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Article de Angela Li, Mariane Sentenac, Hein Minn Tun
Paru dans la revue La Nouvelle revue - Education et société inclusives, n° 98-99, février-avril 2024, pp. 131-150.
Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Adolescent, Handicap moteur, Inclusion, Scolarité, Qualité de la vie, Harcèlement moral, Isolement, Relation d'aide, Pair aidant, Famille, Enseignant, Rôle, France, Canada
Cet article visait à étudier le harcèlement scolaire et le soutien social perçu des adolescents en situation de handicap physique (i.e. des limitations fonctionnelles de la vision, de l’audition, de la mobilité et de la communication) comparés aux autres élèves, en France et au Canada. Il utilisait des données représentatives d’élèves de 15 ans en France (n=2 338) et au Canada (n=6 967), issues de l’enquête transversale internationale Health Behaviour in School-aged Children (HBSC) réalisée en milieu scolaire en 2017/2018 et portant sur la santé, le bien-être et les comportements de santé des élèves de 11, 13 et 15 ans. Des tests du khi deux et des modèles de régression logistique ont été effectués. Les adolescents en situation de handicap physique percevaient un soutien moindre de la part de leurs pairs, de leur famille et des enseignants, et ils étaient davantage victimes de harcèlement que leurs pairs sans handicaps, dans les deux pays. Nos résultats suggèrent que des efforts supplémentaires sont nécessaires pour améliorer la qualité de l’environnement scolaire des élèves en situation de handicap physique afin de promouvoir leur inclusion dans un cadre scolaire dit ordinaire et leur pleine participation scolaire et sociale.
Article de Marie Beaulieu, Françoise Le Borgne Uguen, Yoonji Oh, et al.
Paru dans la revue Gérontologie et société, vol. 45, n° 170, printemps 2023, pp. 15-131.
Mots clés : Grand âge-Vieillissement, Personne âgée, Maltraitance, Bientraitance, Action sociale et médicosociale, Politique sociale, Famille, Tradition, France, Québec, Canada
Rendre compte de la conceptualisation et des réponses auxquelles donne lieu la maltraitance passe par une analyse des contextes culturels et des organisations dans lesquelles elles sont produites. Ainsi, la maltraitance est parfois partiellement visibilisée souvent invisibilisée, du fait des modes d’énonciation disponibles mais aussi « selon la manière dont une société se comporte avec ses vieillards » comme l’écrivait Simone de Beauvoir en 1970.
En France, au Québec tout comme à l’international, les thématiques de la lutte contre la maltraitance et de la promotion de la bientraitance sont en effet au cœur d’actions politiques diverses, tantôt faiblement tantôt fortement articulées à des recherches scientifiques. Des actualités permettent aussi parfois de repérer les mobilisations à l’œuvre pour cerner un problème, le définir, le documenter, le prévenir et y réagir. C’est à l’éclairage de ces configurations diverses que ce numéro s’attelle.
Il regroupe des textes en provenance de pays situés sur quatre continents : Asie, Afrique, Europe et Amérique du Nord. Sont présentés et discutés un ensemble de processus et de démarches permettant de saisir ce qui donne de la visibilité aux modes relationnels dits maltraitants autant que ce qui freine leur expression. Les articles montrent également combien les
maltraitances prennent des contours singuliers et se renforcent en présence d’asymétries imbriquant l’âge, les générations, le genre, l’orientation sexuelle et le statut socio-économique.
Numéro coordonné par Marie BEAULIEU, Professeure retraitée et associée, Université de Sherbrooke ; Chercheure associée à la Chaire de recherche sur la maltraitance envers les personnes aînées à l’Université de Sherbrooke, Co-directrice d’un Centre collaborateur de l’Organisation mondiale de la santé au Centre de recherche sur le vieillissement du CIUSSS Estrie-CHUS (Québec, Canada), et Françoise LE BORGNE-UGUEN, Professeure des universités en sociologie, Laboratoire d’Études et de Recherche en Sociologie, Labers, Université de Bretagne Occidentale, Brest (France)
Paru dans la revue Gérontologie et société, vol. 44, n° 168, octobre 2022, pp. 199-206.
