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Paru dans la revue Cahiers de la puéricultrice, n° 376, avril 2024, pp. 31-33.
Mots clés : Petite enfance-Périnatalité, Toxicomanie, Soutien à la parentalité, Attachement, Nourrisson, Manque, PMI, Relation enfant-mère, Enfance en danger, Addiction, Puéricultrice
Une consommation de drogues illicites par les parents et futurs parents peut entraîner de lourdes conséquences sur le nouveau-né, sur le lien d’attachement et la construction du processus de parentalité, tandis que les conduites à risques associées peuvent mettre l’enfant en danger physique. L’infirmière puéricultrice est amenée à prendre en soins ces familles, en intra- comme en extrahospitalier, dont les enfants peuvent potentiellement présenter un syndrome de sevrage à la naissance.
Paru dans la revue Psychotropes, vol. 28, n° 3-4, 2022, pp. 29-44.
Mots clés : Toxicomanie-Addictions, Addiction, Émotion, Cerveau, Psychologie du développement, Jeune enfant, Attachement, Mémoire, Traumatisme, Psychothérapie
Les addictions peuvent être comprises comme une stratégie de régulation des émotions. Nous nous intéresserons dans le présent article à la manière dont les capacités de régulation émotionnelle se construisent au niveau du développement cérébral. Nous exposerons les grandes étapes et les grands principes du développement cérébral précoce, en nous focalisant particulièrement sur l’impact des 1000 premiers jours de vie, dont les neurosciences ont mis en lumière l’importance capitale dans la construction de la régulation émotionnelle. À partir des connaissances portant sur l’attachement et la mémoire traumatique, nous décrirons l’impact des expériences traumatiques survenant au cours des 1000 premiers jours, et en quoi ces expériences peuvent représenter un facteur de vulnérabilité aux comportements addictifs ultérieurs. Nous prendrons l’exemple du Lifespan IntegrationTM afin d’illustrer comment il est possible de traiter la mémoire traumatique très précoce et, ainsi, d’améliorer la régulation des émotions chez une personne souffrant d’un trouble de la personnalité borderline, d’une dysrégulation émotionnelle massive et de comportements addictifs importants (alcool, cannabis, boulimie).
Qu'est-ce que la codépendance ? Comment repérer les comportements addictifs et les prendre en charge ? Quels sont les enjeux relationnels entre les acteurs médico-sociaux et les individus, les couples et les familles en prise avec une problématique addictive ? Quelle posture professionnelle adopter pour les aider, sans que les liens n'évoluent vers un processus de codépendance ? Edwige Picard et Sybille de Courcy commencent par délimiter les contours des notions de dépendance et de codépendance.
Elles proposent ensuite des stratégies concrètes destinées aux intervenants en libéral, en institution ou à domicile permettant de déterminer les mécanismes du lien toxique pour s'en distancier. Illustrant leur analyse de cas cliniques, elles expliquent comment développer une relation épanouissante d'aide à l'autre, qui favorise l'autonomie de chacun dans l'accompagnement de l'addiction. Un guide indispensable à tout accompagnant, professionnel ou étudiant, de personnes faisant face à l'addiction.
Paru dans la revue Thérapie familiale, vol. 41, n° 4, 2020, pp. 287-298.
Mots clés : Toxicomanie-Addictions, Addiction, Accompagnement, Mère, Grossesse, Relation enfant-parents, Fœtus, Parentalité, Résilience, Sevrage, Enfant placé, Attachement, Psychotrope, Famille d'accueil
Notre expérience clinique ainsi que la recherche montrent que la consommation de produits stupéfiants a un impact sur la grossesse, sur le fœtus, sur le lien que les parents construisent entre eux et avec leur enfant. Les parents souffrant d’addiction vivent souvent la grossesse et la naissance comme une nouvelle façon de répondre à leur besoin d’apaiser leurs souffrances que, jusque-là, ils géraient à l’aide des consommations. Le risque est que l’enfant devienne le porteur de cette attente d’apaisement. Nous exposerons ici l’état des recherches au sujet de l’effet des consommations sur le fœtus ainsi que l’impact de la grossesse puis de la naissance sur le comportement addict et sur le couple.
Après avoir envisagé l’évolution de la notion polysémique de parentalité et tenté de définir sa spécificité, il s’agit de considérer les dysfonctionnements engendrés par un parent dans l’exercice de sa fonction parentale lors d’une addiction à l’alcool. La souffrance psychique d’un enfant de parent alcoolodépendant peut s’illustrer à travers la prise de rôles qui viennent manifester des perturbations dans leur développement psycho-affectif et démontrer la mise en place d’une codépendance devant des situations de carences parentales.
