Documentation sociale

Vous êtes étudiant, professionnel, enseignant, documentaliste, chercheur en travail social ?
Accédez ici à tous les outils de PRISME vous permettant de chercher de la documentation et de suivre une veille documentaire spécialisées dans le secteur des sciences sociales et de l'action sociale.

Réponses 1 à 10 sur un total de 104

Votre recherche : *

Violences conjugales : quel impact sur l'enfant ?

Article de Isabelle Gravillon, Anne Lamy, Roxane Jarry, et al.

Paru dans la revue L'Ecole des parents, n° 647, printemps 2023, pp. 31-64.

Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, Violence conjugale, Relation enfant-parents, Souffrance, Maltraitance, Traumatisme, Adaptation, Culpabilité, Répétition, Changement, Pratique professionnelle, Parole, Victime, Accompagnement, Genre, Médiation familiale, Autorité parentale, Aliénation

La violence dans le couple a longtemps été considérée comme une a­ffaire d’adultes. Elle est enfin prise en compte à hauteur d’enfant. Depuis le 1er février 2022, date de l’entrée en vigueur du décret n° 2021-1516 du 23 novembre 2021, la justice leur reconnaît la qualité non plus de simples témoins mais de victimes. Car ce n’est pas parce qu’ils ne sont pas eux-mêmes visés par les coups qu’ils ne sou­ffrent pas. Comment cette prise de conscience a-t-elle eu lieu et s’est-elle traduite progressivement dans la loi ? Quels dispositifs ont été mis en place pour accompagner ces enfants ? Comment concilier la protection des victimes et l’exercice de la coparentalité ? Faudrait-il revenir sur ce principe, inscrit dans la loi du 4 mars 2002, fondé sur l’idée qu’il est dans l’intérêt de l’enfant d’être élevé par ses deux parents ? Mais d’abord, qu’entend-on par « violences conjugales » ? Comment les identifier, et surtout les prévenir ? Psychologues, psychiatres, psychanalystes, sociologues, thérapeutes et médiateurs familiaux, responsables d’association, magistrats se penchent dans ce numéro sur ces questions au cœur de l’actualité, auxquelles il est devenu urgent d’apporter des réponses.

Accès à la version en ligne

Mères « aliénantes » ou pères violents ?

Article de Gwénola Sueur, Pierre Guillaume Prigent

Paru dans la revue Empan, n° 128, décembre 2022, pp. 69-76.

Mots clés : Enfance-Famille, Relation enfant-parents, Aliénation, Violence conjugale, Séparation, Contrôle, Pouvoir, Relation enfant-mère, Sécurité, Autorité parentale

Des magistrats, experts et travailleurs sociaux expliquent le rejet d’un parent par un enfant en s’appuyant sur une notion infondée scientifiquement : l’aliénation parentale. À partir d’entretiens avec des mères séparées en France, nous découvrons qu’elle est mentionnée dans un contexte de violences conjugales. Son usage s’inscrit dans les tactiques des hommes violents pour maintenir le contrôle coercitif après la séparation. Interpréter les situations à partir de cette notion favorise non seulement l’occultation des violences, mais compromet également les droits et la sécurité des victimes.

Accès à la version en ligne

Construction de la pensée et crise de la confiance

Article de Gaëlle Légo, Alain Noble, Svetoslava Urgese, et al.

Paru dans la revue Connexions, vol. 2, n° 116, juillet-décembre 2022, 183 p..

Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Confiance, Interprétariat, Exil, Aliénation, Croyance, Symbole, Relation soignant-soigné, Secret, Relation enfant-parents, Droit d'asile, Musique

Comment construire la pensée et restaurer la confiance dans un monde où l’incertitude et l’indétermination s’imposent comme des paramètres désormais fondateurs de l’épistémologie, de l’éthique et du politique ? Dans le constat des effondrements en cours, comment retrouver et penser les voies créatives d’un dégagement ? Comment étayer l’invention de nouvelles et nécessaires pratiques ? Comment restaurer la confiance nécessaire au "vivre-ensemble" sans régresser dans la nostalgie d’un ancien monde désormais définitivement obsolète ou fuir dans de nouvelles idéologies scientistes ou sectaires ? Quelles expériences innovantes indiquent d’originales et fécondes perspectives ?

