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Les mutations profondes que connaissent les sociétés occidentales affectent à tel point les façons de vivre en famille et les formes que celle-ci peut prendre que toute l’organisation antérieure se trouve remise en question. Apparaît de plus en plus clairement qu’être parent est une construction socio-psychique et non un donné biologique, et que les normes sociales et juridiques qui soutiennent la parentalité demandent à évoluer, d’une façon qui peut se révéler fondamentale. L’article essaie de décrire les conditions de cette évolution et les perspectives qu’elle dégage, tant au niveau des rapports parents-enfants que de la façon dont la société doit les réguler. Société confrontée à une complexification telle des situations parentales que la nécessité d’une refondation normative s’avère de plus en plus évidente, quelles que soient les résistances constatées.
Paru dans la revue Revue française de sociologie, vol. 56, n° 3, juillet-septembre 2015, pp. 525-560.
Mots clés : Enfance-Famille, Adoption simple, HISTOIRE, Famille, Législation, Filiation, Famille recomposée, Droits de succession, 1900-2015, 19ème siècle
Parallèlement à l’adoption dite « plénière », il existe en France une adoption « simple », qui ajoute au lien de filiation de l’adopté avec sa famille d’origine un nouveau lien, supplémentaire. De nos jours, cette adoption consiste le plus souvent, pour un beau-parent sans enfant, à adopter son bel-enfant majeur, auquel il est attaché, pour lui transmettre son patrimoine. Or, cette adoption simple, mal connue des sociologues de la famille, est aujourd’hui plus fréquente que l’adoption plénière. En utilisant les statistiques historiques du ministère de la Justice sur l’adoption simple depuis le XIXe siècle, nous retraçons l’histoire de cette institution depuis son introduction en droit français en 1804. L’objectif est de mieux connaître ce qu’est l’adoption simple, mais aussi de comprendre les raisons de son essor depuis les années 1970 et ce que cela révèle des transformations sociodémographiques et culturelles de la famille sur le long terme.
Paru dans la revue Cahiers français, n° 371, novembre-décembre 2012, pp. 1-73.
Mots clés : Famille, HISTOIRE, Sociologie, Couple, Famille monoparentale, Famille recomposée, Mariage, PACS, Homme, Femme, Parentalité, Intergénérationnel, Grands-parents, Droit de la famille, Politique familiale, Filiation
Livre de Martine Gross, Séverine Mathieu, Sophie Nizard, Joëlle Allouche Benayoun, et al., édité par Erès, publié en 2011.
Mots clés : Famille, Famille recomposée, Adoption, Famille monoparentale, Homoparentalité, Couple mixte, Couple, Changement social, Religion, Norme sociale, Christianisme, Judaïsme, Islam, Laïcité, Filiation, IVG, Procréation médicalement assistée, Mariage, HISTOIRE
Les transformations des formes conjugales et familiales (couples mixtes, familles recomposées, adoptives, monoparentales, homoparentales) et les avancées scientifiques en matière de procréation interrogent les modèles normatifs juridiques, religieux ou politiques ainsi que les représentations sociales, les pratiques religieuses et le fonctionnement des institutions.
À travers leurs travaux au croisement du religieux, du genre, de la sexualité et de la famille, des chercheurs en sciences sociales et humaines montrent comment les individus, les institutions religieuses et les autres acteurs sociaux (politiques, juridiques, médicaux, médiatiques...) agissent et interagissent.
En dépit de l'évolution des idées, des pratiques et des techniques, la dissociation entre filiation et engendrement n'est pas encore complètement entrée dans les représentations sociales. En témoigne le statu quo sur lequel a débouché la révision des lois de bioéthique en 2011, notamment en maintenant l'anonymat des dons de gamètes, l'interdit du recours à la grossesse pour autrui et l'accès à l'assistance médicale à la procréation aux seuls couples hétérosexuels.
La référence récurrente à la « nature » dans le droit, dans les pratiques et les imaginaires collectifs, relève de la sacralisation des liens biologiques. À certains égards, la référence au biologique et le discours religieux puisent au même réservoir de sens. Cette dimension symbolique nous donne ici à penser.
Paru dans la revue Enfances et psy, n° 29, pp. 39-49.
Mots clés : Enfant, Adoption, Famille, Filiation, Attachement, HISTOIRE
Les liens parents-enfants ne sont pas nécessairement et uniquement génétiques, biologiques. Ils sont aussi de nature affective et psychique et s'inscrivent dans un ensemble symbolique, où le juridique légitime la reconnaissance qui sous-tend toute relation humaine. L'enfant adopté a préalablement connu un abandon, avec rupture. Il faut donc tout mettre en oeuvre pour lui assurer stabilité et permanence dans sa nouvelle famille. Cela suppose que l'on connaisse bien aussi ceux qui sont susceptibles de devenir ses parents. Cela demande que la société soit prête à accueillir cette famille qui s'est constituée ou élargie par adoption, à la reconnaître comme une famille à part entière.