Documentation sociale

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Réponses 1 à 10 sur un total de 53

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"  Ne pas mettre le public devant notre complexité alors qu’il est déjà en complexité ", le choix girondin de la convention territoriale d’exercice concerté (CTEC)

Article de Christine Bost

Paru dans la revue Vie sociale, n° 41-42, juin 2023, pp. 201-210.

Mots clés : Usager, Coopération, Collectivité territoriale, Conseil départemental, Projet, Accueil, Polyvalence de secteur, Travailleur social, Gironde

Ne pas mettre le public devant notre complexité, tel est le choix fait par le conseil départemental de la Gironde. Face à l’agencification du social, tendant à transformer les collectivités territoriales en simples opérateurs de l’État, la Gironde a pris à cœur l’expression de chef de file et développé une coopération par le bas des collectivités territoriales. Elle l’a fait non tant par le recours à la conférence territoriale de l’action publique (ctap) – qui n’a pas prouvé son utilité et est un échec relatif – que par les conventions territoriales d’exercice concerté (ctec). Ces dernières, dans le cadre d’un projet commun d’accueil inconditionnel des usagers, organisent un réseau entre collectivités territoriales permettant une bonne orientation des populations fragilisées. Outil au service des usagers et des agents, il permet d’incarner le schéma d’amélioration de l’accessibilité au service public.

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Nous avons tourné le dos à la décentralisation !

Article de Guy Carrieu

Paru dans la revue Vie sociale, n° 41-42, juin 2023, pp. 123-129.

Mots clés : Action sociale : cadre institutionnel et juridique, Responsabilité, Décentralisation, Organisation, Collectivité territoriale, Budget, État

Établi sur le principe logique et limpide du « qui paye décide », le dispositif de décentralisation de l’action administrative a tout juste 40 ans.
Les DDASS furent les premiers grands services de l’État à vivre cette évolution et les départements eurent à organiser un outil d’évaluation des besoins et de planification des moyens dans les nombreux domaines d’action sociale qui leur étaient transférés.
Pourtant, la clarté de répartition des compétences n’empêcha pas l’intervention d’autres collectivités dans différents secteurs, qui conduisit rapidement le législateur à définir une fonction de chef de file afin de garantir la cohérence des fonctionnements.
Après une période faste qui vit naître de nombreuses initiatives locales appuyées sur le droit à l’expérimentation, une évolution moins favorable se fit jour, marquée par des contraintes budgétaires plus fortes – un effet ciseau – et un retour en force de l’État, transformant progressivement les départements en opérateurs de politiques nationales d’action sociale.
Cet enchevêtrement de compétences nuit à la compréhension mais surtout à l’efficacité d’un système qui se voulait être simple et responsable.

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La place de la direction générale de la cohésion sociale (DGCS) par rapport aux autres administrations et opérateurs de l’État dans les politiques sociales nationales : conception et mise en œuvre

Article de Jean Philippe Vinquant

Paru dans la revue Vie sociale, n° 41-42, juin 2023, pp. 59-73.

Mots clés : Action sociale : histoire et perspectives, DGCS, Approche historique, Sciences humaines et sociales, Transversalité, Direction, Administration, Collectivité territoriale, CNSA, Épidémie

L’action de l’État en matière de cohésion sociale a été fortement impactée par les profondes mutations du champ de l’action sociale, du fait des politiques de décentralisation, de la création de nouveaux opérateurs, mais aussi de l’évolution des enjeux sociaux (vieillissement, fragilité du lien familial, aggravation des difficultés d’accès à l’emploi, progression du « sans-abrisme », montée de l’exclusion dans certains territoires, inégalités entre les femmes et les hommes…) et des aspirations à une entière citoyenneté des personnes les plus fragiles. La direction générale de la cohésion sociale, de création récente (2010), mais héritière de plus de soixante-dix ans d’existence de la première direction « sociale » de l’État, a traversé de nombreuses évolutions des dispositifs et institutions sociales. Elle est restée la direction la plus « généralement et largement » compétente sur ces sujets et garde donc une profonde singularité, tout en devant s’articuler avec de plus nombreuses autres administrations, institutions, et opérateurs comme la Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie. La gestion de la crise de la Covid-19 et la conférence des métiers du médico-social et du social de 2022 l’ont fortement mise à contribution, et ont montré l’utilité, au sein de l’État, de pouvoir s’appuyer sur une direction « très sociale » et transversale.

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La compétence invisible : une évolution du métier de travailleur social dans le primaire

Article de Corinne Rougerie, Pascal Fugier

Paru dans la revue Empan, n° 128, décembre 2022, pp. 136-143.

