Dès leur plus jeune âge, les tout-petits participent aux fêtes de famille. [...] Mais quelle est leur place dans cet environnement et cette ambiance ? [...] Les auteurs de ce dossier ont veillé à proposer des apports sur le sens de la fête pour le jeune enfant, sur le pourquoi et le comment les professionnels de la petite enfance la mettent en scène, mais aussi des idées de projets pour changer de l'habituel temps festif et ritualisé. [Présentation de l'éditeur]

L’accueil des jeunes enfants en crèche s’est modifié ces dernières années. Afin de leur permettre de développer leurs compétences sociales et d’amener les équipes à mieux travailler ensemble, une organisation décloisonnée, favorisant la libre circulation des tout-petits dans les espaces de jeux, a vu le jour. Une façon de travailler bénéfique pour l’équipe, plus ouverte et coopérative, et pour les enfants, qui jouissent d’un accompagnement individualisé adapté.

Les professionnels connaissent l'importance d'offrir aux enfants des possibilités de découvertes et d'expérimentations au sein d'environnements riches et variés, mais aussi leur besoin de repères, de régularité pour se construire en toute confiance. […] Réfléchir à la place du tout-petit dans son environnement, la rendre visible en occupant l'espace public par ces sorties qui participent à son développement citoyen, ceci engage notre responsabilité à tous, et particulièrement celle des professionnels de la petite enfance

Parmi les dispositifs inclusifs mis en place dans les écoles maternelles accueillant des tout-petits avec troubles du spectre autistique, l’inclusion inversée est de plus en plus fréquemment utilisée. La présente étude vise à comprendre en quoi celle-ci permet de favoriser la socialisation de ces jeunes enfants. Les résultats mettent en évidence des conditions nécessaires à la réussite de ce dispositif et des pistes de réflexion pour son déploiement

Les mois de mai et de juin sont souvent ceux du questionnement quant à la rentrée à l'école maternelle des petits approchant de leur troisième anniversaire. Seront-ils prêts ? Auront-ils la force de passer cette étape, fréquemment présentée comme plus ou moins difficile et constamment qualifiée d'importante ? Pourtant, les jeunes enfants ne sont anxieux que si des adultes qui les accompagnent le sont. En effet, comment pourraient-ils être inquiets de ce qu'ils ne connaissent pas dans un monde où tout n'est que nouveauté et première fois ? Les bébés vivent sans cesse des aventures inédites et ils seront bien préparés à chacune d'elles si les adultes veillent à ce qu'ils réalisent leurs vrais premiers apprentissages de base

Comment amener de futurs professionnels de la petite enfance à dépasser le paradoxe qui existe entre un comportement bienveillant à l’égard des tout-petits et ce qu’ils ont souvent vécu lors de leur propre scolarité ? En effet, nombre d’entre eux ont tendance à penser que les contraintes de la vie – et particulièrement celles présentes à l’école – doivent être inculquées aux plus jeunes afin de les y préparer, faisant alors fi de la bienveillance. Or, susceptible d’être imitée, cette dernière peut se répandre dans la société.

La journée d’un assistant maternel est rythmée par de nombreux actes de la vie quotidienne. Si on peut les penser banals, ceux-ci favorisent pourtant le développement de l’enfant. Ils ont un impact sur ses apprentissages, sa confiance en lui et sa socialisation. En étant attentif aux besoins et à l’évolution individuelle de chaque tout-petit, le professionnel lui permet de grandir dans un contexte sécurisant.

Les enfants ont des choses à nous dire. Sujets de recherche à part entière, ils sont en effet capables en petite section de maternelle d’exprimer leurs pensées et leurs sentiments, notamment via des dessins, vecteurs de figuration de leurs représentations du monde. Ces dessins couplés à des entretiens montrent aussi comment les tout-petits intègrent les normes sociales et les interprètent.

Mettre son enfant à la crèche permet-il de favoriser son développement ? C'est en tout cas ce que pensent les parents. En collectivité, l'enfant sera au contact de pairs, ce qui aura un impact positif sur ses capacités sociales et langagières. Qu'en est-il vraiment ? La littérature scientifique est riche sur ce point mais ne fait pas consensus.

L'enfant qui entre à la crèche n'est pas désigné par un mot particulier, propre à sa place dans une telle institution. Or, les noms que nous donnons aux choses et aux êtres qui nous entourent sont une manière de reconnaître leur existence et leur identité. Ils peuvent être aussi des étiquettes qui enferment les individus dans des catégories, en niant leur capacité à changer. Pour désigner l'enfant qui entre à la crèche et reconnaître ce nouveau statut, sans oublier qu'il n'est pas que cela, nous pourrions alors faire appel à l'imagination et à un usage métaphorique du langage pour parler de l'enfant comme d'un être en devenir, qui passe d'une monde à un autre, de la famille à la société.