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Psychanalyse du traumatique : états des lieux

Article de Maurice Hurni, Jean Pierre Caillot, Anne Lyse Demarchi, et al.

Paru dans la revue Le Coq-héron, n° 254, septembre 2023, pp. 13-118.

Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Courants de pensée en sciences humaines, Psychanalyse, Transfert, Inconscient, Inceste, Traumatisme, Perversion, Viol, Violence, Transmission

Depuis Freud et Ferenczi, le champ du traumatique est la source principale de l’évolution des Topiques. Les crises mondialisées actuelles nous engagent à reconsidérer, partant de leurs effets, toutes les dimensions du traumatique. L’analyse peut dévoiler les sources du traumatique externes aux sujets : une topologie de situations repérées dans des espaces sociaux-historiques (familles, institutions, cultures, politique). Quelle part individuelle ou collective de mécanismes pervers, psychotiques, et/ou troubles comportementaux ? Quelles répétitions, quelles subjectivations ? Il s’agit d’adapter notre angle de vue existentiel, topologique et topique pour saisir les effets déstructurants, disqualifiants et mortifères des scènes- sources traumatisantes – telle la place paradoxale d’un « père-non-père », dans une famille meurtrielle et/ou incestuelle. Le traumatique traverse les interactions transférentielles analysant-analyste : quelles voies cliniques ouvrent à la transformation du Réel forclos pour le sujet en une réalité dépassable, humanisée, soutenue par le désir ?

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À propos de la haine chez le bébé. Les racines périnatales et infantiles de la violence

Article de Bernard Golse

Paru dans la revue Enfances & psy, n° 89, 2021, pp. 12-22.

Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Courants de pensée en sciences humaines, Haine, Nourrisson, Violence, Agressivité, Périnatalité

Après quelques rappels visant à distinguer la violence, l’agressivité et la haine du point de vue de la métapsychologie, l’auteur propose de situer l’agressivité dans le cours du développement en différenciant l’agressivité existentielle, l’agressivité de vérification de la survie de l’objet dans l’optique de D.W. Winnicott, et l’enfin l’agressivité œdipienne.
Après quoi, diverses problématiques sont envisagées pour évoquer la dialectique qui existe toujours entre la haine de soi et la haine de l’autre (les dépressions anaclitiques et l’hospitalisme de R. Spitz, le complexe de la mère morte de A. Green) avant d’aborder la question des racines périnatale et infantile de la violence ultérieure, notamment chez les adolescents.

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Tuer les mots

Article de Sabine Prokhoris, Jeanne Favret Saada, Fabio Landa, et al.

Paru dans la revue Le Coq-héron, n° 240, mars 2020, pp. 9-117.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Santé mentale-Souffrance psychique, Psychanalyse, Psychanalyste, Langage, Mensonge, Violence, Littérature, Poésie, Bisexualité, Épistémologie, Bientraitance, Radicalisation, Adolescent

Ivan Klima a créé une formule : « la langue simiesque où quelqu'un fait semblant de parler et quelqu'un fait semblant d'écouter ». Walter Benjamin disait que ce que nous lisons le matin est le produit du viol des mots pendant la nuit. Karl Kraus, implacable défenseur de la langue, qui a été assisté dans ses conférences par des auteurs comme Canetti, Musil, Benjamin, a fondé une revue pour défendre la langue et les mots. Chaque génération est confrontée à la possibilité de la fin des mots et au retour de la force brute sans médiation. De toute évidence, la nôtre n'échappe pas à cette perspective. Les attaques aux mots et, en fin de compte, la hargne contre la possibilité de penser sont bien présentes. Avec les nouveaux outils de communication de masse, les prétendus réseaux sociaux (ou toiles d'araignées) semblent confirmer le sombre diagnostic de Heidegger : le logos est devenu prosa et maintenant reden (blablabla). Tuer les mots par le mensonge, l'hypocrisie, la froideur, l'indifférence, les fake news, les différentes « narratives », le négationnisme, le révisionnisme, etc., c’est aujourd'hui monnaie courante. Où sommes-nous, nous psychanalystes ? En voie de perdre notre raison même d'exister ? Sommes-nous en mesure de d'évaluer l'étendue de la détresse une fois que chaque mot dit tout et son contraire ? Ce numéro aurait la vocation – en suivant très humblement Viderman, comme des naufragés dans une île perdue – de lancer une bouteille à la mer.

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