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Article de Geneviève Dubé, Miguel M. Terradas, Vincent Domon Archambault
Paru dans la revue Enfance, vol. 70, n° 2, avril-juin 2018, pp. 343-372.
Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, Santé mentale-Souffrance psychique, Enfant maltraité, Traumatisme, Empathie, Protection de l'enfance, Trouble du comportement, Agressivité, Psychologie du développement
La négligence, les abus physiques, les mauvais traitements psychologiques et les abus sexuels sont des événements qui compromettent le développement ou la sécurité des enfants et qui peuvent donner naissance à un trauma complexe (TC). Le TC se définit comme étant l’exposition, dans un contexte relationnel spécifique, à des événements traumatiques multiples et répétés dans le temps. Des études menées auprès d’une population d’enfants victimes de mauvais traitements démontrent que des comportements extériorisés sont fréquemment observés. Afin de comprendre l’origine de ces difficultés, les notions d’empathie et de mentalisation paraissent importantes. En effet, certains auteurs suggèrent que l’empathie est négativement associée aux comportements extériorisés et agressifs, alors que d’autres démontrent que les enfants hébergés en famille d’accueil ayant une bonne capacité de mentalisation ont moins de symptômes extériorisés. L’objectif de cet article est de présenter la contribution respective des notions d’empathie et de mentalisation à la compréhension de l’expression de comportements extériorisés par les enfants victimes de mauvais traitements. Cette réflexion théorique vise à démontrer l’importance de mener davantage d’études empiriques qui tiennent compte de ces deux notions afin de cibler les variables intrapsychiques qui peuvent expliquer la présence de comportements extériorisés chez ces enfants. Une meilleure compréhension des effets des traumas complexes sur les capacités d’empathie et de mentalisation des enfants permettrait d’identifier des façons d’intervenir auprès de ceux qui s’expriment à travers l’agir.
Article de Béatrice Gabet, Jalal Jerrar Oulidi, Marie Thomas
Paru dans la revue Dialogue, n° 220, juin 2018, pp. 25-35.
Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, Parentalité, Famille, Groupe, Médiation, Jeu, Protection de l'enfance, Parole, Accompagnement social, Soutien à la parentalité, MECS, Contrainte, Souffrance psychique, Travail social, Relation équipe éducative-famille, Émotion
Dans le cadre de leur travail en protection de l’enfance, les auteurs de ce texte proposent une réflexion sur une expérience particulière de groupes de parents. L’utilisation d’objets médiateurs est pensée comme support aux processus individuels et familiaux. L’expérience de près de cinq ans d’un dispositif (« Chemins de parents ») a montré que le jeu peut devenir un espace tiers lorsque la pensée est en panne, lorsque le dire n’est pas possible. Cet article reprend les supports théoriques qui furent une base du travail mené avec les familles pendant plusieurs mois et présente concrètement le dispositif tel qu’il a pu être mis en place. Il montre comment un objet de médiation ludique a permis d’ouvrir les champs du possible en matière d’accompagnement, poussant les professionnels à sortir du conventionnel et apportant une légèreté facilitant de la part des parents l’expression de souffrances difficiles à évoquer.
Paru dans la revue Perspectives psy, vol. 57, n° 1, janvier-mars 2018, pp. 59-70.
Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, Enfant placé, Jeu, Prise en charge, Récit de vie, Personnalité, Histoire familiale
L'enfant, qui traverse une trajectoire de placement, ancre dans son vécu les traces d'une existence singulière. Au moyen de ses mots, de ses gestes, de ses interactions, de ses inactions et de ses actions, notamment observables dans l'activité ludique, l'enfant placé nous raconte son histoire, nous expose ses besoins et les ressources qui l'animent. Pour parvenir à comprendre la subjectivité de l'enfant et ainsi adapter la prise en charge en visant la reconstruction, les équipes institutionnelles peuvent donc utiliser le jeu.
Article de Daniel Derivois, Emilie Charpillat Richard
Paru dans la revue Dialogue, n° 218, décembre 2017, pp. 111-123.
Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, Filiation, Traumatisme, Placement, Enfant placé, Protection de l'enfance, Fantasme, Violence conjugale, Affectivité, MECS, Contre-transfert, Relation enfant-mère, Psychothérapie
L’élaboration de la filiation traumatique vers une filiation affective nécessite la mise en place de dispositifs adaptés permettant le travail de retissage des liens intrapsychiques et intersubjectifs chez l’enfant et sa famille. L’étude rapportée par cet article est réalisée en mecs (maison d’enfants à caractère social) à partir du cas d’un enfant issu d’un viol. Trois entretiens mère-enfant répartis en trois temps ont été mis en place pour permettre à la mère, victime de violences conjugales, de renouer le contact avec son fils en perte de repères. Les résultats montrent que l’enfant a beaucoup investi le dispositif en faisant appel à son imaginaire de la scène originaire et en mobilisant les professionnels dans les mouvements contretransférentiels. La souplesse du dispositif et la capacité des professionnels à se laisser utiliser ont servi de garant à la reconstruction de l’origine.
