Documentation sociale

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Remobiliser avec Dynamo, lieu de vie et d'envies

Article de Sophie Massieu

Paru dans la revue Direction(s), n° 221, juillet-août 2023, pp. 10-12.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Insertion sociale, Jeune en difficulté, Atelier, Art, Financement, Insertion professionnelle, Mission locale pour l'emploi, PJJ, Délinquance juvénile, Prévention de la délinquance, Troyes

Au travers d'ateliers artistiques ou à visée professionnelle, Dynamo aide des jeunes dit invisibles à acquérir savoir-être et savoir-faire pour franchir le premier pas vers une insertion sociale et réaliser leurs rêves. Un dispositif expérimental qui a su convaincre partenaires et financeurs locaux. Mais, il manque une part des fonds pour être pérennisé.

Comment rétablir le dialogue avec une jeunesse en rupture ?

Article de Nathalie Perrier

Paru dans la revue La Gazette des communes, n° 28-29/2674-2675, Semaines du 17 au 30 juillet 2023, pp. 6-8.

Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Banlieue, Violence, Prévention de la délinquance, Prévention spécialisée, Éducation spécialisée, Délinquance juvénile, Mineur, Autorité, Jeune en difficulté, Jeune, Adolescent, Quartier, Quartier prioritaire, Politique de la ville, Médiation, Médiateur, Travail social, Éducateur de rue

La mort de Nahel M., abattu à Nanterre le 27 juin par un policier, a été suivie de plusieurs nuits d'émeutes commises par des jeunes hors de contrôle des adultes. Le secteur social crie son mal-être et appelle à remettre de l'humain dans les quartiers en difficulté.

Voyoucratie et travail social - Enquêtes dans les quartiers de la politique de la ville

Livre de Thomas Sauvadet, Gérard Mauger, édité par Ed. du Croquant, publié en 2023.

Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Quartier prioritaire, Trafic de drogue, Politique de la ville, Pauvreté, Délinquance juvénile, Prévention spécialisée, Enquête, Pratique professionnelle, Violence, Animateur socioculturel, Éducateur spécialisé, Bande, Homme, Banlieue, Sociologie urbaine, Jeune en difficulté, HLM, Socialisation, Exclusion sociale, Culture urbaine

"On ne peut pas travailler ici comme on travaillerait dans un autre quartier", explique un éducateur dont le local se trouve à quelques mètres d'un point de deal. Les éducateurs de la prévention spécialisée et les animateurs sociaux des Quartiers de la Politique de la Ville (QPV) sont-ils des travailleurs sociaux "comme les autres" ? Cette enquête s'intéresse aux spécificités du travail social dans les QPV (1297 en France métropolitaine, 151 en outre-mer), des quartiers définis par leurs taux de pauvreté et de délinquance, confrontés aux émeutes depuis les années 1980 et à la professionnalisation du trafic de stupéfiants à partir des années 1990.
Comment la prévention spécialisée et l'animation sociale se sont-elles adaptées à ces évolutions ? Comment éducateurs et animateurs peuvent-ils justifier salaires et subventions quand les jeunes "dont tout le monde parle" (sans les nommer) les ignorent ou les boycottent, lorsqu'ils ne les chassent pas du quartier ? Comment travailler avec ces jeunes lorsque l'un d'eux se change en partenaire, ou si sa petite sœur devient une collègue ? Telles sont les questions posées au fil des dix-sept études de cas de cette enquête qui commence dans les années 2000 et se termine quinze ans plus tard.

Une justice pénale pour mineur·e·s doublement sélective

Article de Guillaume Teillet

Paru dans la revue Déviance et société, vol. 45, n° 4, décembre 2021, pp. 519-550.

Mots clés : Justice-Délinquance, Justice des mineurs, Justice, Délinquance juvénile, Délinquance, Droit pénal, Infraction, Inégalité, Jeune en difficulté

L’examen d’un corpus de 509 dossiers judiciaires, volet statistique d’une enquête ethnographique sur les parcours pénaux de jeunes poursuivi·e·s en France, permet de questionner l’articulation entre l’ancrage social de la pénalité et ses formes temporelles. La justice pénale des mineur·e·s présente ainsi deux niveaux de sélectivité sociale. Si elle concerne massivement des foyers populaires, seuls ceux en situation de désaffiliation sont surreprésentés au sein de la population pénale étudiée. La segmentation de l’appareil judiciaire redouble ensuite ce premier degré de sélectivité : les jeunes des ménages les plus intégrés à la société salariale font l’objet de médiations pénales plus légères, quand les plus précaires éprouvent les formes judiciaires les plus contraignantes.

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Eduquer les jeunes délinquants en centre pénal : des motifs de placement au cœur de dynamiques complexes

Article de Jean Sanzane, Dominique Bodin

Paru dans la revue Déviance et société, vol. 44, n° 1, mars 2020, pp. 111-141.

