Documentation sociale

Vous êtes étudiant, professionnel, enseignant, documentaliste, chercheur en travail social ?
Accédez ici à tous les outils de PRISME vous permettant de chercher de la documentation et de suivre une veille documentaire spécialisées dans le secteur des sciences sociales et de l'action sociale.

Réponses 1 à 8 sur un total de 8

Votre recherche : *

Qui a peur des sciences sociales ?

Article de Jérôme Bourdieu, Sara Dezalay, Johan Heilbron, et al.

Paru dans la revue Actes de la recherche en sciences sociales, n° 243-244, septembre 2022, pp. 4-137.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Sciences humaines et sociales, Société, Idéologie, Sociologie, Recherche en sciences sociales, Approche historique, Autonomie, Enquête, Chercheur, Danemark, URSS, Grèce, Allemagne

Les sciences sociales sont attaquées ! Le ministre de la recherche en personne menace la sociologie et lance une grande inquisition contre l’"islamo-gauchisme" qui "gangrène" l’Université, un président de région veut couper des crédits à un institut d’études politiques, de grandes mobilisations s’élèvent contre le "wokisme"…
Enfin les sciences sociales retrouvent leur place en dissidence ! Enfin le pouvoir réagit ! Quel triomphe pour la sociologie !
Ce numéro revient sur les attaques dont la sociologie a récemment fait l’objet et montre qu’elles mettent en cause des acquis les plus élémentaires des sciences sociales, tout en revenant sur le paradoxe apparent de ces sciences sociales : toujours politiques parce qu’elles parlent du monde social, elles n’ont de force sociale que parce qu’elles se revendiquent de la science.
Une autre perspective s’ouvre alors qui fait de ces attaques contre les sciences sociales un objet d’analyse : comment expliquer sociologiquement les réticences à la sociologie ?

Accès à la version en ligne

De la "classe institutionnelle" au dispositif institutionnel. Note sur l'histoire de la sociopsychanalyse

Article de Jean Luc Prades

Paru dans la revue Nouvelle revue de psychosociologie, n° 30, automne 2020, pp. 15-33.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Approche historique, Changement social, Définition, Institution, Intervention sociale, Méthodologie, Organisation du travail, Politique sociale, Psychanalyse, Psychosociologie, Sciences humaines et sociales, Sociologie, Vie institutionnelle, Mendel (Gérard)

Ce texte traite de l’évolution de la pratique d’intervention de la sociopsychanalyse. Il présente d’abord une première période (1970-1980), celle de la « classe institutionnelle », que la sp a appelé le volet 1, en essayant de montrer sur quoi cette pratique s’appuyait aux plans théorique et historique. Le passage au volet 2, à partir du début des années 1980, se traduira par une intervention sur l’ensemble de l’institution : elle fera l’objet de la deuxième partie de cet article où seront décrits le dispositif institutionnel adopté depuis lors et les présupposés théoriques nouveaux ayant conduit à cette évolution. La troisième et dernière partie de ce texte donnera des indications sur les évolutions actuelles en prenant appui sur les interventions récentes.

Accès à la version en ligne

Puissance de calcul, force de l'emprise ? Critique de l'"organisation augmentée"

Article de Yann Ferguson

Paru dans la revue Nouvelle revue de psychosociologie, n° 29, printemps 2020, pp. 157-169.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Automatisation, Conditions de travail, Éthique, Évolution, Intelligence artificielle, Organisation du travail, Organisation sociale, Pouvoir, Recherche, Sciences humaines et sociales, Travail, Emprise, Darwin (Charles)

Cet article reconstitue le récit de l’« organisation augmentée » par l’intelligence artificielle et en propose une lecture critique à l’aune du concept d’emprise. Partant d’un travail d’anthropologie documentaire regroupant une littérature internationale récente de type prospective ou stratégique produite par des agences publiques, des chercheurs, des entreprises ou des essayistes, il déconstruit le système de pouvoir qui s’en dégage. Sa dialectique met en tension une dystopie organisationnelle qui décrit une déshumanisation des organisations, aussitôt médiée par une utopie managériale qui réhumanise le travailleur. La dystopie fait intervenir trois formes d’emprise : l’emprise des machines, des algorithmes, sur le centre. L’utopie mobilise trois autres formes : humaniste, darwinienne, éthique. L’article se conclut sur une discussion quant à la place des sciences humaines dans le récit.

Accès à la version en ligne

Big data, sociétés et sciences sociales

Article de Gilles Bastin, Paola Tubaro, Marie Bergström, et al.

Paru dans la revue Revue française de sociologie, vol. 59, n° 3, juillet-septembre 2018, pp. 373-506.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Technologie numérique, Technologie de l'information et de la communication, Sciences humaines et sociales, Enquête, Méthode quantitative, Conjoint, Âge, Opinion publique, Internet

Le parti pris de ce dossier est de mettre en avant des travaux qui interrogent les effets sociaux et les implications scientifiques des "Big data" à partir d'expériences concrètes de recherche.

