Documentation sociale

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Le désarroi parental contemporain, expression de la montée des incertitudes.

Article de Gérard Neyrand

Paru dans la revue Vers l'Education Nouvelle, n° 593, avril-juin 2024, pp. 30-35.

Mots clés : Enfance-Famille, Famille, Évolution, Approche historique, Relation familiale, Relation enfant-parents, Enfant, Individu, Parentalité, Courant de pensée, Éducation, Tolérance, Sociologie

D'où viennent les incertitudes parentales ? A quelles mutations sociétales doit-on "l'accompagnement à la parentalité", aux expressions contradictoires, devenu aujourd'hui un axe majeur des politiques familiales ? Décryptage.

De la "gestion des risques" à la "montée des incertitudes", ou quand les travaux de Robert Castel alimentent l'analyse, la réflexivité et l'expertise des travailleurs sociaux

Article de Régis Robin

Paru dans la revue La Revue française de service social, n° 291, décembre 2023, pp. 91-104.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Sociologue, Sociologie, Approche historique, Théorie, Travail social, Travailleur social, Santé mentale, Pauvreté, Société, Expertise, Réflexivité, Castel (Robert)

Cet article propose quelques fils de la pensée de Robert Castel, de L'Ordre psychiatrique à La Montée des incertitudes, en termes de ressources pour les travailleurs sociaux.

"Y a embrouille" : sociologie des rivalités de quartier

Livre de Marwan Mohammed, édité par Stock, publié en 2023.

Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Banlieue, Bande, Rivalité, Quartier, Sociologie, Violence, Jeune, Groupe d'appartenance, Criminalité, Approche historique, Sanction pénale, Marché du travail, Échec scolaire, Territoire, Aménagement de l'espace, Prévention de la délinquance, Politique de la ville

À quoi fait référence l'expression « Y a embrouille » ? Une bagarre ? Une joute verbale ? Un conflit sans grande importance ? L'embrouille apparaît comme omniprésente dans nos quartiers, dans la bouche des jeunes et leurs conversations Snapchat, WhatsApp… dans les salles de classe au collège ou au lycée, jusque dans les procès-verbaux tapés par les policiers pour des affaires criminelles. Certains diront que l'embrouille est l'arbre qui cache la forêt d'une violence en pleine recrudescence chez nos jeunes. « Regardez comme ils se parlent mal et se battent pour un rien. » Les émissions de télévision aux voix off inquiétantes fleurissent et relèguent petit à petit celle-ci au simple statut de menaces servant les discours politiques méprisant les pauvres et les minorités et n'envisageant pas d'autre solution que le contrôle, la surveillance et la répression. Mais l'embrouille est bien plus que ça, bien plus qu'un fait divers. En repartant du terrain, interrogeant les protagonistes et intervenants locaux, le sociologue Marwan Mohammed nous apporte de nouveaux éclairages, fruit d'une quinzaine années de recherches sur ce phénomène à la fois très ancien et en constante transformation. L'embrouille permet aux jeunes d'exprimer leur loyauté, leur identité sociale, une quête de respectabilité dans un contexte d'échec : « Je m'embrouille donc je suis. » Un essai sociologique incarné et accessible qui ne se contente pas de décrire et d'analyser, mais permet également de construire des stratégies d'action éclairées par la recherche.

Les grandes penseuses : de l'Antiquité à nos jours, elles ont bousculé les idées et façonné l'histoire

Article de Maud Navarre, Maud M'Bondjo, Gabrièle Wersinger Taylor, Anne Françoise Jacottetet al.

Paru dans la revue Les Grands dossiers des sciences humaines, n° 71, juin-juillet-août 2023, 114 p..

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Femme, Courant de pensée, Approche historique, Sociologie, Philosophie, Psychologie, Sciences de l'éducation, Science

Nous avons rassemblé quatre-vingt-sept figures féminines qui ont jalonné l’histoire des idées. Que nous enseignent-elles ? Leurs réflexions ont emprunté des voies différentes de celles des hommes, comme la philosophie de l’amour, la littérature romanesque, les sciences de l’éducation, la psychologie et la psychanalyse, l’étude des discriminations, des minorités et du genre, le care… Une situation due sans doute aux centres d’intérêt de ces femmes, à leur rôle assigné, mais aussi aux résistances masculines auxquelles elles se sont heurtées, et qui les ont incité à inventer leurs propres sujets de recherche.
Ce numéro montre la richesse de la production féminine, encore perçue parfois comme moins légitime que celle d’hommes. Sa préparation a été une aventure passionnante par le foisonnement d’idées et de penseuses souvent peu connues, ainsi que par les rencontres avec les autrices et auteurs qui ont accepté de contribuer à ce numéro.

