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Paru dans la revue Le JAS le journal des acteurs sociaux, n° 270, octobre 2022, pp. 23-28.
Mots clés : Lien social-Précarité, Citoyenneté, Valeur, Lien social, Partenariat, Association, Vie associative, Démocratie
C'est à l'issue de la pandémie, avec ses conséquences dramatiques sur l'économie et le social, qu'en 2021, un collectif d'une cinquantaine d'organisations, regroupant toutes les associations de maires et un grand nombre de fédérations associatives, ont souhaité promouvoir les valeurs de citoyenneté et de fraternité. A la suite d'une première tentative de mobilisation des communes et des associations, le 25 septembre 2021, ces organisations ont décidé d'amplifier la démarche, en faisant du 15 octobre de cette année une grande journée nationale de la citoyenneté et de la fraternité (JNCF). Et divers éléments ont encore accentué l'intérêt de cette démarche : l'aggravation de la crise climatique et événements internationaux avec la guerre en Ukraine. Face à ces crises, la nécessité de renforcer la capacité de résistance collective de la société a été perçue par tous comme prioritaire.
Il est donc maintenant important de faire le bilan de cette journée nationale de la citoyenneté et de la fraternité, pour mieux en dégager des perspectives, car il ne s'agit que du point de départ d'une mobilisation durable.
Mouvements sociaux, travail social, traitement des conflits, sortie de la violence : c'est au travers de l'ensemble de ces catégories d'étude que le sociologue Michel Wieviorka a observé le développement de la médiation et la progression des médiateurs sur le terrain de la création et de la réparation du lien social. Depuis la scène des rencontres de l'Association européenne de médiation sociale, qui se sont tenues à la mi-mai à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), il a retracé quelques fils conducteurs de cette vaste ambition prisée par les collectivités, dont les résultats doivent pourtant s'apprécier plus finement face à la montée parallèle et persistante des "logiques de rupture". Sans en faire une panacée incantatoire du vivre-ensemble, il appelle à une plus grande prise en compte des spécificités de ces acteurs qui façonnent des terrains d'entente : "La médiation portée par des demandes sociales et culturelles est différente de celle qui se développe au travers des politiques publiques." C'est pourquoi l'étude des dispositifs de médiation reste cruciale.
Paru dans la revue Empan, n° 120, décembre 2020, pp. 26-35.
Mots clés : Lien social-Précarité, Centre social, Lien social, CAF, Territoire, Démocratie participative, Insertion sociale, Citoyenneté, Intervention sociale, Accueil, Animation, Accès aux droits, Écologie, Vieillissement
Les centres sociaux, équipements de proximité et espaces de vie sociale agréés par la caisse d’allocations familiales, ont comme finalité l’inclusion sociale et la socialisation des personnes, le développement des liens sociaux et la cohésion sociale sur le territoire, la prise de responsabilités des usagers et le développement de la citoyenneté. Ils répondent aux problématiques sociales d’un territoire par la mobilisation des habitants dans une démarche globale d’interventions sociales concertées.
Paru dans la revue Direction(s), n° 166, juillet-août 2018, pp. 22-29.
Mots clés : Lien social-Précarité, Établissement social et médicosocial, Milieu rural, Territoire, Droits des usagers, Lien social, DSL, Personne âgée, Travailleur handicapé, Citoyenneté, Isolement, Inclusion
Le temps est au (re)déploiement d'établissements et services au coeur de la ville afin de garantir l'inclusion et la participation des usagers. Toutefois, le maintien d'une offre en secteur rural constitue un facteur de lien social, voire de développement local, qui nécessite que les directeurs fassent preuve d'inventivité et de force de conviction.
