Documentation sociale

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Grands adolescents et jeunes adultes en DITEP

Article de Richard Villar

Paru dans la revue Les Cahiers de l'Actif, n° 570-571, novembre-décembre 2023, pp. 153-174.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Handicap-Situations de handicap, Sexualité, Adolescent, Pratique professionnelle, Handicap, Handicap psychique, Précarité, Accompagnement social, ITEP, Prévention, Témoignage, Travail d'équipe, Jeune majeur, DITEP

Ma pratique et mon expérience professionnelle me permettent d’observer un phénomène de saturation institutionnelle chez certains jeunes accompagnés depuis plusieurs années qui entrent dans l’âge adulte. Dans ce que je souhaite précisément partager ici, l’accompagnement d’un jeune traversant ce phénomène de saturation institutionnelle devient beaucoup plus complexe lorsque le jeune en question a un rapport altéré à la réalité.

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Le consentement

Film de Vanessa Filho, 2023.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Abus sexuel, Adolescent, Récit de vie, Témoignage, Emprise, Couple, Maltraitance psychologique, Narcissisme, Relation enfant-mère, Traumatisme, Victime, Violence conjugale, Pédophilie

Paris, 1985. Vanessa a treize ans lorsqu'elle rencontre Gabriel Matzneff, écrivain quinquagénaire de renom. La jeune adolescente devient l'amante et la muse de cet homme célébré par le monde culturel et politique. Se perdant dans cette relation, elle subit de plus en plus violemment l'emprise destructrice que le prédateur exerce sur elle [Présentation de l'éditeur]

Bande-annonce

Sur la crête : du foyer de justice aux sommets des Alpes

Livre de Rozenn Le Berre, édité par la Découverte, publié en 2023.

Mots clés : Travail social : Métiers, Jeune en difficulté, Foyer d'action éducative, Éducateur de justice, Séjour de rupture, Sport de montagne, Adolescent, Récit de vie, Témoignage

Sa mère, c'est trop haut, je fais une dépression, là. Comme nous tous, Jordan est épuisé. Au loin apparaît enfin le refuge où nous allons passer la nuit. Nous nous engageons en silence dans un ultime effort, nous qui ne sommes pas des habitués de la randonnée. Je marche depuis plusieurs jours avec des éducateurs et des jeunes placés dans un foyer de la protection judiciaire de la jeunesse, parfois en alternative à l'incarcération.
Il y a Lyam, le grand taiseux agile comme un chamois, Omar, celui qui rêve de biceps surdimensionnés et d'oublier quelques nuits de sa vie, et Jordan, qui lutte chaque jour pour ne pas s'écrouler. Arpenter les grands espaces, c'est échapper un temps à ce lieu où ils cohabitent, dans le nord de la France, avec d'autres adolescents. Des jeunes aux vies orageuses, remplies de plus de déceptions, de ruptures et de violences qu'une personne peut absorber en une vie entière.
Tous les jours, des éducateurs et éducatrices les aident à ne pas chuter. D'une écriture précise, fine et sensible, l'autrice propose une plongée en apnée dans un foyer pour adolescents dits délinquants. Et ne nous y trompons pas : ces adolescences sur la crête racontent aussi quelque chose de nous, du passage fragile à l'âge adulte. Et de ce qui se passe quand on dérape en grandissant.

Harcèlement : les enfants " s’auteurisent " à en parler. Un chercheur au service d’un travail de sensibilisation

Article de Ahmed Nordine Touil

Paru dans la revue Le Sociographe, n° 80, décembre 2022, pp. 67-87.

Mots clés : Travail social : Métiers, Harcèlement moral, École, Adolescent, Enfant, Expérimentation, Écriture, Théâtre, Récit de vie, Témoignage, Parole

Lorsque des travailleurs sociaux et des professionnels de l’éducation nationale permettent à des enfants et des adolescents de sensibiliser leurs pairs aux questions liées au harcèlement, cela produit une tentative des plus singulières. Alliant recherche, théâtre-image et intelligence collective, cette expérience se mue en terrain propice à la recherche, pour un formateur-chercheur embarqué dans ce projet. Une lecture et une analyse ethnographique en soulignent le cheminement et la pertinence.

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Travail social et émancipation : "ça ne fait pas de bruit !"

Livre de Alice Dumoulin, édité par Chronique sociale, publié en 2022.

