Documentation sociale

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"Il faut faire confiance aux jeunes des quartiers"

Article de Joëlle Bordet, Véronique Vigne-Lepagne

Paru dans la revue La Gazette des communes, n° 6/2602, semaine du 14 au 20 février 2022, pp. 18-19.

Mots clés : Citoyenneté, Jeune, Religion, Laïcité, Quartier prioritaire, Politique de la ville, Identité, Immigration, Pédagogie, Éducation populaire, Participation, Empowerment, Recherche-action

Après les attentats islamistes qui ont meurtri la France, des débats publics tendus sur le thème du "séparatisme", puis une crise sanitaire renforçant les inégalités territoriales et, aujourd'hui, un contexte électoral marqué par des prises de position radicales, le titre de la recherche-intervention dont Joëlle Bordet vient de publier les résultats avec l'Agence nationale de la cohésion des territoires (ANCT) fait presque figure de projet politique : "Écouter les jeunes des quartiers populaires pour les accueillir dans la démocratie". La psychosociologue a lancé ce travail de recherche collaborative après avoir été sollicitée, en 2014, par les acteurs (notamment l'imam) de la Meinau, à Strasbourg, dont de jeunes habitants venaient de rejoindre Daech, puis par d'autres villes confrontées à la radicalisation comme à la stigmatisation. Financé par les contrats de ville de ces communes, celui-ci a reçu le soutien de l'ANCT qui diffuse ce document avec un guide pratique devant permettre à toute ville (prioritairement dans le contexte des cités éducatives) de mettre en place les "ateliers de la pensée critique" expérimentés dans ce cadre. Les acteurs d'une dizaine de sites sont déjà en train de s'engager en ce sens.

La société qui vient

Livre de Didier Fassin, édité par Seuil, publié en 2022.

Mots clés : Lien social-Précarité, Société, Analyse critique, Environnement, Écologie, Mondialisation, Immigration, Épidémie, Terrorisme, Information, Démocratie, Argent, Technologie numérique, Autorité, Libéralisme, Participation, Mouvement social, Citoyenneté, Vie politique, Droits de l'homme, Famille, Banlieue, Milieu rural, Travail, Précarité, Police, Justice, Prison, Hôpital, Santé publique, Université, Culture, Inégalité, Reproduction sociale, Discrimination, École, Femme, Jeune, Droit d'asile, Territoire, Classe sociale, Genre, Racisme, Sexualité, Personne âgée, Laïcité, Économie sociale et solidaire, Consommation, Islam

Depuis quelques années, aucun discours sur notre société n'échappe au "langage de la crise" . Comme si la crise s'était mue en nouvelle normalité. Migrations, pandémies, démocratie, capitalisme, écologie, police, genres, questions ethno-raciales, laïcité, etc... Les outils de lecture sont devenus obsolètes et il est devenu de plus en plus difficile d'y voir clair. Aucun thème n'est épargné par la confusion.
Mais de quelle(s) crise(s) parle-t-on ? Quelles sont ses origines ? Pourquoi un langage de la crise ? Quelles actions ce langage rend nécessaires ou au contraire peut-il contrarier ? Plus qu'un instant de déflagration, la crise demeure un phénomène social duquel il est nécessaire de tirer du sens. Face à tous ces enjeux cruciaux, Didier Fassin, médecin et anthropologue reconnu, propose d'interroger ce "moment critique" .
L'ouvrage nous offre un diagnostic chirurgical sur l'état de notre société, dépassant les écueils du constat de fait ou de l'exercice divinatoire. Et puis, parce que les crises se neutralisent dans le débat public et médiatique, qu'un scandale en remplace un autre, ce livre est un formidable outil pour réactiver les consciences et rappeler que les dysfonctionnements d'une société survivent à leur déficit d'attention.
Didier Fassin a pu compter sur le travail de 63 contributrices et contributeurs de renom, dont la justesse d'analyse a permis de reconstituer la constellation des questions sociales qui sont sources de nos inquiétudes.

Sociétés inclusives et reconnaissance des diversités : le nouveau défi des politiques d'éducation

Livre de Jean Yves Rochex, Françoise Lorcerie, Alexia Panagiotounakos, Bruno Garnier, et al., édité par Presses universitaires de Rennes, publié en 2020.

