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Réponses 1 à 10 sur un total de 22

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Le bénévolat d'entreprises : un renouvellement de l'engagement dans l'action collective pris entre recherche de sens et essor des entreprises sociales

Article de Camille Morel, Sébastien Poulain

Paru dans la revue Nouvelle revue de psychosociologie, n° 32, automne 2021, pp. 163-179.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Association, Bénévolat, Coopérative, Délégation, Économie, Économie sociale et solidaire, Entreprise, Évolution, Implication personnelle, Institution, Modèle, Motivation, Service public, Témoignage, Travail

Les associations détenaient le monopole de la délégation de service public en assumant des missions d’intérêt général et accueillaient donc l’ensemble des bénévoles qui s’impliquaient dans des causes dites sociales. Mais les lois ess et pacte ont confirmé une évolution du rôle social confié aux entreprises en les légitimant dans leur position au service de l’intérêt général. Dès lors, les entreprises commencent à s’intéresser aux bénévoles et vice versa, occasionnant ainsi un renouvellement des formes de l’engagement. L’objet du présent article est d’étudier ces nouveaux « bénévoles d’entreprises » et d’analyser les modalités de ces contributions en s’intéressant à leur vécu de cette évolution.

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La mission du bénévole en hôpital : un paradoxe au niveau de l'identité, du rôle et de l'activité

Article de Sandrine Cortessis, Amélie Deschenaux

Paru dans la revue Nouvelle revue de psychosociologie, n° 32, automne 2021, pp. 85-96.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Bénévolat, Care, Conditions de travail, Compétence, Coopération, Coût, Économie, Hôpital, Identité, Identité professionnelle, Implication personnelle, Lien social, Observation participante, Organisation du travail, Politique, Posture professionnelle, Recherche, Relation soignant-soigné, Soin, Travail

Cette recherche porte sur le dispositif d’encadrement et de formation destiné à des bénévoles intervenant dans un hôpital universitaire. Les données empiriques ont été collectées au moyen d’une observation participante à la formation initiale des bénévoles ainsi que via des entretiens et focus-groups menés avec une douzaine de bénévoles. Une analyse des données en termes d’activité prescrite et réelle met en évidence la complexité de leur engagement. Les résultats mettent en effet en évidence des paradoxes au niveau aussi bien de l’identité et de la fonction des bénévoles intervenant en hôpital que du cadre spatio-temporel qui leur est réservé au sein de l’institution, de la définition et de la prescription de leur mission, ainsi que de l’identité personnelle même des bénévoles.

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La part gratuite du travail des infirmières hospitalières menacée par la taylorisation du soin

Article de Alexis Jeamet

Paru dans la revue Nouvelle revue de psychosociologie, n° 32, automne 2021, pp. 71-84.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Approche historique, Bénévolat, Bientraitance, Capitalisme, Conditions de travail, Coopération, Économie, Hôpital, Implication personnelle, Infirmier, Lien social, Méthode de travail social, Organisation du travail, Politique, Productivité, Qualité, Sociologie, Soin, Règle, Relation soignant-soigné, Travail

Cet article porte sur les transformations de l’organisation du travail des infirmières depuis le tournant des années 1980. À partir d’une analyse de la littérature en économie politique et en sociologie et de l’utilisation de documents de la littérature grise relative à la pratique du soin, la première partie montre que les transformations de l’organisation du travail des infirmières survalorisent la part technique de celui-ci. L’article montre ensuite que cette survalorisation s’inscrit dans un phénomène plus large de taylorisation du soin, considéré comme une organisation du travail au service du contrôle sur les connaissances nécessaires à la production. L’article montre enfin que le « virage ambulatoire », débuté durant les années 2000, illustre bien ce basculement vers une taylorisation du soin et le renforce en redistribuant l’importance relative de certains types de travail, le travail technique contre le travail inestimable.

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Propédeutique pour des psychanalyses gratuites

Article de Mathilda Audasso

Paru dans la revue Nouvelle revue de psychosociologie, n° 32, automne 2021, pp. 57-69.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Bénévolat, Capitalisme, Coût, Don, Économie, Éthique, Psychanalyse, Psychosociologie, Rémunération, Soin, Travail, Valeur, FREUD (Sigmund), Lacan (Jacques), Mauss (Marcel)

Les lieux de transmission de la psychanalyse diffusent l’idée qu’une analyse en libéral ne saurait être complètement gratuite. Celle-ci est sous-tendue par le présupposé économique hégémonique que le prix (même faible) investi garantit l’implication des patients dans leur travail analytique. La référence à la valeur d’une analyse chez Freud est ambiguë car elle recouvre deux niveaux hétérogènes (matériel et symbolique) qui recoupent les positions dissymétriques de l’analyste et du patient. Il convient dans ce travail d’éprouver cette limite. Par la suite, le modèle du don chez Marcel Mauss pourrait constituer un cadre heuristique pour le ou la psychanalyste qui voudra proposer une cure gratuite. Cette réflexion se propose comme une propédeutique qui puisse permettre des discussions d’ordre épistémologique et pratique.

