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La danse du lien

Article de Jean Pierre Benoit, Anne Sylvie Pelloux, Bernard Golse, René Roussillonet al.

Paru dans la revue Enfances & psy, n° 98, octobre-décembre 2023, pp. 7-161.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Danse, Geste, Corps, Image du corps, Enfant, Adolescent, Subjectivité, Langage, Relation enfant-mère, Sens, Autisme, Espace, Périnatalité, Hôpital de jour, Émotion, Classe, École

La danse est un art ancien et populaire qui traverse l’ensemble des cultures. Ses effets de résonances donnent au corps le sentiment profond de se sentir vivant. Danser en groupe joue d’ajustements et d’accordages qui s’enracinent dans les premières chorégraphies du lien à l’autre. Certaines situations cliniques nous mettent face à d’impossibles élaborations verbales. Le passage par la danse pourrait alors représenter une voie pour construire des narrations et ainsi nous aider à mieux comprendre la variété des points d’arrimages de la psyché au corps. Dans ce numéro, danseurs, cliniciens du lien parent/bébé, d’enfants et d’adolescents, philosophes, anthropologues, pédagogues et chercheurs aborderont ces questions au travers de leurs expériences et de leurs pratiques

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La danse raconte une histoire dans un langage corporel

Article de René Roussillon

Paru dans la revue Enfances & psy, n° 98, octobre-décembre 2023, pp. 27-37.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Danse, Traumatisme, Langage, Corps, Subjectivité, Esthétique

À  partir de différents travaux de recherche l’auteur propose l’hypothèse selon laquelle la danse, celle des ballets en particulier, mais aussi celle des formes de danse plus populaire comme la breakdanse, le R&B, etc., « raconte une histoire », raconte l’histoire. Il s’intéresse plus particulièrement aux ballets et danses qui tentent d’exprimer des expériences archaïques éprouvées et vécues sous des formes qui précèdent ou n’ont pas pu avoir accès au langage verbal, qui sont « en deçà des mots » donc. Il s’agit d’expériences qui ont eu un caractère plus ou moins traumatique, la danse ayant alors pour fonction de leur fournir une forme intégrable dans la subjectivité grâce à la prime d’esthétique qu’elle rend possible.

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La danse, parole d’avant les mots ?

Article de Matthieu Bouvier

Paru dans la revue Enfances & psy, n° 98, octobre-décembre 2023, pp. 39-51.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Enfance-Famille, Danse, Langage, Parole, Psychologie, Geste

La danse est-elle un « langage du corps » ou bien forme-t-elle ce que Antonin Artaud appelait une « parole physique » ou « parole d’avant les mots » ? Les phrasés du geste dansé n’énoncent pas d’autre discours que celui de la sensation, dans ses déploiements intensifs et ses débrayages en figuralités (simulations perceptives, ressemblances, physionomies). Ce que la danse formule, c’est d’abord un chant du tonus, expression retrouvée des « affects de vitalité » en quoi consistait, dans la petite enfance, notre « dialogue tonique » avec les mouvements du monde et du vivant. C’est à partir des réponses mimétiques que l’enfant adresse aux mouvements du monde que l’on peut comprendre l’intuition profonde de Walter Benjamin, lorsqu’il postulait une liaison génétique entre le geste et la parole : un même don mimétique de « produire et distinguer la ressemblance » qui est la matrice expressive du langage. La pratique et le spectacle de la danse restent l’un des meilleurs sites d’expérience de ce don mimétique, quand le geste y est parlant.

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Annonce de surdité et accompagnement parental : dire « sourd » ou reconnaître l’entendement d’un sujet ?

Article de André Meynard

Paru dans la revue La Nouvelle revue - Education et société inclusive, vol. 2023/2, n° 96, juillet-septembre 2023, pp. 11-26.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Surdité, Enfant, Annonce du handicap, Parents, Accompagnement, Parentalité, Langage, Langue des signes, Communication, Exclusion sociale, Inclusion, Évolution

L’inscription en langage pour tout humain ne relève pas uniquement de l’acoustique mais concerne également le visuel, le gestuel et le tactile. En ce sens, les garçons et filles Sourds nous enseignent par leur entendement et leur prise de parole précoce possible dès lors qu’ils rencontrent des langues gestuelles. Langues qui les attirent et leurs parlent car porteuses des dimensions désirantes qui seules nous humanisent. Qu’en est-il pourtant du dispositif d’accompagnement parental et de cette notion d’enfant sourd qui s’inscrivent dans la dominante d’un texte culturel pour lequel il n’est de parler et d’entendre possibles que par le son ? En quels termes s’effectue d’ordinaire l’annonce de surdité ? Au travers de quelles croyances expertes ininterrogées ? Questionner le déni culturel omniprésent dans de tels dispositifs s’avère une nécessité éthique qui dévoile une imposture scientiste ayant des effets performatifs délétères.

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Redéfinir le rapport surdité-handicap à travers l’institution de la famille : parcours et discours de personnes sourdes et de parents d’enfants sourds face aux normes

Article de Pauline Rannou

Paru dans la revue La Nouvelle revue - Education et société inclusive, vol. 2023/2, n° 96, juillet-septembre 2023, pp. 27-38.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Surdité, Culture, Enfant, Identité, Prise en charge, Parents, Institution, Approche historique, Milieu ordinaire, Norme, Évolution, Langage, Communication

Dans cet article, nous proposons d’explorer, à travers leurs témoignages, des expériences de parents entendants d’enfants sourds face aux multiples normes et discours de la norme auxquels ils ont pu être confrontés. Normes médicales d’un côté, conjuguant certaines valeurs autour de la langue, la communication et la culture, et normes sourdes d’un autre côté, qui exposent et imposent parfois aussi des visions de ce que doit être la communication, l’éducation, la langue et la culture. Pour des parents d’un enfant sourd, à la fois extérieurs aux normes médicales et aux normes sourdes, il apparaît parfois difficile de ne pas se sentir dépossédés de certains choix ou obligés de choisir une option (de communication, de soin, de culture, d’éducation, de langues) contre une autre. Parfois pris en étau entre des normes médicales (détenant un certain pouvoir d’attribution de valeurs) et des normes liées à la culture sourde (issue de l’oppression et de la résistance à une prescription historique de normalisation), certains parents mettent en avant des difficultés à être au centre de luttes de pouvoir qui les dépassent parfois et pourtant les concernent au plus haut point dans leur rôle de parents.

