Documentation sociale

Vous êtes étudiant, professionnel, enseignant, documentaliste, chercheur en travail social ?
Accédez ici à tous les outils de PRISME vous permettant de chercher de la documentation et de suivre une veille documentaire spécialisées dans le secteur des sciences sociales et de l'action sociale.

Réponses 1 à 10 sur un total de 672

Votre recherche : *

L'enfant et le lignage : troubles dans la filiation. A propos de quelques situations en Afrique et en milieu africain en France

Article de Olivier Douville

Paru dans la revue Cahiers de l'enfance et de l'adolescence, n° 10, décembre 2023, pp. 95-108.

Mots clés : Immigration-Interculturalité, Généalogie, Interculturel, Intergénérationnel, Filiation, Mythe, Mort, Naissance, Enfant, Psychopathologie, Enfant de migrant, Afrique occidentale

Des enfants très jeunes, en Afrique de l’Ouest le plus souvent ou issus de l’immigration africaine, se sont vu qualifier d’« enfants-ancêtres », suite à divers symptômes de retraits psychiques. Il est important de situer d’un point de vue anthropologique les conditions d’apparition puis le sens actuel d’une telle nomination. Ce texte propose une exploration des liens possibles entre la situation d’« enfant » et la nomination d’« ancêtre », aujourd’hui que les violences dans l’histoire sociale et politique ont gravement détruit les ordres de filiations et des appartenances culturelles.

Expérience de la souffrance dépressive chez l’adolescent enfant de migrant(s)

Article de Théo Tarik Mouhoud, Jonathan Lachal, Marie Rose Moro, et al.

Paru dans la revue Enfances & psy, n° 98, octobre-décembre 2023, pp. 163-173.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, État dépressif, Souffrance psychique, Soutien psychologique, Adolescent, Migration, Enfant de migrant, Symptôme, Psychiatrie

L’adolescence de l’enfant de migrant(s) présentant une souffrance dépressive, semble être le théâtre d’une migration prise dans le processus de séparation-individuation, avec une menace de perte d’identité culturelle d’origine et des défauts importants de transmission de l’histoire familiale et migratoire. La culpabilité est entretenue par la « dette migratoire », l’illégitimité à souffrir provenant de la comparaison avec l’histoire parentale et de la non-reconnaissance de la souffrance par les parents. La prise en charge individuelle des adolescents enfants de migrants souffrants de dépression fait appel aux compétences en psychiatrie transculturelle des thérapeutes, ainsi qu’à la mise en place d’un travail centré sur la narration du fait des problématiques de transmission des récits familiaux et migratoires.

Accès à la version en ligne

Jouer pour soigner : un groupe thérapeutique pour les enfants migrants primo-arrivants

Article de Laurence Kouznetsov, Adeline Barbillat

Paru dans la revue La Psychiatrie de l'enfant, vol. LXVI, n° 1, janvier-juin 2023, pp. 33-47.

Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Enfant de migrant, Groupe, Précarité, Traumatisme, Jeu, Parentalité, Ethnopsychanalyse

Au sein d’une association qui propose une aide administrative et matérielle pour les familles migrantes dans le nord de Paris, nous avons créé un groupe pour les enfants de 0 à 12 ans. En partant d’un groupe d’observation, nous avons co-construit avec les patients un espace de jeu thérapeutique. Il s’agit d’un groupe ouvert réservé aux enfants, à horaires fixes hebdomadaires. Quels outils pouvions-nous choisir pour proposer un soin adapté à cette population à la fois précaire, instable, avec la barrière de la langue ? À travers deux vignettes cliniques nous partageons cette expérience d’un soin psychologique précoce, lorsque l’accès aux institutions n’est pas encore possible. Nous nous sommes appuyées sur les principes de l’approche transculturelle pour travailler avec ces patients au carrefour de plusieurs cliniques : celle de la précarité, celle de l’exil, celle du trauma et enfin celle de l’enfance et de la petite enfance.

Accès à la version en ligne

Entre surveillance disproportionnée et inaction à l’égard d’élèves issus de l’immigration considérés à besoins éducatifs particuliers : une recherche ethnographique

Article de Corina Borri Anadon, Tya Collins

Paru dans la revue La Nouvelle revue - Education et société inclusive, vol. 2022/3, n° 95, janvier-juin 2023, pp. 25-42.

Mots clés : Ecole-Enseignement, Courants de pensée en sciences humaines, Inclusion, Intégration scolaire, Enfant handicapé, Enfant de migrant, Élève, Risque, Exclusion sociale, Stéréotype, Relation d'aide, Interaction, Québec

Url

Les catégories mobilisées dans l’étude des migrations et des migrants

Article de Lucie Lepoutre, Gwendoline Malogne Fer

Paru dans la revue Migrations société, vol. 34, n° 189, juillet-septembre 2022, pp. 13-157.