Mots clés : Grand âge-Vieillissement, Personne âgée, Épidémie, Établissement pour personnes âgées, EHPAD, Mortalité, Représentation sociale, Isolement, Espérance de vie, Conditions de vie, Confinement, Elias (Norbert), France, Québec, Canada
La pandémie mondiale de Covid-19 a impacté plusieurs populations vulnérables, dont les personnes âgées. De fait, de nombreuses victimes de la Covid-19 ont été répertoriées, entre autres, dans des Ehpad ou des CHSLD (Québec). Certes, le virus tue davantage les personnes âgées, mais il a aussi mis en lumière les représentations contemporaines de la mort. Dans cet article, nous revisitons l’ouvrage La solitude des mourants de Norbert Elias afin d’explorer différentes transformations sociales qui s’opèrent en cette période de Covid-19. D’une manière précise, la longévité des personnes, les progrès des sciences médicales, la pacification des sociétés occidentales et enfin, l’importance grandissante du phénomène d’individualisation ont été fortement secoués par cette crise planétaire. Une réflexion s’impose sur les moyens sanitaires utilisés pour combattre le virus et d’une manière particulière sur les manières de vivre et de mourir au temps de la Covid-19
Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 3, juillet-septembre 2022, pp. 21-45.
Mots clés : Travail-Emploi, Emploi, Politique de l'emploi, Âge, Représentation sociale, Jeune, Marché du travail, Référentiel, Canada, France, Québec
Malgré son apparente neutralité chronologique, l’âge reste une construction sociale et étatique. L’usage de l’âge dans l’action publique ne peut pas se réduire à une simple mesure démographique ou budgétaire. En effet, à travers ses mesures et ses classements, l’âge bâtit des représentations sociales dans les catégories de la population et dans les normes liées aux stades de la vie. Cet article compare la manière dont les politiques d’emploi jeunesse menées pendant une quinzaine d’années dans différents contextes font émerger des représentations spécifiques de l’âge de la jeunesse, de son rôle sur le marché du travail ou dans l’économie et de la fonction de l’aide publique à son égard. Les résultats permettent d’identifier différentes logiques de régulation de l’âge de la jeunesse au sein des programmes visant soit à former et à qualifier la jeunesse en tant que capital pour l’économie, soit à activer individuellement la jeunesse en tant que ressource sociale, soit, enfin, à insérer les jeunes pour résoudre leurs difficultés, considérées comme un problème présent pour le marché du travail. Les résultats sont issus d’une analyse documentaire (descriptive et sémantique) de plus de 80 politiques et programmes d’emploi jeunesse au Canada, au Québec et en France. Cette analyse est complétée par l’analyse interprétative d’entretiens semi-directifs avec des coordonnateurs des principales politiques dans chaque contexte. Une approche cognitive est mobilisée pour l’étude des politiques d’emploi jeunesse, souvent analysées uniquement à partir de descriptions de programmes ou de conditions socioéconomiques.
Article de Emma Mangin, Nora Hamadi, Jean Yves Camus, Paul Congeet al.
Paru dans la revue Hommes et migrations, n° 1337, avril-juin 2022, pp. 170-177.
Mots clés : Immigration-Interculturalité, Jeune, Vie politique, Racisme, Société, Discours, Réseau social, Média, Canada, Québec (Province du), France, Maroc
À l’occasion de la Semaine pour l’éducation et l’action contre le racisme, l’antisémitisme et la haine anti-LGBTQIA+, en partenariat avec la Délégation interministérielle à la lutte contre le racisme, l’antisémitisme et la haine anti-LGBT (Dilcrah), le débat du Musée part en live était consacré à l’extrême droite et à son rapport à la jeunesse. Les jeunes semblent plus en plus être attirés par l’extrême droite, en relation avec une véritable désaffection vis-à-vis du politique. Ce débat explore les raisons de cette évolution et la manière dont l’extrême droite, que ce soient les partis, les groupes identitaires, et une myriade de structures qui la composent, réussit à la recruter en investissant les nouveaux médias et les réseaux sociaux. Pour en débattre, le Musée a sollicité trois invités : Jean-Yves Camus, politologue spécialiste de l’extrême droite, Fiona Lazaar, députée et secrétaire de la mission d’information sur l’émergence et l’évolution des différentes formes de racisme et les réponses à y apporter à l’Assemblée nationale, et Paul Conge, journaliste.
