Vous êtes étudiant, professionnel, enseignant, documentaliste, chercheur en travail social ?
Accédez ici à tous les outils de PRISME vous permettant de chercher de la documentation et de suivre une veille documentaire spécialisées dans le secteur des sciences sociales et de l'action sociale.
Paru dans la revue Thérapie familiale, vol. 44, n° 4, décembre 2023, pp. 271-293.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Suicide, Relation soignant-soigné, Thérapie, Approche clinique, Psychothérapie, Empathie, Famille
Le suicide est souvent appréhendé comme un droit individuel, comme une décision à laquelle le sujet aboutirait par une délibération de soi à soi. La clinique nous donne tout autre chose à voir et à penser. D’une part, le suicide apparaît comme l’une des plus douloureuses blessures affectant les liens et la fiabilité dans les familles. D’autre part, il survient très souvent là où l’appartenance du sujet à son contexte interhumain est « mortellement » touchée. Plutôt que d’en appeler à l’autre auquel il ne croit plus, le sujet blessé se retourne contre lui-même, mais meurtrit indirectement les siens. L’un des enjeux de l’intervention thérapeutique vise alors à retrouver le champ interhumain originaire du mouvement suicidaire, et à y travailler les vécus d’injustice sans créer de nouvelles victimes. Il s’agit encore de mobiliser concrètement les proches – dont la présence s’estompe dans l’horizon suicidaire – en sorte de ré-affirmer les liens d’attachement, la solidarité et le soutien mutuel. Les auteurs s’interrogent enfin sur la manière de tenir bon, en tant qu’intervenants, face à ces confrontations éprouvantes à la proximité – ou à l’effraction – de la mort.
Extrait de sommaire du dossier :
- LANQUETIN Jean-Paul. Aller à… la rencontre
- SCHMITT Florence. La rencontre, un pèlerinage vers l'autre…
- AAVALUOMA Sanna. Démences : tisser un contexte bienveillant et apaisé
- LAURINI Olivier, PENNAMEN Virginie. «Un peu de bon thé ?»
- GAIGNARD Lise, BOUKET Gaël. "Faire pousser" la rencontre…
- FRERET-HODARA Myriam. Ecouter, ça s'apprend !
- NGUYEN Alexandra, BERGER Evelyne, HORLACHER Anne-Sylvie, FAVROD Jérôme. L'importance des premières minutes dans la création du lien
- COUPE Christophe, OLLAGNIER-BELDAME Magali. L'expérience de la rencontre dans le soin
- TISSERON Serge. La rencontre à l'ère des machines parlantes
L'accueil constitue l'amorce de tout processus thérapeutique. Cet instant fugace convoque les espoirs et les craintes des protagonistes de la relation de soin, mobilise les préjugés, amorce la dynamique transférentielle, provoque - ou pas - les résonances, et ouvre ou ferme les portes d'une possible rencontre. Malgré toute l'importance de ce premier instant qui balisera la rencontre, l'accueil fait relativement peu l'objet d'études approfondies. Notre recherche part de la question suivante : "Qu'est-ce qu'accueillir dans le champ de la santé mentale ?". Elle vise à proposer une conceptualisation en explorant le sens donné par des professionnels au sein de services d'urgences psychiatriques. L'analyse par théorisation enracinée (Glaser et Strauss, 1967) a permis de dégager quatre catégories conceptuelles : (1) processus singulier ; (2) intentionnalité ; (3) entre je(u) ; (4) ritualisation de l'accueil.
Paru dans la revue Empan, n° 121, mars 2021, pp. 94-101.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Hospitalisation, Psychiatrie infantile, Image de soi, Créativité, Équipe pluridisciplinaire, Confiance, Souffrance psychique, Approche clinique, Psychologie, Écriture, Relation soignant-soigné, Vie quotidienne
Parce qu’ils participent à la renaissance d’un sentiment de sécurité, les petits riens redonnent confiance aux enfants accueillis en service d’hospitalisation pédopsychiatrique et les accompagnent dans la reconstruction de l’image de soi.
Article de Jean Bernard Chapelier, Anastasia Toliou, Karine Nazir, et al.