Mots clés : Travail social : Métiers, Travailleur social, Pratique professionnelle, Témoignage, Accompagnement social, Assistant de service social, Éducateur spécialisé, AEMO, Relation d'aide, Prévention spécialisée, Éducateur de jeunes enfants, PMI, Évaluation, Handicap, Parentalité, Assistant familial, Chef de service éducatif, Département, Usure professionnelle, Stage, Adolescent, Placement, CHRS, Récit de vie

La première intention de ce livre est d'ouvrir une fenêtre sur le travail social par le récit. Ces métiers sont souvent sous le joug du devoir de réserve, et toujours pris dans l'enjeu de la confidentialité voire du secret professionnel. Il est dont difficile d'en parler ouvertement. Or, le travail social est à la croisée des rapports sociaux et détient une précieuse connaissance sur notre société.
Les travailleurs sociaux souffrent de ce déni, d'un manque de reconnaissance certain, non pas seulement à travers un niveau de salaire insuffisant mais, plus profondément, concernant le sens même de leur métier. Ce n'est sans doute pas anodin. Ce recueil s'inscrit dans une forme d'éducation populaire qui consiste à partager des connaissances issues de vécus, mais qui parlent aussi de mécanismes à l’œuvre plus largement.
Les travailleurs sociaux ont eu à cœur de livrer des récits représentatifs de leur métier, souhaitant ainsi valoriser ce qui leur parait faire sens, mais aussi ce qui heurte leur professionnalité. Les joies et les enthousiasmes révèlent ainsi l'essence du travail social. Par ailleurs, les colères et les inquiétudes exprimées majoritairement par les travailleurs sociaux sont des émotions qui révèlent des frustrations, des décalages, de l'inconfort...
Elles ne viennent pas de nulle part et il semble particulièrement pertinent d'y prêter attention pour entendre ce qu'elles viennent dire. Nous verrons que l'agacement et les questionnements sont largement partagés, et constituent ainsi les indices d'un bouleversement en profondeur. C'est ce fil d'analyse que nous allons suivre pour aboutir à des pistes de réflexion, des perspectives sur nous-mêmes et notre société.

Bienfaits (et limites) de l’apprentissage entre pairs

Article de Béatrice Kammerer, Sylvie Jouan, Anne Lamy, et al.

Paru dans la revue L'Ecole des parents, n° 643, avril 2022, pp. 31-60.

Mots clés : Enfance-Famille, Apprentissage, Pair aidant, Jeu, Influence sociale, Réseau social, Amitié, École, Pédagogie, Coopération, Autonomie, Tutorat, Groupe, Objectif pédagogique, Témoignage, Jeune majeur, Enfant, Adolescent, Sénégal

L’apprentissage entre pairs se généralise à l’école, où les expériences de coopération et de mentorat se multiplient. Certes, elles ne datent pas d’hier (classes multiniveaux en milieu rural, pédagogie Freinet, etc.), mais elles ont depuis été théorisées et semblent très efficaces pour lutter contre l’échec scolaire, motiver des élèves peu attentifs, ayant besoin d’agir pour apprendre. Quels sont les leviers de cet apprentissage, qui porte sur les savoirs académiques mais aussi informels ? Comment se manifeste-t-il au sein de la famille à chaque âge de la vie, dans les structures d’accueil collectives, entre amis ? Comment s’inscrit-il dans notre époque qui valorise la transmission horizontale, comme en témoigne le succès des blogs, des livres témoignages, des tutos et autres productions d’influenceurs, des groupes de parole ?

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Educ, un métier sur le fil du rasoir

Livre de Sophie Moreau, Sylvaine Jenny, édité par Erès, publié en 2022.

Mots clés : Travail social : Métiers, Éducateur de justice, Éducateur spécialisé, Relation éducative, Établissement d'éducation surveillée, Équipe éducative, Adolescent, Femme, Pratique professionnelle, Distance, Valeur, Témoignage, PJJ, Délinquance juvénile