Article de Dana Diminescu, Léa Macias, Katharina Tittel, Beatrice Zaniet al.
Paru dans la revue Hommes et migrations, n° 1337, avril-juin 2022, pp. 8-88.
Mots clés : Immigration-Interculturalité, Immigration, Réseau social, Technologie numérique, Enquête, Discours, Opinion, Entreprise, Commerce, Relation familiale, Représentation sociale, Communication, Droit d'asile, Sécurité, Sociabilité, Accueil, Canada, Québec (Province du), France, Maroc
Les réseaux sociaux participent au pilotage des migrations d’aujourd’hui. Internet et les plateformes sont également indispensables aux diasporas, à leurs activités transnationales, à leurs relations familiales et sociales et à leur créativité.
La revue présente des analyses des usages concrets de cette panoplie d’outils numériques. Elle questionne aussi le « solutionnisme technologique » en identifiant les revers de ces usages en termes de ghettoïsation, de contrôles sociaux à distance et de surveillance des Etats.
Les jeunes sont de plus en plus nombreux à vouloir migrer à l’étranger. La revue confronte leur projet migratoire et parcours de vie selon leur pays de départ avec les politiques des pays où ils souhaitent s’installer. Le Canada, et la province du Québec plus particulièrement, s’avèrent emblématiques comme destinations ciblées par ces nouvelles trajectoires de formation mais aussi d'avenir professionnel, même si les situations de discrimination perdurent à l’égard de ces jeunes venus d’ailleurs.
La France n'a pas encore pleinement pris la mesure de l'ampleur et des incidences du racisme et des discriminations qui la déchirent. Des millions d'individus, notamment issus de l'immigration postcoloniale, subissent au quotidien micro-agressions et stigmatisation. Ils voient leurs opportunités d'ascension sociale entravée, leurs vies écourtées. Ces épreuves suscitent bien souvent colère et sentiments d'injustice.
Elles poussent parfois à l'engagement des personnes qui n'y étaient pas disposées. A partir d'une enquête inédite dans plusieurs quartiers populaires en France et en Amérique du Nord, ce livre démontre les conséquences du déni de reconnaissance qui entoure les discriminations : dépression, exil, repli sur soi... Au regard du drame silencieux qui s'opère sous nos yeux, il invite à une prise de conscience collective.
Mais le racisme suscite aussi des conséquences plus positives : une jeunesse se lève face aux violences policières, se mobilise dans des associations ou investit les partis politiques, en développant des savoirs et savoir-faire nouveaux, et par là son pouvoir d'agir. Peut-être est-ce l'émergence d'une nouvelle génération militante, engagée dans des luttes pour l'égalité ?
Livre de Emilie Duvivier, Joseph Gatugu, Anna Elia, Claudio Bolzman, et al., édité par l'Harmattan, publié en 2020.
Mots clés : Mineur non accompagné, Mobilité géographique, Immigration, Identité, Prise en charge, Reconnaissance, Droits de l'enfant, Droit d'asile, Intégration, France, Belgique, Suisse, Etats Unis d'Amérique, Espagne, Canada, Québec (Province du), Italie
On les appelle mineurs non accompagnés, mineurs isolés ou encore enfants séparés. Ces dénominations différentes traduisent la difficulté à saisir la complexité et la diversité des situations qu'ils vivent, même s'ils ont en commun le fait d'être âgés de moins de 18 ans et d'avoir migré vers d'autres Etats sans un adulte qui soit responsable d'eux. Cet ouvrage interdisciplinaire réunit et synthétise onze contributions provenant de la sociologie, du droit, de l'anthropologie, de la communication, des sciences de l'éducation, de la psychologie sociale et du travail social.