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Des absences au décrochage scolaire ?

Article de Catheline Nicole, Marc Bablet, Valérie Martin, Thierry Lebrunet al.

Paru dans la revue Enfances & psy, n° 84, octobre-décembre 2019, pp. 5-123.

Mots clés : Ecole-Enseignement, Lien social-Précarité, Enfant, Adolescent, Décrochage scolaire, Difficulté scolaire, Phobie, Maison des adolescents

Depuis plusieurs années, des élèves quittent le système scolaire sans avoir été au bout de leur projet. Le terme de décrochage scolaire a été défini par l’Éducation nationale pour rassembler toutes ces situations. Pour autant, les facteurs qui ont contribué à ces parcours sont multiples, complexes, relevant du champ de la santé, en particulier mentale, du champ psychologique, éducatif, pédagogique, sociétal... Des termes médicaux sont apparus comme celui de la phobie scolaire ou encore refus scolaire anxieux, impropres à rendre compte des situations cliniques que nous voyons en consultation. Des dispositifs de prise en charge plus ou moins créatifs ont été proposés avec des résultats qui restent modestes. Les parents sont souvent très démunis comme un grand nombre de professionnels de l’enfance. Aussi ce phénomène, dont le retentissement est important dans la vie de l’enfant et de sa famille, doit bénéficier d’une approche systémique pluridisciplinaire rigoureuse afin de mettre en place les stratégies les plus adaptées.

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Quand maternité et scolarité se croisent. L’expérience du service d’accompagnement des mères lycéennes

Article de Mélanie Jacquemond, Sarah Machrouh, Justine Mareau

Paru dans la revue Enfances & psy, n° 84, octobre-décembre 2019, pp. 88-98.

Mots clés : Ecole-Enseignement, Enfance-Famille, Grossesse, Adolescent, Décrochage scolaire, Lycéen, Prise en charge, Parentalité précoce

Le Service d’accompagnement des mères lycéennes (samely) accompagne près de deux cents jeunes femmes chaque année en Île-de-France, dans le cadre de la lutte contre le décrochage scolaire. Les origines et le contexte de ces grossesses adolescentes sont variés et il semble difficile d’en dresser un profil type. Néanmoins, grossesse et parentalité précoce ne sont pas anodines et font sens. La survenue de cet évènement à l’adolescence, période de transition identitaire, renforce la vulnérabilité des jeunes mères. Faire coexister statut d’élève et rôle de mère est un défi complexe à relever, tant sur le plan identitaire qu’organisationnel et peut être vecteur de décrochage ou de raccrochage scolaire. L’enjeu est crucial pour les jeunes mères et les professionnels qui les accompagnent : faire cohabiter l’insertion de l’adolescente et le développement d’un lien mère-enfant de qualité.

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L’adolescent, sa famille et ses écoles

Article de Valérie Martin, Thierry Lebrun

Paru dans la revue Enfances & psy, n° 84, octobre-décembre 2019, pp. 30-39.

Mots clés : Ecole-Enseignement, Lien social-Précarité, Décrochage scolaire, Absentéisme scolaire, Adolescent, Estime de soi, Phobie

Le décrochage scolaire à l’adolescence prend une place de plus en plus grande dans les consultations médico-psychologiques. L’hypothèse que nous pouvons formuler est que ce qui est ressenti comme décrochage peut être lié à un excès d’accrochage à son vécu d’enfant. Or apprendre à l’école suppose laisser certaines choses à la porte de celle-ci pour s’ouvrir à une altérité. On verra aussi à quel point la triple appropriation attendue à l’adolescence, du corps, de la pensée et de son histoire, va interférer dans le développement à l’école, vécue non seulement comme lieu d’apprentissage mais aussi comme lieu de vie et d’expérimentation du social. Une illustration clinique viendra éclairer cela à la lumière de l’appropriation de la langue.

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La phobie scolaire : entité pathologique ou symptôme réactionnel ?

Article de Nicole Catheline

Paru dans la revue Enfances & psy, n° 84, octobre-décembre 2019, pp. 15-21.

Mots clés : Ecole-Enseignement, Phobie, Décrochage scolaire, Concept, Adolescent

L’augmentation au cours de ces dix dernières années du nombre de situations dénommées phobies scolaires interroge sur son étiologie. S’agit-il d’un trouble adaptatif ou d’une entité ?
Longtemps référée à une angoisse de séparation, il est raisonnable de penser que l’évolution sociétale intervient également dans cette conduite compte tenu de la place occupée par l’école aujourd’hui dans nos sociétés hautement technicisées, mais aussi de l’anxiété suscitée par l’évolution extrêmement rapide du monde, en particulier du fait du développement des réseaux sociaux. En partant de l’histoire du concept, l’auteur explique les glissements sémantiques à l’origine d’une médicalisation du trouble alors qu’il ne faut pas méconnaître l’importance des facteurs environnementaux. L’intrication de facteurs individuels et environnementaux (scolaire, familiaux) est souvent la règle. De ce fait, la médicalisation de cette conduite laisse totalement de côté une indispensable réflexion des pouvoirs publics et des adultes en général sur la manière de présenter le monde aux enfants et adolescents.

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Eloge de l'ennui

Paru dans la revue Enfances & psy, n° 70, 2016, pp. 6-108.

Mots clés : Enfance-Famille, Jeunesse-Adolescence, Ecole-Enseignement, Ennui, Nourrisson, Enfant, Adolescent, Désir, ELEVE SURDOUE, École

Une part de vérité habiterait-elle l’ennui, qu’il faille le tromper ? Par une organisation des loisirs et de l’école ou encore une occupation de l’adulte, au-delà de toute mesure. Car l’ennui génère de l’inquiétude : quelque chose ou quelqu’un, qui répondait, ne répond plus. C’est pourquoi, peut-être, l’ennui appelle prioritairement la figure de l’adolescent, aux prises avec un travail de deuil d’abord, puis de réappropriation lente de ses pensées. Imagine-t-on une vie sans l’ennui ? Sous l’étymologie réelle de l’ennui – in odio esse, être dans la haine –, perce une référence à la nuit, à l’insomnie, au désœuvrement, c’est-à-dire au désir d’autre chose. Mais ne peut-on s’ennuyer à mourir ?
D’un ennui dont l’indifférence à tout, le désintérêt, la dépression ou la mélancolie seraient les autres noms ? C’est alors qu’il conviendrait non seulement d’entendre l’ennui dans sa valeur de signe, mais d’en préciser – de l’ennui de l’enfant précoce à celui de l’enfant suicidaire – les caractéristiques annonciatrices au regard du trouble qui le sous-tend.

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