Mots clés : Ecole-Enseignement, Intégration scolaire, Mixité sociale, Éducation, Concept, Égalité, Interculturel, Religion, Laïcité, Reconnaissance, Immigration, Identité, Langue, France, Brésil, République tchèque, Nouvelle Calédonie, Québec (Province du), Belgique

La charnière des XXe et XXIe siècles a été marquée par la prise en compte de la diversité en éducation sous plusieurs aspects : genre et orientation sexuelle, ethnie, langue. culture, religion, état de santé, âge, territoire... Le projet d'intégration sociale se conçoit de plus en plus dans la reconnaissance des différences et de moins en moins dans l'indifférence aux différences. Pour maintenir l'objectif de l'émancipation sociale, la définition de la citoyenneté s'enrichit de dimensions nouvelles : des compétences qui permettent de s'orienter dans des univers complexes et un renouvellement du cosmopolitisme correspondant à la mondialisation.
Cet ouvrage explore, dans différents pays. les aspects de cette diversité et les approches théoriques et méthodologiques, afin de mettre en évidence les capacités d'initiative des enseignants et tracer les contours d'une société inclusive.

Religion et discrimination

Article de Patrick Simon, Liza Rives, Nasar Meer, et al.

Paru dans la revue Hommes et migrations, n° 1324, janvier-mars 2019, pp. 6-139.

Mots clés : Immigration-Interculturalité, Immigration, Religion, Discrimination, Islam, Judaïsme, Ethnie, Voile religieux, Femme, Victime, Violence, Représentation sociale, Laïcité, Radicalisation, Image, France, Etat unis

Dans ses déclinaisons institutionnelles, spirituelles ou sociales, la religion – et singulièrement l’islam – est au coeur des débats de société dans de nombreux pays européens et outre-Atlantique. La crispation à l’égard de l’islam en France se lit dans de nombreux faits divers, dans les déclarations de certains commentateurs politiques et essayistes, et dans les sondages d’opinion. Le dernier sondage sur « les fractures françaises» réalisé en juillet 2018 par Ipsos pour la Fondation Jean Jaurès, Sciences Po et le journal Le Monde montre que, si 92 % des personnes interrogées pensent que la religion catholique est compatible avec les valeurs de la société française et 81 % pensent de même pour la religion juive, elles ne sont plus que 42 % à le penser pour l’islam. Les enquêtés sont également 73 % à trouver que la religion musulmane cherche à imposer son mode de fonctionnement aux autres alors qu’ils ne sont respectivement que 22 % et 21 % à le penser pour le catholicisme et le judaïsme. Ces perceptions relativement négatives de l’islam sont bien entendu influencées par le débat sur la laïcité, et la vague récente d’attentats qui a renforcé l’amalgame entre musulmans et terroristes, et plus généralement la conviction que l’intégrisme et la radicalisation à fondement religieux est propre à l’islam (47 % des personnes interrogées considèrent que l’islam «porte malgré tout en lui des germes de violence»).

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L'Europe des nations populistes

Paru dans la revue Alternatives économiques, hors-série n° 116, janvier 2019, pp. 8-9.

Mots clés : Action sociale : histoire et perspectives, Politique, Nationalisme, Idéologie, Union européenne, Islam, Christianisme, Immigration, Laïcité

Les nationaux-populistes et eurosceptiques conservateurs pourraient occuper plus d'un quart des sièges du prochain Parlement européen.Si le souverainisme les unit, le rôle moral et politique qu'ils assignent à la religion chrétienne les oppose.

Les enfants d'immigrés face à la radicalisation

Article de Emmanuel Jovelin

Paru dans la revue Forum, n° 155, septembre 2018, pp. 23-32.

Mots clés : Justice-Délinquance, Immigration, Radicalisation, Islam, Religion, Enfant de migrant, Quartier, Idéologie, Banlieue, Laïcité, Voile religieux, Discrimination, Violence, Ghetto, Exclusion sociale, Victime

Aujourd'hui, au regard des statistiques et des travaux menés sur le djihadisme, plusieurs enfants d'immigrés se sont radicalisés. La question principale à laquelle cet article tente de répondre est celle-ci : comment peut-on expliquer la radicalisation de certains jeunes issus de l'immigration ?

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L'islam dans une France et une Europe laïques : comment déjouer les pièges de l'extrémisme prétendu musulman ?

Article de Maurice Blanc

Paru dans la revue Pensée plurielle, n° 47, 2018, pp. 179-200.

Mots clés : Intégrisme, Radicalisation, Religion, Immigration, Intégration, Laïcité, Islam, Violence, France, Europe

Ce texte analyse la place de l’islam en France et en Europe. Il distingue ses formes pacifiques et ses tendances extrémistes et meurtrières. Il soutient que l’islam devrait avoir les mêmes droits et les mêmes devoirs que les religions chrétiennes, en France et dans l’Union européenne (UE). Il considère que les explications de l’extrémisme islamiste par les conditions socio-économiques locales, par les séquelles de la colonisation, ou par l’islam, sont complémentaires et ne s’excluent pas mutuellement. L’extrémisme islamiste est à la fois exogène et endogène à la France et à l’UE. Il y a beaucoup à faire en matière de dés-endoctrinement et le système carcéral est inadapté, particulièrement en France. La collaboration de tous les échelons de l’État avec la société civile est requise, dans une démocratie participative repensée et élargie.