Article de Miguel Angel Sevilla, Marine Pouthier, Jacky Roptin, et al.et al.
Paru dans la revue Revue de l'enfance et de l'adolescence, n° 96, décembre 2017, pp. 9-392.
Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, Exil, Adolescent, Mineur isolé étranger, Enfance en danger, Culture, Identité, CMPP, Psychothérapie, Corps, Relation éducative, Intégration, ASE
Paru dans la revue Thérapie familiale, vol. 38, n° 2, juin 2017, pp. 163-183.
Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, Petite enfance-Périnatalité, Groupe thérapeutique, Enfant, Protection de l'enfance, CAMSP, Jeune enfant, Approche systémique, Assistant familial, Famille naturelle
Les jeunes enfants (moins de 6 ans) confiés par les juges des enfants aux conseils départementaux au titre de la protection de l’enfance vivent la plupart du temps dans des familles d’accueil et rencontrent leur famille biologique tantôt avec une médiation, tantôt sans. Ils sont donc inclus dans des systèmes à double parentalité. Ils présentent par ailleurs fréquemment des troubles qui les amènent à consulter des établissements médico-sociaux comme les CAMSP. Leur « prise en charge » thérapeutique individuelle se heurte régulièrement à des difficultés importantes et piétine : ils sont en effet rarement en mesure d’élaborer une demande d’aide psychologique individuelle. Les demandeurs sont ailleurs (assistants familiaux, référents des pôles placement familial, école). L’auteur propose et décrit un dispositif thérapeutique groupal systémique, élaboré et mis en œuvre dans un CAMSP. Ce dispositif s’adresse aux enfants, à leurs assistants familiaux, à leurs familles biologiques (indirectement), à leurs référents du conseil départemental. Une vignette clinique illustre le propos.
Article de Pierre Emmanuel Encinar, Damien Tessier, Rébecca Shankland, et al.et al.
Paru dans la revue Enfance, n° 1, janvier-mars 2017, 149 p..
Mots clés : Enfance-Famille, Enfance en danger-Protection de l’enfance, Qualité de la vie, Enfant, Psychologie du développement, Auto-évaluation, Bien-être, Émotion, Développement cognitif, Réussite scolaire, École, Motivation, Précarité, Enfant placé, Protection de l'enfance
La qualité de vie est un concept nouveau qui donne la part belle au ressenti. Lorsqu'il s'agit d'y associer l'enfant, les justifications ne manquent pas, comme celle d'améliorer les conditions d'existence en partant des points de vue de la personne. Mais des questions se posent aussitôt : comment surmonter les obstacles impressionnistes ? Comment évaluer le ressenti des enfants de façon objective ? Les psychologues ont des éléments de réponse qu'ils livrent dans ce numéro.
Paru dans la revue Neuropsychiatrie de l'enfance et de l'adolescence, vol. 64, n° 8, décembre 2016, pp. 498-507.
Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, Abus sexuel, Couple, Parentalité, Enfant, Conjoint
Cette étude a pour objectif principal d’explorer les difficultés rencontrées par le couple conjugal et parental lorsqu’il apprend que l’un de ses enfants a été abusé sexuellement. Cet abus peut être intra- ou extrafamilial. Le vécu du couple est un domaine qui mérite d’être davantage investigué car nous savons combien la souffrance des parents influence l’état de santé mentale de l’enfant et peut alimenter voire maintenir les symptômes de ce dernier.
Article de Emmanuel de Becker, Stéphane Chapelle, Catherine Verheyen
Paru dans la revue Perspectives psy, vol. 55, n° 4, octobre-décembre 2016, pp. 267-276.
Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, Maltraitance, Enfance en danger, Enfant, Secret professionnel, Réseau, Protection de l'enfance, Relation d'aide, Pratique professionnelle
Article de Annie Devault, Chantal Zaouche Gaudron, Marie Claude Huard Fleury
Paru dans la revue Dialogue, n° 214, décembre 2016, pp. 83-96.
Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, Père, Protection de l'enfance, Relation équipe éducative-famille
Le présent article propose les résultats d’une recension d’écrits scientifiques dont l’objectif est de comprendre les différents facteurs qui interviennent dans le développement d’une relation de collaboration entre les pères et les professionnels dans le contexte de la protection de l’enfance. Les documents consultés présentent des résultats d’études scientifiques mesurant différents facteurs reliés à l’interaction entre les pères et les intervenants. L’analyse a permis de documenter le sujet sous différents angles : les croyances et préjugés des intervenants envers les pères, la formation professionnelle des intervenants et les facteurs associés au milieu de travail des services psychosociaux. Cette analyse fait également ressortir plusieurs obstacles à l’établissement d’une bonne relation père-intervenant de même que certaines dimensions qui favoriseraient une telle collaboration.