Mots clés : Justice-Délinquance, CER, CEF, Placement, Délinquance juvénile, Sociologie, Récit de vie, Accompagnement, Travail éducatif, Jeune en difficulté, Typologie, Identité sociale, Différence, Groupe, Individu, Relation éducative

Alors que la recherche d’un climat social apaisé constitue en France un enjeu majeur pour l’accueil, l’éducation et/ou la rééducation des jeunes accueillis en Centre éducatif fermé (CEF), Centre éducatif renforcé (CER) ou Centre de placement immédiat (CPI), la démarche qui consiste à accueillir, au sein d’un même établissement des personnes aux profils divers et variés (âges, antécédents, raisons de placement) est loin de permettre d’instaurer un tel environnement de travail. Pis encore, cette pratique, portée par des idéaux éducatifs et ré-intégratifs, finit par favoriser l’émergence de conflits, creuset de dynamiques identitaires tant individuelles que collectives. Au sein de ces établissements, se construisent et se donnent à voir des jeux d’acteurs liant parfois, opposant certaines fois, contraignant toujours l’ensemble des protagonistes, quels qu’ils soient (jeunes, éducateurs, etc.). Et si la prise en charge individualisée est très souvent privilégiée comme focale d’analyse, cet article se propose de montrer qu’elle est court-circuitée par des dynamiques identitaires entre pairs ou groupes de pairs ou des jeux d’acteurs qui incluent les encadrants eux-mêmes. Mené sur la base de récits de vie, il entend éclairer comment dans les pratiques, se construit le traitement éducatif de la délinquance des mineurs dans ces centres.

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Vagabondes, voleuses, vicieuses : adolescentes sous contrôle, de la Libération à la libération sexuelle

Livre de Véronique Blanchard, Frédéric Chauvaud, édité par Ed. François Bourin, publié en 2019.

Mots clés : Justice-Délinquance, Délinquance juvénile, Déviance, Violence, Jeune en difficulté, Fugue, Adolescent, Fille, Approche historique, Société, Représentation sociale, Stéréotype, Norme sociale, Discrimination sexuelle, Genre, Inégalité, Justice des mineurs, Délit, Sanction, Mesure éducative, Enfermement, Contrôle social, Placement, Psychiatrie, Violence institutionnelle, Révolte

Luce : « vagabonde » ; Adèle : « voleuse » ; Émilienne : « vicieuse ». Trois mots, qui valent rappel à l'ordre, réquisitoire, sanction. Ou comment le langage, le système éducatif, la psychiatrie et l'institution judiciaire construisent le féminin, en lui opposant des contre-modèles. Dans les années 1950 et 1960, une adolescente a tôt fait de virer « mauvaise fille » : un flirt, une sortie au bal ou au café, voire une simple fugue de quelques heures peuvent suffire à enclencher l'engrenage judiciaire, qui la conduit devant le juge des enfants. Beaucoup seront ensuite placées en internat, hospitalisées, ou emprisonnées. Un mécanisme que Véronique Blanchard dévoile à travers l'analyse de centaines de documents exhumés des archives du tribunal pour enfants de la Seine. Les voix des jeunes filles qui en surgissent racontent autant de trajectoires brisées, de rêves réprimés — et de révoltes indomptées. Elles nous plongent dans les coulisses de la fabrique du genre et des inégalités. Car si les lois ont évolué, si les regards portés sur le genre ont changé, si les adolescentes d'aujourd'hui ne portent plus les mêmes prénoms, certains mécanismes, eux, perdurent : ces voix n'ont aujourd'hui rien perdu de leur force subversive

Vulnérables ou dangereux ? Une anthropologie du souci des adolescents difficiles

Livre de Yannis Gansel, Richard Rechtman, édité par ENS, publié en 2019.

Mots clés : Psychopathologie, Jeune en difficulté, Anthropologie, Adolescent, Psychiatrie infantile, Santé mentale, Enquête, Vulnérabilité, Délinquance juvénile, Aichhorn (August)

De l'avènement du handicap psychique aux réformes de la justice des mineurs, une série de mutations institutionnelles dans le champ des déviances juvéniles se précipitent au cours des années 2000. Ces changements multiples et rapides convergent tous vers une souffrance des institutions et le sentiment d’un déclin. Mais elles portent également vers des transformations et des formes de créativité : apparition des Maisons des adolescents, des instituts thérapeutiques éducatifs et pédagogiques ou encore de nouvelles prises en charge éducatives à domicile.
C’est sur cette toile de fond qu’apparait le problème sans cesse renouvelé des « adolescents difficiles », population tout à la fois marginale et interstitielle de jeunes qui, ne rentrant ni dans les cases de l’éducatif ni dans celles du psychiatrique, « se font rejeter de partout ». De programmes politiques en actions institutionnelles spécifiques, ils sont devenus l’objet d’un souci public et d’un savoir clinique.
Dans quelles conditions historiques et sociales l’expertise clinique en est-elle venue à donner forme à ce problème ? Comment les acteurs de terrains qui ont en la charge l’éprouvent-ils ? Quelles pratiques développent-ils pour y répondre?
À partir d’une recherche documentaire dans près de 50 années d’archives institutionnelles et académiques ainsi que d’une enquête ethnographique de longue durée dans un réseau interprofessionnel, cet ouvrage apporte une contribution à l’anthropologie de la santé mentale en France. Il rend compte de l’expérience concrète de ce souci des adolescents et la resitue dans la perspective du trouble professionnel, aux confins de la dangerosité et de la vulnérabilité, des pratiques de soin et de contrainte.
L’ouvrage vise en premier lieu un public large de professionnels en quête d’outils de réflexivité sur leur pratique. Il s’adresse également aux étudiants de ces filières, dont la formation inclue de tels outils dans les modules de sciences humaines et sociales. En second lieu, l’ouvrage se destine à un public académique travaillant spécifiquement sur son champ d’encrage disciplinaire.

