiels au sein de la prise en charge dont l’analyse constitue un support privilégié à la restitution du sens de l’agir. L’agir est appréhendé, au-delà de sa dimension économique, comme signifiant d’une impasse psychique. L’idée centrale se situe dans l’exploitation de cette symbolique de l’agir ; possible à travers un travail d’analyse spécifique qui permet la restauration de la dimension thérapeutique de l’institution.

Accès à la version en ligne

L’enfant et ses parents : des sujets-clés en protection de l’enfance

Article de Séverine Euillet, Carl Lacharité

Paru dans la revue Vie sociale, n° 34-35, 2021, pp. 127-140.

Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, Enfant placé, Accompagnement social, Parents, Famille, Besoin, Relation équipe éducative-famille, Relation enfant-parents, Psychologie du développement, Participation

Si l’État intervient dans la vie d’un enfant dont la sécurité ou le développement est compromis, c’est tout un système familial et institutionnel qui est concerné par les interventions mises en place. Interventions, dispositifs, lois qui évoluent au fil des périodes mais aussi des conceptions et des théories. Cet article vise à repérer les points de débat clés qui mobilisent ce champ et ses acteurs, à savoir : l’enfant et le parent. Parmi les nombreuses approches conceptuelles pouvant représenter des ressources pour penser l’enfant protégé et ses parents, certaines vont être mises en perspective au regard d’axes transversaux que sont la participation, la conception des besoins et la considération des perspectives des enfants et des parents.

Accès à la version en ligne

Repères pour un renouvellement des pratiques en protection de l’enfance

Article de Claire Chamberland, Paola Milani

Paru dans la revue Vie sociale, n° 34-35, 2021, pp. 141-158.

Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, Enfant placé, Famille, Relation enfant-parents, Relation équipe éducative-famille, Partenariat, Soutien à la parentalité, Besoin, Enfant, Innovation sociale, Risque, Italie, Québec (Province du)

Le paradigme dominant observé dans les systèmes de protection occidentaux, centré essentiellement sur l’évaluation des risques, est questionné. L’analyse des besoins des enfants est au cœur d’une approche alternative ayant émergé à l’aube du xxie siècle qui présente plusieurs avantages, notamment sur le climat de collaboration entre les familles et les intervenants. Par la suite, une proposition d’une approche novatrice auprès des enfants vulnérables est décrite et se décline en trois repères conceptuels : un référentiel pour analyser les besoins de développement de l’enfant, une approche qui engage de manière optimale les parents et les enfants dans la démarche d’intervention, enfin l’importance du partenariat entre les acteurs autour de la famille. Puis deux innovations sociales qui s’inspirent des trois repères mentionnés, l’un en Italie et l’autre au Québec, seront décrites. Pour finir, la conclusion aborde les similitudes entre aides et pippi, de même que leurs spécificités respectives, la formation des professionnels ainsi que la complémentarité entre les approches de risque et de besoins.

Une protection de l’enfance en partenariat ?

Article de Violaine Blain

Paru dans la revue Vie sociale, n° 34-35, 2021, pp. 51-64.

Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, Enfant maltraité, Parcours institutionnel, Accompagnement, ASE, Partenariat, Besoin primaire, ONPE, Projet pour l'enfant, Évaluation, Participation, Danger, Loi 2007-293 du 5 mars 2007, GIPED (Groupement d'intérêt public de l'enfance en danger)

La protection de l’enfance ne peut être réalisée ni même conçue par les seuls conseils départementaux, et ce en raison de la nécessaire prise en considération de la spécificité du parcours de l’enfant. C’est donc l’ensemble des institutions concernées qui vont devoir se mobiliser et souvent dans une temporalité resserrée pour accompagner cette démarche. Des instances, des outils, voire des métiers sont dédiés en protection de l’enfance à la dynamique partenariale tant au niveau local que national.

Accès à la version en ligne

La construction de la politique publique de protection de l’enfance et ses vicissitudes

Article de Anne Oui

Paru dans la revue Vie sociale, n° 34-35, 2021, pp. 37-49.

Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, Enfant maltraité, Violence conjugale, Maltraitance psychologique, Politique sociale, Décentralisation, Besoin, Enfant, ASE, Droit de la famille, Évolution, Pratique professionnelle

La protection de l’enfance est confrontée à plusieurs complexités structurelles qui doivent être prises en compte dans les dispositions qui la gouvernent au niveau national : complexité clinique et sociale des phénomènes de maltraitance infantile, complexité institutionnelle d’une action publique qui mobilise la responsabilité de plusieurs ministères et d’instances nationales mais aussi décentralisées. Le développement récent de nombreux travaux issus du terrain et des champs académiques a permis l’émergence d’une politique informée par les connaissances. Soutenir au niveau national une évolution en profondeur des pratiques professionnelles en s’appuyant sur des approches rigoureuses semble toutefois rencontrer différents obstacles.

Accès à la version en ligne

Le droit à être protégé : des principes aux pratiques

Article de Geneviève Avenard

Paru dans la revue Vie sociale, n° 34-35, 2021, pp. 25-36.

Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, Enfant, Maltraitance, Violence, Droits de l'enfant, Intérêt de l'enfant, Politique sociale, Défenseur des droits, Défenseur des enfants, Législation, Qualité, Accompagnement, Convention internationale des droits de l'enfant

La France n’a jamais disposé d’un arsenal juridique théorique et technique aussi étoffé pour protéger les enfants contre les violences commises dans un cadre intrafamilial. Par ailleurs, la prise de conscience de notre société sur la réalité des violences à enfants, sous toutes leurs formes, s’est amplifiée dans la période récente.
Pourtant, de nombreux rapports ont au cours de ces derniers mois souligné un manque d’application effective du cadre existant, qui porte directement préjudice au droit inconditionnel des enfants au respect de leur intégrité et de leur dignité, et à leur protection. Et les travaux du Défenseur des droits ont régulièrement mis en lumière un écart grandissant entre les « droits proclamés » et les « droits réels ». Cet écart s’analyse notamment comme la conséquence d’un défaut récurrent d’accompagnement opérationnel par les pouvoirs publics au déploiement de la politique de protection de l’enfance. Plus globalement, il interroge sur la considération véritable portée à l’intérêt supérieur de l’enfant.

Accès à la version en ligne

L’éthique de la protection de l’enfance

Article de Fabrice Gzil

Paru dans la revue Vie sociale, n° 34-35, 2021, pp. 15-24.

Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, Protection de l'enfance, Éthique, Vulnérabilité, Philosophie, Valeur sociale, Identité

On peut entendre l’expression « éthique de la protection de l’enfance » en deux sens : comme l’ensemble des règles et des principes éthiques auxquels la protection de l’enfance devrait se conformer, ou comme les raisons d’ordre éthique qui rendent la protection de l’enfance légitime ou nécessaire. Cet article choisit la seconde option et s’interroge sur le sens et la valeur de la protection de l’enfance, plus spécifiquement sur le sens du mot protéger en protection de l’enfance, et sur la façon dont il faut comprendre la vulnérabilité qui en est la raison d’être. Nous suggérons que la protection de l’enfance – en tant que protection d’être vivants, humains, en développement et en devenir – vise à préserver une intégrité et une identité, mais doit moins être comprise comme la conservation d’une « mêmeté », que comme le développement d’une « ipséité », à la fois physique, psychique et sociale.

Accès à la version en ligne