Documentation sociale

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Réponses 1 à 10 sur un total de 61

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Comment gérer la fin de vie ? Les dispositions adoptées dans les pays industrialisés

Article de Sergio Perelman, Pierre Pestieau

Paru dans la revue Futuribles, n° 460, mai-juin 2024, pp. 45-60.

Mots clés : Santé-Santé publique, Fin de vie, Accompagnement de fin de vie, Soins palliatifs, Euthanasie, Suicide, Acharnement thérapeutique, Famille, Coût, Sécurité sociale, Soin, Canada, Japon

L'article de Sergio Perelman et Pierre Pestieau présente un utile panorama des dispositions et pratiques fort différentes qui sont en vigueur dans les pays industrialisés, caractérisés, comme on le sait, par un vieillissement accéléré en raison de la baisse de la natalité et de l'allongement de la vie. Au préalable, les auteurs soulignent utilement la différence entre les oins de santé, de nature curative, qui visent donc la guérison et à maintenir les patients en vie, et ceux dons l'ambition est plutôt d'améliorer la "qualité de la mort". Comment et où mourrons-nous demain ? Leur texte révèle combien les disparités sont grandes selon les pays, en ce qui concerne notamment les oins palliatifs, l'euthanasie et le suicide assisté, ainsi d'ailleurs que la prise en charge des coûts, plus ou moins supportés par la Sécurité sociale et les familles

La fin de vie à l'étranger

Paru dans la revue Revue de droit sanitaire et social (RDSS), n° 1, janvier-février 2024, pp. 3-64.

Mots clés : Santé-Santé publique, Accompagnement de fin de vie, Autonomie, Dignité, Malade, Euthanasie, Bioéthique, Fin de vie, Relation soignant-soigné, Soins palliatifs, Traitement médical, Canada, Belgique, Cameroun, Colombie, Tunisie, Japon

Comment la fin de vie est-elle appréhendée juridiquement à l'étranger ? De manière plus précise, quelles réponses le droit positif apporte-t-il, au-delà de nos frontières, à des questions aussi cruciales que celles soulevées par l'administration de soins palliatifs, la pratique de l'euthanasie ou du suicide assisté (qualifiés parfois d'"aide active - ou médicale - à mourir") ou encore l'exercice du "droit à mourir dans la dignité " ? Autant de questions qu'il n'est inutile de poser à l'heure où, en France, se précise la perspective d'un examen prochain par le Parlement (en principe, d'ici la fin de l'année) d'un projet de loi consacré à la fin de vie.

- Maki Kobayashi. La fin de vie en droit japonais : la prédominance du droit souple
- Gilles Genicot. La fin de vie en droit belge : l'autonomie décisionnelle du malade
- Anne-Marie Savard, Valérie Pinel. La fin de vie en droit québécois et canadien : un cadre juridique exhaustif et évolutif
- Luis-Miguel Gutierrez. La fin de vie en droit colombien : un droit fondamental souffrant d'un cadre normatif inachevé
- Souhayma Ben Achour. La fin de vie en droit tunisien : le douloureux silence de la loi
- Germain Ntono tsimi. La fin de vie en droit camerounais : une approche centrée sur la relation de soins

L'enseignement bidirectionnel auprès des personnes âgées dans le contexte de l'insuffisance cardiaque

Article de Judith Makana, Viola Polomeno

Paru dans la revue Soins gérontologie, n° 163, septembre-octobre 2023, pp. 36-42.

Mots clés : Grand âge-Vieillissement, Personne âgée, Vieillissement, Médicament, Traitement médical, Prescription médicale, Santé, Soin, Prise en charge, Pathologie, Maladie cardiovasculaire, Hospitalisation, Outil, Test, Automédication, Gérontologie, Réseau, Espérance de vie, Définition, Risque, Formation, Savoir, Compétence, Équipe soignante, Concept, Canada

Au Canada, l’insuffisance cardiaque (IC) représente la deuxième cause d’hospitalisation chez les personnes âgées. L’IC pourrait être améliorée par l’approche d’enseignement bidirectionnel (teach-back). La littérature française ne compte aucun article décrivant cette approche éducative, surtout dans le contexte des personnes âgées qui vivent avec l’IC. Le but de cet article est d’outiller les professionnels de la santé incluant le personnel infirmier francophone sur cette approche avec une composante spécifique aux autosoins de l’IC.