Ce récit vivant écrit à la première personne donne une vue globale de la protection judiciaire de la jeunesse qui intègre l’ensemble des acteurs concernés par l’accompagnement éducatif : les équipes éducatives, les partenaires, les familles des jeunes.
« Révéler l’humanité du môme derrière l’acte délictuel réprimé, voilà la quête permanente mais usante de tout éduc de la Protection judiciaire de la jeunesse. La dissonance cognitive m'a parfois paralysée devant l'inversion des valeurs de leurs discours dénués de remords. Je regrettai presque de leur trouver tant de circonstances atténuantes. Je claudiquai, luttant entre deux forces contraires, oscillant entre cœur et raison, foi et résignation. Et il suffisait alors parfois d’un sourire authentique, d’un rire tonitruant, de sanglots désespérés, d’excuses ou d’efforts sincères pour que je me mette à y croire à nouveau. J’expérimentai l’ambivalence, le tiraillement, le syndrome du professionnel secoué. Ce douloureux apprentissage intime et collectif de la désillusion permet paradoxalement à l’éducateur et à l’équipe de trouver l’équilibre dans un univers toujours sur le fil du rasoir. »
Dans ce récit écrit à la première personne, Sophie Moreau explore la dimension collective de la relation éducative dans un foyer de la PJJ. Elle porte un regard aigu sur les difficultés du travail en équipe, sur les illusions d’un accordage des visions éducatives selon le seul intérêt de l’enfant, sur la singularité de la place de la « femme-éducatrice » auprès de groupes d’adolescents essentiellement composés de garçons, sur les liens entre la délinquance et la psychiatrie pour des mômes aux parcours chaotiques, sur l’impact des vécus parentaux sur le devenir de ces mineurs... tout en proposant une réponse éducative « décalée » au quotidien.

Les réponses aux urgences et aux situations de crise psychiatriques

Article de Laure Zeltner, Laurent Defromont, Simon Vigne, et al.

Paru dans la revue Pratiques en santé mentale, n° 3, septembre 2021, pp. 1-89.

Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Hôpital psychiatrique, Adolescent, Souffrance psychique, Urgence, Témoignage

Structurer une bonne organisation des urgences et des réponses à la crise en psychiatrie, c’est savoir mobiliser tous les segments de l’offre de soins favorisant une évaluation pertinente des situations, dispensant avec diligence les premiers soins intensifs adaptés puis développant les bonnes orientations et accompagnements d’aval, consolidant la sortie de crise et enclenchant le processus de rétablissement…
L’hospitalisation est souvent pertinente, mais ce n’est pas le seul segment à mobiliser pour répondre aux situations de crise et de détresse aiguë :
La création d’équipes mobiles, le plus souvent intersectorielles, permet « l’aller vers » le malade « in situ doloris », à l’image de la démarche de Lille-Métropole ou des équipes rapides d’intervention de crise (ERIC) organisées dans les Yvelines. Ces deux démarches sont détaillées dans ce numéro.
Il est par ailleurs opportun de poursuivre l’essaimage dans le milieu ouvert de deux types de structures définies dès 1986 par arrêté ministériel :
Les centres d’accueil permanents qui sont des CMP « habilités à répondre à l’urgence psychiatrique, ouverts vingt-quatre heures sur vingt-quatre, disposant notamment d’une permanence téléphonique reliée avec les organismes d’aide médicale urgente et organisant l’accueil, l’orientation et, le cas échéant, les soins d’urgence ambulatoires et à domicile nécessaires ».
Des centres de crise « qui sont des centres d’accueil permanent disposant de quelques lits permettant des prises en charge intensives et de courte durée pour répondre aux situations d’urgence et de détresse aiguës », permettent d’éviter ou de limiter des décompensations sévères et durables.
La description dans ce numéro de l’activité du centre d’accueil de la rue Garancière à Paris, tourné vers l’extérieur, répond parfaitement à la mise en œuvre in situ ces deux définitions.
On notera que ces deux formes d’accueil de la crise sont quelque peu oubliées dans la circulaire de juillet 1992 relative à la prise en charge des urgences psychiatriques.
S’agissant des situations d’urgence en direction des adolescents et jeunes adultes, nous manquons particulièrement de structures de soins intensifs et de thérapie brève qui leur soient dédiées. On trouvera ci-après comment sont accueillis les adolescents à l’hôpital Robert Ballanger en ce temps d’épidémies COVID.
Un autre segment essentiel de réponse à la crise correspond à l’implémentation de la dimension psychiatrique au sein des services polyvalents des urgences : les urgences psychiatriques représentent au moins 10% des admissions d’urgence générale des hôpitaux.
Il reste que cette proportion recouvre des situations très différentes : angoisse ou souffrance psychique intense, réaction émotionnelle et/ou agressive décuplée, agitation, évocation suicidaire, problème médical suite à l’ingestion d’alcool et/ou de drogues, état de confusion, crise de panique, délire… le traitement avec efficience de ces divers cas est exposé dans deux contributions : les interventions de psychiatrie dans un hôpital général en Ile de France, la création d’une unité de psychiatrie et de liaison (UPLI) adossée aux urgences générales d’un centre hospitalier sud francilien.
De nombreux Programmes territoriaux en santé mentale (PTSM), validés en région, intègrent dans leurs priorités une meilleure structuration des urgences en psychiatrie et la coordination des structures d’accueil d’amont et d’aval : formulons le vœu que les nouvelles contractualisations qui doivent en découler avec les acteurs concernés, débouchent sur des réalisations concrètes, accompagnées des financements adaptés.
Par ailleurs, en début de chaîne, la formation de « secouristes » en milieu ordinaire aux premiers secours en santé mentale (PSSM) nécessite une généralisation, déjà bien enclenchée avec l’appui et l’intervention de Santé Mentale Franc
Enfin, notre revue n’aurait pas été complète sans la transcription de deux témoignages bien réels d’une situation d’urgence et sans l’appréciation des associations des familles (UNAFAM) et de leur vécu en situation de crise : ces témoignages montrent parfaitement le chemin qui reste à accomplir pour améliorer l’accès à des soins diligents, articulés à des dispositifs d’aval propre à sortir de la crise.

