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L’auteur se propose de réfléchir à la place du père dans la société contemporaine en se demandant : « Que faut-il pour faire un père ? » Après quelques repères historiques de la place du père et partant de l’idée que la paternité se déroule toujours en même temps sur la scène individuelle et la scène collective, l’auteur fait l’hypothèse qu’il faut trois éléments : un enfant, une mère, une société. En plus d’être reconnu par l’enfant et la mère, le père doit être institutionnalisé et il doit aussi se reconnaître lui-même, ce que font les pères contemporains en quittant l’ancien modèle du pater familias et en inventant de nouvelles modalités d’être père – qui dérangent. Ce phénomène de société dépasse largement l’émergence de nouveaux comportements paternels et modifie radicalement la procréation, la filiation, l’éducation, la vie du couple, les rôles masculins et féminins.
Les mutations profondes que connaissent les sociétés occidentales affectent à tel point les façons de vivre en famille et les formes que celle-ci peut prendre que toute l’organisation antérieure se trouve remise en question. Apparaît de plus en plus clairement qu’être parent est une construction socio-psychique et non un donné biologique, et que les normes sociales et juridiques qui soutiennent la parentalité demandent à évoluer, d’une façon qui peut se révéler fondamentale. L’article essaie de décrire les conditions de cette évolution et les perspectives qu’elle dégage, tant au niveau des rapports parents-enfants que de la façon dont la société doit les réguler. Société confrontée à une complexification telle des situations parentales que la nécessité d’une refondation normative s’avère de plus en plus évidente, quelles que soient les résistances constatées.
Paru dans la revue Revue française de sociologie, vol. 56, n° 3, juillet-septembre 2015, pp. 525-560.
Mots clés : Enfance-Famille, Adoption simple, HISTOIRE, Famille, Législation, Filiation, Famille recomposée, Droits de succession, 1900-2015, 19ème siècle
Parallèlement à l’adoption dite « plénière », il existe en France une adoption « simple », qui ajoute au lien de filiation de l’adopté avec sa famille d’origine un nouveau lien, supplémentaire. De nos jours, cette adoption consiste le plus souvent, pour un beau-parent sans enfant, à adopter son bel-enfant majeur, auquel il est attaché, pour lui transmettre son patrimoine. Or, cette adoption simple, mal connue des sociologues de la famille, est aujourd’hui plus fréquente que l’adoption plénière. En utilisant les statistiques historiques du ministère de la Justice sur l’adoption simple depuis le XIXe siècle, nous retraçons l’histoire de cette institution depuis son introduction en droit français en 1804. L’objectif est de mieux connaître ce qu’est l’adoption simple, mais aussi de comprendre les raisons de son essor depuis les années 1970 et ce que cela révèle des transformations sociodémographiques et culturelles de la famille sur le long terme.
Bibliographie, Adresse, Colloque, Formation, Offre d’emploi, Publication, Veille sur des sites
Le site de la Fédération Nationale de la Médiation et des Espaces Familiaux présente notamment la définition et l'histoire de la médiation familiale, détaille toutes les étapes de la procédure et diffuse des informations sur le métier de médiateur familial.
Qu'elle soit géographique et/ou affective, recherchée, subie ou contrainte, etc., la distance " et son pendant, la proximité " est multiforme. Cet ouvrage, fruit d'une collaboration interdisciplinaire étroite, explore les apports qu'un dialogue entre sciences sociales, histoire et psychologie peut fournir à l'étude de la construction, du maintien et de la déliquescence des liens familiaux, parentaux et conjugaux, saisis au prisme de la dialectique distance/proximité.
Phobie scolaire, dyslexie, précocité intellectuelle, hyperactivité : les enseignants et les professionnels du soin sont aujourd'hui submergés par les demandes de traitement de "difficultés scolaires" imputées à un ensemble de plus en plus étendu de "troubles".Comment expliquer cette manière de concevoir l'échec scolaire comme un problème strictement individuel et de nature psychologique ou médicale ? Dans cette enquête, Stanislas Morel, sociologue, questionne la médicalisation de l'échec scolaire et montre pourquoi ces diagnostics et les traitements qui les accompagnent paraissent de plus en plus naturels. Il analyse la contribution respective des scientifique et des professionnels du soin, des hauts fonctionnaires et des experts des questions scolaires, des familles et des association de parents, de l'école et des enseignants, à la construction de cette prétendue évidence. Cet ouvrage éclaire d'un nouveau jour les inégalités à l'école, et interroge la situation d'une institution en passe de perdre la main sur la résolution collective du problème de l'échec scolaire.
Article de Jana JAVORNIK, Vilana PILINKAITE SOTIROVIC, Anca DOHOTARIU, et al.
Paru dans la revue Politiques sociales et familiales, n° 115, mars 2014, pp. 9-69.
Mots clés : Famille, Politique familiale, HISTOIRE, Travail des femmes, Jeune enfant, Garde des enfants, Crèche, STRUCTURE D'ACCUEIL DE LA PETITE ENFANCE, Soin, Vie quotidienne, Homme, Femme, Égalité, Congé parental d'éducation, Concubinage, Droit, Analyse comparative, GENRE, LITUANIE, ROUMANIE, POLOGNE, FRANCE, EUROPE