Documentation sociale

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Réponses 1 à 10 sur un total de 17

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L’autodétermination : un levier de transformation sociale, au croisement de la psychologie expérimentale et de la théorie du droit

Article de Denis Piveteau

Paru dans la revue Vie sociale, n° 43, janvier 2024, pp. 71-83.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Handicap, Autodétermination, Autonomie, Participation, Pratique professionnelle, Accessibilité

Le concept d’autodétermination, né en Amérique du Nord de recherches théoriques et empiriques en psychologie et en sciences de l’éducation, se diffuse aujourd’hui très largement dans la pratique de l’accompagnement médico-social. Or il bénéficie d’un autre fondement, plus théorique mais aussi de plus forte portée normative : dans la Convention Européenne des Droits de l’Homme et la jurisprudence de la Cour européenne des Droits de l’Homme qui a dégagé, depuis 2002, la notion très proche « d’autonomie personnelle ».
Du rapprochement de ces deux sources d’inspiration, et de l’éclairage particulier que donne l’application de cette notion aux situations de handicap, peut naître une vision renouvelée de l’accompagnement des personnes vulnérables, des obligations d’accessibilité qui pèsent sur la société et du rôle attendu des professionnels du travail social.

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École inclusive et personnes accompagnantes des élèves en situation de handicap : état des lieux de la recherche

Article de Marie Toullec Théry, Nancy Granger

Paru dans la revue Empan, n° 132, décembre 2023, pp. 26-34.

Mots clés : Handicap-Situations de handicap, AESH, Intégration scolaire, Enfant handicapé, Accompagnement, Recherche, Enseignant, Autonomie, Accessibilité

Nous dressons un état des lieux des recherches internationales à propos des aides humaines, moyen institutionnellement prôné pour compenser les répercussions du handicap et apporter un bénéfice à la scolarisation des élèves concernés. La présence de personnes dénommées, selon les pays, assistantes, aides ou accompagnantes est plébiscitée par le corps enseignant. Or, cet allant de soi n’est pas confirmé par les recherches. En effet, l’AESH fait souvent écran aux apprentissages en classe des élèves accompagnés.

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Être AESH

Article de Dominique Momiron, Frédéric Detchart

Paru dans la revue Empan, n° 132, décembre 2023, pp. 17-25.

Mots clés : Handicap-Situations de handicap, Enfant handicapé, AESH, Approche historique, Intégration scolaire, Autonomie, Statut, MDPH, Apprentissage, Rôle, Auxiliaire de vie scolaire, Législation, Accessibilité, Recherche

La présence d’AESH s’avère être dans les représentations de beaucoup de personnes l’élément caractéristique d’une école dite inclusive. À chaque rentrée scolaire, on déplore l’absence d’AESH en quantité alors qu’ils n’ont jamais été aussi nombreux (second corps professionnel dans l’Éducation nationale) et on souligne leur statut jugé trop peu valorisé alors qu’il ne cesse d’être modifié pour mieux répondre aux demandes corporatistes et sociétales.

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Les enseignants personnes-ressources au Québec et en France : quels rôles dans une école inclusive ?

Article de Nancy Granger, Marie Toullec Thery, Patrice Bourdon

Paru dans la revue La Nouvelle revue - Education et société inclusive, vol. 2023/2, n° 96, juillet-septembre 2023, pp. 177-203.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Courants de pensée en sciences humaines, Intégration scolaire, Inclusion, Acteur scolaire, Accessibilité, Enseignant, Élève, Personne handicapée, Accompagnement, Enseignement spécialisé, Rôle, Compétence, Posture professionnelle, Formation, France, Québec

Au Québec et en France, les orientations politiques et les références législatives qui encadrent l’école inclusive sont fondées sur des valeurs de justice sociale et d’équité, visant l’accès à l’éducation et à la réussite pour toutes et tous. Cette école inclusive suppose une organisation scolaire renouvelée. La mobilisation d’Enseignants dans un rôle de personne-ressource (EPR) tant au Québec qu’en France constitue une mesure ministérielle pour soutenir sa mise en œuvre. Cet article présente une recherche comparative dont l’enjeu consiste à identifier les rôles, selon les positions assumées et les postures adoptés par les EPR. Plus spécifiquement, il cherche à savoir si ces rôles, se construisent différemment dans ces deux contextes. Les personnes participantes, soit 172 au Québec, et 192 en France, ont répondu à un questionnaire en ligne. Si la comparaison s’est avérée complexe entre les deux milieux, elle laisse toutefois transparaître une distinction entre une visée pragmatique au Québec, centrée sur un soutien de proximité offert par les EPR aux élèves et aux enseignants versus un positionnement plus distal des EPR, en France, engendré par des prescriptions plus larges et sous-tendues par une idéologie inclusive parfois délicate à comprendre.

