Documentation sociale

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Réponses 1 à 10 sur un total de 23

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Les visages du sans-abrisme en France : la modélisation de la carrière de sans-domicile comme substitut de la catégorisation actuelle

Article de Aurélien Carotenuto Garot, Elsa Monténégro Marques

Paru dans la revue Écrire le social, n° 3, juillet 2021, pp. 3-18.

Mots clés : Lien social-Précarité, SDF, Typologie, Représentation sociale, Travailleur social, SIAO, Accueil d'urgence, Sociologie, Exclusion sociale, CHRS

En France, l’actuel système de catégorisation des personnes sans-domicile, auquel se réfèrent les acteurs du secteur de l’Accueil, de l’Hébergement et de l’Insertion (le secteur AHI) présente plusieurs biais épistémologiques qui impactent négativement l’action sociale à destination des populations SDF. L’objet de cet article est donc, dans un premier temps, de déconstruire les catégories utilisées par le secteur AHI, afin d’appréhender leurs fondements, leurs principales limites et leurs conséquences sur la qualité de l’aide portée aux personnes sans-domicile. Dans un second temps, cet article présentera les intérêts et quelques aspects de la typologie développée dans le cadre de ma thèse, afin de proposer un nouveau système de catégorisation des populations sans-domicile qui soit plus opérationnel que celui actuellement utilisé.

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La figure de l’enquêteur dans le quartier de la Villeneuve de Grenoble

Article de Maïlys Toussaint

Paru dans la revue Les Politiques sociales, n° 1 & 2, juin 2021, pp. 151-159.

Mots clés : Lien social-Précarité, Quartier, Banlieue, Enquête, Représentation sociale, Vie quotidienne, Espace, Émotion, Grenoble

En s’appuyant sur un récit de terrain restituant un moment d’échange entre l’ethnographe et une habitante d’un quartier de la Villeneuve de Grenoble, cet article soulève les réactions ambivalentes que suscite cette figure d’enquêteur, potentiel indésirable. Le contexte particulier de ce quartier, entre rénovation urbaine et enquêtes à répétition, influence et prédispose la perception de cette présence qui vient perturber et dérégler le déroulement ordinaire de la vie. À travers les notions d’habituation aux ambiances, de trouble et d’évitement, l’auteure explore les affects négatifs que peuvent générer les interactions entre enquêteurs et habitants. L’article montre que la conjonction entre des épreuves du passé, l’inquiétude du présent et l’anticipation de ce qui pourrait se produire génère une hypervigilance des habitants vis-à-vis des ambiances de leur espace de vie. Pour ces habitants sur le qui-vive, il y a toujours la possibilité que l’ambiance recherchée se teinte subitement de quelque chose de désagréable, ces affects négatifs troublant alors tant l’ordre interactionnel que la conduite ordinaire des activités.

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Entre bienfaisance et pollution. Les ambassadeurs d’ONG dans l’espace public

Article de Baptiste Véroone

Paru dans la revue Les Politiques sociales, n° 1 & 2, juin 2021, pp. 95-100.

Mots clés : Lien social-Précarité, ONG, Don, Représentation sociale, Émotion, Refus, Rue, Rencontre, Adaptation

Cet article traite des dispositions et des techniques que les ambassadeurs d’ONG présents dans les espaces publics urbains utilisent pour déjouer, par anticipation, les réactions et affects négatifs qu’ils peuvent générer. À partir d’expériences vécues et d’une enquête ethnographique, l’auteur analyse cette figure d’« indésirable », ambivalente du fait de sa fonction bienfaitrice. À travers des formations qui préparent l’entrée sur le terrain de ces salariés, ces derniers en viennent à développer certaines dispositions socioprofessionnelles, ainsi que des règles de conduites ajustées à leur statut d’indésirable tout autant qu’à leur objectif de récolte monétaire. Grâce à elles, ils apprennent, de manière subtile, à surmonter le sentiment de constituer une « pollution urbaine » et à susciter la sympathie des passants à leur égard. Un préalable nécessaire pour tenir bon et parvenir à recruter des donateurs.

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Perception et sémiose du malvenu. Retracer l’excommunication d’un participant dans une assemblée publique

Article de Mathieu Berger

Paru dans la revue Les Politiques sociales, n° 1 & 2, juin 2021, pp. 54-71.

