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Vie affective et sexuelle : un nouveau volet de la politique du handicap et un nouveau problème pour l’accompagnement ?

Article de Marcel Jaeger

Paru dans la revue Vie sociale, n° 38, octobre 2022, pp. 73-80.

Mots clés : Handicap-Situations de handicap, Handicap, Sexualité, Intimité, Violence, Institution, Accompagnement, Assistance sexuelle, Droit

La thématique de l’inclusion a renforcé l’idée d’une extension des droits et d’une perspective de banalisation des préoccupations des personnes en situation de handicap et de leurs proches. Le respect de leur intimité et l’acceptation de leur sexualité ne devraient pas être un problème, puisqu’il doit en être ainsi pour tous les citoyens. Mais les représentations sociales et les cultures professionnelles continuent de peser, alors que les évolutions de la société entraînent un besoin de reconnaissance. D’autre part, il existe des difficultés à garantir l’équilibre entre les droits des personnes et leur protection, notamment contre les violences. Cela conduit enfin à suivre l’évolution des textes juridiques, ainsi que les expérimentations en matière d’assistance sexuelle.

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La maltraitance : entre méconnaissance et invisibilité

Article de Alexandra Marquet, Muriel Salmona, Monique Carlotti, et al.

Paru dans la revue ASH Domicile, hors-série n° 18, juin 2022, pp. 3-41.

Mots clés : Grand âge-Vieillissement, Handicap-Situations de handicap, Maltraitance, Bientraitance, Couple, Conjoint, Aidant familial, Aide à domicile, Maltraitance psychologique, Intimité, Souffrance, Dépendance, Signalement, Emprise, Vulnérabilité, Violence, Accompagnement

Le domicile idéalisé
HUIS CLOS ET SILENCE ASSOURDISSANT. Vivre chez soi, heureux et protégé, loin des scandales de maltraitance révélés ces derniers mois dans de nombreux Ehpad. Décider de tout, être libre de ses mouvements, ne pas subir une vie collective. Cette image d’Épinal se ternit dès que la dépendance s’installe, que ce soit en raison de l’âge, d’une maladie neurodégénérative ou encore d’un handicap. 73 % des alertes de maltraitance reçues par la Fédération 3977 ne concernent pas les établissements médico-sociaux, mais bien le lieu de l’intime : le domicile. Et là, c’est la loi du silence qui règne en maître. Dans le huis clos familial, les situations demeurent méconnues ou tout simplement tues avec des signaux difficiles à détecter pour des professionnels pas forcément formés et armés, même s’ils ont été au préalable sensibilisés face aux risques. Au-delà des faits de violences physiques, heureusement minoritaires, il y a cette maltraitance dont on ne dit rien et qui est pourtant bien réelle : relation de subordination, d’assujettissement, d’asservissement de la personne aidée. La dépendance et la proximité peuvent aussi conduire à un climat d’emprise. Et quand l’aidant devient maltraitant, c’est toute la structure familiale qui vacille. Dans ce contexte, les obstacles sont nombreux pour que la parole de la victime se libère.
DEFINIR POUR MIEUX PREVENIR. Mais que se cache-t-il derrière ce mot qui fait si peur aux professionnels comme aux proches familiaux et que personne n’ose prononcer ? Paradoxalement, il aura fallu attendre février dernier pour que les experts tombent d’accord et énoncent une définition commune de la maltraitance. Le vocabulaire et son lexique associé représentent une avancée notable. Tous s’accordent désormais sur le fait de dénoncer une atteinte portée à une «situation de vulnérabilité» et non pas à une personne vulnérable. L’enjeu est de mettre l’accent sur le rôle de l’environnement comme facteur aggravant ouvrant la voie d’une meilleure reconnaissance de la maltraitance institutionnelle et de l’exposition aux violences, par exemple des enfants, victimes indirectes et témoins. L’espoir est d’enfin faire progresser la prévention qui reste, en France, le maillon faible de la culture professionnelle.
UN SECTEUR A LA DERIVE. Pour éviter tout acte maltraitant, l’urgence est aussi de mieux prendre en compte la fragilité des proches soumis à un risque accru d’épuisement. Encore faut-il que les professionnels aient le temps d’observer, d’échanger, de détecter et d’orienter. Car, sur le terrain, les aides à domicile sont confrontées à des situations complexes. Seules et souvent le regard tourné sur leur montre, qui tourne toujours trop vite, comment peuvent-elles répondre à toutes les injonctions paradoxales qu’elles subissent ? Sans parler du regard porté sur elles. Quand leur travail est mal compris et mal considéré, elles sont également soumises à un risque de maltraitance insidieux. Les directions doivent plus que jamais évaluer la souffrance au travail pour les préserver, au risque de perdre le peu de professionnels qu’il reste. Faire toujours plus avec moins conduit inexorablement à créer des conditions maltraitantes, faute de temps et de personnel suffisant. Les défis sont nombreux pour le secteur du domicile qui souffre et sort affaibli après deux années de crise sanitaire. A quand une promotion de la bientraitance comme boussole d’un accompagnement digne ?

