Vous êtes étudiant, professionnel, enseignant, documentaliste, chercheur en travail social ?
Accédez ici à tous les outils de PRISME vous permettant de chercher de la documentation et de suivre une veille documentaire spécialisées dans le secteur des sciences sociales et de l'action sociale.
Article de Jérôme Bourdieu, Sara Dezalay, Johan Heilbron, et al.
Paru dans la revue Actes de la recherche en sciences sociales, n° 243-244, septembre 2022, pp. 4-137.
Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Sciences humaines et sociales, Société, Idéologie, Sociologie, Recherche en sciences sociales, Approche historique, Autonomie, Enquête, Chercheur, Danemark, URSS, Grèce, Allemagne
Les sciences sociales sont attaquées ! Le ministre de la recherche en personne menace la sociologie et lance une grande inquisition contre l’"islamo-gauchisme" qui "gangrène" l’Université, un président de région veut couper des crédits à un institut d’études politiques, de grandes mobilisations s’élèvent contre le "wokisme"…
Enfin les sciences sociales retrouvent leur place en dissidence ! Enfin le pouvoir réagit ! Quel triomphe pour la sociologie !
Ce numéro revient sur les attaques dont la sociologie a récemment fait l’objet et montre qu’elles mettent en cause des acquis les plus élémentaires des sciences sociales, tout en revenant sur le paradoxe apparent de ces sciences sociales : toujours politiques parce qu’elles parlent du monde social, elles n’ont de force sociale que parce qu’elles se revendiquent de la science.
Une autre perspective s’ouvre alors qui fait de ces attaques contre les sciences sociales un objet d’analyse : comment expliquer sociologiquement les réticences à la sociologie ?
Article de Fabien Trécourt, Maud M'Bondjo, Hélène Soumet, et al.
Paru dans la revue Sciences humaines, n° 339, août-septembre 2021, pp. 24-55.
Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Philosophie, Mode de vie, Liberté, Temps, Politique, Amitié, Mort, Bonheur, Grèce
La philosophie antique n’a jamais été aussi vivante. Le développement personnel s’en empare, la pop culture s’en inspire ; en pleine pandémie, les anglophones ont même dévoré les ouvrages des stoïciens. Comme le montre notre dossier, ces textes vieillissent bien car les questions qu’ils soulèvent sont éternelles. Au 21e siècle, on peut encore affronter la mort en stoïcien ou en épicurien, comme ce champion d’un sport de combat que nous avons rencontré. On peut chercher le bonheur comme Platon et Aristote, vivre toute une semaine en pythagoricien puis en cynique. On peut réévaluer nos amitiés à l’aune de la pandémie, ou encore apprendre à consoler un enfant comme Boèce. Bref, l’idée de mettre en accord nos idées et nos actes, comme ont tenté de le faire les sages pendant leur vie, reste une exigence d’actualité. Cela se fait parfois au prix de réinterprétations, voire de torsions – le précepte « Connais-toi toi-même » n’avait rien de psychologique à l’origine ! Mais c’est aussi en cela que cette philosophie est vivante : elle ne cesse de cheminer et d’évoluer.
Pendant la période du confinement, la famille est apparue comme une "valeur refuge" , un lieu de protection face aux agressions sanitaires et aux crises extérieures. Pour autant, elle n'est pas exempte de discordes et de drames, parfois exacerbés par le huis-clos prolongé. En effet, si la famille, dans sa diversité, peut être considérée comme un havre de paix, elle est aussi, depuis des siècles, un groupe de personnes apparentées traversé par des tensions mortifères.
L'objet du présent ouvrage est d'étudier, de manière pluridisciplinaire, différentes formes et manifestations de brutalité à l'intérieur de la famille. Est d'abord privilégiée la mise en scène et en mots des déchirements familiaux, à la fois dans les journaux télévisuels, comme dans les romans, ou encore au cinéma. Une deuxième entrée rétrécit la focale et examine les violences conjugales en croisant les sources et les points de vue.