Qu’est-ce qui est en travail dans la réalité sociale, les groupes, les institutions et la culture pour sortir d’un marasme dont l’origine, les causes et les circonstances nous renvoient aux logiques des totalitarismes ? Ce numéro invite à un débat pluraliste et pluridisciplinaire.

Sommaire :
- Introduction. Anne-Lise Diet, Emmanuel Diet, Philippe Chevetzoff. Page 9 à 10
- Qu’est-ce que la confiance en temps de pandémie ? Gaëlle Lego. Page 11 à 24
-Les réunions pluri-professionnelles, temps de relance de la pensée. Alain Noble. Page 25 à 34
- La traduction aux frontières : un paradigme transdisciplinaire du travail de construction de la pensée. Svetoslava Urgese, Albert Ciccone. Page 35 à 48
-Croire ou Penser ? Confiance et aliénation. Emmanuel Diet. Page 49 à 57
- Restaurer de la confiance… en chassant les fantômes. Hubert Landier. Page 59 à 71
-Enquête sur un épistémicide – Cold case rouvert par les épistémologies du Sud. Anne Salmon. Page 73 à 88
-Le psychanalyste peut-il avoir confiance en ses patients ? Anne-Lise Diet. Page 89 à 99
- Et si les adultes acceptaient que les enfants prennent la parole ? Une confiance critique verrait le jour. Michel Fruitet. Page 101 à 111
-Trame schématique du parcours administratif et psychologique obligé des demandeurs d’asile et des conséquences possibles de l’échec à ces démarches. Olivier Jan. Page 113 à 124
-Quand le bâtiment va, tout va… Mais à qui donc passer la queue du Mistigri ? Annick Schott. Page 125 à 137
-Des traces de l’utopie dans la groupalité, de la psychothérapie institutionnelle à la créolité du groupe. Matthieu Frossard. Page 139 à 150
-Écouter ou entendre la musique ? Laetitia Petit, Uranie Michet, Jean-Marie Brohm. Page 151 à 162
-Notes de lecture. Claude Tapia, Emmanuel Diet, Anne-Lise Diet. Page 163 à 172

Accès à la version en ligne

Protéger la mère, c'est protéger l'enfant : violences conjugales et parentalité

Livre de Edouard Durand, Ernestine Ronai, édité par Dunod, publié en 2022.

Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, Violence conjugale, Protection de l'enfance, Législation, Autorité parentale, Traumatisme, Séparation, Aliénation, Emprise, Parentalité, Assistance éducative, Mère, Agresseur, AEMO

Il est illusoire de prétendre protéger l'enfant si l'on ne protège pas sa mère et la mise en oeuvre des mesures de protection des femmes victimes de violences conjugales sera caduque si l'autorité parentale n'est pas aménagée de façon adaptée à la situation de violences. C'est pourquoi il est aujourd'hui nécessaire de renforcer la culture de la protection par une législation plus impérative qui traduise dans la loi cette réalité : un conjoint violent est un père dangereux.
En effet, pour que la protection des victimes soit une réalité et non une intention, il est nécessaire et conforme à nos principes de présumer qu'un mari violent est un père dangereux, c'est-à-dire de prendre en compte la violence dans la conjugalité pour garantir la protection dans la parentalité. Cela signifie que l'exercice de l'autorité parentale ne doit pas être attribué au violent conjugal mais confié exclusivement au parent victime.
Cela signifie aussi que si des rencontres entre l'enfant et le violent conjugal sont organisées, elles doivent se dérouler sous contrôle social pour garantir la protection de l'enfant.