Mots clés : Travail social : Métiers, Travail social, Recherche-action, CCAS, Profession, École primaire, Service social, Collectivité territoriale, Prévention, Compétence professionnelle, Acteur scolaire

À partir d’une recherche-action réalisée auprès de travailleurs sociaux scolaires (TSS), nous interrogeons la mise en œuvre effective d’un service social atypique piloté par un centre communal d’action sociale (CCAS). Ces professionnels assurent une mission globale de prévention en direction des familles au sein d’écoles primaires. La compétence développée par cette équipe, à l’interface de l’Éducation nationale et de la collectivité territoriale, dévoile une évolution singulière du métier, là où les missions prescrites historiquement se dérobent au regard des institutions. 

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Les CCAS, "coordinateurs naturels" de l’aide alimentaire ?

Article de Sophie Lochet, Sarah Solchany

Paru dans la revue Vie sociale, n° 36, décembre 2021, pp. 127-141.

Mots clés : Lien social-Précarité, Aide alimentaire, Précarité, Coordination, CCAS, Inégalité, Département, Collectivité territoriale

Cet article montre que la coordination de l’aide alimentaire prend des formes multiples à un niveau local. Les centres communaux d’action sociale (CCAS) peuvent financer ou porter des épiceries sociales, des lieux de distribution, des plateformes logistiques ou soutenir une dynamique de coordination sur leur territoire. Mais bien que l’échelon local présente de nombreux avantages, l’articulation avec d’autres politiques publiques locales ou d’autres niveaux d’action en construction reste indispensable. Dans sa démarche de coordination, le CCAS peut s’appuyer sur des plans et stratégies politiques – projets alimentaires territoriaux (pat), contrats locaux de santé (CLS), pôles territoriaux de compétitivité économique (PTCE) – qui permettront de guider l’action mais aussi de s’inscrire dans des visions plus larges et systémiques.

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Les enjeux de la décentralisation de la politique de protection de l’enfance

Article de Jean Paul Bichwiller

Paru dans la revue Vie sociale, n° 34-35, 2021, pp. 65-78.

Mots clés : Action sociale : cadre institutionnel et juridique, Décentralisation, ASE, Organisation sociale, Protection de l'enfance, Accompagnement social, Politique sociale, Territoire, Contrôle, Collectivité territoriale, Assistance éducative, Placement, Management, CRIP (Cellule de recueil des informations préoccupantes), Loi 2007-293 du 5 mars 2007, Loi 2016-297 du 14 mars 2016

Si la décentralisation a permis des évolutions positives pour l’ASE, cette politique publique reste fragile. Elle peine à se hisser à la hauteur des exigences de la loi et des enjeux territoriaux. Pour progresser réellement, il faudrait se décider enfin à s’intéresser concrètement à l’organisation et au fonctionnement des services d’ASE des départements. Dans leur grande majorité, organisations et modes de fonctionnement ne sont pas conçus pour permettre à l’ASE de répondre efficacement à sa mission. Le processus chronique de réorganisation des services sociaux constaté dans les collectivités réussit mal à préserver ou à consolider l’expertise et la capacité de pilotage qui sont nécessaires à l’ASE. Une conception révisée des métiers et des méthodes permettrait de concilier la prise en compte des réalités territoriales et les exigences d’une politique régalienne.

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Les espaces de concertation comme levier de prise en charge des paradoxes de l’action publique en contexte de projet

Article de Philippe Anton, Amaury Grimand, Stéphane Bellini, et al.

Paru dans la revue Revue internationale de psychosociologie et de gestion des comportements organisationnels, vol. XXVII, n° 70, 2021, pp. 133-155.

Mots clés : Travail-Emploi, Management, Secteur public, Collectivité territoriale, Stratégie, CCAS, Concertation, Changement, Projet

Cette recherche s’intéresse au rôle des espaces de concertation comme levier d’appropriation des projets de changement en contexte public. Les nombreuses réformes qui ont remodelé depuis 30 ans l’action publique ont attribué aux managers publics un rôle décisif dans la modernisation des collectivités territoriales. Nous questionnons dans cet article la capacité de la concertation à s’affirmer comme un levier pertinent de régulation des paradoxes de l’action publique qui s’expriment à l’occasion de projets de changement. Nous mobilisons dans cette optique une recherche-intervention de 36 mois au sein du CCAS (Centre Communal d’Action Sociale) d’une collectivité locale. L’objet de concertation concerne l’évaluation des pratiques professionnelles liées à l’admission d’un résident en EPHAD.
Nos résultats mettent en relief plusieurs paradoxes organisationnels auxquels s’expose la direction du pôle seniors : le paradoxe de l’organisant, le paradoxe de l’apprentissage, le paradoxe identitaire et le paradoxe de la pratique. Sur le plan théorique, notre recherche enrichit la littérature sur les paradoxes organisationnels en soulignant le rôle de la concertation dans leur régulation. Sur le plan empirique, nos résultats soulignent dans le contexte des collectivités locales le rôle des espaces de concertation comme vecteur de construction du sens, lieu de questionnement de la prescription, lieu de production identitaire et espace d’apprentissage inter-organisationnel. Les limites de ce travail tiennent à ce que la concertation est ici envisagée essentiellement dans le cadre de changements imposés et non émergents. Enfin, la discussion esquisse quelques pistes sur l’ingénierie des espaces de concertation qui pourront probablement être approfondies dans le cadre de recherches futures.

