Article de Laurent Jeanneau, Coralie Perez, Thomas Coutrot, Catherine André
Paru dans la revue Alternatives économiques, n° 434, mai 2023, pp. 24-38.
Mots clés : Travail-Emploi, Conditions de travail, Chômage, Emploi, Productivité, Marché du travail, Démographie, Démission professionnelle, Travail, Recrutement, Salaire, Union européenne, Management, Entreprise, Emploi précaire
Pas sûr qu’un pacte suffise à apaiser la colère. Pour faire oublier le passage en force sur les retraites, Emmanuel Macron tente de reprendre la main. Pas de « grand débat », ni de « convention citoyenne » cette fois-ci. Mais « un nouveau pacte de la vie au travail ». Sur le papier, l’idée a de quoi séduire : depuis la pandémie, les Français ne sont plus prêts à travailler dans n’importe quelles conditions. Et le rejet d’un travail usant et vide de sens a contribué à alimenter la contestation contre la réforme des retraites. En principe, le contexte n’a jamais été aussi favorable pour obtenir des concessions de la part des employeurs, car la baisse du chômage redonne du pouvoir aux travailleurs. Mais en pratique, ça coince. Car le président a grillé son capital de crédibilité. S’il avait été sincère, il aurait dû commencer par là, par s’attaquer aux conditions de travail et d’emploi, celles des seniors en premier lieu, avant de réformer les retraites. C’est ce que réclamaient de façon unanime les syndicats. Sans succès. Si le chef de l’Etat peine à convaincre, c’est aussi parce qu’il n’a eu de cesse, jusqu’ici, de rééquilibrer le rapport de force en faveur des employeurs, en durcissant les règles de l’assurance chômage pour obliger les chômeurs à accepter n’importe quel emploi. Le bras de fer ne fait que commencer…
Article de Sabine Germain
Paru dans la revue Alternatives économiques, hors-série n° 125, avril 2022, pp. 76-79.
Mots clés : Travail-Emploi, Travail, Conditions de travail, Organisation du travail, Productivité, Compétence professionnelle, Bien-être, Qualité de la vie, Entreprise, Implication personnelle
Lorsqu'on leur parle de compétitivité, les entreprises pensent gains de productivité et réduction des coûts. Il existe pourtant un lien entre la qualité de vie au travail et la performance.
Article de Michel Lallement, Dominique Meurs, Jean-François Adrian, et al.
Paru dans la revue Cahiers français, n° 418, novembre-décembre 2020, pp. 13-81.
Mots clés : Travail-Emploi, Travail, Organisation du travail, Approche historique, Production, Durée du travail, Technologie numérique, Technologie de l'information et de la communication, Télétravail, Risques psychosociaux, Conditions de travail, Emploi, Contrat de travail, Protection sociale, Plateforme, Entreprise, Technologie, Taylor (Frederick Winslow)
La crise provoquée par le nouveau coronavirus a engendré une transformation profonde et brutale de l'organisation u travail en encourageant, notamment, le développement massif du télétravail. L'épidémie, dont l'impact sanitaire et économique est majeur, va-t-elle accélérer un changement plus profond, mais déjà amorcé, dans nos rapports au travail (ubérisation, supe-intérim, travail collaboratif…) ?
Livre de Dominique Lallemand, édité par Sciences humaines, publié en 2010.
Mots clés : Travail-Emploi, Travail, Sociologie, Évolution, Mondialisation, Réseau, Entreprise, Relation internationale, Conditions de travail, Crise économique, Organisation du travail, Autonomie, Stress, Emploi, Salaire, Salarié, Norme sociale, Marché du travail, Inégalité, Ressources humaines, Flexibilité de l'emploi, Temps, Valeur
Le travail fait régulièrement la Une de l'actualité et retient dramatiquement l'attention lorsque - une fois encore, une fois de trop - une personne met volontairement fin à ses jours par excès de pressions professionnelles. Travailler serait donc dangereux. Voilà un constat pour le moins paradoxal car, si l'on en croit les enquêtes sociologiques menées à grande échelle, la plupart des Français associent le travail à leur bonheur de vivre... Pour comprendre et dépasser cette contradiction apparente, il convient d'étudier la manière dont le travail se transforme. (...) Symptôme révélateur des mutations du moment, nous parlons d'autant plus volontiers du travail que nous ne savons plus très bien ce qu'il convient de désigner comme tel. Crise étant synonyme de décision, le moment est plus propice que jamais pour réinventer le travail et imaginer des futurs possibles Le travail n'est pas qu'un geste, c'est aussi un bien commun. Michel Lallement est professeur titulaire de la chaire d'Analyse sociologique du travail et de l'emploi au Cnam (Paris) et auteur, entre autres, de Le Travail. Une sociologie contemporaine, Gallimard, 2007.