Transformations et visages multiples de l’individualisation : un bilan analytique

Article de Enzo Colombo, Paola Rebughini

Paru dans la revue SAS Sciences et actions sociales, n° 18, 2022, pp. 4-18.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Individualisation, Individu, Individualisme, Autonomie, Coopération, Jeune, Adolescent, Concept, Théorie, Recherche, Sciences humaines et sociales, Sociologie, Approche historique

Le but de cet article consiste à faire un bilan analytique de la notion d’individualisation, à partir de ses dynamiques historiques qui, du moins dans le monde occidental, ont toujours insisté sur l’autonomie individuelle. L’article essaie de clarifier les ambivalences conceptuelles et les ambiguïtés qui caractérisent l’utilisation interchangeable de notions comme individualisation, singularisation, individualisme, narcissisme, surtout dans le langage de sens commun. Par une focalisation sur la situation des jeunes qui ont vécu et sont devenus des adultes dans plusieurs expériences de crise - la crise économico-financière, la pandémie, la crise géopolitique – l’article explore l’importance du regard générationnel pour comprendre comment les formes d’individualisation sont séparées de l’individualisme et peuvent inclure de nouvelles formes de coopération et d’action collective.

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Qui a peur des sciences sociales ?

Article de Jérôme Bourdieu, Sara Dezalay, Johan Heilbron, et al.

Paru dans la revue Actes de la recherche en sciences sociales, n° 243-244, septembre 2022, pp. 4-137.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Sciences humaines et sociales, Société, Idéologie, Sociologie, Recherche en sciences sociales, Approche historique, Autonomie, Enquête, Chercheur, Danemark, URSS, Grèce, Allemagne

Les sciences sociales sont attaquées ! Le ministre de la recherche en personne menace la sociologie et lance une grande inquisition contre l’"islamo-gauchisme" qui "gangrène" l’Université, un président de région veut couper des crédits à un institut d’études politiques, de grandes mobilisations s’élèvent contre le "wokisme"…
Enfin les sciences sociales retrouvent leur place en dissidence ! Enfin le pouvoir réagit ! Quel triomphe pour la sociologie !
Ce numéro revient sur les attaques dont la sociologie a récemment fait l’objet et montre qu’elles mettent en cause des acquis les plus élémentaires des sciences sociales, tout en revenant sur le paradoxe apparent de ces sciences sociales : toujours politiques parce qu’elles parlent du monde social, elles n’ont de force sociale que parce qu’elles se revendiquent de la science.
Une autre perspective s’ouvre alors qui fait de ces attaques contre les sciences sociales un objet d’analyse : comment expliquer sociologiquement les réticences à la sociologie ?

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Les frontières du privé : un travail du social

Livre de Charlène Arguence, Aziza Chihi, Fabienne Montmasson Michel, Guillaume Teillet, et al., édité par Presses universitaires de Limoges, publié en 2022.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Vie privée, Concept, Sciences humaines et sociales, Approche historique, Service public, Privatisation, Enquête, Entretien, Éthique, Sociologie, Technologie numérique, Classe sociale, Genre, Travail ménager, Fonction publique, Éducation, Maltraitance, Relation enfant-parents, Fratrie, Logement, SDF, Intimité, Jeune, Ethnographie, Procréation médicalement assistée, Femme, Milieu rural, Pouvoir, France, Royaume-Uni, Sénégal

Nombre de transformations sociales récentes nourrissent des questionnements concernant le « privé » et ses frontières : nouvelles formes d'emploi, place des secteurs privés et publics dans l'organisation sociale, extension des technologies numériques à de plus en plus de domaines de la vie courante, demande accrue de protection de la vie privée, mais aussi dans la vie privée avec, notamment, les dénonciations des violences intrafamiliales. Aussi diverses soient-elles, ces évolutions ont en commun d'interroger le privé depuis ses frontières, qu'il s'agisse d'affirmer le besoin de les durcir, de les protéger, de les effacer ou encore de les déplacer. Le champ académique ne fait pas exception pour ses usages plurivoques du terme. Quand bien même l'expression « privé » renvoie à des registres différents, cet ouvrage fait le pari de fonder sa problématique sur les frontières en tant que lieu pertinent de questionnement du privé... ou plutôt des privés.

