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Spécialiste de la mise en œuvre des politiques de jeunesse et de l’engagement et la participation des jeunes en Europe, Patricia Loncle analyse l’impact des inégalités sur cette population. Entre abattement, colère et engagement.
Paru dans la revue Actualités sociales hebdomadaires ASH, n° 3188, 11 décembre 2020, pp. 36-37.
Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Jeune majeur, Crise, Épidémie, Crise économique, Travail, Chômage, Pauvreté, Précarité, Revenu, SDF, Hôtel social
Premières victimes de la crise économico-sanitaire, les 18-24 ans, en particulier lorsqu’ils ne bénéficient pas de la solidarité familiale, restent ignorés des mesures d’aide accordées par les pouvoirs publics pour affronter les effets collatéraux économiques de la situation sanitaire. Sans revenu d’existence minimal, ils plongent dans la grande exclusion.
Les restrictions imposées par la crise sanitaire ont accru le sentiment d’enfermement des jeunes des banlieues pauvres et populaires, selon Eric Marlière, qui a enquêté auprès de quelques-uns d’entre eux.
Après avoir fermé le 16 mars dernier, les établissements scolaires accueillent depuis trois semaines et progressivement les élèves. Or, parmi les 12 millions d’élèves, tous n’ont pas repris le chemin de l’école. Dans les familles les plus précaires les inégalités se creusent face à l’apprentissage.
Le confinement et ses suites précarisent nombre de jeunes, étudiants ou non, qui ne peuvent plus répondre seuls à leurs besoins vitaux. Un phénomène dont l’ampleur n’a pas surpris les acteurs du secteur, mais qui est désormais perceptible par l’ensemble de la société. Pourtant, des solutions existent et pourraient changer la donne.