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De la loi au choix : l’information aux parents, point nodal pour un développement équilibré des parcours de scolarisation des élèves sourds français

Article de Marie Perini

Paru dans la revue La Nouvelle revue - Education et société inclusive, vol. 2023/2, n° 96, juillet-septembre 2023, pp. 95-116.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Enfant, Surdité, Scolarisation, Bilinguisme, Intégration scolaire, Inclusion, Écrit, Accessibilité, Représentation sociale, Langue des signes

En France, depuis la loi du 11 février 2005, les parents peuvent choisir pour leur enfant sourd entre une scolarisation bilingue LSF-français écrit et une scolarisation monolingue, français oral-français écrit. Cette loi s’est vue accompagnée ces 15 dernières années de la création progressive des dispositifs permettant la mise en place concrète d’une scolarisation bilingue. Comment expliquer alors la part toujours aussi faible de ce mode de scolarisation sur le territoire (5 % des élèves sourds environ à la rentrée 2019 selon la Dgesco) ? Il semble que, malgré l’avènement du modèle inclusif dans les textes, le regard défectologique sur la surdité reste très prégnant, empêchant les professionnels de la surdité comme les parents d’enfants sourds d’envisager l’enseignement en LSF comme une option éducative sérieuse. Pour en rendre compte, nous analyserons tour à tour les discours professionnels adressés aux parents d’enfants sourds, les discours scientifiques et les discours institutionnels. Nous exposerons ensuite certains des préjugés les plus fréquents à l’encontre de l’enseignement en LSF et tenterons d’y répondre à l’aide des données issues de la littérature scientifique récente, espérant ainsi contribuer à poser les jalons d’un choix éclairé entre deux options éducatives légitimes.

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Pratique physique et sportive en milieu ordinaire et handicap : des expériences semées d’embûches

Article de Cécile Collinet, Jeanne Maud Jarthon, Matthieu Delalandre, et al.

Paru dans la revue Empan, n° 129, mars 2023, pp. 151-159.

Mots clés : Handicap-Situations de handicap, Sport, Inclusion, Milieu ordinaire, Activité physique, Discrimination, Handicap, Loisir, Estime de soi, Intégration, Accessibilité, Exclusion sociale

Cette recherche porte sur la pratique physique des personnes en situation de handicap. Basée sur une enquête qualitative par entretiens, elle interroge les expériences d’individus aux profils diversifiés dans les structures sportives classiques. La pratique sportive constitue un espace social de discriminations supplémentaires dans leur vie. Quelques pistes sont proposées pour améliorer l’accès et la pratique.

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Petits pas, grands pas, une démarche globale de prévention en PMI

Article de Charles Eury, Julie Bodard

Paru dans la revue Cahiers de la puéricultrice, n° 356, avril 2022, pp. 16-19.

Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, PMI, Accessibilité, Prévention, Formation, Relation d'aide, Attachement, Expérimentation, Accompagnement

La démarche Petits pas, grands pas, développée depuis 2017 par l’Agence des nouvelles interventions sociales et de santé, a pour objectif de renforcer l’accessibilité et la qualité des interventions préventives de protection maternelle et infantile. Elle a évolué en 2021, à la suite des évaluations menées sur le terrain, pour proposer en formation l’approche préventive fondée sur la relation d’aide en PMI. L’intervention Ariane de contact prénatal universel est désormais généralisée dans le cadre de la démarche pour soutenir l’objectif d’universalisme proportionné.

La surdité face à la pandémie. Un silence qui nous interroge tous

Article de Donata Chirico

Paru dans la revue SAS Sciences et actions sociales, n° 15, 2021-2, pp. 105-114.