Mots clés : Immigration-Interculturalité, Migration, Immigré, Politique, Enquête, Méthodologie, Clandestinité, Statistiques, Mineur non accompagné, Droit d'asile, Association, Travail social, Hébergement, Intégration, Mère, Enfant de migrant, Origine, Ethnie, Maroc, Espagne, France, Finlande, Sénégal

Les contributions des sept auteures de ce dossier thématique — Pauline Adam, Cléo Marmié, Lucie Lepoutre, Chloé Ollitrault, Linda Haapajärvi, Christine Tichit et Rébecca Ndour — mettent en avant les apports méthodologiques et théoriques des analyses attentives aux interprétations et pratiques des catégories mobilisées dans l’étude des migrations et des migrants. Après avoir montré, dans une première partie, comment les catégories et les processus de catégorisation, qui sont au coeur des politiques publiques, font l’objet d’usages différenciés de la part des acteurs institutionnels et associatifs, nous nous intéresserons, dans une deuxième partie, à la façon dont les personnes « catégorisées » vivent et s’approprient ces catégorisations. La diversité de ces usages rend compte de la difficulté à concevoir à la fois le caractère rigide des catégories et le caractère évolutif des trajectoires migratoires des personnes. Cette
difficulté nous incite, dans une troisième partie, à tenir compte des rapports sociaux de genre, de classe et d’âge dans lesquels s’inscrivent
ces processus de catégorisation et, dans une dernière partie, à analyser les catégories dans leurs dimensions relationnelle, spatiale et temporelle.

Accès à la version en ligne

La diversité, l’enfant et la honte

Article de Enrique Garcia

Paru dans la revue Métiers de la petite enfance, n° 304, avril 2022, pp. 35-36.

Mots clés : Petite enfance-Périnatalité, Jeune enfant, Différence, Éducation, Honte, Stéréotype, Enfant de migrant, Culture, Souffrance psychique

Tous les éducateurs sont concernés par la question de la diversité et de la différence. En vue de lutter contre les préjugés, ils imaginent régulièrement des activités qui mettent en valeur la culture d’origine des tout-petits. Or, certaines de ces expériences, maladroites, peuvent marquer d’une honte indélébile les enfants concernés. En effet, s’il existe des différences liées aux origines qui relèvent du folklore, d’autres, invisibles des professionnels, suscitent un embarras profond chez les tout-petits ainsi mis en avant.

Parentalité, objet fragile !

Article de Frédéric Groux, Gérard Neyrand, Marine Bertron

Paru dans la revue EJE Journal, n° 93, mars-avril 2022, pp. 18-47.

Mots clés : Enfance-Famille, Parentalité, Valeur, Stéréotype, Communication, Relation enfant-parents, Enfant de migrant, Traumatisme

Dossier composé de 9 articles :
- Parentalité : objet fragile
- Un intérêt public pour l'enfant recentré sur la parentalité
- La communication psychocorporelle parent/enfant déchue à l'ère moderne
- Parentalité et séries télévisées : une influence réciproque
- La parentalité en 2022 : plongée dans un monde d'injonctions
- Traumatisme et transmission
- Enfants de migrants : une vulnérabilité, un trésor
- Entre mère et professionnelle petite enfance
- Des ouvrages sur la parentalité

Jeunesses : d'une crise à l'autre

Livre de Yaëlle Amsellem Mainguy, Laurent Lardeux, Camille Peugny, Tom Chevalier, et al., édité par Presses de Sciences Po, INJEP, publié en 2022.

Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Jeune, Inégalité, Épidémie, Précarité, Intergénérationnel, Revenu minimum, État, Logement, Emploi précaire, Santé mentale, Étudiant, Insertion sociale, Immigré, Enfant de migrant, Milieu rural, Solidarité, Enquête

Fragilisée par le virus mais responsable de sa propagation par sa supposée désinvolture. Derrière cette image ambivalente de la jeunesse diffusée par les médias depuis le printemps 2020 se cache une réalité ancienne que la crise sanitaire ne fait qu'exacerber : précarité financière, anxiété et mal-être, études bousculées, difficultés d'insertion professionnelle, départ différé du foyer parental. A partir d'enquêtes originales, sociologues, politistes et démographes pointent les inégalités qui ne cessent de se creuser avec les autres générations et au sein même de la jeunesse depuis la crise économique de 2008.
En les passant au crible du genre, de la classe sociale, de l'origine ethnoraciale et du territoire, ils pointent une grande hétérogénéité de situations et de positions, notamment vis-à-vis de la crise sanitaire et dans la relation à l'Etat. Leurs résultats font ressortir les multiples facettes d'un âge de la vie que l'allongement de la scolarité a rendu encore plus central dans la construction des identités et l'acquisition des statuts.

L’élève adolescent en situation minoritaire. Le travail identitaire du sujet sur ses référents ethnoculturels

Article de Marie Jacobs

Paru dans la revue Sociétés et jeunesses en difficulté, n° 26, automne 2021.

Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Élève, Minorité culturelle, Identité, Enfant de migrant, Adolescent, Communauté, Établissement scolaire, Quartier, Mixité sociale, Religion, Bruxelles

Certaines affirmations identitaires juvéniles dans les quartiers populaires tendent parfois à être interprétées comme un signe de repli ou de refus d’intégration dans la société. Or, le processus de construction identitaire en contexte d’immigration ou en situation minoritaire se distingue par son caractère dialectique et multidimensionnel. L’article analyse comment les élèves de deux établissements scolaires bruxellois mobilisent différents répertoires ethnoculturels et négocient l’incidence de ces référents sur leur identité. Les résultats de cette enquête menée auprès de 21 élèves âgés de 15 à 18 ans mettent en lumière la réflexivité dont ils font preuve. Si le cadre scolaire et le caractère fédérateur ou ségrégatif des catégories sociales et ethnoculturelles circulant dans son enceinte structurent de manière contrastée les identifications des élèves, l’article démontre que ces derniers n’ont pas la volonté de se réfugier dans les référents ethnoculturels de la communauté environnante (celle du quartier, de la communauté religieuse, de la famille) et ont la capacité de raisonner leurs choix et de prendre position.

Texte intégral du document