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Les petits riens. Carnet de bord d'une éducatrice ordinaire

Article de Sabrina Boulanger

Paru dans la revue Le Sociographe, n° 75, septembre 2021, pp. 29-35.

Mots clés : Travail social : Métiers, Travailleur social, Implication personnelle, Journal, Management, Équipe, Collège, ITEP, Projet, Relation professionnelle, Usure professionnelle, Motivation, Adolescent, Témoignage

Cet article présente les réflexions quotidiennes d’une éducatrice travaillant en ITEP, confrontée à la difficulté d’accompagner ces jeunes dans un contexte institutionnel parfois complexe, et partagée entre la passion de son métier et la frustration de ne pouvoir s’épanouir totalement dans son activité professionnelle.

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Avoir 15 ans. La nouvelle morale des jeunes

Article de Cédric Enjalbert, Alexandre Lacroix, Michel Eltchaninoff, et al.

Paru dans la revue Philosophie magazine, n° 148, avril 2021, pp. 42-65.

Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Adolescent, Adulte, Maturation, Éthique, Croyance, Amour, Sexualité, Morale, Valeur, Témoignage

Voici un dossier totalement inhabituel dans sa construction, et qui ne saurait se lire comme les autres. Nous n’avons pas voulu écrire des analyses sur la jeunesse ; au contraire, nous avons souhaité aller à la rencontre des adolescents de 15 ans. C’est un âge difficile – celui de la classe de seconde, de l’entre-deux. Peut-être qu’à 17 ou 20 ans, on a déjà des idées assez tranchées. À 13 ou 14 ans, on garde un pied dans l’enfance. Mais, à 15 ans, on se trouve dans une sorte d’attente, de latence, qui se prête à la rêverie comme à la réflexion.
Quand commence-t-on à être vieux ? Peut-on faire confiance aux adultes ? Qu’est-ce qui vous choque ? Voici quelques-unes des questions que nous avons posées à des adolescents issus d’horizons divers, afin d’entrouvrir les portes de leur univers.
En rassemblant toutes les réponses que nous avons obtenues, il nous est apparu que ces jeunes n’ont pas tellement – contrairement aux soixante-huitards mais aussi à la vague punk – le désir d’apporter la contradiction à leurs aînés, aux parents et aux adultes. En fait, la contradiction, ils la portent plutôt en eux-mêmes, ils l’intériorisent. Au point d’être plus complexes et plus sages que leurs prédécesseurs ?
Lors d’un micro-trottoir mené à Bobigny, à Pantin et dans plusieurs arrondissements de Paris, nous avons enregistré des propos de collégiens et de lycéens sur le bien et le mal. Et recueilli quelques avis qui ne manquent pas de punch.
Michel Eltchaninoff est retourné dans le lycée de Vitry-sur-Seine où il enseignait il y a quinze ans, afin d’évoquer la religion, le blasphème ou encore la mort de Samuel Paty. Lors de cette rencontre avec une classe, tous les sujets sensibles ont été évoqués. Et l’on s’aperçoit que le discours de la laïcité, et plus généralement la critique de la religion, est interprété comme une attaque. Ces jeunes sont-ils devenus plus radicaux ou plus tolérants ?
Et l’amour dans tout ça ? La discussion que nous avons orchestrée laisse apparaître une étonnante transparence dans la manière d’évoquer les relations sentimentales et les préférences de chacun. Comme si ce qui comptait, aujourd’hui, c’était moins la liberté que la vérité sexuelle.