Mots clés : Handicap-Situations de handicap, Surdité, Épidémie, Santé, Crise, Langue des signes, Communication, Accessibilité, Discrimination

L’histoire socio-culturelle de la surdité naît en France au milieu du XVIIIe siècle. Charles-Michel L’Épée – un prêtre inconnu auquel l’Assemblée Constituante accordera en 1791 le titre de bienfaiteur de l’humanité – fait la connaissance fortuite de deux sœurs sourdes. Étonnamment pour l’époque, elles communiquent par un langage visio-gestuel, habituellement très peu pratiqué par les sourds. Depuis toujours, être sourd signifiait être considéré « naturellement » inapte à toute activité linguistique et cognitive. Pourtant, L’Épée comprend que pour déconstruire ce préjugé il suffirait que les sourds accèdent à l’instruction par la vue. Sa rencontre inattendue lui avait démontré que ces derniers avaient « à portée de main » une langue qu’ils maîtrisaient spontanément et qui renversait ainsi tout ordre de discours les concernant. C’est exactement ce que L’Épée réalisa lorsqu’il décida de « mouler » le langage naturel des sourds pour qu’il devienne un système « méthodique » de signes et finalement une langue des signes. Dès lors, on assiste à un échange de pas qui depuis n’aura pas d’égale. Gagné le droit à leur propre parole, les sourds peuvent finalement se vivre comme citoyens. Toutefois, au XIXe siècle, l’histoire culturelle de la surdité a terriblement ralenti au point d’être complètement arrêtée un moment. Suite au célèbre Congrès de Milan du 1880, l’emploi de la langue des signes fut interdite dans les écoles pour sourds. En Italie comme ailleurs, il faudra plus d’un siècle avant que la langue des signes sorte de la clandestinité à laquelle cet événement l’avait contrainte. Par ailleurs, on est jamais vraiment sorti de l’« audisme » dont le Congrès de Milan fut et est l’expression la plus explicite et définie. Des traces subsistent à tous les niveaux de la vie sociale et culturelle, notamment des politiques relatives à l’instruction et à l’information. Celle de la période de la pandémie de Covid-19 n’a pas fait de différence.

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L’accessibilité ou la solidarité reconfigurée ?

Article de Serge Ebersold

Paru dans la revue Vie sociale, n° 27, février 2020, pp. 93-108.

Mots clés : Action sociale : histoire et perspectives, Accessibilité, Solidarité, Citoyenneté, Lien social

Loin de se résumer aux enjeux liés au vieillissement de la population ou à l’inscription sociale des personnes reconnues handicapées, l’accessibilité constitue un « imaginaire social instituant » traversé par de nouvelles conceptions de la citoyenneté, de nouvelles approches de la solidarité et de nouvelles formes de normativité. Ce texte rapporte ce nouvel imaginaire instituant à la nouvelle économie des obligations entre la société et les individus promue par une société de la connaissance fondée sur la concrétisation de droits individuels pour, dans un second temps, mettre l’accent sur les nouveaux modes de solidarisation des rapports sociaux à l’œuvre. Il s’intéresse en troisième lieu aux nouvelles formes de normativité soutenues par un mode d’analyse assujettissant la cohésion sociale à l’accessibilité des organisations et à leur aptitude à être solidairement responsables des usagers et de leurs membres.

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La visite à domicile

Article de Emilie Courtois, Catherine Sellenet, Annie Billot, et al.

Paru dans la revue Cahiers de la puéricultrice, n° 321, novembre 2018, pp. 13-35.

Mots clés : Petite enfance-Périnatalité, Puéricultrice, Prévention, Intervention à domicile, Intimité, Lieu de vie, Périnatalité, Nourrisson, Famille, PMI, Observation, Pratique professionnelle, Accessibilité, Inégalité, Brazelton (Thomas Berry)

Les 43e Journées nationales d'études des puéricultrices ont été l'occasion de faire le point sur les visites à domicile. Considérées comme bienveillantes et nécessaires par les soignants, elles peuvent être vécues comme intrusives par les parents. Comment la puéricultrice doit-elle alors se positionner ? La visite à domicile est un outil essentiel de prévention, notamment auprès des familles ayant des difficultés à accéder aux services de santé. Réinterroger cette pratique permet néanmoins d'éviter de la banaliser et de prendre en compte ce lieu de soins différent de l'hôpital ou des services de protection maternelle et infantile. Savoir trouver la juste distance est un enjeu majeur pour maintenir les visites à domicile et réduire ainsi les inégalités d'accès au système de santé.