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L’identité française est-elle menacée ? Une immigration africaine massive est-elle à nos portes ? L’islam est-il contraire aux lois de la République et est-il en train de s’insinuer sournoisement un peu partout avec ses voiles, sa nourriture hallal et ses terroristes ? Les descendants des immigrés sont-ils responsables des violences qui accablent depuis des décennies les banlieues ? C’est ce qu’affirment les nationalistes racistes depuis toujours, et ce n’est pas surprenant de leur part. Ce qui l’est davantage, c’est l’audience croissante dont jouissent ces idées dans le débat public. Démontrant l’inanité de ces discours, ce livre parcourt l’histoire de France depuis la Révolution de 1789. Il montre que nous sommes un pays d’immigration qui ne s’assume pas, que l’ampleur et les vraies raisons de ces migrations sont largement méconnues, que la peur de la violence ou de la subversion que porterait en elle cette immigration relève du fantasme, que notre roman national doit être sérieusement révisé, et qu’il est urgent de nous déprendre des deux types de nationalismes empêchant de penser la France telle qu’elle est pour affronter ensemble les défi s économiques, sociaux et environnementaux de demain.
Paru dans la revue Vie sociale, n° 21, août 2018, pp. 13-34.
Mots clés : Immigration-Interculturalité, Laïcité, Évolution, Croyance, État, Différence, Identité, Religion, France
Depuis les années 1980, la laïcité est redevenue un foyer majeur d’inquiétude pour la société française et est à nouveau au cœur de la délibération publique. La laïcité réintègre l’espace de la controverse politique, non plus sur le fondement d’un questionnement partiel mais sur celui d’une interrogation plus large, plus globale, touchant aux principes du modèle républicain. À travers les recompositions qui l’affectent, il est possible de repérer trois types de métamorphoses : 1) l’État est en voie d’adhérer à son tour à la grande logique de la différence. 2) Du fait même de cette mutation, l’idée de représentation voit sa définition se transformer en un système de pure délégation. 3) Enfin, l’État ne gouverne désormais qu’une société d’individus atomisés et favorise du même coup le ré-enracinement des individus dans des appartenances communautaires.
Petit État aux savants (dés)équilibres communautaires, le Liban compte sur son sol une proportion notable d’« étrangers » : près d’un habitant sur quatre, dont la majeure partie est à présent constituée de réfugiés syriens. Ce dossier dresse un état des lieux de la présence des étrangers au Liban à partir d’enquêtes de terrain conduites par une équipe de recherche franco-libanaise. Mêlant articles de fond et documents, ces recherches mettent en lumière la diversité des interactions entre les migrants et la société libanaise, à travers leurs pratiques commerciales, leurs modes d’installation ou encore leur accès aux systèmes de soin et d’éducation libanais.
Alors qu’elle vise à faciliter le vivre ensemble, la laïcité, qui offre à tous la même liberté de conscience et d’expression, est aujourd’hui malmenée. Mal comprise, parfois instrumentalisée, elle nécessite, à l’heure où se développent la visibilité du fait religieux et des phénomènes de radicalisation, de la pédagogie afin d’éviter tensions, exclusions ou violences. Un défi qui interpelle les acteurs sociaux appelés à la faire vivre.
Depuis le milieu des années 1980, les descendants d'immigrés sont présents dans l'espace médiatique et les débats politiques à travers un ensemble de questions : les révoltes dans les banlieues, la construction des identités, la montée du chômage, etc.
Mais qui sont les descendants d'immigrés ? Quelle est leur histoire ? Comment cette catégorie a-t-elle émergé ? Les nombreuses études qui leur ont été consacrées témoignent d'un champ de la recherche en expansion, s'appuyant en particulier sur les données statistiques de l'enquête nationale Trajectoires et Origines (Ined, Insee, 2008).
À travers cinq grands domaines de la vie sociale (la banlieue et l'exclusion, les conditions de scolarité et l'accès au marché du travail, l'entrée dans la vie adulte et la formation du couple, les pratiques familiales et les valeurs, la citoyenneté et les appartenances identitaires), cet ouvrage dresse un bilan des connaissances sociologiques acquises. Centrées à l'origine sur les descendants d'immigrés maghrébins, elles englobent aujourd'hui les descendants d'immigrés des autres minorités visibles.