Documentation sociale

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L’acquisition de la langue des signes française par l’enfant sourd en Suisse romande : l’investissement parental, son impact et ses limites

Article de Emmanuel Gaillard, Charles Gaucher

Paru dans la revue La Nouvelle revue - Education et société inclusive, vol. 2023/2, n° 96, juillet-septembre 2023, pp. 117-134.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Surdité, Enfant, Scolarisation, Parents, Milieu ordinaire, Relation familiale, Bilinguisme, Groupe de référence, Communauté, Culture, Identité, Projet éducatif, Suisse romande

Depuis les années 2000, la plupart des enfants sourds de Suisse romande sont scolarisés en classe ordinaire sans langue des signes. Malgré ce contexte, certains parents s’engagent pour accorder une place à la langue des signes française dans le projet éducatif de leur enfant sourd. Cet article propose d’une part de se pencher sur l’impact et sur les limites de l’apprentissage parental et de l’usage familial de la langue des signes française et, d’autre part, d’explorer les freins à la création par les parents de liens entre l’enfant et la communauté sourde. Se fondant sur les résultats d’une recherche qualitative plus large, cet article s’intéresse notamment aux questionnements identitaires suscités chez les parents par les langues signées et la communauté sourde.

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Expériences parentales de la surdité : convergences et divergences entre le vécu de parents entendants et de parents sourds

Article de Geneviève Piérart, Amélie Rossier, Charles Gaucher

Paru dans la revue La Nouvelle revue - Education et société inclusive, vol. 2023/2, n° 96, juillet-septembre 2023, pp. 57-75.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Surdité, Enfant, Diagnostic, Annonce du handicap, Parents, Personne handicapée, Milieu ordinaire, Éducation, Accompagnement, Appareillage, Communication non-verbale, Suisse romande

Cet article décrit les expériences de parents d’enfants sourds de Suisse romande autour de quatre thèmes : le diagnostic de surdité, l’implantation cochléaire, le suivi socio-éducatif de l’enfant et le mode de communication. Il croise les résultats de deux études menées auprès de parents d’enfants sourds de Suisse romande, réalisées respectivement en 2015 et 2020 et incluant des parents entendants et sourds. Les données ont été récoltées au moyen d’entretiens semi-directifs dans la première recherche et de focus-groupes dans la deuxième. Il ressort de l’analyse que les orientations des parents, qu’ils soient sourds ou entendants, influencent la qualité de leurs expériences, avec davantage de défis à relever lorsqu’ils prennent des options différentes de celles privilégiées par la majorité des services, ceux-ci s’inscrivant souvent dans une perspective de normalisation.

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Le QCEE : un nouvel outil pour étudier le développement de la compréhension des émotions par l’enfant

Article de Evelyne Thommen, Laetitia Baggioni, Aline Veyre, et al.

Paru dans la revue Enfance, vol. 73, n° 4, octobre-décembre 2021, pp. 413-434.

Mots clés : Petite enfance-Périnatalité, Enfance-Famille, Psychologie du développement, Émotion, Questionnaire, Outil, Visage, Jeune enfant, Enfant, Peur, Colère

La reconnaissance et la compréhension des émotions par l’enfant sont des aspects fondamentaux de son développement. L’étude présente les résultats obtenus à partir de l’évaluation de 284 enfants âgés de 41 à 135 mois. Le QCEE (Questionnaire de Compréhension des Émotions pour Enfants) a été utilisé comme outil de récolte des données. La reconnaissance émotionnelle est évaluée à l’aide d’expressions faciales alors qu’une tâche d’inférence d’émotions à partir d’une histoire permet d’évaluer plus spécifiquement la compréhension des émotions. Les résultats montrent que la joie est l’émotion la mieux reconnue, quels que soient l’âge et la modalité de présentation. La peur est mieux reconnue dans une histoire avec un contexte, plutôt que sur un visage, contrairement à la colère. Ces résultats permettent de montrer le partage très progressif des conventions de représentations des émotions sur le visage et dans les récits au cours du développement. Cet outil en langue française pourra être utilisé par les professionnels qui interviennent sur le développement du raisonnement émotionnel des enfants.

