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Les représentations de professionnels d’une association à la suite de la gestion du premier confinement

Article de Michel Foudriat

Paru dans la revue Vie sociale, n° 37, avril 2022, pp. 51-64.

Mots clés : Travail social : Métiers, Établissement social et médicosocial, Travailleur social, Pratique professionnelle, Gestion, Crise, Direction, Foyer de vie, MAS, Foyer d'accueil médicalisé, ESAT, IME, Épidémie, Expérience, Confinement

Cet article présente des réflexions relatives aux effets de la gestion institutionnelle du confinement par une direction générale d’une association départementale. Il montre comment des représentations négatives ont pu se construire très rapidement à la suite des mesures singulières que la direction générale de l’association a prises pour gérer les conséquences du premier confinement. Les établissements du pôle « Hébergement » (foyers, FAM et MAS) se sont retrouvés, du fait du confinement des personnes qu’ils accueillent, dans un déficit de professionnels pour maintenir la continuité des activités. Pour pallier ce déficit, une cellule dite de recrutement a été instaurée par la direction générale afin d’affecter des professionnels des établissements du pôle « Accompagnement et insertion » (IME et ESAT) vers les établissements du pôle « Hébergement ». Les modalités effectives avec lesquelles les affectations ont été arrêtées ont généré chez les professionnels des épreuves concrètes qui, pour les uns comme pour les autres, se sont révélées insatisfaisantes. L’article montre en quoi les représentations sur la gestion institutionnelle de la crise sanitaire sont à considérer comme des constructions socio-cognitives contingentes liées aux expériences vécues par les différents professionnels dans le contexte de l’application des mesures du premier confinement.

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Une petite île comme laboratoire de la République : le confiage institutionnalisé à Saint-Martin

Article de Gilles Séraphin

Paru dans la revue Vie sociale, n° 34-35, 2021, pp. 253-269.

Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, Enfant placé, Famille naturelle, Pratique éducative, Assistance éducative, Tiers, Confiance, Pauvreté, Précarité, Statut social, Témoignage, Expérience, Saint Martin

Dans le cadre d’un programme de recherche portant sur les enfants confiés à un proche (epcp) dans un département d’outre-mer, cet article se fonde sur une recherche menée à Saint-Martin fin 2020. Ces dispositifs d’aide éducative en protection de l’enfance semblent généralement répondre aux besoins de la population, enfants, tiers comme parents. La mise en œuvre dans cette petite île est très spécifique, avec des particularités que l’on retrouve dans la plupart des territoires d’outre-mer (l’insularité comme ressource, l’héritage du confiage traditionnel, les migrations comme élément déclencheur, la prégnance de la matrifocalité…) ou qui sont propres à Saint-Martin (un territoire insulaire et divisé, une organisation territoriale originale qui créent des synergies, la création d’une aide spécifique comme « appel d’air », le facteur communautaire, la permanence des tiers et des référents, l’engagement des élus…).

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Considérés par le bas, les parcours en protection de l’enfance

Article de Pierrine Robin

Paru dans la revue Vie sociale, n° 34-35, 2021, pp. 159-170.

Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, Enfant, Projet de vie, Parcours institutionnel, Récit de vie, Expérience, Pair aidant, Chercheur, Socialisation, ASE, Changement, Loi 2016-297 du 14 mars 2016

Cet article interroge le concept de parcours en protection de l’enfance, un concept trait d’union entre acteurs politiques et scientifiques. Il s’attache à présenter l’appréhension des parcours dans l’arène scientifique et à souligner l’intérêt de développer en protection de l’enfance les approches processuelles. Par le recours à une approche de recherche participative, mobilisant des chercheurs pairs ayant une expérience dans les enquêtes en protection de l’enfance, cet article vise à donner une lecture par le bas des parcours en protection de l’enfance au travers de leur expérience. Il montre que, tout en présentant des répétitions par rapport à la socialisation familiale primaire, le passage par les services de protection de l’enfance peut représenter pour les premiers concernés une ouverture des possibles.

Expériences et innovations en matière de participation des personnes accompagnées à la formation des professionnels du sanitaire et du social

Article de Paul Morin, Annie Lambert, Emmanuelle Jouet, et al.

Paru dans la revue Vie sociale, n° 25-26, 2019, pp. 195-318.