Le passage de bénéficiaire à actant : le rôle des pairs-aidants dans la prévention des décès par surdoses

Article de André Anne Parent, Antoine Bertrand Deschênes, Annie Fontaine

Paru dans la revue Écrire le social, n° 5, août 2023, pp. 95-107.

Mots clés : Toxicomanie-Addictions, Overdose, Prévention, Mort, Pair aidant, Recherche, Deuil, Lien social, Expérience, Toxicomanie, Canada

Malgré de nombreuses interventions en réduction des méfaits, les décès par surdose sont en augmentation au Canada depuis plusieurs années. Bien que ces interventions soient nécessaires, elles ne suffisent pas. Dans ce contexte, les pairs et leurs proches sont perçus comme des pionniers dans la mise en place d’innovations visant à réduire le phénomène. Cet article présente les résultats d’une recherche exploratoire qui s’est déroulée dans onze villes canadiennes et dont les objectifs étaient, premièrement, d’explorer la situation à travers le Canada et deuxièmement, de comprendre l’action en matière de prévention des surdoses. Une approche de recherche qualitative de type descriptive interprétative a été déployée, avec l’utilisation des méthodes de collecte de données suivantes furent utilisées : observation participante, entretiens semi-dirigés et tenue d’un journal de bord. L’analyse thématique du matériel réalisée a généré un total de vingt-sept codes faisant référence au travail des pairs ont fait l’objet de synthèses. Les résultats se présentent selon quatre thématiques : a) l’importance de miser sur l’expérience vécue ; b) la complémentarité des rôles ; c) la superposition des crises ; d) les décès et les deuils vécus. Ces résultats sont cohérents avec la littérature sur le rôle des pairs, qui rapporte l’importance des liens sociaux pour agir au-delà des services offerts et prévenir les décès. Les pairs jouent ainsi des rôles essentiels, pour lesquels un soutien est recommandé.

Euthanasie et suicide assisté : les leçons de l'étranger

Article de Yves Marie Doublet

Paru dans la revue Revue de droit sanitaire et social, n° 2, mars-avril 2023, pp. 266-272.

Mots clés : Santé-Santé publique, Euthanasie, Suicide, Législation, Accompagnement de fin de vie, Allemagne, Canada, Autriche, Italie, Pays Bas, Suisse, Royaume Uni, Europe

Le débat sur l'opportunité de la législation de l'euthanasie ou du suicide assisté ne peut faire l'impasse sur l'expérience des législations étrangères en la matière. Celles-ci montrent que l'euthanasie et le suicide assisté recouvrent des réalités philosophiques, sociales, médicales et juridiques très différentes. En Europe occidentale, la légalisation du suicide assisté s'est imposé ces dernières années par rapport aux lois légalisant l'euthanasie. La comparaison chiffrée de ces deux formes de mort administrée montre que le nombre des euthanasies est beaucoup plus élevé que celui des suicides assistés.
Là où elle est pratiquée l’expression d'aide à mourir est synonyme à euthanasie. Parce qu'il ne s'agit pas d'actes médicaux, les lois ayant légalisé l'euthanasie ou le suicide assisté n'ont pas été insérées dans le droit de la santé publique mais relèvent du code pénal.

Des maltraitances culturellement et socialement (in)visibilisées

Article de Marie Beaulieu, Françoise Le Borgne Uguen, Yoonji Oh, et al.

Paru dans la revue Gérontologie et société, vol. 45, n° 170, printemps 2023, pp. 15-131.

Mots clés : Grand âge-Vieillissement, Personne âgée, Maltraitance, Bientraitance, Action sociale et médicosociale, Politique sociale, Famille, Tradition, France, Québec, Canada