Quatorze chapitres issus d'enquêtes récentes sur des terrains et des objets diversifiés composent ainsi l'ouvrage : privatisation des services publics au Royaume-Uni ; pénétration de l'enseignement privé dans l'offre publique d'éducation secondaire en France ; différenciation historique des affaires « privées » et « publiques » ou du droit « public » et du droit « privé » ; reconfigurations des frontières du privé dans l'espace domestique des classes populaires ou chez les personnes mal-logées ; « espaces propres » de jeunes femmes en milieu rural ; régulation des désordres familiaux par la justice ; effets des technologies numériques sur la vie intime des femmes ; effet des technologies médicales sur leur vie professionnelle ; relations d'enquête façonnées par le privé des chercheurs, des chercheuses et celui des enquêté·e·s.

Jeunes métallos / jeunes des "cités" et les institutions d’encadrement dans l’histoire sociale des quartiers populaires urbains : rétrospective sur les métamorphoses d’un conflit permanent

Article de Eric Marlière

Paru dans la revue SAS Sciences et actions sociales, n° 16, 2022-1, pp. 190-212.

Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Jeune, Jeune en difficulté, Quartier, Banlieue, Groupe d'appartenance, Ouvrier, Classe sociale, Sociologie, Sociologie urbaine, Institution, Organisation sociale, Ordre social, Changement social, Conflit, Histoire sociale, Approche historique

Il s’agit dans ce travail de réfléchir sur les continuités mais aussi les changements et les ruptures dans la nature des tensions entre les jeunes des classes populaires et les institutions dans un quartier de banlieue industrielle. La naissance des banlieues rouges, leur apogée puis leur décomposition ont eu des effets notables dans les rapports difficiles entretenus entre les habitants des quartiers populaires et les structures d’encadrement au XXe siècle. En effet, c’est tout d’abord les acteurs économiques comme l’usine avec qui les ouvriers sont confrontés en permanence. Puis, avec la désindustrialisation, c’est avec l’État que les générations post-ouvrières sont en conflit. Il est donc question de nous interroger sur le sens politique à donner au sujet de la nature de ses tensions.

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Eléments pour une sociohistoire du burn-out parental

Article de Aurore Francois, Margaux Roberti-Lintermans

Paru dans la revue Soins Pédiatrie Puériculture, n° 323, novembre-décembre 2021, pp. 17-21.

Mots clés : Burn out, Parentalité, Approche historique, Sociologie, Stress

Le concept de burn-out parental, très récent, se définit comme la résultante d’un déséquilibre entre les stresseurs parentaux et les ressources pour les surmonter, mais ses origines ne peuvent s’expliquer par la seule renégociation historique de cette tension. D’autres dynamiques – scientifiques, sociopolitiques ou culturelles – sont à appréhender pour une meilleure compréhension des dimensions sociohistoriques qui sous-tendent l’épuisement parental tel qu’il se donne à voir aujourd’hui.

La part gratuite du travail des infirmières hospitalières menacée par la taylorisation du soin

Article de Alexis Jeamet

Paru dans la revue Nouvelle revue de psychosociologie, n° 32, automne 2021, pp. 71-84.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Approche historique, Bénévolat, Bientraitance, Capitalisme, Conditions de travail, Coopération, Économie, Hôpital, Implication personnelle, Infirmier, Lien social, Méthode de travail social, Organisation du travail, Politique, Productivité, Qualité, Sociologie, Soin, Règle, Relation soignant-soigné, Travail

Cet article porte sur les transformations de l’organisation du travail des infirmières depuis le tournant des années 1980. À partir d’une analyse de la littérature en économie politique et en sociologie et de l’utilisation de documents de la littérature grise relative à la pratique du soin, la première partie montre que les transformations de l’organisation du travail des infirmières survalorisent la part technique de celui-ci. L’article montre ensuite que cette survalorisation s’inscrit dans un phénomène plus large de taylorisation du soin, considéré comme une organisation du travail au service du contrôle sur les connaissances nécessaires à la production. L’article montre enfin que le « virage ambulatoire », débuté durant les années 2000, illustre bien ce basculement vers une taylorisation du soin et le renforce en redistribuant l’importance relative de certains types de travail, le travail technique contre le travail inestimable.

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