Un troisième volet se veut plus réflexif, allant des conflits familiaux autour des vocations religieuses féminines jusqu'à la question des droits de l'enfant au Togo.
Paru dans la revue Retraite et société, vol. 1, n° 83, 2020, 212 p..
Mots clés : Travail-Emploi, Pension de retraite, Parcours professionnel, Pension de réversion, Veuvage, Démographie, Femme, Politique des revenus, Solidarité, Niveau de vie, Régime matrimonial, Évolution, France, Finlande, Grèce
La pension de réversion n’est pas qu’une pension accordée en grande majorité à des veuves âgées ayant peu de ressources ; la réversion, c’est aussi le résultat de parcours professionnels, conjugaux, patrimoniaux et c’est, par-dessus tout, le reflet d’une certaine représentation de la société.
Ce nouveau numéro de Retraite et société nous rappelle l’importance de ce dispositif dans la France d’aujourd’hui mais aussi les ambiguïtés qu’il produit avec une juxtaposition de logiques disparates selon les différents régimes, parfois difficiles à justifier. En outre, les transformations structurelles et démographiques qui ont lieu depuis quelques années bousculent nos systèmes tels qu’ils avaient été pensés et conçus en d’autres temps. Les auteurs de ce dossier, à travers leurs contributions, nous proposent de simuler le prolongement de ces transformations et d’observer les incidences possibles sur la pension de réversion. Ils s’interrogent également sur les évolutions possibles de cette pension dans un contexte de discussions autour d’un régime de retraite universel en points. Et dans une perspective plus européenne, ils nous offrent une lecture approfondie des expériences grecque et finlandaise.
En exil loin de son pays natal, Hakim trouve un peu d'espoir dans la naissance d'un fils. Mais entre boulots précaires et petits commerces, la survie est difficile et rester ensemble n'est rapidement plus une solution. Séparé malgré lui de la femme qu'il aime, seul avec son enfant, Hakim va tenter de surmonter une nouvelle fois tous les obstacles pour réunir sa famille, jusqu'à prendre la décision la plus difficile de sa vie...
Acclamée par la presse qui la décrit comme "captivante", "bouleversante", "intelligente", et même "salutaire", L'Odyssée d'Hakim est l'histoire vraie du parcours d'un homme, un réfugié, arrivé jusqu'à nous parce que la guerre lui a tout pris.
Face à l'allongement de la longévité et à l'entrée massive ces prochaines années des baby-boomers dans le grand âge, il est important d'améliorer les savoirs sur les dynamiques de vieillissement. C'est l'ambition de cet ouvrage, porté par des travaux internationaux réunissant sociologues et professionnels de soins. Il développe et enrichit la réflexion autour des expériences du vieillir à partir du concept de déprise.
La déprise désigne un travail d'aménagement du parcours de vie qui s'appuie sur une série de tentatives de substitution d'activités ou de relations. Elle suppose une tension entre le sentiment des limites, corporelles et cognitives, et la volonté d'assurer une continuité identitaire mais aussi un désir de s'assurer une présence différente au monde. A contrecourant d'approches réductionnistes, âgistes et sexistes, qui ont construit une image négative du vieillissement, les auteurs, canadiens, français, allemands, suisses, rendent compte de ces "arts de faire" qui questionnent l'inscription des aînés dans le temps et l'espace, le rapport à soi et aux autres mais aussi les disparités sociales et genrées.
Ce tour d'horizon montre bien la nécessité de considérer les spécificités socioculturelles et politiques dans l'analyse des différentes figures du vieillir.
Dans cet article, nous prenons comme principe que la violence peut exister au sein des membres d’une même famille et se reproduire dans des groupes étroitement liés, comme dans une communauté d’immigrés. À travers l’exemple des Nigérians qui habitent à Athènes, nous montrons que la violence intra-communautaire pousse les individus à adopter des comportements abusifs, comme la prostitution. Dans ce contexte social de la violence, on induit que celle issue des membres d’une famille est la plus difficile à vivre et à éviter.