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Territoires ruraux et animation de la vie sociale. Pour un développement social local durable, par le pouvoir d’agir des habitants

Article de Jacques Pineau

Paru dans la revue Empan, n° 120, décembre 2020, pp. 68-79.

Mots clés : Territoire-Logement, DSL, Milieu rural, Animation sociale, Empowerment, Centre social, Démocratie participative, Collectivité territoriale, Vieillissement, Agriculteur

Les espaces ruraux sont en constante mutation ; ils pourraient devenir des territoires d’avenir. L’animation de la vie sociale, à travers centres sociaux et espaces de vie sociale, est un enjeu pour un développement durable dans la proximité. Cet enjeu mobilise les collectivités locales, les caisses d’allocations familiales, la Mutualité sociale agricole et les associations, acteurs locaux, habitants. Le pouvoir d’agir des habitants, à partir de leur expertise d’usage, est un ressort indispensable à une démocratie participative, dans des innovations et transitions en cours.

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La consultation de santé au travail : un espace transitionnel au sein de l'institution aux prises avec les injonctions du nouveau management public

Article de Myriam Froment, Frédéric Garcia, Célye Ferret Bosch

Paru dans la revue Nouvelle revue de psychosociologie, n° 30, automne 2020, pp. 265-278.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Accompagnement, Approche clinique, Bien-être, Collectivité territoriale, Conditions de travail, Environnement socioprofessionnel, Étude de cas, Expérience, Fonction publique, Institution, Organisation, Organisation du travail, Posture professionnelle, Pratique professionnelle, Risques psychosociaux, Santé, Souffrance psychique, Vie institutionnelle

Notre société fait face à des mouvements contradictoires : les institutions sont plébiscitées et rejetées, entre attente abyssale d’aide, nécessaire affiliation pour les solliciter et défiance. Après avoir mentionné certains fondements théoriques des dispositifs d’accompagnement, l’objectif des auteurs est d’éclaircir le positionnement de la consultation de santé au travail au sein de l’institution en tant que gage de neutralité, de sérieux et d’authenticité. Les psychologues sont intriqués dans des mouvements paradoxaux dont ils tentent de se dégager afin de gagner en neutralité tout en s’affiliant à la fois à l’institution et aux bénéficiaires de leurs dispositifs. La consultation en santé au travail doit garantir la sécurité psychique des personnels. Quelles sont les collusions ou antagonismes auxquels font face les psychologues ? Quelle préemption est à l’œuvre entre les valeurs de l’institution, du service public, du psychologue et les attentes des agents ?

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Paradoxes (inter)institutionnels et clinique de l'action : le cas du service social scolaire d'une collectivité territoriale

Article de Gilles Garcia, Corinne Rougerie, Pascal Fugier, Philippe Lyet

Paru dans la revue Nouvelle revue de psychosociologie, n° 30, automne 2020, pp. 141-153.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Analyse comparative, Approche clinique, CCAS, Collectivité territoriale, École, Équipe éducative, Institution, Intervention sociale, Méthodologie, Observation, Pratique professionnelle, Recherche, Scolarité, Service social, Sociologie, Terrain, Travail social, Vie institutionnelle

Une recherche-intervention conduite par une équipe de quatre chercheurs au sein du service social scolaire d’une ville française permet d’interroger les paradoxes institutionnels de l’intervention de ce service qui ne peut se déployer que par une forme d’invisibilisation de ses activités et modes opératoires tout en en pâtissant. La posture professionnelle que les travailleurs sociaux scolaires (tss) adoptent auprès de leurs partenaires institutionnels s’inscrit dans une logique d’action clinique, relevant d’une posture du « prendre soin », à travers laquelle le tss est à l’écoute de leurs expériences vécues et éprouvées. Certains mouvements défensifs ou offensifs ont été repérés dans des instances du dispositif de recherche à mesure que celui-ci s’est déployé. Cette démarche vient déranger l’organisation de travail et les vécus des acteurs de terrain et produit du changement par des jeux de pouvoirs qui échappent aux chercheurs.

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