Mots clés : Travail social : Formation, Expérience, Expérience pédagogique, Intégration, Relation éducative, Méthode de travail social, Identité professionnelle, Pair aidant, GEM, Santé mentale, Participation, Usager, Coopération, Rencontre, Posture professionnelle, IRTS Perpignan, IRTS Montrouge–Neuilly-sur-Marne, Suède, Norvège

- L’apport du savoir expérientiel des personnes usagères des services sociaux au sein de la formation en travail social. Paul Morin, Annie Lambert
- Produire des savoirs, construire de nouvelles identités et... partager le pouvoir : quand les personnes accompagnées forment les professionnels. Emmanuelle Jouet, Frédérique Zimmer, Élisabeth Damiani, Maëla Chapeau, Danièle Lévy-Bellahsen
- La reconnaissance des savoirs expérientiels dans la formation de pairs aidants Analyse d’un dispositif de formation au sein de l’irts Montrouge–Neuilly-sur-Marne. Alain Bonnami
- Préalables à toute participation des personnes concernées aux formations en travail social. Patricia Vallet
- Quand étudiants en travail social et personnes en situation de pauvreté croisent leurs savoirs. Elsa Piou Iliassi
- Retours d’expérience sur la contribution des personnes accompagnées aux formations professionnelles Interview de Carole Le Floch, par Brigitte Bouquet
- Promouvoir la participation en co-formation avec les personnes concernées Un souffle nouveau dans la formation des travailleurs sociaux... Laurence Mari
- Inclure les savoirs expérientiels pour améliorer la relation de soin et la formation des professionnels de santé Interview de Philippe Louzeau et Anne Marsick, par Paul-Fabien Groud
- Sensibiliser à l’expérience du handicap mental : le projet deshma, une formation collective pour des duos d’auto-représentants et d’enseignants. Cédric Routier, Agnès D’Arripe, Ingrid Fourny, Grégory Aiguier

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Des usagers en santé mentale chercheurs en sciences sociales

Article de Claude Deutsch

Paru dans la revue Vie sociale, n° 20, décembre 2017, pp. 197-213.

Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Recherche-action, Empowerment, Handicap psychique, Usager, Chercheur, Communication, Institution, Expérience, Advocacy France

Cet article relate l’expérience en cours de la recherche « De la disqualification à la prise de parole en santé mentale. Recherche sur les conditions d’émergence, de reconnaissance et de prise en compte de la parole des personnes dites handicapées psychiques par les décideurs publics », initiée et menée par l’association Advocacy France, association d’usagers en santé mentale. Cette recherche-action consiste à faire réaliser par des personnes concernées un travail d’enquête sur les situations de communication avec les institutions. Il s’agit de révéler à la fois les difficultés de communication rencontrées par les personnes pour s’exprimer et les difficultés pour les institutions d’entendre la parole des personnes en situation de handicap psychique. Le défi de cette recherche est de s’appuyer sur les usagers en santé mentale eux-mêmes pour repérer ces obstacles et préconiser des bonnes pratiques permettant de les dépasser.

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Rapports égalitaires dans la production des savoirs scientifiques : l’exemple des recherches participatives en santé mentale

Article de Baptiste Godrie

Paru dans la revue Vie sociale, n° 20, décembre 2017, pp. 101-116.

Mots clés : Action sociale : histoire et perspectives, Santé mentale-Souffrance psychique, Recherche, Santé mentale, Usager, Chercheur, Savoir, Expérience, Inégalité

La recherche en santé mentale constitue un domaine dans lequel le monopole des chercheurs sur la production de la science est particulièrement fort. Mais c’est également un domaine de recherche où ce monopole est remis en question, comme en témoignent les revendications, depuis les années 1970, de regroupements de personnes avec une expérience vécue des problèmes de santé mentale. Leurs critiques envers la production traditionnelle de la science ont contribué à l’essor d’approches participatives qui visent à placer les savoirs expérientiels de ces personnes au cœur des processus de recherche. En nous appuyant sur une analyse de la littérature anglo-saxonne, nous présentons, dans cet article, plusieurs types de recherche participative en santé mentale, leurs épistémologies sous-jacentes, et discutons de leur contribution au développement de rapports plus égalitaires dans la production des savoirs scientifiques en santé mentale.

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Le croisement des savoirs dans les recherches participatives. Questions épistémologiques

Article de Patrick Brun

Paru dans la revue Vie sociale, n° 20, décembre 2017, pp. 45-52.

Mots clés : Action sociale : histoire et perspectives, Exclusion sociale, Pauvreté, Participation, Formation, Savoir, Recherche en sciences sociales, Expérience, ATD Quart Monde, CNAM (Conservatoire national des arts et métiers)

Le mouvement ATD Quart Monde et le Conservatoire national des arts et métiers (Cnam) ont organisé en 2015-2016 un séminaire épistémologique autour des recherches participatives en croisement des savoirs avec des représentants de milieux de pauvreté et des professionnels. Le but était d’établir les plus-values de recherches académiques menées en croisement des savoirs avec ces acteurs et de préparer un appel aux chercheurs en faveur de cette démarche.
Trois problématiques ont structuré nos réflexions : la nature des savoirs expérientiels et les questions posées par la mise en dialogue de ces savoirs avec les savoirs académiques ; les conditions du processus relationnel mis en œuvre dans le croisement ; enfin, les critères de validation compte tenu des finalités différentes des participants et les modalités d’une co-validation.
Des consensus ont été actés, les bénéfices attendus pour chacun des co-chercheurs identifiés et un certain nombre de débats menés ouvrant sur un travail d’approfondissement de cette forme de recherche.

