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Paru dans la revue Le Sociographe, hors-série n° 15, novembre 2022, pp. 121-124.
Mots clés : Poésie, Pratique professionnelle, Travail social, Éthique, Usure professionnelle, Inégalité, Réinsertion professionnelle, Relation d'aide
Il y a à dire, à penser, à panser et à écrire d’autant que le climat actuel s’accroche, ripe et s’arque – boute sur les questions de Re- Co- Naissance de nos métiers, les problèmes aigus de recrutement mais surtout de sens font bouger (un peu) la planète des Travailleurs Sociaux et nos édiles. C’est sous la forme d’un slam écrit à quatre mains (entre Normandie et Rhône-Alpes) que les mots dits jaillissent, s’alignent en rythme, rebondissent, ricochent ou se crispent – rappelant combien, poésie, éthique et politique souvent tiquent face à ce que l’on fait vivre aux petits cœurs métiers. Alors, épouvantail ou émouvantail du social ?
Article de Umberto Cugola, Yoann Grima, Jean Loup Lenoir
Paru dans la revue Le Sociographe, hors-série n° 15, novembre 2022, pp. 135-146.
Mots clés : Travail social : Métiers, Langage, Éducation spécialisée, Parole, Système, Communication, Travail social, Pratique professionnelle
À l’heure où la rhétorique de l’hyper-rationalisation des pratiques professionnelles vient redéfinir le travail social jusque dans sa langue, la question du rapport que le professionnel entretien avec ces mots qui font (et défont) son métier mérite sans doute d’être prise au sérieux. C’est tout l’objet de cet article, interrogeant l’influence de la « novlangue » du travail social dans le champ de l’éducation spécialisé. C’est-à-dire sur les terres d’un éducateur spécialisé passeur de vie, pris entre des paroles singulières porteuses de demandes et de désirs et des discours sociaux faits de commandes et d’impératifs ; un polyglotte à la croisée de systèmes complexes eux-mêmes en recherche constante d’équilibres, où se fondent des illusions et des réalités dont il a à ne pas être dupe, pour pouvoir y faire émerger de l’humanité.
Paru dans la revue Gérontologie et société, vol. 44, n° 168, octobre 2022, pp. 79-94.
Mots clés : Grand âge-Vieillissement, Personne âgée, Établissement pour personnes âgées, EHPAD, Crise, Épidémie, Politique sanitaire, Care, Lien social, Groupe, Pratique professionnelle, Entretien, Confinement, Suisse, France
Sur la base d’une étude exploratoire par entretiens menée en janvier 2021 dans deux établissements médico-sociaux (EMS) ou EHPAD de Suisse romande, cet article cherche à saisir la façon dont la pandémie de Covid-19 a bouleversé les pratiques de care et plus largement la vie collective dans ces institutions. Il articule, dans une perspective sociologique attentive à la dynamique des interactions, la notion de forme de vie à celle d’épreuve, et aborde les mesures de protection ordonnées par l’État puis reprises par les EMS en fonction de la manière dont celles-ci déploient un certain partage entre le social et le vital. Ce faisant, l’article met en évidence les résistances éthiques qui ont émergé dans ces lieux de vie collective où résident des personnes âgées parmi les plus vulnérables, mais aussi les atteintes que la pandémie a portées à ce qui constitue l’épaisseur ordinaire d’une forme de vie. Sont ainsi décrites, l’une après l’autre, les cinq expériences qui constituent cette épreuve : prendre soin dans une vie collective avec le virus ; s’éprouver vivant et s’émouvoir ; pourvoir à la survie, protéger les vulnérables ; soutenir une « vie vivable » ; étiolement de la forme
Article de Lydie Gibey, Geneviève Crespo, Sheila Warembourg
Paru dans la revue Vie sociale, n° 38, octobre 2022, pp. 161-172.
Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Droit, Empowerment, Handicap, Sexualité, Affectivité, Pratique professionnelle, Accompagnement social, Méthode, Communication, Relation travailleur social-usager, Formation
Ce témoin, formatrice depuis vingt-cinq ans, spécialisée dans « la vie intime, affective et la santé sexuelle des personnes en situation de handicap », met en valeur deux éléments structurants de son approche : une entrée par les droits et libertés des citoyens et une formation au développement de l’autodétermination dans les pratiques quotidiennes d’accompagnement. Elle constate un manque de méthode et mobilise des outils pour faciliter la communication avec les professionnels. Elle plaide pour que cette thématique soit inscrite dans les formations initiales de tous les travailleurs sociaux et médico-sociaux, et dans les projets d’établissements et de service. Enfin, elle vise à développer de la coformation sur cette thématique avec des formateurs-pairs.
Paru dans la revue Vie sociale, n° 38, octobre 2022, pp. 145-160.
Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Handicap, Affectivité, Sexualité, Dignité, Intimité, Accompagnement social, Pratique professionnelle, Consentement, Éthique, Déontologie, Droit, Parentalité
Considérer par principe que la prise en compte du désir d’amour, du désir sexuel, du désir d’enfant, est un élément essentiel de la reconnaissance de la dignité des personnes implique, loin des simples déclarations d’intentions ou de principes, une remise à plat des notions de vulnérabilité, d’autonomie effective, d’éducation, d’intimité et interroge donc la notion d’accompagnement dans ce qu’elle a de plus subtil.
Entre aspirations, désirs, possibilités et restrictions, entre droits individuels et obligations communes, entre passions et consentement, comment les professionnels peuvent-ils répondre à ces injonctions, jusqu’où et avec quels moyens ?