Paru dans la revue Santé mentale, n° 236, mars 2019, pp. 21-79.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Groupe de parole, Cadre thérapeutique, Théorie, Méthodologie, Groupe, Institution, Non-directivité, Relation soignant-soigné, Crime sexuel, Alcoolisme, Addiction, Trouble bipolaire, Répétition, Approche clinique, Dynamique de groupe, Parole, Rogers (Carl)
Aujourd'hui les groupes de parole semblent une réponse universelle aux problématiques psychiques ou sociales. Tout se passe comme si le fait de proposer et de conduire un groupe de parole allait de soi. L'expérience montre pourtant la nécessité de se former à la dynamique groupale et de s'appuyer sur une réflexion d'équipe. Quels sont les fonctions du groupe de parole et les différents types de dispositifs ? Comment élaborer un cadre conceptuel et méthodologique ? Repères théoriques et illustrations cliniques
Le "bon sens" clinique n'existe pas, du moins en tant que tel. Il doit être réfléchi, choisi, établi, et résulter de valeurs professionnelles partagées.
Article de Walter Hesbeen, Jacky Merkling, Rocco di Vincent, et al.
Paru dans la revue Santé mentale, n° 230, septembre 2018, pp. 23-81.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Relation soignant-soigné, Altérité, Soin, Approche clinique, Relation interpersonnelle, Psychiatrie, Analyse de la pratique, Transfert, Violence, Prévention, Temps intermédiaire, Vie quotidienne, Psychiatrie infantile, Savoir, Compétence
La relation de soins se présente comme une attention particulière à autrui, par laquelle s'expriment l'intérêt que l'on porte à une personne et la reconnaissance de sa singularité. Cette relation soignante ne repose pas sur une technique de communication particulière. Il s'agit plutôt d'une disposition d'esprit spécifique qui s'ajuste à la réalité psychique du sujet. Le soignant s'appuie sur des savoirs expérientiels, mais aussi sur sa propre créativité. Dans un contexte où les professionnels dénoncent une perte de sens de leur pratique, comment réinvestir l'aspect relationnel des soins ?
Dans les schizophrénies, habiter ne va pas de soi. L'accompagnement au logement est donc déterminant pour le maintien des patients dans la communauté. Cet accompagnement parfois difficile et infructueux doit être considéré à la lumière d'une clinique de l'habiter, pour penser l'inscription dans un "chez soi". Par ailleurs, face aux retentissements de la maladie sur le fonctionnement quotidien, les soignants peuvent s'appuyer sur les outils de la réhabilitation psychosociale, en particulier ceux de la remédiation cognitive.
Article de Dominique Friard, Romaric Chatry Garcia, Jean Paul Lanquetin, et al.
Paru dans la revue Santé mentale, n° 218, mai 2017, pp. 21-71.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Infirmier, Infirmier psychiatrique, Entretien, Compétence professionnelle, Écoute, Approche clinique, Méthode, Accueil, Cadre thérapeutique, Évaluation, Supervision, Analyse de la pratique, Relation soignant-soigné, Transfert
Recevoir quelqu'un en entretien infirmier, c'est lui proposer un espace pour une possible rencontre et lui permettre de construire un savoir sur ce qui lui arrive. Pour s'y engager, le soignant doit s'appuyer sur un cadre théorique précis et être soutenu par le collectif et l'institution. Dans un contexte hospitalier tendu, les freins à cette pratique sont aujourd'hui nombreux. Comment les soignants peuvent-ils investir cet espace vital pour "savoir y faire avec la folie" ? Repères théoriques et pratiques actutelles.
La psychosomatique vise à dépasser la dichotomie corps/psyché qui fonde la médecine occidentale. D'origine psychanalytique, elle part de l'homme malade et de son fonctionnement psychique pour comprendre les conditions dans lesquelles se développe une pathologie somatique. Au delà des différences d'écoles, elle propose en plus des soins somatiques, une écoute qui tend à réveiller une vie fantasmatique endormie, voire bloquée sur le mode opératoire. Repères théoriques et illustrations en psychiatrie, psychomotricité, psycho-oncologie, dermatologie...