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Les formes du travail gratuit face à l'austérité : étude de cas d'une organisation de la santé mentale en Seine-Saint-Denis

Article de Fabien Hildwein

Paru dans la revue Nouvelle revue de psychosociologie, n° 32, automne 2021, pp. 33-44.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Bénévolat, Capitalisme, Économie, Empowerment, Étude de cas, Insertion sociale, Intégration, Pair aidant, Politique, Psychosociologie, Reconnaissance, Rémunération, Santé mentale, Service public, Solidarité, Travail, Seine-Saint-Denis

Les travaux récents de Maud Simonet sur le travail gratuit ont mis en lumière son inclusion dans le néo-libéralisme, le déni de sa nature de travail au nom d’autres valeurs et son appropriation par d’autres acteurs que ceux qui l’exécutent. Si ces recherches insistent sur les stratégies d’enrôlement au travail gratuit, qu’en est-il dans les contextes où le contrôle sur les individus est plus faible ? L’étude de cas exploratoire d’une organisation de la santé mentale dans un contexte de grande austérité et d’affaiblissement des services publics permet de montrer l’existence d’un travail gratuit (et en particulier d’un travail réflexif de réinvention de l’action sociale) profitant aux politiques d’austérité, mais suscité indirectement. Il montre aussi comment les termes d’empowerment et de pair-aidance courent le risque de devenir des justifications de ce travail gratuit.

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Le statut ambigu de bénévole des pairs-aidants LGBT travaillant pour la santé sexuelle en Côte d'Ivoire

Article de Jean Yves Briard

Paru dans la revue Nouvelle revue de psychosociologie, n° 32, automne 2021, pp. 19-31.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Bénévolat, Économie, Enquête, Homosexualité, Méthodologie, ONG, Pair aidant, Psychosociologie, Reconnaissance, Rémunération, Représentation sociale, Santé, Santé mentale, Sexualité, Sida, Statut, Travail, LGBT, Côte d'Ivoire

Pour lutter contre le VIH, des ONG recrutent des pairs-aidants (« EP ») dans les populations les plus exposées au risque de contamination. Ceux-ci travaillent sous un statut ambigu de « bénévole sous contrat ». L’auteur a mené en Côte d’Ivoire trois interventions en psychodynamique du travail, visant à explorer le vécu au travail de ces EP LGBT, sous l’angle de la perspective du care. Même si la faible reconnaissance financière liée au statut peut être compensée par d’autres avantages, l’emploi comme stigmate semble nuire à une authentique discussion sur l’organisation du travail. L’article montre aussi un malentendu entre les objectifs parfois contradictoires qui leur sont donnés et ce qui mobilise les EP au travail. Tout ceci a des conséquences néfastes sur l’efficacité de ce dispositif de lutte contre le VIH alors que des EP ont des propositions encore actuellement inaudibles pour concilier une meilleure efficacité et l’amélioration de leur condition.

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Richesses et ambiguïtés du travail bénévole

Article de Nicolas Da Silva, Pascale Molinier, Jean Yves Briard, Lucie Lepoutreet al.

Paru dans la revue Nouvelle revue de psychosociologie, n° 32, automne 2021, pp. 9-179.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Bénévolat, Capitalisme, Conditions de travail, Coopération, Économie, Économie sociale et solidaire, Éthique, Étude de cas, Insertion sociale, Organisation du travail, Psychosociologie, Recherche, Reconnaissance, Rémunération, Service public, Travail

Travail militant, travail associatif, travail syndical, pair-aidance, stages non rémunérés, les formes du travail bénévole sont nombreuses et concernent des populations variées, le bénévolat venant scander des itinéraires de chômeurs, retraités, étudiants, salariés mais aussi de personnes concernées par une maladie chronique ou un stigmate, ou encore de salariés venant chercher du sens dans une autre activité que celle pour laquelle ils ou elles sont rémunérées. Le travail bénévole est ainsi sur le fil du rasoir entre la gratuité du don, l’autonomie militante, les marges de créativité autorisées, d’un côté ; l’instrumentalisation et l’exploitation des « bonnes volontés » au détriment de la qualité des emplois, de l’autre. Le bénévolat donne à voir les contradictions du travail dans un univers capitaliste : payer, c’est marchandiser (les affects, l’engagement citoyen…), et ne pas payer, c’est exploiter. Mais si la simple recherche de maximisation du profit monétaire n’explique pas la motivation bénévole, ce sont donc des idéaux, des valeurs, mais également la recherche d’un plaisir ou d’une satisfaction, voire un intérêt secondaire qui orientent l’engagement dans le travail. Dans une approche pluridisciplinaire, sont présentées des analyses qui problématisent les tensions caractéristiques du travail non rémunéré, dans ses dimensions psychiques, sociales ou économiques mais aussi anthropologiques ou historiques.