Violences faites aux femmes en situation de handicap - Accompagner la libération de la parole

Article de Claudine Colozzi, Johanna Dagora

Paru dans la revue Lien social, n° 1314, 29 mars au 11 avril 2022, pp. 18-24.

Mots clés : Handicap-Situations de handicap, Femme, Personne handicapée, Maltraitance, Abus sexuel, Discrimination, Prévention, Violence, Victime, Autisme, Formation, Parole, Travailleur social, Violence conjugale, AFFA (Association francophone de femmes autistes)

Maltraitance physique, agressions sexuelles, discriminations… Les femmes en situation de handicap sont plus souvent victimes de violences que les autres. Pourtant, contrairement au reste de la société, la parole peine à se libérer dans le champ du handicap, même si la question investit de plus en plus le débat public. Pour encourager les victimes à s’exprimer et accompagner les professionnels, des initiatives se multiplient.

Accompagner la libération de la parole
Autisme et violences - Porter la parole des plus vulnérables
Entretien avec Johanna Dagora - Accueillir la parole des femmes victimes

Grandir avec une soeur ou un frère handicapé

Article de Béatrice Kammerer, Fabien Trécourt, Régine Scelles, et al.

Paru dans la revue L'Ecole des parents, n° 642, janvier-mars 2022, pp. 31-60.

Mots clés : Enfance-Famille, Handicap-Situations de handicap, Fratrie, Enfant handicapé, Identité, Burn out, Regard, Phobie, Relation familiale, Relation enfant-parents, Affectivité, Accompagnement social, Autisme, Schizophrénie, Témoignage, Violence, Agressivité, Écoute, CRMH (Centre de ressources multihandicap), Handéo, APF France handicap, Jade (Jeunes AiDants Ensemble)

Les frères et sœurs des enfants en situation de handicap – moteur, sensoriel, psychique ou mental – sont longtemps restés invisibles, ces derniers accaparant toute l’attention des professionnels de santé, des chercheurs et bien souvent de leurs parents. Pourtant, grandir dans ce contexte marque profondément l’histoire d’un enfant, sa construction identitaire, ses relations avec les autres. Ces frères et sœurs sont-ils, comme on le dit, plus altruistes, plus tolérants ? Souffrent-ils du regard, pas toujours tendre, de leurs pairs ? En famille, nombre d’entre eux sont mis à contribution, avec des risques psychosociaux non négligeables, sans que leur rôle d’aidant soit, là encore, reconnu. Psychologues, sociologues, anthropologues et responsables d’associations se penchent dans ce numéro de L’école des parents sur le vécu de ces fratries particulières.

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Prévenir les handicaps et les violences. La posture de l'entre-deux en éducation

Livre de Laurent Thouroude, édité par Champ social, publié en 2022.

Mots clés : Handicap-Situations de handicap, Intégration scolaire, Concept, Altérité, Handicap, Relation pédagogique, Jeune enfant, Adolescent, Violence, Difficulté scolaire, Discrimination, Savoir, Apprentissage, Groupe, Conflit, Relation équipe éducative-famille, Violence institutionnelle, Acquisition des connaissances

En prenant appui sur le concept d'entre-deux, théorisé par Daniel Sibony, l'ouvrage s'attache à dégager des voies de prévention des situations problématiques que sont le handicap et la violence. L'entre-deux est partout en éducation. L'entre-deux sert à la fois à désigner des publics en difficulté au regard des normes, à identifier des obstacles et des risques au cours des différents passages, enfin et surtout à orienter la rencontre avec le différent (différend) "singulier" vers les points communs qui font lien, en contexte scolaire et ailleurs...
Les limites et les liens, la lutte contre l'angoisse, le sentiment d'appartenance, sont des besoins éducatifs incontournables, que l'école ne peut à ce titre ignorer. Trouver l'entre-deux en contexte scolaire, c'est miser sur trois types de lien nécessaires : le lien élève-savoirs, le lien élève-enseignant, le lien élève-groupe.

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« Les femmes handicapées se méfient des institutions »

Article de Leslie Fauvel, Johanna Dagorn

Paru dans la revue Actualités sociales hebdomadaires ASH, n° 3235, 26 novembre 2021, pp. 30-31.

