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Les impasses thérapeutiques dans la phobie scolaire de l’adolescent

Article de Emmanuelle Boë

Paru dans la revue La Psychiatrie de l'enfant, vol. LXIII, n° 1, janvier-mai 2020, pp. 93-114.

Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Adolescent, Phobie, Scolarité, Autisme, Rythme, Sécurité

La phobie scolaire de l’adolescent confronte régulièrement le clinicien à une singulière résistance aux thérapeutiques entreprises, qu’elles soient ambulatoires ou institutionnelles. Pour contourner cette impasse, nous proposons de considérer l’école non seulement comme le lieu des apprentissages, ou celui qui symbolise la séparation d’avec la mère, mais également comme un synchronisateur externe de rythmicités. Au travers d’une situation clinique, nous explorons le registre autistique de fonctionnement qui se déploie chez un adolescent lorsqu’il est confronté à la question scolaire. Nous émettons l’hypothèse que des défaillances répétées dans l’accordage rythmique, des microtraumatismes précoces ayant empêché qu’un rythme de sécurité s’installe dans la relation primaire, entretiennent une strate autistique de la psyché, réglée sur un rythme mécanique. Les bouleversements pubertaires, en modifiant le rapport au temps qui s’est construit dans l’entrelacs des rythmes, ravivent les traumatismes dysrythmiques précoces. Une discontinuité, une rupture dans la synchronisation externe (vacances scolaires, arrêt maladie, etc.) peut alors déclencher l’éclosion des troubles. La co-création d’une enveloppe rythmique sécurisante va alors constituer à la fois un préalable et une amorce du lien thérapeutique.

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Tuer les mots

Article de Sabine Prokhoris, Jeanne Favret Saada, Fabio Landa, et al.

Paru dans la revue Le Coq-héron, n° 240, mars 2020, pp. 9-117.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Santé mentale-Souffrance psychique, Psychanalyse, Psychanalyste, Langage, Mensonge, Violence, Littérature, Poésie, Bisexualité, Épistémologie, Bientraitance, Radicalisation, Adolescent

Ivan Klima a créé une formule : « la langue simiesque où quelqu'un fait semblant de parler et quelqu'un fait semblant d'écouter ». Walter Benjamin disait que ce que nous lisons le matin est le produit du viol des mots pendant la nuit. Karl Kraus, implacable défenseur de la langue, qui a été assisté dans ses conférences par des auteurs comme Canetti, Musil, Benjamin, a fondé une revue pour défendre la langue et les mots. Chaque génération est confrontée à la possibilité de la fin des mots et au retour de la force brute sans médiation. De toute évidence, la nôtre n'échappe pas à cette perspective. Les attaques aux mots et, en fin de compte, la hargne contre la possibilité de penser sont bien présentes. Avec les nouveaux outils de communication de masse, les prétendus réseaux sociaux (ou toiles d'araignées) semblent confirmer le sombre diagnostic de Heidegger : le logos est devenu prosa et maintenant reden (blablabla). Tuer les mots par le mensonge, l'hypocrisie, la froideur, l'indifférence, les fake news, les différentes « narratives », le négationnisme, le révisionnisme, etc., c’est aujourd'hui monnaie courante. Où sommes-nous, nous psychanalystes ? En voie de perdre notre raison même d'exister ? Sommes-nous en mesure de d'évaluer l'étendue de la détresse une fois que chaque mot dit tout et son contraire ? Ce numéro aurait la vocation – en suivant très humblement Viderman, comme des naufragés dans une île perdue – de lancer une bouteille à la mer.

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L'affirmation de soi pour les enfants et les adolescents

Livre de Laure Bricout, Anne Françoise Chaperon, édité par Dunod, publié en 2020.

Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Anxiété, Affirmation de soi, Enfant, Adolescent, Groupe thérapeutique, Socialisation, Thérapie, Technologie numérique, Thérapie comportementale et cognitive, Implication personnelle, Parents, Communication, Émotion

Le manque de confiance en soi représente un frein à l’épanouissement personnel. Ce problème, qu’il faut traiter le plus tôt possible, se manifeste chez certains enfants par des difficultés relationnelles et de communication. Chez l’enfant et le jeune adolescent, la participation à un groupe d’affirmation de soi est particulièrement pertinente dès l’âge de 8 ans.
Après avoir présenté le cadre théorique, treize séances sont décrites pas à pas. Elles rassemblent des cas pratiques, des exercices et des outils d’évaluation destinés à traiter les états anxieux et à améliorer les compétences sociales de l’enfant et de l’adolescent.
Cette nouvelle édition est enrichie d’un chapitre sur la 3e vague des TCC et les thérapies d’acceptation et d’engagement (ACT). Cette approche récente constitue un moteur de changement dont se saisissent très bien les jeunes patients. À cela s’ajoutent des considérations sur l’émergence de nouveaux problèmes d’affirmation de soi liés à l’essor des nouvelles technologies.
Ce guide fonctionnel est issu de l’expérience des auteures et des programmes d’affirmation de soi qu’elles développent. Il permet aux professionnels de l’enfance et de la santé d’améliorer leur pratique et fournit aux parents des clés pour accompagner leurs enfants.

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Frontières et limites

Article de Manuela de Lucas, Françoise Cointot, Elodie Marchin, et al.

Paru dans la revue Adolescence, tome 38, vol. 1, n° 105, janvier-juin 2020, pp. 11-286.

Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Adolescent, Scarification, Addiction, Puberté, Technologie numérique, Justice, Psychose, Souffrance psychique, Estime de soi, Famille, École, Phobie, Psychanalyse, Adoption internationale, Jeu

Les scarifications réalisent une incision qui provoque un écoulement sanguin et laisse une cicatrice plus ou moins visible et indélébile, qui fait l’objet d’un investissement particulier entre honte, vécu esthétique et puissance intense. Nous montrerons comment les cicatrices sont investies dans ce que nous nommons enjeux et travail de frontière, qui peut être trophique et soutenir un processus de transformation chez les adolescentes par le biais notamment dans la cicatrice, ou être délétère dans une répétition stérile de l’acte scarificatoire.

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"Intermède", un temps de groupe à médiation pour évaluer et répondre rapidement à une situation de crise à l'adolescence

Article de Nicole Catheline, Vincent Bidault, Nicole Gianetti, et al.

Paru dans la revue La Psychiatrie de l'enfant, vol. LXII, n° 2, juin-décembre 2019, pp. 273-288.

Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Jeunesse-Adolescence, Adolescent, Crise, Urgence, Groupe thérapeutique

À l’heure où les services de pédopsychiatrie publique peinent à répondre rapidement aux demandes qui leur sont faites concernant les comportements inquiétants des adolescents, cet article relate une expérience de réponse thérapeutique en urgence pour des adolescents présentant des troubles aigus (geste ou idées suicidaires, scarifications, désinvestissement scolaire brutal, déscolarisation, conflits massifs avec la famille ou les pairs, etc.). Ce dispositif clinique utilise à la fois le ressort du groupe des pairs, de la médiation et du contexte institutionnel, sur une brève séquence de six rencontres. Parallèlement, une amorce de travail avec la famille est proposé (quatre rendez-vous). Cette organisation permet de répondre rapidement aux demandes et d’instaurer un début de relation thérapeutique. Au travers de deux périodes successives, les modalités de soin proposées ont permis de définir l’intérêt de certains médiateurs en fonction de l’âge et du projet thérapeutique ultérieur. Deux vignettes cliniques illustrent chacune des périodes.

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Ce que nous dit la peau...

Article de Myriam Chastaing, Laurent Misery, Sylvie Consoli, et al.

Paru dans la revue Santé mentale, n° 242, novembre 2019, pp. 19-79.

Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Peau, Psychisme, État dépressif, Image de soi, Psychiatrie, Massage, Corps, Délire, THERAPIE COMPORTEMENTALE, Psychothérapie, Scarification, Adolescent, Inceste, Psychomotricité, Encoprésie, Hygiène, Thérapie corporelle, Anxiété

Depuis la naissance, la peau et le psychisme entretiennent des liens privilégiés, grâce en particulier aux échanges tactiles précoces avec la mère. Certains troubles psychiatriques sont à l'origine de perceptions anormales de l'état cutané (dysmorphophobie, délire d'infestation cutané...) ou de lésions cutanées (trichotillomanie, excoriations...). Dermatologie et psychiatrie sont donc faites pour s'entendre et dialoguer. De la toilette au massage, les soins qui associent corps et écoute occupent une place de choix dans l'arsenal thérapeutique.