Accès à la version en ligne

De la génétique à l'épigénétique : une révolution "post-génomique" à l'usage des sociologues

Article de Michel Dubois, Catherine Guaspare, Séverine Louvel

Paru dans la revue Revue française de sociologie, n° 59-1, janvier-mars 2018, pp. 71-98.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Sociologie, Sciences humaines et sociales, Biologie, Génétique, Pluridisciplinarité

Cette note critique étudie l’impact de la révolution dite « post-génomique » pour les sciences sociales à partir de cinq ouvrages publiés entre 2016 et 2017. Il s’agit non seulement d’introduire le lecteur français à l’actualité des débats dans les pays anglo-saxons sur la redéfinition en cours des frontières entre sociologie et biologie, mais également et surtout de contribuer à la réflexion sur l’évolution des pratiques de recherche interdisciplinaire. Une attention particulière est accordée au domaine émergent de l’épigénétique et à la manière dont il est représenté par ces ouvrages comme le lieu par excellence de la révolution post-génomique. L’article souligne l’importance pour les sociologues de prendre conscience des opportunités associées à cette révolution, tout comme de s’affranchir d’un certain nombre d’idées reçues. Il insiste également sur la nécessité de maintenir une distance critique suffisante par rapport à un domaine de recherche « prometteur ».

Accès à la version en ligne

L'approche par les capabilités au travail : usages et limites d'une économie politique en terre sociologique

Article de Samuel Julhe

Paru dans la revue Revue française de sociologie, n° 57-2, avril-juin 2016, pp. 321-352.

Mots clés : Travail-Emploi, Courants de pensée en sciences humaines, Travail, Emploi, Sociologie, Capacité d'adaptation, Sciences humaines et sociales, Sen (Amartya)

Issue des travaux d’Amartya Sen, l’« approche par les capabilités » est aujourd’hui largement diffusée et mobilisée internationalement dans le domaine des sciences sociales, inspirant plusieurs centaines de contributions. Néanmoins, en dehors de quelques auteurs très identifiés, la sociologie francophone semble assez peu s’intéresser aux éventuels apports de l’œuvre senienne. Partant de l’analyse d’un corpus méthodiquement construit de textes académiques, cet article souhaite réaliser une mise en perspective des intérêts épistémologiques et empiriques de ce programme de recherche. Après une présentation de l’appareillage conceptuel produit par A. Sen, ainsi que des commentaires et controverses qu’il a pu soulever, tant du point de vue épistémologique que méthodologique, est observée la manière dont les chercheurs en sciences sociales mobilisent l’approche par les capabilités sur la thématique du travail et de l’emploi, thématique constituant l’un des points d’entrée de cette approche dans l’espace intellectuel francophone. Sont ainsi questionnées les façons dont les auteurs tentent, avec plus ou moins de succès, de dépasser ou de contourner certaines des limites de cette approche, et surtout de l’opérationnaliser à des fins de recherche empirique. Trois points fondamentaux, touchant aux notions de raisonnement contrefactuel, d’agency et de conversion, sont discutés spécifiquement car susceptibles de venir approfondir un questionnement sociologique relatif aux mondes du travail. À travers cette analyse de l’approche senienne, ce sont finalement les conditions de réception et d’usage des travaux de philosophie politique d’un économiste par des sociologues qui sont interrogées.

Accès à la version en ligne

Attention au chercheur ! L’éthique sous la menace de la recherche, la science sous l’emprise des comités d’éthique en recherche

Article de Maritza Felices Luna

Paru dans la revue Déviance et société, vol. 40, n° 1, mars 2016, pp. 3-23.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Sciences humaines et sociales, Recherche, Éthique, Morale, Norme, Bureaucratie, Modèle

L’article analyse les prémisses, les modalités d’action et le fonctionnement actuel des comités d’éthique en recherche (CER) comme étant basés sur une éthique procédurale dont l’adoption et l’application en tant que modèle sont hautement problématiques. D’une part, le chercheur est constitué en déviant potentiel, en être moralement suspect. D’autre part, la science étant désormais redéfinie en activité potentiellement dangereuse, les CER s’affairent à la contrôler et s’ingèrent ainsi dans la procédure scientifique. L’article conclut en proposant de penser l’éthique non pas comme un principe mesurable, vérifiable et maîtrisable, mais plutôt comme un point d’équilibre à atteindre entre les diverses parties concernées.

Accès à la version en ligne

Le chercheur en sciences sociales à l'épreuve d'exigences multidimensionnelles

Article de Jérôme Mbiatong

Paru dans la revue Pensée plurielle, n° 40, 2015, pp. 25-36.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Savoir, Science, Chercheur, Sciences humaines et sociales, Immigration, Clandestinité, Éthique, Posture professionnelle

Cette contribution examine comment les épreuves de terrain et les épreuves structurelles impactent de manière fondamentale le processus de recherche, dans les Sciences sociales notamment. Au-delà de la question de la confrontation du chercheur aux réalités persistantes et perturbantes de son terrain et de son époque, il s’agit modestement de démystifier le portrait du chercheur héros. Le propos s’appuie sur une expérience sur un terrain glissant, celui de la migration précaire, pour conclure à l’idée qu’aujourd’hui, plus que jamais la conscience éthique du chercheur est sollicitée et sa responsabilité consiste aussi à tenir le bon équilibre entre détachement et engagement, entre le devoir et la résistance. Les qualités du chercheur sont forgées par ces épreuves.

Accès à la version en ligne