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L’enfant qui avait perdu sa langue

Article de Isabelle Châtelet

Paru dans la revue Enfances & psy, n° 96, avril-juin 2023, pp. 41-51.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Silence, Mutisme, Symptôme, Secret, Langue, Langage, Enfant

« Mutisme » est un mot qui fait du silence un symptôme, une pathologie. En tant qu’atteinte durable de la parole dans certaines situations et vis-à-vis de certaines personnes, lui est attribuée une origine, ou une cause, qui n’appartient pas à l’enfant, même s’il en est l’agent. Parce que ce silence est adressé, fait énigme et suscite l’agacement, il est soupçonné d’être volontaire, intentionnel. Or on ne choisit pas de ne pas parler : il a perdu sa langue, on lui a coupé la langue, dit-on en français. Quelle est cette instance qui lui a ôté subitement et parfois pour longtemps l’usage de cet organe et qui agit à ses dépens ? L’enfant en serait le sujet, au sens d’une soumission à un maître qu’il ignore et avec lequel il collabore.
C’est à cette violence subie que réagit le témoin de cette mutité partielle, sans lésion mais persistante. Il voudrait la panser, restituer à l’enfant ce qu’il a perdu. Au risque d’un affrontement avec un fantôme auquel l’enfant mutique est attaché et qu’il semble ne pas vouloir lâcher.

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La parole intérieure : incidences théoriques et cliniques

Article de Olivier Douville, Patrick Conrath, Elsa Godart, Valérie Tartaset al.

Paru dans la revue Le Journal des psychologues, n° 404, mai/juin 2023, pp. 22-61.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Langage, Voix, Pensée, Approche historique, Conscience de soi, Cognition, Développement cognitif, Enfant, Psychose, Hallucination, Saint Augustin, Bovelles (Charles de), Vygotsky (Lev Semionovitch), Piaget (Jean)

Rien de plus banal, au fond, que la parole intérieure, cette voix qui accompagne nos pensées, nos élaborations, nos apprentissages, nos systèmes de connaissance, notre mémoire, nos jugements. Ce phénomène courant, mais sujet à de grands tumultes introspectifs, reste mystérieux à bien des égards et difficile à définir, d’où les multiples acceptions et terminologies utilisées pour tenter de le cerner.

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La « gestion de cas » : un exemple de Novlangue managériale ? Les risques de la réification langagière

Article de Arielle Gondonneau

Paru dans la revue Le Sociographe, hors-série n° 15, novembre 2022, pp. 163-173.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Vieillissement, Personne âgée, Langage, Gestion, Management, Vulnérabilité, MAIA

Un des effets de la Novlangue managériale dans le domaine de l’intervention sociale est le risque de réification langagière. Dans le champ de la vieillesse, la « gestion de cas » est un exemple de procédé métonymique qui peut enfermer les personnes âgées vulnérables dans un statut d’objets de soin, des « cas ». Ce risque n’est pas seulement une affaire de terminologie discutable. Il touche aussi les professionnels eux-mêmes, en les exposant au danger de ne devenir que de simples gestionnaires.

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La jeunesse n’est-elle réellement qu’un mot ? Essentialisation et catégorisation à l’épreuve des travailleurs sociaux

Article de Christophe Dargère, Jonathan Collin

Paru dans la revue Le Sociographe, hors-série n° 15, novembre 2022, pp. 105-119.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Langage, Travail social, Vocabulaire, Stigmatisation, Représentation sociale, Éthique, Accompagnant éducatif et social, Jeune

Les auteurs explorent les expressions ayant cours dans des dispositifs d’accompagnement socio-éducatif. Ils mettent en évidence que le mot « jeune » peut être une catégorie « fourre-tout » ou être associée à d’autres éléments qui conduisent au stigmate. Ces processus amènent à simplifier la situation des individus aux vulnérabilités multiples et à réduire l’accompagnement social au stigmate identifié. La réaction sociale découle alors des catégories employées et n’est pas sans conséquence sur les représentations sociales véhiculées à l’égard de ces jeunes. En conclusion, les auteurs proposent d’interroger l’éthique du langage employé pour penser l’action différemment.

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Relations éducatives et pratiques langagières des mineurs dans les réseaux sociaux

Article de Eric Lucy

Paru dans la revue Le Sociographe, n° 78, juin 2022, pp. XVII-XLI.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Langage, Réseau social, Mineur, Implication personnelle, Reconnaissance, Distance, Relation éducative

Les dangers des pratiques langagières des mineurs dans les réseaux sociaux et leurs écueils éducatifs adviennent le plus souvent des conditions sociales des effets ostentatoires du web sur des actes de langage devenus aujourd’hui un capital social. Le pari préventif consistera d’une part à admettre que la présence et l’échange quasi permanents comme la nécessité de la mise en scène de l’ego avec l’exposition de son profil vont induire un nouvel engagement pour les adultes, d’autre part à évaluer les enjeux performatifs de ce nouveau marché linguistique de la reconnaissance.

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