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Ouvrir l’école aux parents immigrés pour la réussite des enfants (OEPRE) : un dispositif innovant pour favoriser la réussite scolaire des enfants de l’immigration, resté dans l’ombre

Article de Marie José Bernardot

Paru dans la revue Journal du droit des jeunes, n° 366-367, juin et septembre 2017, pp. 17-23.

Mots clés : Ecole-Enseignement, Immigration, Famille, Réussite scolaire, Laïcité, Coéducation, Relation équipe éducative-famille, Égalité des chances

L’école de Jules Ferry, laïque, gratuite et obligatoire, s’est construite sans et souvent contre les parents : il s’agissait dans les années 1880 de former avant tout des citoyens et des Français et de leur inculquer les valeurs républicaines et la langue française à une époque où celle-ci était minoritaire dans la plupart des régions de la République ; il s’agissait aussi de lutter contre l’influence de l’Église catholique, pas encore ralliée à la République et des familles.
Notre école de 2017 conserve l’empreinte de cette histoire et les relations entre école et familles restent difficiles. Ce n’est que dans les années 1970 que l’Éducation nationale a commencé à organiser les relations avec les familles ; et si l’on prône aujourd’hui la « coéducation » entre l’école et les familles, il y a encore très loin entre cet objectif énoncé et les pratiques qui mettent le plus souvent les parents à distance.
Il est cependant établi que la réussite scolaire des enfants est très liée au milieu socioéconomique de leur famille et que l’éloignement entre les familles populaires et l’école, la méconnaissance du fonctionnement de l’école, de ses attentes vis-à-vis des élèves comme de leurs parents, la difficulté de certains parents à suivre la scolarité de leurs enfants, à les aider le cas échéant, est un facteur important d’échec scolaire.
L’enquête PISA effectuée depuis 20 ans par l’OCDE place régulièrement la France parmi les pays qui obtiennent les plus mauvais résultats en matière de réussite scolaire des enfants issus des milieux populaires et tout particulièrement des familles immigrées.

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Ce qui nous unit : discriminations - égalité et reconnaissance

Livre de François Dubet, édité par Ed. du Seuil, publié en 2016.

Mots clés : Lien social-Précarité, Discrimination, Sociologie, Égalité, Inégalité, Différence, Tiers, Valeur, Identité, Exclusion sociale, Besoin, Individu, Société, Homme, Femme, Immigration, Ethnie, Appartenance sociale, Culture, Laïcité, Reconnaissance, Groupe social

Les discriminations reposent sur une double injustice D'une part, elles portent atteinte au principe d'égalité des individus. D'autre part, elles dénient la valeur des identités. Chez ceux qu'elles frappent, ces exclusions provoquent un désir d'égalité, un effort pour être "comme les autres", ou, au contraire, une revendication d'existence, une manifestation publique de dignité. Demande d'égalité et d'invisibilité, d'une part, besoin de reconnaissance et d'identité, de l'autre. Mais comment pouvons-nous être à la fois égaux et différents ? La seule manière d'échapper à cette contradiction est de construire un tiers définissant ce que nous avons en commun. Au thème de l'égalité des chances, il est nécessaire d'ajouter celui du commun et de l'égalité. Contre la guerre des identités, il faut opter pour la construction du social. François Dubet est professeur émérite à l'université de Bordeaux et directeur d'études à l'EHESS. Il a récemment publié, au Seuil, Pourquoi moi ? L'expérience des discriminations (2013) et La Préférence pour l'inégalité (2014).

Le terrorisme expliqué à nos enfants

Livre de Tahar Ben Jelloun, édité par Ed. du Seuil, publié en 2016.

Mots clés : Terrorisme, Approche historique, Islam, Religion, Liberté d'expression, Liberté, Laïcité, Immigration, France, Europe

Les jeunes sont une proie privilégiée pour la peur qui s'est installée au coeur de l'Europe, et en France en particulier, depuis les derniers attentats djihadistes. Comment les aider à s'en libérer ? En mettant des mots sur la chose. En retraçant l'histoire du mot terrorisme et des réalités qu'il désigne, depuis certains des épisodes les plus sanglants de l'histoire jusqu'au déchaînement actuel du fondamentalisme islamiste, auquel l'essentiel du dialogue est consacré.
A nouveau, c'est avec sa fille que Tahar Ben Jelloun s'explique ici. [présentation de l'éditeur]