Protection de l'enfance : La parole de l'enfant

Article de Béatrice Alvard, Jacques Barou, Benoît Bastard, et al.

Paru dans la revue L'Ecole des parents, hors-série n° 1, octobre 2021, pp. 6-66.

Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, Enfant, Parole, Enfant maltraité, Enfance en danger, Séparation, Droits de l'enfant, Aliénation, Violence conjugale, Victime, Inceste, Traumatisme, Accompagnement, Relation travailleur social-usager, Entretien, Psychologue, Juge des enfants, Pratique professionnelle, 119, Louffok (Lyes)

L’époque où l’enfant n’avait pas voix au chapitre est aujourd’hui révolue. Depuis 1989, la Convention internationale des droits de l’enfant reconnaît à celui-ci le droit de s’exprimer librement sur toute question le concernant, sous réserve qu’il soit capable de discernement. La parole de l’enfant est devenue un enjeu fondamental en matière de justice, où il peut être une victime directe (maltraitance) ou collatérale (séparation de ses parents). Qu’en est-il véritablement ? Les enfants sont-ils écoutés comme ils le devraient ? Quel statut accorder à leur parole qui, comme la nôtre, est forcément dictée par leurs émotions ? Comment éviter de les responsabiliser et de fuir nos responsabilités d’adultes ? Experts de la justice et du soin s’interrogent ici sur le statut de la parole de l’enfant pour lui donner sa juste place.

Accès à la version en ligne

La parentification au sein des séparations parentales conflictuelles. Le cas de Marie

Article de Sophie Arnaudeau, Emilie Berdoulat

Paru dans la revue Dialogue, n° 231, mars 2021, pp. 177-195.

Mots clés : Enfance-Famille, Séparation, Conflit, Parentification, CMP, Aliénation, Rôle, Divorce, Prise en charge, Soin, Relation enfant-parents, Histoire familiale, Fille, Psychothérapie

Au sein des séparations parentales conflictuelles, l’enfant peut adopter un rôle de parent. La parentification est une conséquence fréquente de ces situations. L’article présente le cas clinique d’une jeune fille de 12 ans illustrant l’articulation entre sa situation familiale et le phénomène de parentification. Marie est prise en charge en centre-médico-psychologique suite à une injonction de soin émise par le juge des enfants. Au sein de la séparation conflictuelle de ses parents, elle apparaît comme la soignante et la confidente de sa mère. Elle cherche à aider cette dernière par divers moyens tels que le soutien moral, le rejet du père ou encore la rupture de liens avec sa famille. Des programmes éducatifs mandatés par les tribunaux, des programmes de prévention ou des discussions avec les parents dans les écoles sembleraient pertinents afin de diminuer la parentification.

Accès à la version en ligne

“On mécanise les humains et on humanise les robots”

Article de Brigitte Bègue, Jérôme Pellissier

Paru dans la revue Actualités sociales hebdomadaires ASH, n° 3198, 26 février 2021, pp. 32-33.

Mots clés : Grand âge-Vieillissement, Personne âgée, EHPAD, Robot, Technologie, Consentement, Aliénation, Communication, Éthique, Soin

Quelques robots commencent à faire leur apparition dans les établissements pour personnes âgées dépendantes. Pour Jérôme Pellissier, ils peuvent libérer autant qu’aliéner et posent la question du consentement.

Abécédaire provisoire de psychothérapie institutionelle : la boite à outils du Dr Oury

Livre de Serge Didelet, édité par l'Harmattan, publié en 2021.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Psychothérapie institutionnelle, Concept, Aliénation, Accueil, Désir, Institution, Psychanalyse, Oury (Jean)

Cet ouvrage est la transmission d'un héritage, légué par le docteur Jean Oury, médecin-directeur de la Clinique de La Borde de 1953 à 2014 et un des principaux acteurs de la psychothérapie institutionnelle. L'auteur invite le lecteur à s'immerger "dans cette modeste contribution à ce qui devrait être le souci majeur de tout praticien : tracer chaque jour son champ d'action, redéfinir ses outils, ses concepts, lutter contre sa propre nocivité afin de préserver ce domaine toujours menacé : l'éthique" .
Cet abécédaire provisoire de psychothérapie institutionnelle a sa place dans toutes les écoles d'éducateurs.