Violence en psychiatrie

Article de Jacqueline Bernat de Celis, Alain Braconnier

Paru dans la revue Adolescence, tome 37, vol. 2, n° 104, avril-juin 2019, pp. 221-500.

Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Adolescent, Violence, Crise, Haine, Anorexie, Agressivité, Automutilation, Identité sexuelle, Souffrance psychique, Passage à l'acte

La notion de violence en psychopathologie renvoie avant tout à la quantité de l’excitation en jeu. Envisager la violence à l’adolescence revient donc à considérer ce qui bouleverse l’économie de l’adolescent au point de déborder ses ressources psychiques. C’est à cette période de la vie la conjonction de sources d’excitations internes et de stimulations excessives, alors que l’investissement des relations aux parents n’a plus le même rôle économique, qui fait le " traumatisme de l’adolescence ".
L’article décrit comment les tentatives de solutions trouvées dans le soin psychiatrique de l’adolescent hospitalisé en unité de crise, aident à appréhender la graduation et la complexité des facteurs participant à la violence qui scelle souvent cette clinique. L’adolescent interroge, ici comme ailleurs, les différents niveaux de contenants comme trois poupées russes : la contenance globale, la contenance locale et la contenance individuelle.
Il n’y a pas d’évidence à soigner sous contrat les formes sévères d’anorexie, si ce n’est qu’il paraît nécessaire à la rencontre de trouver un dispositif pour encadrer la haine. La haine de soi et la haine de l’autre ont comme caractéristique de s’éprouver plus que de s’exprimer en empruntant la voie corporelle, pour laquelle le cadre contractuel constitue une réponse encore pertinente pour permettre de dépasser l’épreuve.

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Sexualité et anorexie mentale (II)

Article de Pablo Votadoro, Aurélie Letranchant, Isabelle Nicolas

Paru dans la revue Perspectives psy, vol. 58, n° 2, avril-juin 2019, pp. 92-134.

Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Trouble du comportement alimentaire, Jouissance, Anorexie, Femme, Grossesse, Maternité, Changement, Corps, Homosexualité, Adolescent, Genre

Dossier composé de 5 articles :
- Jours sans fin, la jouissance anorexique
- Anorexie mentale, grossesse et maternité ? Le corps enfantant
- De l'expérience de la grossesse chez des femmes ayant souffert de troubles des conduites alimentaires : une étude qualitative
- Anorexie masculine à l'adolescence : intégration des variations de la bisexualité psychique
- De l'expérience de l'homosexualité dans une maladie a-sexuellement transmissible : à partir de la rencontre clinique avec des adolescentes souffrant de troubles alimentaires

Le psychodrame psychanalytique de groupe pour adolescents : une machine à explorer le temps ?

Article de Olivier Taïeb, Catherine Le Du, Steeve Baltimore, et al.

Paru dans la revue La Psychiatrie de l'enfant, vol. LXII, n° 1, janvier-juin 2019, pp. 53-60.

Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Psychodrame, Thérapie de groupe, Adolescent, Jeu, Temps, Vacances

Le psychodrame psychanalytique de groupe pour adolescents en faisant expérimenter des jeux autour de la temporalité peut parvenir à construire un passé groupal partageable. Une séance mettant en scène une machine à explorer le temps pour retrouver le temps perdu des vacances illustre le formidable potentiel thérapeutique de ce dispositif.

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Schizophrénie et cannabis

Article de Amine Benyamina, Marianne Hermand, Oussama Kebir, et al.

Paru dans la revue Santé mentale, n° 237, avril 2019, pp. 23-83.

Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Schizophrénie, Cannabis, Addiction, Sevrage, Travail d'équipe, Traitement médical, Approche cognitive, Adolescent, Cerveau, Hospitalisation, Groupe de parole, Équipe soignante, Représentation sociale, Émotion, Motivation, Thérapie, Méthode

Plus d'un quart des patients souffrant de schizophrénie présentent un abus/dépendance au cannabis. Leur parcours de soins est alors marqué davantage par l'instabilité, le recours fréquent aux urgences, la violence, la désinsertion sociale et les problèmes médico-légaux. L'approche intégrée, caractérisée par la prise en charge simultanée des troubles psychotiques et addictifs, reste la plus efficace, mais elle est peu proposée par manque de moyens. Face à ces troubles concomitants comment malgré tout engager des soins cohérents ?