Rendre compte de la conceptualisation et des réponses auxquelles donne lieu la maltraitance passe par une analyse des contextes culturels et des organisations dans lesquelles elles sont produites. Ainsi, la maltraitance est parfois partiellement visibilisée souvent invisibilisée, du fait des modes d’énonciation disponibles mais aussi « selon la manière dont une société se comporte avec ses vieillards » comme l’écrivait Simone de Beauvoir en 1970.
En France, au Québec tout comme à l’international, les thématiques de la lutte contre la maltraitance et de la promotion de la bientraitance sont en effet au cœur d’actions politiques diverses, tantôt faiblement tantôt fortement articulées à des recherches scientifiques. Des actualités permettent aussi parfois de repérer les mobilisations à l’œuvre pour cerner un problème, le définir, le documenter, le prévenir et y réagir. C’est à l’éclairage de ces configurations diverses que ce numéro s’attelle.
Il regroupe des textes en provenance de pays situés sur quatre continents : Asie, Afrique, Europe et Amérique du Nord. Sont présentés et discutés un ensemble de processus et de démarches permettant de saisir ce qui donne de la visibilité aux modes relationnels dits maltraitants autant que ce qui freine leur expression. Les articles montrent également combien les
maltraitances prennent des contours singuliers et se renforcent en présence d’asymétries imbriquant l’âge, les générations, le genre, l’orientation sexuelle et le statut socio-économique.
Numéro coordonné par Marie BEAULIEU, Professeure retraitée et associée, Université de Sherbrooke ; Chercheure associée à la Chaire de recherche sur la maltraitance envers les personnes aînées à l’Université de Sherbrooke, Co-directrice d’un Centre collaborateur de l’Organisation mondiale de la santé au Centre de recherche sur le vieillissement du CIUSSS Estrie-CHUS (Québec, Canada), et Françoise LE BORGNE-UGUEN, Professeure des universités en sociologie, Laboratoire d’Études et de Recherche en Sociologie, Labers, Université de Bretagne Occidentale, Brest (France)

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Maltraitance envers les personnes LGB dans les habitations collectives pour aînés : une réflexion basée sur leurs perspectives et expériences

Article de Marie Eve Bédard, Marie Beaulieu, Carmen Lemelin, et al.

Paru dans la revue Gérontologie et société, vol. 45, n° 170, printemps 2023, pp. 101-113.

Mots clés : Grand âge-Vieillissement, Personne âgée, Équipe soignante, Habitat collectif, Identité sexuelle, Maltraitance, Entretien, Québec, Canada

Ce libre propos pose une réflexion sur les attitudes, paroles et comportements négatifs envers les personnes lesbiennes, gaies et bisexuelles (LGB) habitant ou travaillant dans les habitations collectives (HC), qui accueillent des personnes aînées autonomes et semi-autonomes. Ces situations problématiques, analysées selon les connaissances développées dans le champ de la maltraitance envers les personnes aînées, s’appuient sur six entrevues individuelles réalisées auprès d’une résidente lesbienne et de deux résidents gais, d’une employée lesbienne et d’une employée bisexuelle, puis d’un dirigeant gai recrutés dans cinq HC du Québec. La parole de ces personnes est peu entendue et peu prise en compte dans les écrits sur la maltraitance. Que sait-on des expériences de violence ou de négligence vécues par les personnes de la diversité sexuelle ? Comment ces personnes nomment-elles ces expériences, en s’appropriant ou non le terme de la maltraitance ? Comment conceptualisent-elles la maltraitance ? Lors des entrevues, les personnes LGB étaient invitées à partager des situations problématiques vécues ou dont elles ont été témoins dans les HC, en lien avec l’orientation sexuelle (OS). Ces situations, regroupées en deux thèmes, soit l’acceptation difficile des OS LGB et les commentaires inappropriés, permettent un élargissement de la compréhension des diversités au grand âge, des pluralités des formes de violences ou de négligences pouvant être associées à de la maltraitance, et ouvre sur de possibles pistes d’action de prévention visant à mieux rejoindre les personnes LGB.

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La solitude des mourants au temps de la Covid-19

Article de Christian Bergeron

Paru dans la revue Gérontologie et société, vol. 44, n° 168, octobre 2022, pp. 199-206.

