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Réponses 1 à 8 sur un total de 8

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Habitat précaire, actions sociales : des obstacles politiques

Article de Victor Poilliot

Paru dans la revue Le Sociographe, n° 82, juin 2023, pp. 61-73.

Mots clés : Action sociale : histoire et perspectives, Milieu rural, Habitat, Précarité, Conditions de vie, Travail social, SDF, Action sociale, Administration, Invisibilité sociale, Expulsion, Logement, Exclusion sociale

Privées durablement de logement, de nombreuses personnes se réfugient dans les espaces ruraux en s'installant dans des habitats bricolés, plus ou moins aménagés, dont les formes varient : cabanes, locaux agricoles, tentes, caravanes, véhicules. Alerté.es par ces situations, les travailleur.ses sociaux.ales sont empêchés.es dans leurs démarches par des obstacles politiques et législatifs qui marginalisent ces situations...

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De l'usage des méthodes qualitatives dans un processus de recherche-action

Article de Marjorie Lelubre

Paru dans la revue Les Politiques sociales, n° 1 & 2, juin 2020, pp. 54-65.

Mots clés : Action sociale : histoire et perspectives, Recherche-action, Qualité, Méthode, Changement, Concept, SDF

Dans le cadre de cet article, nous ambitionnons d’interroger les différents défis que comporte un processus de recherche-action et les pistes de solutions que nous envisageons pour y répondre. L’articulation entre le « savoir » et l’« agir » en constitue l’un des piliers fondamentaux. À cet égard, nous souhaitons mettre en avant en quoi les méthodes qualitatives sont essentielles pour la mise en œuvre
d’une recherche-action. Par le biais d’une revue de littérature, cet article débute par un rappel des grandes balises qui définissent le concept de recherche-action. Par la suite, c’est notre expérimentation de ce processus, au sein du secteur de la lutte contre le sans-abrisme et l’exclusion du logement en Belgique francophone, qui nous permet de mettre en lumière les mécanismes sous-jacents de la recherche-action. Les enjeux autour de la légitimité des savoirs de chacun, et la nécessité de construire et nourrir des relations de confiance sont deux défis au regard desquels nous approfondissons notre analyse au départ de ce terrain.

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Se construire comme professionnel de la recherche par la rencontre avec les professionnels de terrain. Apports réflexifs au départ du secteur de la lutte contre le sans-abrisme en Belgique francophone

Article de Marjorie Lelubre, Stéphanie Cassilde, Michel Parazelli

Paru dans la revue Écrire le social, n° 2, 2020, pp. 48-63.

Mots clés : Action sociale : histoire et perspectives, Recherche en sciences sociales, Travailleur social, Identité professionnelle, Recherche-action, SDF, Terrain, Partenariat, Belgique

Ce texte de réflexion éclaire l’apport fondamental des professionnels de terrain dans la construction des pratiques et de l’identité professionnelles du chercheur en sciences sociales. En mettant en avant ce que ce terrain « fait » au chercheur sous l’angle de son métier, nous identifions les mécanismes par lesquels le professionnel de la recherche parachève son apprentissage et/ou approfondit les questionnements propres à l’exercice de son métier. Nous partons de notre expérience commune de recherche dans le secteur de la lutte contre le sans-abrisme et l’exclusion du logement en Belgique francophone. Il apparaît qu’un « savoir-être » spécifique et adapté au terrain d’enquête est développé grâce à l’initiation assurée par les professionnels de terrain. Il alimente la réflexivité professionnelle du chercheur.

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Contexte d’émergence du Housing First

Article de Christian Laval

Paru dans la revue Vie sociale, n° 23-24, décembre 2018, pp. 23-30.

Mots clés : Action sociale : histoire et perspectives, Politique sociale, Logement, SDF, Santé mentale, Empowerment, Exclusion sociale, Projet de recherche, Etats Unis d'Amérique, Canada

Durant la fin du siècle dernier, les politiques néolibérales mises en place par Ronald Reagan aux États-Unis et Brian Mulroney au Canada malmènent la classe moyenne, marginalisent les syndicats et réduisent les programmes pour les plus pauvres, en particulier les programmes fédéraux de logement. À l’augmentation des personnes à faible revenu correspond une augmentation des personnes sans-abri : en 2004, les États-Unis comptaient 1,2 million de sans-abri, soit une augmentation de 25 % en huit ans. Cette augmentation, amplifiée par le mouvement de désinstitutionnalisation important aux États-Unis depuis les années 1970, s’est traduite aussi en termes de santé publique. Une population de sans-abri chroniques s’est alors enkystée dans des foyers dont la vocation était pourtant l’urgence sociale, et a fait un usage important de divers dispositifs sanitaires et sociaux coûteux (hôpitaux, services d’aide, prisons, justice) sans effet positif à moyen terme. Ils génèrent alors des coûts importants par leur utilisation des services 
Afin de répondre de manière pérenne à ce qui est devenu un véritable problème public dans la gestion sociale et économique des villes américaines, un programme de financement du gouvernement fédéral dynamisé par l’existence d’une structure de plaidoyer très active (National alliance to end homelessness) inscrit la lutte contre le sans-abrisme dans une forme de planification des politiques publiques, où une collectivité – une ville dans la majorité des cas – définit un plan d’action, Ten years plan to end homelessness, pour mettre fin au sans-abrisme qui fonctionne de fait comme une structure de lobbying. Cette planification donne une place importante à la mise en œuvre de programmes se réclamant du modèle Housing First.

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Housing First en Europe : une double genèse

Article de Christian Laval

Paru dans la revue Vie sociale, n° 23-24, décembre 2018, pp. 115-123.