Mots clés : Lien social-Précarité, Démocratie participative, Communication, Discours, Rejet, Représentation sociale, Exclusion sociale, Groupe d'appartenance, Discrimination

Les travaux en sciences sociales et politiques relatifs à la disqualification de certains participants dans des processus de démocratie participative ne manquent pas. La plupart d’entre eux traitent de la question en se focalisant sur les actes de discours ratés, malheureux, par lesquels les participants considérés apparaissent publiquement inaptes à la discussion, délibération, consultation, etc. Lorsqu’elles s’inquiètent de difficultés pouvant précéder la prise de parole, pointant la reconnaissance antédiscursive de l’énonciateur comme condition de félicité primordiale pour l’énonciation, ces recherches limitent souvent l’examen empirique à quelques critères catégoriels (genre, couleur de peau, signes culturels ou religieux, marqueurs de classe), et associent donc les processus d’exclusion à des types de participants. Dans ce texte, en revenant sur un exemple flagrant d’infélicité issu d’une ethnographie d’assemblées civiques en Californie, l’auteur retrouve les signes spécifiques et retrace les processus perceptifs et sémiotiques non verbaux à travers lesquels, en amont de la prise de parole, le caractère malvenu de la participation d’un individu “se pressent”, “se devine”, puis “se découvre” dans une séquence de microévénements générant un trouble croissant. Dans une perspective pragmatiste, l’indésirable y est redéfini dans les termes du malvenu, l’exclusion du participant — que l’auteur nomme ici excommunication — s’accomplissant pas à pas au fil d’une venue malencontreuse à la communauté communicante.

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Le poids de nos handicaps

Article de Sophie Niang

Paru dans la revue Le Sociographe, n° 71, septembre 2020, pp. XXXV-XLIII.

Mots clés : Lien social-Précarité, Stigmatisation, Banlieue, Jeune, Représentation sociale, Reconnaissance, Déscolarisation, Famille en difficulté

Ces mots, tous les jeunes issus de banlieue auraient pu les écrire ou les dire, car ils résonnent en nous. Et pourtant nous sommes des individus tout ce qu’il y a de plus singuliers. Certains ont des parents immigrés, d’autres sont des enfants de banlieue. Et puis, il y a celles qui ont fait le choix de porter le voile. Et enfin, il y a nous, les « comme moi », qui sommes un peu de tout ça. Quand on accumule autant de handicaps, tout devient plus complexe que pour les autres jeunes du même âge. On nous voit d’abord à travers toutes ces caractéristiques et le fait d’être en plus de la gente féminine n’arrange en rien les choses.

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Idées reçues sur les SDF : regard sur une réalité complexe

Livre de Thibaut Besozzi, édité par le Cavalier bleu, publié en 2020.

Mots clés : Lien social-Précarité, SDF, Sociologie, Représentation sociale, Socialisation, Addiction, Santé mentale, Hébergement, Insertion sociale

Les questionnements que posent aujourd'hui les "sans domicile fixe" n'ont jamais été aussi saillants, et symbolisent de façon aiguë la fracture sociale. Quel est leur nombre, leur profil socio-économique, leur trajectoire biographique, leur vie quotidienne ? Quels sont les modes d'intervention mis en place pour leur venir en aide ? Autant de points qui donnent lieu à schématisation et idées reçues que cet ouvrage s'attache à déconstruire.
Résultat d'une étude ambitieuse mêlant recherche et terrain, ce livre donne à voir la réalité du monde de la rue. Car c'est en observant ce qui se cache derrière le mot SDF que l'on pourra ajuster l'action sociale aux transformations contemporaines de la pauvreté.

Crise démocratique : la démonstration par les chiffres

Article de Hélène Padieu

Paru dans la revue Le JAS le journal des acteurs sociaux, n° 233, janvier 2019, pp. 42-43.

Mots clés : Lien social-Précarité, Vie politique, Démocratie, Sondage, Confiance, Représentation sociale

En ce début d'année 2019, les médias ont les yeux braqués sur tous les signes d'humeur des français. Au-delà des images-chocs que l'on nous montre sur les écrans - violences, soulèvements, blocus, ...- les instituts de sondages essaient d'objectiver cette question en pénétrant chez tous les français, même ceux qui ne manifestent pas. Et les constats sont extrêmement inquiétants, car l'on voit que le découragement et la défiance n'ont jamais été aussi forts.