Enquête sur la fusion du travail et de la vie

Article de Anne Lambert, Caroline Closon, Pascal Chabot, et al.

Paru dans la revue Philosophie magazine, n° 144, novembre 2020, pp. 40-55.

Mots clés : Travail-Emploi, Travail, Vie privée, Télétravail, Aménagement du temps, Aliénation, Innovation, Habitat, Famille d'accueil

Drôle d’époque ! Après des mois de télétravail forcé, l’activité se cherche et se redéfinit entre le bureau et la maison. Serait-ce que la pandémie de Covid-19 est en train d’accélérer un phénomène déjà en cours : la fin de l’emploi du temps compartimenté, la fusion du travail et de la vie ? Le regard des sociologues Anne Lambert et Caroline Closon et des philosophes Pascal Chabot et Yves Citton.
Un inconvénient du télétravail a été sous-estimé : s’il permet de continuer à faire ce qu’on sait déjà faire à distance, comment former des jeunes ? Accueillir des nouveaux ? Démarrer des aventures ? Anne-Sophie Moreau se demande si ce n’est pas la fin des débuts.
Si je travaille chez moi, mon employeur ne devrait-il pas me verser une partie de mon loyer ? N’ai-je pas besoin de quelques mètres carrés en plus ? Comment se redéfinit le rapport aux espaces ? Réponses de l’architecte Éric de Thoisy, de l’avocat Jonathan Cadot, de la secrétaire générale de la CFDT Catherine Pinchaut et de salariés convaincus.
Une peintre, un chercheur revenant d’une mission au pôle Sud, une famille d’accueil de la Ddass et un berger nous donnent leurs conseils, eux qui ont engagé toute leur existence dans un métier.
Finalement, n’y a-t-il pas un potentiel d’émancipation et de libération de la créativité dans cette période atypique ? Pour en débattre, nous avons confronté la philosophe Julia de Funès, qui connaît bien le monde de l’entreprise, et le sociologue au Collège de France Pierre-Michel Menger.

L'artisanat de l'analyse de la pratique face aux mutations actuelles du travail social. De l'emprise transférentielle au risque de la fétichisation

Article de Julien Payet, Sarah Gomez

Paru dans la revue Nouvelle revue de psychosociologie, n° 30, automne 2020, pp. 251-263.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Action sociale, Aliénation, Analyse de la pratique, Approche clinique, Changement, Désinstitutionnalisation, Emprise, Expérience, Institution, Intervention sociale, Organisation sociale, Pratique professionnelle, SESSAD, Témoignage, Vie institutionnelle

Les fantasmes de toute-puissance et d’impuissance traversent les métiers de l’aide. Face à ces risques d’emprise du professionnel sur l’usager et ses dérives potentiellement fétichisées, le dispositif « analyse de la pratique » peut répéter ces mouvements aliénants et favoriser un dessaisissement créatif. Cet article présente une figuration possible de ces enjeux au travers de trois représentations ; partisan, artison et artisan, et les articule aux effets désinstitutionnalisants actuels du champ social. Ceux-ci entraînent des distorsions qui instituent une forme d’emprise transférentielle, isolant le professionnel dans un rôle d’expert, illusoirement savant, inféodé aux « bonnes pratiques professionnelles ». Cet article soutient l’idée que le bricolage artisanal en analyse de la pratique offre un réarrimage au collectif, favorise le travail de culture ainsi qu’une maîtrise suffisante d’un art professionnel réflexif.

Accès à la version en ligne