Mots clés : Action sociale : histoire et perspectives, SDF, Pauvreté, Politique sociale, Logement, Déclaration universelle des droits de l'homme, Union Européenne, Belgique, Portugal, Espagne, Finlande

La « question sdf », en tant que problème public différencié de la lutte contre la pauvreté, commence à être portée par l’Union européenne au mitan des années 2000. Les temps deviennent plus durs. 900 000 personnes sans domicile fixe sont recensées en Europe selon les chiffres cités par la commissaire européenne Marianne Thyssen.
Face à un constat de chronicisation et de massification du sans-abrisme, le Parlement européen plaide pour une stratégie de résorption du sans-abrisme (déclarations d’avril 2008 et de décembre 2010). L’Union européenne est à la recherche de politiques dites innovantes et efficaces. Elle devient alors réceptive aux nombreuses expérimentations et données probantes déjà effectuées en Amérique du Nord. En outre, l’essai comparatif randomisé du programme canadien incluant 2 200 personnes (voir l’article précédent) donne encore plus de poids au modèle Housing first et le rend attractif pour une Europe en recherche de solutions, d’autant plus que les promoteurs américains insistent aussi sur la dimension du coût caractérisant ce type de programme.

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Parole(s) et savoir(s) des personnes directement concernées : l’exemple du programme expérimental « Un chez-soi d’abord »

Article de Christian Laval

Paru dans la revue Vie sociale, n° 20, décembre 2017, pp. 73-84.

Mots clés : Action sociale : histoire et perspectives, Lien social-Précarité, Santé mentale, SDF, Logement, Savoir, Expérience, Parole, Vulnérabilité, Empowerment, Rétablissement, Un chez soi d'abord

Le contexte expérimental du « Chez-soi d’abord » démultiplié par l’option « rétablissement » a été au carrefour de confrontation de différents savoirs (scientifiques, professionnels, expérientiels). L’évaluation de ce programme expérimental montre que les personnes directement concernées par un parcours de rue et des troubles mentaux sévères ne dissocient pas leurs vécus ayant trait à des situations vulnérables de ceux qui se caractériseraient par des capacités d’agir. En mettant particulièrement la focale sur la parole et sur les savoirs de ces personnes, comment la recherche, immergée dans cet environnement de savoirs multiples, peut-elle se situer ? La perspective ici tenue converge vers le fait que la voix des gens enquêtés est insubstituable en ce qui concerne notamment les choses qui comptent le plus pour elles (entendre des voix, « faire avec » une agoraphobie, traverser des épisodes anxieux ou dépressifs, avoir des ennuis administratifs, solder ses dettes avec la justice, etc.) et la manière dont elles font face à ces épreuves et trouvent les moyens de les dépasser ou sont en partie défaites par elles. In fine, notre posture de recherche a consisté à mieux comprendre comment la parole et les savoirs des personnes concernées rendent visible et documentent une situation de « relance personnelle » où vulnérabilité(s) et capabilité(s) sont inextricablement entrelacées.

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Expérimentation sociale : de la théorie à la pratique

Article de Aurélie Vion

Paru dans la revue Travail social actualités TSA, n° 84, juillet-août 2017, pp. 15-22.

Mots clés : Action sociale : histoire et perspectives, Innovation sociale, Politique sociale, SDF, Mission locale pour l'emploi, Insertion sociale, Utilité sociale, France, Royaume Uni de Grande Bretagne et d'Irlande du Nord

Penser les questions sociales et culturelles contemporaines : quels enjeux pour l'intervention sociale ?

Livre de Manuel Boucher, Jacques Donzelot, Didier Lapeyronnie, Alain Touraine, et al., édité par l'Harmattan, publié en 2010.

Mots clés : Action sociale : histoire et perspectives, Action sociale, Intervention sociale, Société, Évolution, Culture, Environnement social, Travailleur social, Pratique professionnelle, Travail social, Lien social, Sécurité, Mixité sociale, Prévention de la délinquance, Contrôle social, Quartier, Délinquance juvénile, Prise en charge, Immigration, Migration, Précarité, Droit d'asile, Identité, Ethnie, Citoyenneté, Participation, Politique de la ville, Racisme, Identité collective, Classe sociale, Intégration, Professionnalisation, Animation, Animateur, Rôle, Relation travailleur social-usager, SDF, Urgence sociale, Régulation sociale, Recherche en sciences sociales, Europe

Les transformations sociale et économique d'inspiration néolibérale et le traitement sécuritaire des inégalités sociales réinterrogent les modèles de protection et d'action sociales développés durant le vingtième siècle. Aux avant-postes de ces métamorphoses, les acteurs sociaux courent alors le risque de s'inscrire dans un espace " social-sécuritaire " tourné principalement vers la recomposition du contrôle social au détriment du renouvellement de leurs capacités d'émancipation. Pour éviter de sombrer dans un pessimisme favorable au développement d'une pensée catastrophiste et réactionnaire hostile à tout mouvement, les acteurs de l'intervention sociale doivent donc s'armer intellectuellement s'ils veulent identifier et comprendre les nouvelles questions sociales et culturelles et ainsi renouveler leurs pratiques sans renier les valeurs humanistes émancipatrices intrinsèques du " travail social ". Dans cette perspective, cet ouvrage collectif rassemblant d'éminents spécialistes du champ social et politique a une double ambition : faire une sorte d'état des lieux des connaissances produites sur les questions sociales et culturelles contemporaines ; montrer que la production de la recherche et sa valorisation dans le champ de l'intervention sociale peut permettre à cet espace hétérogène de sortir de l'hétéronomie. Les contributions et points de vue proposés dans ce livre constituent une ressource pour toutes celles et ceux qui souhaitent comprendre pour mieux agir et participer ainsi à la construction d'une société d'individus libres et solidaires à la fois.