Mots clés : Grand âge-Vieillissement, Personne âgée, Épidémie, Établissement pour personnes âgées, EHPAD, Mortalité, Représentation sociale, Isolement, Espérance de vie, Conditions de vie, Confinement, Elias (Norbert), France, Québec, Canada

La pandémie mondiale de Covid-19 a impacté plusieurs populations vulnérables, dont les personnes âgées. De fait, de nombreuses victimes de la Covid-19 ont été répertoriées, entre autres, dans des Ehpad ou des CHSLD (Québec). Certes, le virus tue davantage les personnes âgées, mais il a aussi mis en lumière les représentations contemporaines de la mort. Dans cet article, nous revisitons l’ouvrage La solitude des mourants de Norbert Elias afin d’explorer différentes transformations sociales qui s’opèrent en cette période de Covid-19. D’une manière précise, la longévité des personnes, les progrès des sciences médicales, la pacification des sociétés occidentales et enfin, l’importance grandissante du phénomène d’individualisation ont été fortement secoués par cette crise planétaire. Une réflexion s’impose sur les moyens sanitaires utilisés pour combattre le virus et d’une manière particulière sur les manières de vivre et de mourir au temps de la Covid-19

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Covid-19 en hébergement au Québec : conséquences de la formation accélérée du personnel sur le risque de maltraitance

Article de Marie Beaulieu, Julien Cadieux Genesse

Paru dans la revue Gérontologie et société, vol. 44, n° 168, octobre 2022, pp. 23-33.

Mots clés : Grand âge-Vieillissement, Personne âgée, Établissement pour personnes âgées, Épidémie, Crise, Politique sanitaire, Recrutement, Maltraitance, Formation, Confinement, Québec, Canada

La crise sociosanitaire causée par la COVID-19 a mis en exergue la pénurie de main-d’œuvre dans les centres d’hébergement et de soins de longue durée (CHSLD) du Québec – équivalent des Ehpad en France – et a mené à un constat de maltraitance organisationnelle. En réponse, le gouvernement a rapidement mis en œuvre diverses solutions, dont le déploiement d’une formation abrégée tentant ainsi de recruter 10 000 nouveaux préposés aux bénéficiaires (PAB) – appelés aides-soignants en France. La formation abrégée vise l’acquisition de 8 des 15 compétences courantes chez un PAB. Cet article, appuyé sur une analyse de documents gouvernementaux, journalistiques et académiques, pose un regard critique sur les bénéfices et les écueils anticipés de cette solution et propose des pistes en vue de les amoindrir. La contribution de ces PAB nouvellement formés vise à améliorer les conditions de travail des employés actuels, à favoriser une stabilisation des équipes et à rehausser la qualité des soins et services offerts aux aînés en CHSLD. Cependant, le programme abrégé ne comprend pas l’acquisition de certaines compétences relationnelles, dont celles ayant trait à la lutte contre la maltraitance

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Capital, ressource ou problème ? L’âge de la jeunesse dans les politiques d’emploi au Canada, au Québec et en France

Article de Maria Eugenia Longo

Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 3, juillet-septembre 2022, pp. 21-45.

Mots clés : Travail-Emploi, Emploi, Politique de l'emploi, Âge, Représentation sociale, Jeune, Marché du travail, Référentiel, Canada, France, Québec

Malgré son apparente neutralité chronologique, l’âge reste une construction sociale et étatique. L’usage de l’âge dans l’action publique ne peut pas se réduire à une simple mesure démographique ou budgétaire. En effet, à travers ses mesures et ses classements, l’âge bâtit des représentations sociales dans les catégories de la population et dans les normes liées aux stades de la vie. Cet article compare la manière dont les politiques d’emploi jeunesse menées pendant une quinzaine d’années dans différents contextes font émerger des représentations spécifiques de l’âge de la jeunesse, de son rôle sur le marché du travail ou dans l’économie et de la fonction de l’aide publique à son égard. Les résultats permettent d’identifier différentes logiques de régulation de l’âge de la jeunesse au sein des programmes visant soit à former et à qualifier la jeunesse en tant que capital pour l’économie, soit à activer individuellement la jeunesse en tant que ressource sociale, soit, enfin, à insérer les jeunes pour résoudre leurs difficultés, considérées comme un problème présent pour le marché du travail. Les résultats sont issus d’une analyse documentaire (descriptive et sémantique) de plus de 80 politiques et programmes d’emploi jeunesse au Canada, au Québec et en France. Cette analyse est complétée par l’analyse interprétative d’entretiens semi-directifs avec des coordonnateurs des principales politiques dans chaque contexte. Une approche cognitive est mobilisée pour l’étude des politiques d’emploi jeunesse, souvent analysées uniquement à partir de descriptions de programmes ou de conditions socioéconomiques.

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