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Relations entre bilinguisme, performances scolaires et fonctions exécutives chez des enfants libanais de 8-10 ans

Article de Darine Al Naboulsi, Bruno Vilette

Paru dans la revue Enfance, vol. 73, n° 4, octobre-décembre 2021, pp. 391-411.

Mots clés : Enfance-Famille, Bilinguisme, Réussite scolaire, École primaire, Enfant, Lecture, Mathématiques, Développement cognitif, Acquisition des connaissances, Liban

De nombreux travaux mettent en avant les effets positifs du bilinguisme dans les domaines langagier, culturel, identitaire, psychologique, ainsi qu’au niveau des FE (Bijeljac-Babic, 2017). Toutefois, certains auteurs remettent en cause l’existence de ces effets (Paap et al., 2015). Cet article vise à clarifier les effets de l’apprentissage d’une langue seconde sur les fonctions exécutives et les performances académiques auprès d’enfants libanais. Une batterie d’épreuves évaluant le fonctionnement exécutif et les habiletés mathématiques et de lecture a été administrée à des élèves monolingues et bilingues âgés entre 8 et 10 ans et scolarisés au Liban. Les résultats confirment les relations positives attendues entre le bilinguisme, la flexibilité et l’inhibition, ainsi qu’avec les performances en lecture et en mathématique. Par contre, aucune relation n’est retrouvée entre le bilinguisme et l’impulsivité cognitive. Enfin, l’accès lexical chez les bilingues s’avère moins rapide et moins précis que chez les monolingues. En regard des résultats observés, deux nouvelles pistes de recherche sont proposées en lien avec les compétences académiques et les interventions.

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Cohortes d'enfants et développement à risque

Article de Pauline Burger, Romain Coutelle, Axelle Strehle, et al.et al.

Paru dans la revue Enfance, vol. 73, n° 3, juillet-septembre 2021, pp. 215-334.

Mots clés : Handicap-Situations de handicap, Autisme, Psychologie du développement, Réduction des risques, Méthodologie, Neurosciences, Génétique, Déficience cognitive, Maladie rare, Nourrisson, Enfant, Adulte, Psychopathologie, Épidémiologie

Les cohortes sont des outils à vocation multidisciplinaire. Elles peuvent servir de nombreux objectifs et ce d’autant plus qu’elles ont le précieux avantage de porter sur un grand effectif. Données renseignant l’épidémiologie en termes de facteurs de risque et de leur prévention ? Big data pour l’intelligence artificielle ? Outils de diagnostic et indicateurs de signes de risque ? Moyens de méta-analyse ? Chacun de ces objectifs peut constituer un enjeu des cohortes d’enfants. Mais cet enjeu distingue-t-il les cohortes d’enfants des cohortes d’adultes ? René Pry, coordinateur du numéro, interroge le caractère développemental des études prospectives de cohortes d’enfants et leur coût. L’après-propos d’Hélène Vulser nous suggère de répondre en termes de trajectoires évolutives entre l’enfance et l’âge adulte, exploitant ainsi les perspectives offertes par le concept de neurodéveloppement pour unir la psychopathologie développementale et la psychiatrie adulte.
Ce numéro est le premier à réunir des auteurs renommés pour présenter leurs cohortes d’enfants, s’interroger sur des notions couramment utilisées dans les études prospectives comme celle de trait autistique, et comparer les implications méthodologiques des études longitudinales experience-based et développementales. Il contribue à donner de l’étude de l’enfance une vue riche, diversifiée et multidisciplinaire, mais aussi sujette par là même à des inadéquations théoriques et méthodologiques qui sont ici relevées.

