Vous êtes étudiant, professionnel, enseignant, documentaliste, chercheur en travail social ?
Accédez ici à tous les outils de PRISME vous permettant de chercher de la documentation et de suivre une veille documentaire spécialisées dans le secteur des sciences sociales et de l'action sociale.
Article de Stella Tsamitrou, Sara Ramos Pereira, Sandrine Le Sourn Bissaoui, et al.
Paru dans la revue La Nouvelle revue - Education et société inclusives, n° 98-99, février-avril 2024, pp. 83-100.
Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Enfant handicapé, Autisme, TSA, Approche systémique, Scolarisation, Intégration scolaire, Interaction, Élève, Milieu ordinaire, Pair aidant, Formation, Acteur scolaire
Cet article présente des recherches observant les relations sociales entre enfants avec un Trouble du spectre de l’autisme (TSA) et leurs pairs en milieu préscolaire inclusif. Les travaux menés à l’international comme par nos équipes en France montrent que, dans la classe, les enfants avec un TSA interagissent beaucoup plus souvent avec les adultes qu’avec leurs pairs. La qualité des échanges entre pairs varie selon le type d’activité et les conditions plus ou moins structurées proposées par les adultes. Notre suivi longitudinal d’Unités d’enseignement (UE) en maternelle indique que la communication spontanée entre pairs évolue peu entre 3 et 6 ans. La mise en place d’un programme de tutorat entre pairs au moyen de tablettes numériques a permis d’étayer ces échanges de façon encourageante. Ainsi, accompagner la socialisation entre pairs est un enjeu essentiel des objectifs éducatifs inclusifs et repose sur la formation et le soutien des équipes éducatives comme des enfants.
Article de Christophe Chevalier, Arthur Imbert, Alicia Jacquot
Paru dans la revue Empan, n° 132, décembre 2023, pp. 35-42.
Mots clés : Handicap-Situations de handicap, AESH, Intégration scolaire, Enfant handicapé, Scolarisation, École, Inclusion, Niveau de qualification, Rémunération, Précarité, Conditions de travail, Implication personnelle, Enquête
Si les termes « inclusion scolaire » ou « élèves à besoins éducatifs particuliers » sont de plus en plus présents dans les médias, force est de constater que les accompagnantes des élèves en situation de handicap (AESH) sont quant à elles très rarement dans la lumière. Issu d’un travail de recherche en cours, cet article se propose de dresser les premiers contours morphologiques de ce groupe professionnel.
Paru dans la revue La Nouvelle revue - Education et société inclusive, vol. 2023/2, n° 96, juillet-septembre 2023, pp. 95-116.
Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Enfant, Surdité, Scolarisation, Bilinguisme, Intégration scolaire, Inclusion, Écrit, Accessibilité, Représentation sociale, Langue des signes
En France, depuis la loi du 11 février 2005, les parents peuvent choisir pour leur enfant sourd entre une scolarisation bilingue LSF-français écrit et une scolarisation monolingue, français oral-français écrit. Cette loi s’est vue accompagnée ces 15 dernières années de la création progressive des dispositifs permettant la mise en place concrète d’une scolarisation bilingue. Comment expliquer alors la part toujours aussi faible de ce mode de scolarisation sur le territoire (5 % des élèves sourds environ à la rentrée 2019 selon la Dgesco) ? Il semble que, malgré l’avènement du modèle inclusif dans les textes, le regard défectologique sur la surdité reste très prégnant, empêchant les professionnels de la surdité comme les parents d’enfants sourds d’envisager l’enseignement en LSF comme une option éducative sérieuse. Pour en rendre compte, nous analyserons tour à tour les discours professionnels adressés aux parents d’enfants sourds, les discours scientifiques et les discours institutionnels. Nous exposerons ensuite certains des préjugés les plus fréquents à l’encontre de l’enseignement en LSF et tenterons d’y répondre à l’aide des données issues de la littérature scientifique récente, espérant ainsi contribuer à poser les jalons d’un choix éclairé entre deux options éducatives légitimes.
Paru dans la revue La Nouvelle revue - Education et société inclusive, vol. 2023/2, n° 96, juillet-septembre 2023, pp. 77-93.
Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Enfant, Surdité, Scolarisation, Scolarité, Parents, Milieu ordinaire, Bilinguisme, Langue des signes, Accompagnement, Culture, Intégration scolaire, Acteur scolaire, Belgique, France, Québec, Suisse romande
Avoir un enfant sourd quand on est un parent entendant, c’est appréhender un nouveau monde, culturel et linguistique. La surdité entraîne les parents dans un nouvel ordre de représentations face au handicap et à la communication (Dalle, 2003). Le rapport à la surdité est un rapport conflictuel mêlant interrogations sur comment traiter ce handicap, comment définir l’enfant sourd : est-ce un enfant non-entendant qu’il faut réparer, ou est-ce un enfant avec une langue dont la modalité est visuo-gestuelle (Mottez, 1977) ? Ces questions, particulièrement sensibles en France, seront abordées à partir des données recueillies auprès des parents français lors d’entretiens semi-guidés. L’accompagnement des parents, qui doivent rapidement se positionner au regard de ces questions dès l’annonce de la surdité, va impacter sur l’enfant : soit il sera suivi comme un enfant handicapé et alors son inscription dans des institutions/établissements qui sont sous la tutelle de la santé jalonnera son enfance (Lachance, 2007), soit il sera accompagné comme un enfant ayant des incapacités, mais possédant une langue qui lui est propre (Gaucher, 2009).
