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Une organisation non gouvernementale africaine menant des actions en direction des enfants des rues accueille régulièrement des stagiaires occidentaux, notamment en psychologie, qui participent à son activité aux côtés d’éducateurs salariés locaux. Cela pose la question de l’acculturation et des relations interculturelles à l’œuvre. Une demande d’analyse de la pratique a été réalisée par la direction de cette ONG. Une analyse psychosociologique et clinique de l’ONG a été réalisée à partir des observations des stagiaires et ex-stagiaires et des discours des participants à cette analyse de la pratique. Le modèle théorique principal choisi est celui de l’emboitement des sept instances qu’Eugène Enriquez présente dans L’organisation en analyse (2003). Par ailleurs, la prise en compte de la dimension interculturelle entre un pays anciennement colonisé et un pays anciennement colonisateur permet de mettre en exergue certains dysfonctionnements organisationnels et des dynamiques intergroupes.
Paru dans la revue Empan, n° 116, décembre 2019, pp. 74-79.
Mots clés : Immigration-Interculturalité, Enfance en danger-Protection de l’enfance, Protection de l'enfance, ASE, Mineur non accompagné, Psychologie, Relation d'aide, Traumatisme, Rencontre
Je suis psychologue et je travaille dans un centre départemental de l’enfance et de la famille au sein d’un service qui accueille provisoirement des mineurs migrants orientés par l’Aide sociale à l’enfance. Ces mineurs non accompagnés sont pour la plupart orphelins et polytraumatisés. À partir des portraits de ces jeunes, nous interrogerons les conditions de la rencontre avec un clinicien dans le contexte spécifique d’un accueil temporaire. Nous tenterons de relever l’émergence d’une parole subjective et la trace parfois brûlante de ces parcours traumatiques non encore élaborés.
Dans un contexte psychosocial complexe et abrasif pour les identités les plus fragiles, un risque de peur et de rejet du musulman et de ses traditions est à craindre en occident. Les phénomènes de conversion et de radicalisation survenant dans des familles sans filiation islamique sont des facteurs aggravants. Le champ social, déjà largement infiltré de valeurs chrétiennes, opère en première ligne au cœur de ces problèmes et ses représentants ne sont pas épargnés par le risque de radicaliser pensées et actes. Une réponse par la formation et l’analyse des croyances individuelles est nécessaire pour préserver une authentique fraternité.