Vulnérables ou dangereux ? Une anthropologie du souci des adolescents difficiles

Un monstre humain ? : un anthropologue face à un crime "sans mobile"

Livre de David Puaud, Michel Agier, édité par la Découverte, publié en 2018.

Mots clés : Justice-Délinquance, Crime, Passage à l'acte, Jeune en difficulté, Étude de cas, Procès, Environnement social, Délinquance juvénile, Famille, Violence, Anthropologie, Éducateur de rue

Le 20 août 2007, David Puaud, alors éducateur de rue dans une petite ville de province, découvre à la Une du journal local le titre suivant : "Un crime barbare totalement gratuit." En parcourant l'article qui décrit la scène du meurtre et les deux coauteurs présumés, il se surprend à penser immédiatement à l'un des jeunes qu'il suit dans le cadre de ses missions de prévention, intuition qui se révélera juste.
Passé l'effet de sidération, il décide de suivre le procès en cour d'assises, auquel il est appelé à témoigner.

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Filles et garçons des cités aujourd'hui

Livre de Carine Guérandel, Eric Marlière, Fabien Truong, Carine Guérandel, et al., édité par Presses universitaires du Septentrion, publié en 2017.

Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Jeune, Quartier, Banlieue, Stigmatisation, Déviance, Délinquance juvénile, Adolescent, ADOLESCENTE, Jeune en difficulté, Sociabilité, Enquête, Territoire, Genre, Ethnie, Relation femme-homme, Radicalisation, Sport, Bande, Stéréotype, Travail de terrain

Dans les discours politiques et médiatiques, la jeunesse des « cités » cristallise clichés et stéréotypes en tout genre. A rebours de ces constructions homogénéisantes, ce livre fait le pari de restituer la complexité de la réalité quotidienne de ces filles et de ces garçons en mettant la focale sur leur sociabilité. Il s'agit aussi de mesurer les effets bien réels de la catégorie stigmatisée « jeunes des cités » qui travaille de manière spécifique les institutions (scolaires, juridiques, sportives, etc.), et ce faisant les expériences juvéniles. Et c’est bien par des enquêtes de terrain qui mettent au cœur de l’analyse l’articulation du genre, de la question sociale et de la question raciale que devient possible une telle entreprise. Ainsi se dessine une relecture des processus qui marquent la nature à la fois spécifique mais également plurielle de cette jeunesse dite « des cités ».

Mauvaise graine : deux siècles d’histoire de la justice des enfants

Livre de Véronique Blanchard, Mathias Gardet, Madeleine Mathieu, Jean Jacques Yvorel, édité par Textuel, publié en 2017.

Mots clés : Justice-Délinquance, Garçon, Justice des mineurs, Approche historique, PJJ, Déviance, Délinquance juvénile, Enfermement, Répression, Adolescent, Jeune en difficulté, Enfance en danger, Établissement d'éducation surveillée, Stigmatisation, Précarité, Pauvreté, Classe sociale, Ouvrier, Éducation spécialisée, Sanction pénale, Criminalité, Colonie agricole, Colonie pénitentiaire, Epm (Etablissement pénitentaire pour mineurs), 19ème siècle-20ème siècle

De mauvaise graine à racaille?: les mots changent, la stigmatisation perdure. Mauvaises graines, apaches, voyous, blousons noirs, racailles?: les mots changent, la stigmatisation perdure pour qualifier les mêmes rejetons des classes laborieuses. Depuis deux siècles, les mentalités oscillent entre punir et éduquer. L’invention des lieux de punition réservés aux enfants débute en 1836 avec la Petite Roquette à Paris, première et unique prison pour enfants. Suivie en 1850 des maisons de correction et colonies pénitentiaires dénoncées près d’un siècle plus tard par Jacques Prévert comme des bagnes d’enfants.
Au tournant du siècle, un discours scientifique et médical défend l’idée d’une hérédité du crime et appelle à durcir les modalités d’enfermement. Ce n’est qu’à la Libération que naît dans l’opinion un consensus en faveur de la priorité de l’éducatif sur le répressif. Si les Trente Glorieuses saluent la montée des baby-boomers, une autre jeunesse fait peur, caricaturée par les médias?: les bandes de Blousons noirs. Au lendemain de Mai 68, ce sont les travailleurs sociaux eux-mêmes qui dénoncent les foyers éducatifs comme étant avant tout des lieux de répression et de discipline.