Paru dans la revue Vie sociale, n° 38, octobre 2022, pp. 121-134.
Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Genre, Identité sexuelle, Care, Identité professionnelle, Accompagnement, Pratique professionnelle, Formation
Cet article interroge les identités de genre sexué, les équilibres femmes-hommes dans l’accompagnement et questionne la dimension du care comme cadre possible pour affirmer les identités et les pratiques des professionnels de l’action sociale. Cela implique une mise en perspective sociale et institutionnelle, ainsi que des éléments sur la formation des professionnels afin d’accompagner et de socialiser les personnes dans un équilibre de genre. Ce registre d’analyse des pratiques permet-il de mesurer une rupture ou une continuité des actes éducatifs et des idéologies mises en scène chez les éducateurs spécialisés des deux sexes ?
Article de Stéphanie Cardoso, Nathalie Muller Mirza
Paru dans la revue Le Sociographe, n° 79, septembre 2022, pp. 111-124.
Mots clés : Travail social : Métiers, Pratique professionnelle, Accompagnement, Reconnaissance, Réfugié, Relation travailleur social-usager, Changement, Recherche en sciences sociales, Suisse
L’évolution des réglementations suisses pour l’intégration de réfugié·es affecte les activités d’accompagnement. Le cœur du métier est défini par la relation avec les bénéficiaires, mais celle-ci place les professionnel·les dans des enjeux de divers ordres. Cet article vise à examiner la manière dont les professionnel·les de l’accompagnement donnent sens à leur activité dans un contexte instable. Nos résultats montrent que des dilemmes sont perçus par les professionnel·les, qui mettent en lumière des enjeux de reconnaissance.
Basma Hammami est directrice de service à la Protection judiciaire de la jeunesse (pjj), directrice du pôle territorial de formation (ptf) Grand-Nord à l’École nationale de protection judiciaire de la jeunesse (enpjj). À l’époque de cet entretien, elle est chargée de contrôle de fonctionnement à la direction interrégionale de protection judiciaire de la jeunesse Grand-Nord.
Perrine Trentesaux est intervenante en service conventionné dans le service Médiannes qui appartient à la Sauvegarde du Nord. Pendant 17 ans, elle a exercé comme éducatrice en protection de l’enfance et en service d’action éducative en milieu ouvert (aemo) à Roubaix.
C’est à leur invitation que nous les rencontrons pour la revue Les Cahiers dynamiques, avec une question : En quoi la médiation familiale peut-elle être un atout pour la formation des éducateurs de la Protection judiciaire de la jeunesse (pjj) et les prises en charge éducatives ?
Paru dans la revue Empan, n° 127, septembre 2022, pp. 148-153.
Mots clés : Travail social : Métiers, Pratique professionnelle, Travail social, Accompagnement social, Empowerment, ISIC, Éthique, Estime de soi, Citoyenneté
L’accompagnement social est bousculé par la dureté des situations, les problématiques extrêmes, les précarités multiples, avec en toile de fond des injonctions, procédures et dispositifs allant parfois à l’encontre du travail social dans son acceptation originelle : « Il participe au développement des capacités des personnes à agir pour elles-mêmes et dans leur environnement. » L’ISIC est le lieu qui réunit tous ces principes qui donnent corps au travail social. Et pourtant, c’est une pratique encore trop peu utilisée.
"...A l’heure où les débats font rage concernant la prise en charge par la Sécurité sociale d’un certain nombre de séances de thérapie chez un psychologue, nous décidons d’entendre les différentes critiques opposées à ce dispositif comme autant de questions au cœur de sa pratique. Si ses fonctions de thérapeute sont assez présentes à l’esprit de tous, les méthodes thérapeutiques et les références théoriques demeurent aujourd’hui plurielles et souvent polémiques. Comment les psychologues pensent-ils les relations entre la théorie à laquelle ils se réfèrent et leur pratique ? Considère-t-on que l’exercice en libéral, souvent centré sur l’exclusivité d’une relation à deux, fonctionne sur les mêmes bases que celui en institution. Bien sur, l’actualité législative oriente ces questions du côté de la pratique en libéral. La proposition de remboursement d’un certain nombre de séances par la sécurité sociale et prescrites par un médecin clive les praticiens. Nous avons voulu entendre les deux côtés. Malheureusement, la ministre de la Santé, prenant tout juste ses fonctions, n’a pas eu le temps de valider le texte écrit par le cabinet précédent. S’il nous parvient, nous ne manquerons pas de le publier dans un prochain numéro. Si la prescription médicale d’une thérapie en libéral pose les enjeux de l’indépendance des psychologues par rapport à la médecine, dans les institutions, la question se pose autrement : la prise en charge des patients s’appuie sur des rapports complexes et nécessaires entre les intervenants, entre les différents corps de métier. Comment sont perçues par les autres acteurs du soin les fonctions du psychologue, souvent à l’ombre du devoir de discrétion ? On peut aussi se demander comment les usagers eux-mêmes peuvent se saisir des soins proposés par les psychologues.
Car la fonction thérapeutique du psychologue clinicien prend plusieurs formes : tour à tour accompagnant, animateur, superviseur, consultant ou encore exerçant des fonctions d’encadrement (quand il exerce en institution), d’évaluation ou d’orientation, la multiplicité de ses casquettes redouble la difficulté à saisir d’une manière unitaire sa pratique.
Nous sommes allés à la rencontre des psychologues...."