Mots clés : Handicap-Situations de handicap, Violence conjugale, Handicap, Femme, Institution, Confiance, Conduite à risque, Violence, Formation

Les professionnels du secteur médico-social se trouvent très souvent démunis face aux violences sexistes et sexuelles dont sont victimes les femmes en situation de handicap. Selon Johanna Dagorn, auteure d’un rapport sur la question, l’accent est d’abord à mettre sur la formation.

Handicap et genre dans la formation des couples. Des ressorts sociologiques classiques ?

Article de Célia Bouchet

Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 1, janvier-mars 2021, pp. 43-68.

Mots clés : Handicap-Situations de handicap, Handicap, Genre, Couple, Sociologie, Handicap visuel, Violence, Dépendance, Rencontre, Sexualité

Alors que les déterminants sociodémographiques de la formation du couple sont documentés, la façon dont le handicap s’inscrit dans ces mécanismes a peu été explorée, a fortiori en tenant compte de spécificités genrées. À partir de 37 entretiens auprès de personnes ayant grandi avec une déficience visuelle ou un trouble dys, nous constatons que certains ressorts façonnant les dispositions à la vie de couple, les contextes de rencontre et les processus d’appariement, habituellement lus au prisme de la classe sociale ou de l’âge, sont également sensibles à des caractéristiques de handicap : visibilité de la condition, nature des limitations, proximité avec des dispositifs institutionnels spécialisés. Par ailleurs, si les personnes interrogées semblent s’aligner sur certains standards masculins et féminins classiques de la conjugalité hétérosexuelle, deux dimensions laissent voir des intrications plus complexes entre handicap et genre : les perceptions de violence et les rapports à la dépendance humaine et financière.

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“Les femmes autistes ne sont pas entendues”

Article de Brigitte Bègue, Marie Rabatel

Paru dans la revue Actualités sociales hebdomadaires ASH, n° 3101, 8 mars 2019, pp. 28-29.

Mots clés : Handicap-Situations de handicap, Autisme, Femme, Diagnostic, Représentation sociale, Intégration, Parole, Écoute, Discrimination, Violence, Abus sexuel

« Femmes avant tout » est le thème du colloque organisé le 14 mars à Paris par l’Association francophone de femmes autistes (Affa). Pour Marie Rabatel, sa présidente, l’objectif est de sensibiliser professionnels et grand public aux spécificités de l’autisme au féminin, notamment au retard de diagnostic.

La destructivité des enfants et des adolescents malvoyants

Article de Daniel Oppenheim

Paru dans la revue Enfances & psy, n° 80, janvier-mars 2019, pp. 177-185.

Mots clés : Handicap-Situations de handicap, Adolescent, Handicap visuel, Violence, Peur, Psychothérapie

La destructivité (tournée vers soi ou vers les autres) des enfants et des adolescents atteints de déficience visuelle sévère a été peu étudiée. L’auteur en présente les causes, en particulier les peurs et les terreurs, le sentiment d’insécurité, le trouble identitaire, le décalage, voire la rupture relationnelle avec les parents et les autres. Cette destructivité est accentuée par des situations sociales et familiales difficiles, marquées par des violences externes ou intra-familiales, des ruptures de continuité de lieux et/ou de références linguistiques, culturelles, identitaires. Pour prévenir et traiter cette destructivité en actes, il importe de tenir compte de ces éléments. Cette question sera développée dans un autre article. Un cas clinique illustre ces remarques. Néanmoins, la destructivité des enfants déficients visuels s’exprime de façon plus ou moins forte et n’est qu’un élément parmi bien d’autres de leur expérience.

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Équipements de protection individuelle et outils de sécurisation alternatifs à la contention dans la prise en charge des troubles graves du comportement des personnes avec autisme et déficience intellectuelle

Article de J. Lefèvre Utile, V. Guinchat, L.E. Wachtel, et al.

Paru dans la revue Neuropsychiatrie de l'enfance et de l'adolescence, vol. 66, n° 7-8, novembre-décembre 2018, pp. 443-467.

Mots clés : Handicap-Situations de handicap, Autisme, Contention, Violence, Automutilation, Isolement, Sécurité, Éthique

La prise en charge des troubles graves du comportement (TGC) des personnes avec autisme et déficience intellectuelle (DI) peut conduire à une surenchère de mesures d’isolement et de contention, voire de maltraitance. Dans ce contexte, nous proposons de colliger la littérature et les expériences pratiques, associées à l’utilisation d’équipements de protection individuelle (EPI) et d’outils de sécurisation alternatifs à la contention.