Sommaire :

- Avant-propos. Jacqueline Nadel. Page 215
- Introduction. Les études de cohortes. René Pry. Page 217 à 228
- GenIDA : l’histoire naturelle et les comorbidités des troubles du neurodéveloppement d’origine génétique. Pauline Burger, Romain Coutelle, Axelle Strehle, Florent Colin, Nicole Collot, David Koolen, Tjitske Kleefstra, Jean-Louis Mandel.
- L’épidémiologie pour comprendre le développement dans le TSA : l’exemple de la cohorte ELENA. Amaria Baghdadli. Page 253 à 262
- Recommandations dans le suivi et l’accompagnement précoce des bébés à risque de développer un trouble du spectre de l’autisme (TSA) : dernières avancées scientifiques. Martina Franchini, Marie Schaer, Stephan Eliez. Page 263 à 276
- Prospective longitudinal research in infants at elevated likelihood for autism spectrum disorder. Herbert Roeyers. Page 277 à 292
- Les « traits autistiques » ne sont pas autistiques. Laurent Mottron. Page 293 à 311
- Études longitudinales dans le TSA et position développementale. René Pry. Page 313 à 325
- Après-propos. Vers les cohortes d’adultes. Hélène Vulser. Page 327 à 334

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Les problèmes de sommeil chez le jeune enfant perçus par les mères : une étude qualitative sur les cognitions et stratégies maternelles

Article de Perrine Strugarek, Jaqueline Wendland

Paru dans la revue Devenir, vol. 33, n° 1, 2021, pp. 43-68.

Mots clés : Enfance-Famille, Enfant, Trouble du sommeil, Mère, Stratégie, Cognition

Cette étude qualitative explore les cognitions et les stratégies des mères françaises face aux problèmes de sommeil de leur enfant. Au total, 39 mères françaises d’enfants âgés de 8 mois à 4 ans ont répondu à un entretien portant sur leur expérience des difficultés de sommeil de leur enfant. Les résultats montrent une prédominance de cognitions associées à des difficultés affectives ou physiques vécues par les enfants pour expliquer les difficultés de sommeil, et l’utilisation préférentielle de stratégies de contacts physiques ou d’adaptation de l’environnement matériel pour y remédier. Ainsi, il semblerait que les mères ne pensent pas avoir une influence significative sur les difficultés de sommeil de leur enfant, alors qu’agir sur les cognitions et les pratiques dysfonctionnelles peut contribuer efficacement à résoudre les problèmes de sommeil de leur enfant.

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Le tempérament de l'enfant d'âge scolaire : validation d'une version française du questionnaire de Rothbart (Temperament in Middle Childhood Questionnaire)

Article de Sabrina Loquette, Philippe Brun, Katia Rovira

Paru dans la revue Enfance, n° 4, octobre-décembre 2019, pp. 453-471.

Mots clés : Enfance-Famille, Personnalité, Test de personnalité, Enfant, Questionnaire, Genre, Psychologie du développement, Rothbart (Mary)

L’intérêt des chercheurs et cliniciens se porte depuis de nombreuses années sur l’examen du tempérament chez l’enfant typique ou porteur de troubles émotionnels et/ou comportementaux. Or, les outils francophones permettant l’évaluation du tempérament chez l’enfant sont encore peu nombreux. Pour répondre à ce manque, nous présentant la validation d’une version française du Temperament in Middle Childhood Questionnaire (TMCQ) de Rothbart. Ainsi, 391 parents d’enfants tout-venant âgés de six à dix ans ont été invités à caractériser le tempérament de leur enfant au moyen d’une version française du questionnaire (TMCQVF). Les résultats indiquent que les échelles du questionnaire ont une cohérence interne acceptable et qu’elles entretiennent toutes un lien significatif avec le score total. Les résultats de l’analyse factorielle exploratoire mettent en évidence une structure factorielle à 4 facteurs nommés Autorégulation, Ouverture/Engagement cognitif, Ouverture/Engagement corporel et socio-émotionnel, et Affectivité négative. Cette structure, jugée acceptable par une analyse factorielle confirmatoire, est proche de la structure originelle définie par Rothbart. Enfin, l’étude des différences tempéramentales en fonction du genre fait apparaître des résultats cohérents avec la littérature. En somme, les propriétés psychométriques du Temperament in Middle Childhood Questionnaire version française, la richesse des situations quotidiennes décrites, sa facilité de complètement par le parent ainsi que sa capacité à décrire finement le tempérament de l’enfant d’âge scolaire font de ce questionnaire un outil très intéressant à utiliser dans les recherches sur le développement des enfants.