Paru dans la revue Psychotropes, vol. 25, n° 4, 2019, pp. 23-41.
Mots clés : Toxicomanie-Addictions, Addiction, Psychothérapie, CSAPA, Étude de cas, Attachement, Relation interpersonnelle
L’accompagnement en addictologie est fondamentalement pluridisciplinaire. La prise en charge psychothérapeutique en fait partie intégrante, mais sa mise en place se confronte à divers obstacles de temporalité, de demande de l’usager qui se présentera avec une identité d’addicté qu’il conviendra d’assouplir afin d’accéder à sa subjectivité. Afin de s’extraire de la question du type de psychothérapie, nous avons cherché à mettre en évidence ce qui peut être psychothérapeutique dans nos suivis en CSAPA. À travers la situation clinique de Sylvain à l’hôpital Marmottan et la question des troubles de l’attachement chez les usagers de drogues, nous mettrons en évidence la place d’une psychothérapie qui s’appuiera de prime abord sur l’interpersonnel. Multimodale et institutionnelle, cette clinique humaniste du lien, de la rencontre et de la relation permettrait au patient de remettre au travail les dynamiques développementales, d’élaborer une base de sécurité facilitant l’accès progressif à l’intrapsychique et à une plus grande autonomie. Avant qu’une prise en charge psychothérapeutique plus spécifique puisse pour certains se mettre en place.
Si le manque d'amour assoiffe et nous rend dépendants, trop d'amour étouffe et freine nos élans : les abus affectifs sont présents dès notre prime enfance. Consciemment ou non, nous vivons avec. Mais l'abus engendre sournoisement d'autres formes d'abus, il fausse la relation à l'autre et à soi-même, et peut nous piéger dans des conduites autodestructrices. Il en va ainsi des abus de nourriture, d'alcool, de substances mais aussi d'émotions qui nous submergent (colère, tristesse, exaspération, découragement, etc.). Exemples cliniques à l'appui, Stéphane Crabié, philosophe, et Gérard Tixier, psychiatre, nous accompagnent dans l'exploration de notre affectivité. De l'enfance à l'âge adulte, des relations familiales aux relations amoureuses, ils nous aident à déceler les origines des abus et leurs conséquences, à prêter l'oreille aux échos d'une histoire ancienne, et donnent des pistes pour sortir du cycle des répétitions. Leur réflexion favorise la prise de conscience, invite à se détourner d'une position de victime ou d'abuseur, et entrouvre la voie vers la liberté d'être soi.
Certaines personnes ressentent une véritable angoisse à lidée même dêtre seules. Dautres voient se manifester des symptômes (vertiges, phobies, insomnies) quand éprouver la solitude est, pour elles, synonyme de détresse.Pour pallier cette incapacité dêtre seules, elles vont déployer inconsciemment diverses stratégies psychiques addictives. Dans la relation de couple, par exemple, elles vont attendre de lautre quil soit tout le temps présent.
Ou bien, en cas de séparation, elles vont se mettre à boire ou à consommer des drogues.Pourquoi ces addictions ? Parce quelles leur permettent de moins souffrir de la solitude sans faire appel à lautre. Tout, dans ces conditions, peut fonctionner comme une drogue : les substances, mais aussi lactivité physique, lamour, le sexe Cet essai étonnant bouscule nos certitudes et éclaire, avec laddiction et la solitude, deux des principaux maux de notre société.
Il révèle aussi pourquoi une « bonne » solitude, une solitude sereine, est absolument nécessaire à notre équilibre psychique. [Présentation éditeur]
Paru dans la revue Thérapie familiale, vol. 36, n° 1, janvier-mars 2015, pp. 71-84.
Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Toxicomanie-Addictions, Adolescent, Groupe d'appartenance, Autonomie, Attachement, Addiction, Cannabis, Approche systémique, Relation familiale, Thérapie familiale
Quelles articulations peut-on découvrir entre les dépendances physiologiques de l’enfant (aux parents, aux familles d’origine), le besoin à l’adolescence de devenir indépendant et donc de choisir ses appartenances et la dérive vers l’addiction ? Quelques rappels théoriques sur les appartenances nous permettront de « poser le décor », puis nous proposerons une réflexion sur la fonction de l’addiction à l’adolescence et en quoi cette addiction répond également aux changements sociétaux de notre époque. Pour illustrer le propos, nous avons travaillé avec des familles d’adolescents fumeurs de cannabis. Nous avons utilisé les métaphores relationnelles développées par Edith Tilmans-Ostyn, tant au niveau des relations familiales qu’au niveau des relations avec le produit. Enfin nous avons créé un questionnaire sur le sentiment d’appartenance que nous avons travaillé avec les adolescents.