Le Secours Populaire Français (SPF) Occitanie s’est engagé dans une démarche d’expérimentation visant à développer une solidarité alimentaire de proximité, en investissant les dynamiques de circuits-courts sur plusieurs territoires, dans le cadre de ses activités d’aide alimentaire dans cinq comités locaux. Chaque comité a démarré à sa manière, tout en laissant des marges de manœuvre aux personnes impliquées, afin de déclencher un processus d’action collective. Cette recherche-action, se situe à la croisée de trois champs de recherche : les pratiques de solidarité, la participation citoyenne et l’accès à l’alimentation des personnes précaires. Fondée sur la constitution de « groupes-projet » composés de bénévoles, de personnes accueillies (et d’agriculteurs dans certains cas), elle interroge la place des personnes en situation de précarité dans l’émergence de formes démocratiques d’accès à l’alimentation, dans une perspective émancipatrice. Elle fait l’hypothèse que l’instauration d’une solidarité alimentaire de proximité, territorialisée, éco-systémique, dans une dynamique collective et participative, est vectrice d’émancipation sur les questions alimentaires et plus largement.
Pour S.Paugam, quatre types de liens attachent les individus entre eux et à la société. Si ces liens sont aujourd'hui plus fragiles, c'est surtout leur entrecroisement inégal, selon les individus, qui affecte la société toute entière. Le vivre ensemble serait-il toujours possible face à ces diversités ?
Développer le pouvoir d'agir des citoyens à l'échelle d'un quartier, d'une ville ou d'un village, c'est l'un des axes majeurs de l'action des 2000 centres sociaux présents dans toute la France. A rebours de l'idée reçue selon laquelle "pour résoudre les problèmes, il faut faire confiance aux experts", les équipes de salariés et de bénévoles de ces structures de proximité parient sur la capacité des habitants à imaginer des actions porteuses de transformations individuelles et collectives et à les mettre en oeuvre. Ce livre, qui recense plus de 25 initiatives portées par les citoyens eux-mêmes, nous emmène à la découverte d'un jardin partagé, d'une commission laïcité, d'une table de quartier, d'un journal, d'une laverie solidaire... L'occasion de rencontrer des jeunes et des moins jeunes, des pauvres et des moins pauvres, des urbains et des moins urbains qui chacun à leur façon réinventent le "vivre ensemble" et redynamisent les fondements de notre démocratie.
Article de Olivier Van Caemerbèke, Pierre Antoine Légoutière
Paru dans la revue Le Journal des acteurs sociaux JAS, n° 211, Novembre 2016, pp. 32-35.
Mots clés : Lien social-Précarité, Motivation, Citoyenneté, Environnement social, Lien social
A la veille des élections présidentielles, on espérait qu'un débat sur l'engagement citoyen se développerait en réponse à la nécessité de retrouver un élan collectif. Or, bien qu'il s'agisse d'une attente profonde de nos concitoyens, cette question n'est abordée que marginalement dans les programmes politiques. C'est d’autant plus regrettable que les acteurs locaux s'investissent de plus en plus dans cette direction. C'est ce que montre l'initiative prise dans le Pas-de-Calais pour co-construire une démarche collective de reconquête des valeurs républicaines, mais aussi l'agglomération de Mulhouse où se poursuivent avec succès les Journées citoyennes.
La persistance de la précarité dans nos pays pourtant si nantis impose, conjointement aux réponses politiques de solidarité, une réflexion sur les causes. Tandis que les facteurs d'explication les plus souvent avancés à cet égard sont de nature socio-économique (niveau d'études, revenu du foyer...), l'on s'intéresse plus rarement au rôle que jouent les liens personnels et familiaux dans les conditions de vie - ou plus exactement de survie - des personnes en situation de précarité ou de « pauvreté ». Dans les milieux favorisés, la famille est un projet important, parmi d'autres. Pour les personnes en situation de pauvreté, il est souvent le seul projet donnant encore sens à la vie. Les trajectoires individuelles disent les blessures que représentent les absences, les placements, les ruptures, mais aussi le combat pour préserver la cellule familiale. La famille est alors ressentie tout à la fois comme un lieu de souffrance et d'immense espérance.