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Qu’apportent les savoirs expérientiels à la recherche en sciences humaines et sociales ?

Article de Eve Gardien

Paru dans la revue Vie sociale, n° 20, décembre 2017, pp. 31-44.

Mots clés : Action sociale : histoire et perspectives, Savoir, Formation, Expérience, Pair aidant, Handicap, Santé mentale, Empathie, Maladie chronique, Compétence

Cet article apporte un ensemble de connaissances relatives à la nature des savoirs expérientiels et à leurs modalités sociales de production et de légitimation. Il montre en quoi chaque être humain est concerné par ces savoirs expérientiels. Dans le même temps, certains de ces savoirs présentent de véritables spécificités : une typologie des savoirs expérientiels issus des situations liées au handicap, à la maladie chronique ou aux troubles de la santé mentale est ainsi présentée. Une fois cette contextualisation effectuée, une réflexion sur les causes de la non-reconnaissance des savoirs expérientiels et une discussion sur les intérêts des sciences humaines et sociales à les prendre davantage en considération sont développées. La conclusion revient sur les limites d’un parti pris trop dogmatique sur l’usage des savoirs expérientiels dans le champ académique.

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Parole(s) et savoir(s) des personnes directement concernées : l’exemple du programme expérimental « Un chez-soi d’abord »

Article de Christian Laval

Paru dans la revue Vie sociale, n° 20, décembre 2017, pp. 73-84.

Mots clés : Action sociale : histoire et perspectives, Lien social-Précarité, Santé mentale, SDF, Logement, Savoir, Expérience, Parole, Vulnérabilité, Empowerment, Rétablissement, Un chez soi d'abord

Le contexte expérimental du « Chez-soi d’abord » démultiplié par l’option « rétablissement » a été au carrefour de confrontation de différents savoirs (scientifiques, professionnels, expérientiels). L’évaluation de ce programme expérimental montre que les personnes directement concernées par un parcours de rue et des troubles mentaux sévères ne dissocient pas leurs vécus ayant trait à des situations vulnérables de ceux qui se caractériseraient par des capacités d’agir. En mettant particulièrement la focale sur la parole et sur les savoirs de ces personnes, comment la recherche, immergée dans cet environnement de savoirs multiples, peut-elle se situer ? La perspective ici tenue converge vers le fait que la voix des gens enquêtés est insubstituable en ce qui concerne notamment les choses qui comptent le plus pour elles (entendre des voix, « faire avec » une agoraphobie, traverser des épisodes anxieux ou dépressifs, avoir des ennuis administratifs, solder ses dettes avec la justice, etc.) et la manière dont elles font face à ces épreuves et trouvent les moyens de les dépasser ou sont en partie défaites par elles. In fine, notre posture de recherche a consisté à mieux comprendre comment la parole et les savoirs des personnes concernées rendent visible et documentent une situation de « relance personnelle » où vulnérabilité(s) et capabilité(s) sont inextricablement entrelacées.

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La saisie de la voix des usagers et des survivants de la psychiatrie dans le domaine de la recherche

Article de Anne Laure Donskoy

Paru dans la revue Vie sociale, n° 20, décembre 2017, pp. 179-196.

Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Usager, Psychiatrie, Recherche sociale, Expérience, Récit de vie, Témoignage, Participation, Royaume Uni de Grande Bretagne et d'Irlande du Nord

Contrairement aux voix de la psychiatrie, qui sont bien soutenues et qui bénéficient d’une attention médiatique et politique importante, celles des usagers et survivants de la psychiatrie sont souvent reléguées au rang de l’anecdote, de l’expression de la « maladie » et manipulées à des fins multiples. Leur validité ontologique et épistémologique est sapée, voire niée, dès lors qu’elles se rebellent, qu’elles osent critiquer les traitements ou violations des droits de l’homme dont les usagers et survivants de la psychiatrie font l’objet, ou encore certaines lectures académiques de leur vécu dans lesquelles elles se reconnaissent mal ou pas. Ainsi, si l’exploration de ces vies et de leurs formes est un sujet important, le travail singulier de saisie de ces voix l’est tout autant.
Cet article, écrit par une survivante de la psychiatrie qui est aussi une survivante chercheure, propose une exploration de la participation active des usagers et survivants dans la recherche médico-sociale publique en Angleterre comme exemple de saisie de ces voix, puis introduit le champ d’études appelé « mad studies ».

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