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Technologies cognitives pour l'enfance

Article de Ilaria Gaudiello, Elisabetta Zibetti, Olivier Masson, et al.et al.

Paru dans la revue Enfance, vol. 71, n° 3, juillet-septembre 2019, pp. 299-426.

Mots clés : Enfance-Famille, Intelligence artificielle, Robot, Technologie numérique, Psychologie du développement, Enfant, Apprentissage, Développement cognitif, Technique éducative, Objet

Les objets connectés, on connaît. On connaît la montre qui calcule le nombre de nos pas, nos accélérations cardiaques et notre tension. On connaît le système de régulation de notre chauffage à distance, ou de surveillance de notre habitation… Mais ici c’est différent. Les objets connectés dont parle Charles Tijus ont un objectif éducatif. Ils sont « à comportement », ils s’adaptent à leurs utilisateurs, ils interagissent avec leurs… leurs quoi, d’ailleurs ? leurs partenaires ? leurs clients ? leurs élèves ? Charles Tijus est‑il le nouveau Lewis Caroll et nos enfants les nouvelles Alice ? Tout ce numéro est‑il consacré au pays des merveilles ? Un pays où les objets parlent, conseillent, expliquent, se mettent au niveau cognitif de l’enfant pour exploiter au mieux ses capacités, agissent comme des précepteurs des temps modernes au service de l’intelligence des enfants.
Au moment où les craintes de voir les outils numériques dépasser et coloniser l’intelligence humaine, il est désaltérant de prendre en compte l’autre possibilité de ces outils : servir et transcender l’intelligence humaine. Charles Tijus et tous les auteurs de ce numéro nous font rêver, oui, mais il s’agit d’un rêve rationnel, largement accessible… et déjà en partie atteint.
À lire absolument par tous ceux qui, par-delà le rêve, s’intéressent au développement et à ses facteurs d’épanouissement.

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Créer un manga en classe à l'aide d'un environnement numérique

Article de Sandra Nogry, Mélanie Bellanger, Muriel Prévot Carpentier, et al.

Paru dans la revue Enfance, vol. 71, n° 2, avril-juin 2019, pp. 155-180.

Mots clés : Ecole-Enseignement, Psychologie du développement, Enfant, École primaire, Créativité, Technologie numérique

Bruner (1996) a souligné l’importance de l’élaboration de récits pour le développement de l’enfant et l’intérêt de mettre en place cette pratique dans le cadre scolaire, éventuellement soutenue par un environnement numérique. Cette étude vise à mieux comprendre comment un tel environnement numérique prend place parmi les instruments utilisés par les élèves au cours de l’activité narrative et comment il influe sur la construction du récit. Dans cette étude de cas, une analyse de l’activité des élèves en situation fondée sur l’approche instrumentale (Rabardel, 1995) est réalisée. Celle-ci montre que l’environnement numérique motive l’enseignante à proposer une activité narrative, oriente les choix des élèves, mais n’est utilisé que dans l’étape de mise en forme du récit élaboré. Il fait partie d’un système d’instruments plus large dans lequel le langage mais aussi les gestes assurent des fonctions de médiation centrales dans l’activité narrative ; celles-ci font l’objet d’une analyse détaillée. Cette étude s’inscrit dans le programme de recherche ergonomie pour l’enfant qui se fonde sur les théories et méthodes propres à l’ergonomie afin d’étudier les rapports des enfants aux outils numériques. À l’issue de l’analyse, des recommandations pour la conception d’outils numériques qui soutiennent le développement de la créativité des enfants sont proposées.

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