En finir avec les idées fausses sur les pauvres et la pauvreté

Livre de Jean Christophe Sarrot, Marie France Zimmer, Claire Hedon, édité par Ed. de l'Atelier, publié en 2018.

Mots clés : Lien social-Précarité, Pauvreté, Société, Opinion publique, Représentation sociale, Analyse critique

Plus les inégalités augmentent, plus elles sont présentées comme le résultat d'une compétition économique où les vainqueurs démontrent leurs qualités et les vaincus leurs inaptitudes. Les pauvres sont sur le banc des accusés. S'ils sont pauvres, ce serait "de leur faute ". Le chômage, ce serait à cause d'eux, car "si l'on veut travailler, on trouve ". Les sans-domicile ? "S'ils sont à la rue, c'est qu'ils l'ont choisi".
Le manque de revenus ? "On ne vit pas trop mal avec un RSA" Au centre de ce procès, le "cancer de l'assistanat" favorisé par "un Etat qui dépense trop pour la protection sociale". Cibles privilégiées des attaques, les réfugiés, qui " viennent profiter de notre système de santé". Ce livre entièrement mis à jour par ATD Quart Monde réplique point par point à 117 idées reçues dont une trentaine inédites.
Accessible à un grand public, cet ouvrage démontre, chiffres, documents officiels et travaux de chercheurs à l'appui, que cette stigmatisation des pauvres repose non sur des faits, mais sur des discours qui masquent les véritables causes de la misère. Enrichi par les apports de 14 partenaires, cet antidote à la mise à l'écart des pauvres propose des idées neuves pour éradiquer la misère. Et si, au lieu d'élever des murs de préjugés, on construisait les ponts d'une société reposant sur l'égale dignité de chacun ? [présentation de l'éditeur]

Nourrir ou se nourrir. Renouveler le sens que l’on porte à l’acte alimentaire pour renouveler nos pratiques face à la précarité alimentaire

Article de Magali Ramel, Huguette Boissonnat

Paru dans la revue Forum, n° 153, février 2018, pp. 53-61.

Mots clés : Lien social-Précarité, Aide alimentaire, Alimentation, Santé, Rôle social, Précarité, Droit, Représentation sociale

Le sens et les représentations que l’on donne à l’acte alimentaire influencent la compréhension des incidences de la vie en précarité sur cet acte alimentaire et par la suite va diriger les réponses tant institutionnelles, professionnelles qu’associatives qui y seront apportées. L’objet de cet article est de le montrer en s’appuyant sur certains résultats de l’étude « Se nourrir lorsqu’on est pauvre – analyse et ressenti de personnes en situation de précarité » rédigée au sein département santé d’ATD Quart Monde. Les échanges sur lesquels se fonde cette étude, portent sur l’acte de se nourrir et de nourrir les siens en situation de précarité. Ils mettent en lumière l’importance de ne pas considérer uniquement les dimensions nutritionnelles et de santé de l’alimentation. Le rôle social de l’alimentation, sa fonction d’inclusion sociale, sont également grandement fragilisés par la vie en précarité. La compréhension du sujet dans toute sa complexité permet de porter un nouvel éclairage sur les barrières d’accès rencontrées et d’avancer vers des solutions pour garantir pour tous un accès digne et durable à l’alimentation.

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"Une représentation de la précarité sans effet sur les pratiques"

Article de Caroline de Pauw

Paru dans la revue Actualités sociales hebdomadaires ASH, n° 3036, 1er décembre 2017, pp. 32-33.

Mots clés : Lien social-Précarité, Santé-Santé publique, Médecin, Représentation sociale, Consultation médicale, Adulte en difficulté, Précarité

Si les inégalités sociales de santé ont leurs origines en dehors du système de soins, certaines pratiques professionnelles peuvent les renforcer ou les réduire. C’est ce que montre la sociologue Caroline De Pauw, qui a suivi des généralistes jusque dans leurs cabinets, où ils reçoivent des personnes précaires.