Article de Lamine Fall, Awa Der Dieye Ndeye, Idrissa Diop
Paru dans la revue L'Autre, vol. 24, n° 1, janvier-mars 2023, pp. 79-90.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Santé mentale, Scolarisation, Prise en charge, Psychiatrie infantile, Intégration scolaire, Partenariat, DAKAR
L’unité de pédopsychiatrie « Kër Xaleyi » de Fann à Dakar, a mis en place un réseau de partenariat avec les familles et certaines écoles pour faire face à la complexité de la prise en charge scolaire dans les situations de pathologie mentale, voire de handicap psychique ou mental. Un lien s’est établi entre l’école et l’hôpital, avec des visites scolaires et des interventions auprès des directions d’école et des enseignants. Dans cet article, les auteurs décrivent ce dispositif à travers des cas cliniques illustratifs puis analysent les enjeux liés aussi bien à la scolarisation qu’à la santé mentale de ces enfants. Ils finissent par quelques propositions pour améliorer le cadre global de la prise en charge pédopsychiatrique.
Paru dans la revue Alternatives économiques, n° 422, avril 2022, pp. 54-57.
Mots clés : Handicap-Situations de handicap, Enfant handicapé, Scolarisation, Intégration scolaire, AESH
Malgré des efforts récents, la scolarisation des enfants handicapés reste un parcours semé d'embûches, en premier lieu à cause du manque d'accompagnants.
Paru dans la revue La Nouvelle revue éducation et société inclusives, n° 91, 2021-5, pp. 199-212.
Mots clés : Handicap-Situations de handicap, Enfant handicapé, Scolarisation, Besoin, Éducation, Intégration scolaire, Milieu ordinaire, Mixité, Politique sociale, Analyse comparative, Inclusion, Belgique, Suisse, Allemagne, France, Espagne, Finlande, Suède, Italie
Dans le contexte international de promotion de principes inclusifs en matière d’éducation, l’article compare huit pays européens dans leur mise en œuvre les nouvelles directives en matière de scolarisation des élèves à Besoins éducatifs particuliers (BEP). Dans une démarche de comparaison sociétale (Maurice, 1989) nous tentons d’éclairer deux questions principales. Quelle est l’articulation entre les notions de handicap et de BEP dans les systèmes éducatifs ? Peut-on remarquer des évolutions identiques selon les traditions de séparation ou d’intégration de l’enseignement ordinaire et spécialisé ? À partir de l’analyse des statistiques fournies par l’European Agency for Special Needs and Inclusive Education et d’un recueil de données de terrain par questionnaire et entretiens, l’enquête dégage deux orientations quant à la caractérisation des difficultés des élèves. D’un côté les pays qui délimitent strictement les BEP aux situations de handicap médicalement attestées, de l’autre ceux qui raisonnent plus largement en termes de besoins pédagogiques des élèves. Par ailleurs, le traitement des difficultés scolaires et des handicaps au sein des systèmes ordinaires de scolarisation se généralise, ce qui déstabilise les enseignants dans les pays à forte tradition d’enseignement spécialisé séparé (Belgique, Suisse, Allemagne, France).
Paru dans la revue La Nouvelle revue - Education et société inclusive, n° 91, vol. 5, 5-2021, pp. 127-138.
Mots clés : Handicap-Situations de handicap, Élève, Handicap mental, Déficience cognitive, Scolarisation, ULIS, Milieu ordinaire, Méthode pédagogique, Intégration scolaire, Besoin, Environnement, Adaptation, Écoute, inclusion
Cet article est construit autour de la rencontre de son auteure, professeure des écoles, et de deux élèves ayant des difficultés cognitives et scolarisés à la fois dans un dispositif Ulis-école et dans une classe de référence. Au fur et à mesure de son analyse de deux séances d’inclusion de ces élèves dans leur classe ordinaire, Fanny Thomas montre en quoi l’abord de ces enfants par le prisme de la différence produit des effets contraires au paradigme inclusif. Elle en déduit alors des principes d’action pédagogique pensés au bénéfice du bien-être et des apprentissages des élèves et de la prise en compte de leurs besoins, qu’elle articule à une réflexion sur l’école inclusive.
Cette contribution à deux voix s’est construite comme un dialogue qui enchâsse des perspectives, macro, méso et micro concernant l’éducation et les apprentissages à travers la diversité des apprenants. La diversité culturelle au sein du système français est un élément important dans l’appréhension de la situation de handicap, car elle donne à lire des phénomènes de société, des incompréhensions, des non-dits, qui ne facilitent pas le quotidien des personnes. Sur le plan épistémologique, l’objet de cet article est de situer les travaux scientifiques dans une entrée contextuelle au sein de laquelle les dimensions culturelles anthropologiques seront des sources explicatives (Sabatier, 2014). La situation territoriale envisagée est celle de Mayotte, en tant qu’illustration exemplaire et critique des liens entre classification du handicap et processus de désignation d’une situation de handicap. Ce dialogue imaginé entre des cultures et des contextes permet d’intégrer des paradoxes et des différences, en vue de les articuler en un tout ; c’est ce qu’on pourrait appeler la psychologie des contacts de cultures (Denoux, 2004). Nous tentons en même temps de contextualiser les questions posées par la classification du handicap, de les décontextualiser et de les recontextualiser, tels que le font S. Genevois et N. Wallian en 2020 dans le champ didactique, à partir de Mayotte ou du champ du handicap. L’intérêt de notre article ne réside donc pas dans une perspective centrée sur Mayotte, mais plutôt dans l’art de croiser autisme, handicap et contexte mahorais.