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Faut-il craindre l'intelligence artificielle ?

Article de Jean Gabriel Ganascia, Justin Delépine, Christian Chavagneux, et al.

Paru dans la revue Alternatives économiques, n° 416, octobre 2021, pp. 20-32.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Intelligence artificielle, Technologie de l'information et de la communication, Technologie numérique, Discrimination, Emploi, Logiciel, Robot, Économie, Travail, Conditions de travail, Danger, Chine, Europe, Etats Unis d'Amérique

Les fantasmes circulent, et de plus en plus vite. Pour les uns, les robots vont voler nos emplois et prendre le contrôle de no société . Pour les autres, au contraire, ils vont rendre sans cesse nos vies plus douces, en nous épargnant les tâches pénibles et répétitives On se calme ! L'intelligence artificielle (IA) n'est ni un esprit dominateur, ni un généreux bienfaiteur. Il s'agit simplement d'une technologie capable d'effectuer de gigantesques calculs en un temps record, et donc d prendre des décisions en intégrant un éventail de variables très important. Cette capacité accélérée va-t-elle mettre des travailleurs au chômage ? Certains oui, mais d'autres bénéficieront de nouvelles activité qu'elle fera naître. Et si les technologies dérivées de l'IA sont déjà puissantes dans de nombreux secteurs économiques, elles ont encore besoin de petites mains bien humaines pour alimenter en données les hypercalculateurs. Des données qui constituent la matière première essentielle du XXIe siècle et qui sont au cœur d'une bataille économique entre grands acteurs américains et chinois, tandis que l'Europe, à la traîne regarde passer les robots…

Covid-19 : c'est par où la sortie ?

Article de Christian Chavagneux, Olivier Passet, Guillaume Duval, et al.

Paru dans la revue Alternatives économiques, n° 401, mai 2020, pp. 18-51.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Crise économique, Économie, Épargne, Pouvoir d'achat, Banque, Endettement, Travail, Précarité, Pauvreté, RSA, Hôpital, EHPAD, Dépistage, Réfugié, Environnement, Épidémie, Europe, Afrique

Période de dé confinement : retrouver la confiance. "La confiance dans notre capacité, individuelle et collective, à affronter le virus qui continuera de rôder, c'est-à-dire en premier lieu à être testés et soignés le cas échéant. A nous déplacer, à étudier, à travailler... dans des conditions rassurantes de sécurité. A reprendre les activités économiques qui nous permettent de gagner nôtre vie avec un soutien suffisant, de la puissance publique notamment, pour surmonter les pertes endurées pendant plusieurs semaines. Pour regarder de nouveau l'avenir sans être confinés par la peur."

Travailler de longues heures : la construction de l'emprise du travail chez les salariés du multimédia et des services informatiques

Article de Christine Gauthier

Paru dans la revue Nouvelle revue de psychosociologie, n° 29, printemps 2020, pp. 171-184.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Adaptation, Conditions de travail, Dynamique de groupe, Économie, Enquête, Entreprise, Évolution, Informatique, Management, Méthodologie, Multimédia, Organisation du travail, Pouvoir, Pratique professionnelle, Recherche, Subjectivité, Travail, Valeur, Emprise

La flexibilité temporelle et les transformations des emplois et des organisations ont pu favoriser l’adoption, par les salariés du multimédia et des services informatiques, de conduites d’hypertravail. Se posent alors les questions suivantes : ces conduites révèlent-elles une emprise vis-à-vis du travail et comment les entreprises, au regard des pratiques organisationnelles et managériales, soutiennent-elles leur développement ? À partir d’une approche systémique et psychosociale, l’analyse qualitative réalisée à partir de 22 entretiens biographiques met en relief cinq situations d’emprise au travail. Ces résultats permettent de conclure à la diversité des formes d’emprise. Si elles sont parfois soutenues par une manipulation managériale qui entraîne une suraffiliation organisationnelle, elles peuvent aussi s’appuyer sur une organisation du travail délétère et vécue comme une mise à l’épreuve de soi.

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